Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), M. Gabriel Rufyiri, a animé ce matin une conférence de presse pour informer le public qu’au niveau de l’Olucome et du Sygeco, on a traité la question qui concerne la vente et la concession de quelques biens publics.
Il a parlé d’abord de l’ex-marché central de Bujumbura qui a été concédé à une société qui n’existe pas jusqu’aujourd’hui, selon l’Olucome et la Sygeco. Il a aussi fait savoir qu’il y a une deuxième société qui vient de naître qui s’appelle Tanganyika tire industrie, et d’ajouter qu’elle regroupe des Chinois.
Pour la société Sino Africa, il paraitrait que cette société au départ a été constituée par deux sociétés unipersonnelles. Dans le droit de la société, c’est une société qui est constituée par un seul individu. Selon alors ce principe du droit, ces deux sociétés peuvent créer une soit anonyme c’est-à-dire deux sociétés par action. Selon M. Rupfyiri, avant ces deux sociétés ont été constituées par un homme et une femme, l’une d’origine chinoise mariée à un Burundais diplomate en Chine envoyé par le Burundi. Ces deux sociétés ont créé une société anonyme qui a un siège à Ukong. Cette société a constitué un capital social de 100.000.000 de Yuan.
Pour ce, l’Olucome et le Sygeco appellent le président de la République de ne pas promulguer, de ne pas signer le décret qui a été analysé mercredi de la semaine passée au conseil des ministres. Et s’il s’aventure à signer ce décret, l’Olucome et le Sygeco porteront plainte contre lui en tant qu’individu et non en tant que président de la République.
Au cours de cette conférence de presse, le président de l’Olucome a signalé que la grève de ce jeudi 5 mars 2015 reste maintenue et demande à la population de répondre massivement.
Par son communiqué de presse rendu public, la Fédération nationale des travailleurs des transports, du social et de l’informel (Fntt-si) indique que suite à l’appel lancé par les confédérations Cosybu et Csb pour inviter les travailleurs et travailleuses de tous secteurs formels et informels ainsi qu’à toute la population burundaise pour un arrêt de travail débutant ce jeudi 5 mars 2015, le comité exécutif de la Fntt-si appelle tous les affiliés de l’informel (taxi vélos, taxi motos, rabatteurs, chauffeurs, services connexes, etc.) et du formel (transport aérien, routier, lacustre, services sociaux, etc.) à répondre massivement à cet appel afin de défendre les droits bafoués par les mesures gouvernementales de taxation de 42Fbu/min sur les appels téléphoniques locaux ainsi que la non prise en compte des consommateurs dans la fixation des prix de carburant à la pompe.
Burundi – Médias - Justice
Parmi ceux qui n’oublieront jamais la Rpa : un certain ------ Hussein Radjabu
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). A la fin du dernier week-end, on apprenait qu’Hussein Radjabu, l’ancien président du Cndd-Fdd et homme fort du pays de 2005 à 2007, s’était fait la belle en s’évadant de la prison centrale de Mpimba. Au moment où nous mettons sous presse, nul ne saurait dire avec précision où se trouve ce grand animal politique qui, du fond de sa cellule, était capable de mobiliser dans les rues des dizaines, voire des centaines de milliers de ses partisans.
Que cette évasion intervienne au moment où la Rpa commémore le 14ème anniversaire de sa création, quelle curieuse coïncidence ! Car c’est bien cette radio dite « Ijwi ry-abanyagihugu » qui a donné au pouvoir de Nkurunziza une occasion rêvée de l’acheminer à Mpimba le 27 avril 2007.
Certes, il était tombé en disgrâce deux mois auparavant lors du congrès extraordinaire du Cndd-Fdd tenu à Ngozi en se faisant limoger de la tête du parti. Mais l’enregistrement à son insu des propos tenu à huis clos (c’est du moins ce qu’il croyait) par lui-même affirmant ce qu’il allait faire pour mettre à terre le régime de Nkurunziza dont il ne faisait plus partie, finit par faire déborder le vase.
Il se fit conduire à Mpimba manu militari peu après 17 heures de ce jeudi noir, et de façon inimaginable, on le vit écraser une larme de son œil gauche, car il était persuadé que Mpimba avait été construite pour les autres, mais pas du tout pour lui.
Burundi – Union européenne – Elections
L’union européenne devrait être plus vigilante
Bruxelles, le 3 mars 2015 (Net Press). C’est l’avis de l’Ong EurAc, à travers une déclaration qu’elle appelle « prise de position », qui s’inquiète déjà à propos du caractère démocratique de l’ensemble du processus électoral au Burundi. Elle est convaincue que seule l’organisation d’un processus électoral inclusif, transparent et apaisé permettrait au pays, toujours en situation post-conflit, de sortir de l’impasse politique engendrée par le processus électoral de 2010. C’est pourquoi, poursuit EurAc, compte tenu de certains développements survenus ces dernières semaines, l’union européenne et ses Etats membres doivent continuer à suivre de près la situation pré-électorale, électorale et post-électorale, en renforçant si nécessaire leur dialogue politique avec les autorités burundaises.
