Bujumbura, le 2 mars 2015 (Net Press). Hussein Radjabu, qui passait jusqu’à présent pour le plus célèbre des prisonniers de ce pays, est introuvable dans la prison centrale de Mpimba depuis la nuit du 1er au 2 mars 2015. Quelques uns de ses codétenus ne sont plus dans leurs cellules depuis hier soir. Il s’agit notamment de Baudouin Ribakare alias Ndindi, le prénommé Emmanuel, ancien chef de protocole de Marina Barampama quand elle était encore 2ème vice-présidente de la République, du détenu chargé de la sécurité d’Hussein Radjabu, de son groom. Deux policiers ont également déserté leurs postes, ce qui pourrait faire croire à une évasion organisée, mais qui sait ?
Nous apprenons également que son dossier aurait disparu au même titre que son propriétaire, ce qui pourrait l’aider à effacer toute trace y relative dans les instances judiciaires. La question est donc de savoir ce qui pourrait bien être derrière cet état des faits.
Sa défense s’inquiète…
Selon son avocat-conseil, Me Prosper Niyoyankana, cette nouvelle est très inquiétante d’autant plus que depuis qu’il est en prison en 2007, Hussein Radjabu n’a jamais eu de faveur de la part du régime en place. On lui avait même refusé de bénéficier du quart de la peine alors qu’il remplissait toutes les conditions. Or, en prison, toute manœuvre de fuite était tout simplement impossible pour Hussein Radjabu au regard de l’attention que l’autorité de la prison portait sur lui. C’est pourquoi son avocat demande au gouvernement d’indiquer où se trouve son client.
Hussein Radjabu n’a pas sauté les murs de Mpimba
Selon des informations récoltées auprès de la prison, des portails de la prison ont été grandement ouverts et après le passage, les clés ont été glissées sous les portes. Au cas où cette disparition serait réellement une évasion, l’on comprendrait qu’il y aurait une complicité qui est venue d’en haut et selon plusieurs observateurs, de la part des membres influents du Cndd-Fdd qui seraient contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ce qui serait un coup dur pour Pierre Nkurunziza et le Cndd-Fdd à quelques mois des consultations populaires.
« Je ne peux pas m’agenouiller devant Nkurunziza… »
Cette assertion revenait souvent dans la bouche d’Hussein Radjabu qui préférait de loin la prison et la condamnation de 13 ans. Hussein Radjabu disait d’ailleurs souvent que des services de la présidence lui ont suggéré à plusieurs reprises d’écrire une lettre de demande de pardon au président de la République. Il a estimé que cette proposition était beaucoup plus un piège qu’autre chose car cela revenait à dire qu’il avoue indirectement sa culpabilité alors qu’il ne se reprochait de rien. De cette manière, le gouvernement pourrait donc le condamner avec sa propre contribution.
Dans la prison, tout est possible, M. le ministre
Le 30 décembre 2014, la rumeur circulait comme quoi Hussein Radjabu devait être libéré et des musulmans se sont rendus massivement à la prison et quelques heures plus tard, tout espoir de libération s’est estompé. Ce qui a fait dire à certains que dans la prison, tout est possible, n’en déplaise au ministre de la justice. L’évasion est une réalité qui existe un peu partout dans le monde mais quand il s’agit d’un gros poisson qui s’en va, il faut absolument revoir l’organisation pénitentiaire.
Rappelons qu’en décembre dernier, une rumeur persistante de son éventuelle libération avait circulé dans le pays comme nous l’avons déjà mentionné. Le ministre de la justice avait coupé court à cette information en indiquant qu’Hussein Radjabu ne peut pas être libéré car il se méconduit en prison. Pour une certaine opinion, Hussein Radjabu avait décidé de s’évader au 30 décembre 2014 et comme l’information a immédiatement fait le tour du monde, il a temporisé pour tromper la vigilance des services concernés. Pour preuve, selon la même opinion, personne ne s’est levé pour dire quoi que ce soit.
Les policiers toujours après coup
Selon toujours des informations en provenance de Mpimba, les policiers de la police judiciaire sont allés vers 13 heures à cet endroit pour des enquêtes auprès des cellules qui regorgeaient ces détenus. Depuis, les enquêtes ont commencé et elles sont en cours. Nous apprenons également que les mêmes policiers se seraient rendus à Mutanga Nord où ils auraient encerclé une maison – la rédaction ne connaît pas son propriétaire - croyant qu’Hussein Radjabu s’y trouverait.
Burundi - Education
Epargnez nos enfants de la politique s’il vous plait !
Bujumbura, le 2 mars 2015 (Net Press). C’est le cri d’alarme lancé par les parents après que samedi passé, les autorités du pouvoir de Bujumbura eurent pris par force les enfants qu’elles ont alignés pour des manifestations à caractère politique alors que leur mission première est d’étudier. Ces parents précisent que les enfants ne font pas de la politique car ils n’ont pas l’âge requis pour la faire et des conventions ont été ratifiées par l’Etat burundais relatives à épargner des enfants des violences.
Mais les élèves ont subi par contre une violence sous prétexte qu’ils vont soutenir l’Etat burundais dans la consolidation de la paix, précisent ces parents. Ils évoquent que les autorités se sont cachées derrière ces manifestations pour faire la propagande du parti au pouvoir. Et de se demander qui pourrait assister ces enfants en cas d’accidents.
Ceux qui ont suivi le discours ont senti qu’il s’agissait de l’enseignement plus de la haine que de la paix, et les enfants risquent de prendre cette haine pour référence, ce qui rendrait le pays ingérable si ‘on n’y prend pas garde. Car, quand on s’en prend à certains médias, à la société civile, aux opposants, l’enfant, dont le pouvoir de discernement est voisin de zéro, risque de prendre cela comme réalité et il ne saura jamais manipuler les autres termes comme l’amour du prochain à titre d’exemple, renchérissent ces parents.
Ils avancent que les autorités ont fait une grosse erreur qu’il ne faudra pas refaire, ce qui fait d’ailleurs penser à la distribution anarchique des cartes d’identités pour qu’on puisse enrôler des électeurs de moins de 18 ans. Ils regrettent ensuite la détérioration de la qualité d’enseignement avec l’introduction de l’école fondamentale et si cela ne suffisait pas, il faut les empêcher de réviser les cours pour des fins politiques. Ces parents font remarquer que cet acte est répréhensible par des conventions internationales relatives aux droits de l’enfant auxquelles le Burundi a souscrit.
Ils sont d’autant plus qu’outrés que les enfants des autorités politiques ne fréquentent pas de telles écoles à régime d’internat. Ils étudient dans des écoles privées ou à l’étranger où ils ne s’exposent ni au soleil ni à la pluie avec une faim de loup en train de suivre des politiciens qui ne visent que leurs intérêts.
Burundi –Terres et autres biens
Sérapion Bambonanire au point de provoquer la guerre en province Makamba.
Makamba, le 2 mars 2015 (Net Press). Le président de la « commission nationale terre et autres biens », loin de réconcilier la population, risque plutôt de la diviser au point de provoquer une guerre civile dans la province de Makamba.
En effet, les mêmes informations en provenance de cette entité administrative indiquent que Mgr. Sérapion Bambonanire, en révisant la décision de la Cntb du temps d’Astère Kana, n’a pas d’autres visées que de provoquer la mésentente entre la population.
Ainsi, suite à cette déception de Bambonanire, les étudiants ressortissants de cette localité ont fait un sit in devant le conseil des Evêques catholiques du Burundi afin de dénoncer les actions de cet homme d’Eglise qui ne cherche qu’à semer la haine entre les Burundais.
La question est de savoir pour qui roule Mgr. Bambonanire. Une certitude est qu’il ne travaille pas pour l’église catholique, ce qui peut pousser à penser qu’il travaille pour le compte du Cndd-Fdd.
Burundi – Vie chère
La présidence comprend petit à petit les doléances du peuple.
Bujumbura, le 2 mars 2015 (Net Press). C’est après la déclaration du porte-parole du président de la République, M Léonidas Hatungima, que les gens de la capitale se réjouissent de ce comportement du président de la République de comprendre les sollicitations de la population burundaise.
En effet, M Hatungimana a fait savoir que le président de la République demande à tous ceux qui sont regroupés dans les organisations et syndicats contre la vie chère d’attendre de faire la grève puisqu’il est en train d’étudier la question de la taxe de 42 fbu sur les appels téléphoniques avec les responsables des compagnies de télécommunications en même temps avec celle relative à la diminution du prix du carburant.
Rappelons qu’en date du 24 février 2015, les organisations ainsi que les syndicats engagés dans la campagne contre la vie chère avaient indiqué qu’ils vont organiser une grève générale pour contester que les citoyens continuent à croupir dans une misère sans nom à cause de la hausse des prix sur les produits de 1ère nécessité ainsi que la taxe de 42 Fbu sur tous les appels.
Burundi – Intégration régionale
Lancement officiel du guichet unique électronique à l’Obr.
Bujumbura, le 2 mars 2015 (Net Press). C’est ce matin que le 2ème vice-président a lancé officiellement cette opération qui va faciliter le déroulement des hommes d’affaires dans leurs activités de commande et de leurs produits. On n’aura pas alors besoin de courir ici et là mais on sera dans son bureau pour effectuer des opérations de transactions en la matière. Comme l’a fait savoir M. Léonce Niyonzima qui pilote ce projet qui est facilité par Trade Mark East Africa et cela va permettre aussi à éradiquer la fraude qui de temps en temps se remarque à l’office burundais des recettes et ensuite à faire entrer beaucoup de recettes puisque les opérations vont réduire le temps de déclaration et de commande.
Du côté des opérateurs économiques, ils saluent l’introduction de ce projet mais certainement il y va avoir la problématique de la connexion, du courant électrique qui est un problème sérieux dans notre pays, la non-professionnalisation des commerçants par rapport à l’informatique, etc. mais ils ont espoir qu’au fil du temps, les choses pourront rentrer dans l’ordre. Notons que M. Niyonzima a indiqué qu’au sein de l’Obr, ils veulent que ce projet commence à être fonctionnel à la fin de cette année.