EurAcet ses membres se réjouissent de l’adoption des deux résolutions du parlement européen du 18 septembre 2014 et du 12 février 2015 sur le Burundi. Ces résolutions ont notamment permis l’instauration d’un dialogue renforcé entre l’union européenne et le gouvernement burundais (sur base de l’Art. 8 de l’accord de Cotonou), et ont contribué à la libération provisoire de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’association pour la promotion des droits de l’homme (Aprodhle 29 septembre 2014 et du directeur de la radio publique africaine (Rpa), Bob Rugurika, le 19 février 2015.
Dans ce communiqué donc, EurAc attire l’attention de l’union européenne des développements qui ne sont pas de nature à tranquilliser les observateurs. C’est notamment l’indexation des médias et de la société civile comme étant des ennemis du pays, leur empêchant de jouer pleinement leur rôle.
Signalons qu’un message similaire a été observé à l’Asbl Focode. En effet, il est choqué de voir que le gouvernement organise des manifestations à travers tout le pays, pour soutenir la paix et que des discours des officiels tranchent nettement avec l’esprit de la paix, sans oublier des slogans scandés par les manifestants contre le président du Focode. Pour cette association, l’on devrait dire oui à la paix et non à la manipulation et à l’appel au lynchage.
Burundi – Politique
Pierre Nkurunziza attendu en l’Ouganda demain
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance de la présidence de la République, le chef de l’Etat se rendra ce 4 mars 2005 à Kampala pour une visite de travail. Il rentrera dans la soirée de cette même date. Signalons également que Pierre Nkurunziza devrait avoir un prix aujourd’hui le prix Abeto 2014 mais les cérémonies ont été ajournées d’une journée. Elles auront lieu au Royal Palace demain à 8 heures, peu avant le décollage de Pierre Nkurunziza vers le pays de Museveni.
Burundi - Sécurité
Vers la fin de l’exception burundaise parmi les 3 ex-colonies belges ?
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). Au cas où un attentat devrait être perpétré contre notre confrère Bob Rugurika ou un autre professionnel des médias, le Burundi rejoindrait ainsi la cohorte des nombreux pays où des crimes de cette nature ont été commis, car nombreux sont les régimes qui, ici et là à travers le monde, sont allergiques à la liberté d’expression.
Dans la région des Grands Lacs, notre pays était en quelque sorte un îlot où le métier d’informer était plus ou moins toléré jusqu’à un certain niveau, en tout cas pas jusqu’au point où un de nos confrères aurait vu sa vie supprimée.
En République démocratique du Congo, au moins dix journalistes ont été assassinés et depuis l’éclatement de la guerre dans sa partie orientale, au Rwanda, un a trouvé la mort en étant abattu devant la porte de son domicile alors qu’il rentrait chez lui en début de soirée il y a bientôt 2 ans.
Ceux qui ont l’intention de mettre fin à l’exception burundaise ne sont pas des gens qui aiment leur pays, et surtout sont d’un cynisme indescriptible, car ils voudraient commettre cet acte ignoble au moment où la Rpa entame les cérémonies de commémoration des 14 ans de son existence.
Burundi- Politique.
Ranac –Dushayureuburundi, préoccupante par les dangers qui menacent la paix et la sécurité.
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). Lors d’une conférence de presse organisée ce matin, les partis regroupés dans le Ranac-Dushayureuburundibwogorore, dirigé par M Agathon Rwasa, ont indiqué qu’ils sont très préoccupés par la situation que vit présentement notre pays et les dangers qui menacent la paix et la sécurité.
M Agathon Rwasa a fait savoir que le Ranac tient à exprimer sa position sur certaines questions qui préoccupent l’opinion à l’heure actuelle comme la question du troisième mandat du président, la question de l’inclusivité des élections et la persécution des militants du parti Fnl, la question de la Cntb, la question de l’incendie du marché central de Bujumbura et des autres marchés ainsi que la question de la taxe sur la communication téléphonique et du prix du carburant.
Ainsi, pour ce qui est de la question du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, Agathon Rwasa a fait savoir que le président ne peut pas briguer un 3ème mandat s’il ne veut pas violer les accords d’Arusha et la constitution. Sinon, a-t-il déclaré, toute tentative d’imposer ce troisième mandat sera un véritable putsch constitutionnel qui sera refusé par le peuple. C’est pourquoi Ranac interpelle le président de la République pour qu’il prenne l’exemple du président congolais Kabila et renoncer à violer la constitution. Il interpelle également les corps de défense et de sécurité pour qu’ils ne tombent pas dans le piège et soient instrumentalisés dans la répression du mouvement de résistance destiné à faire respecter la constitution de la République.
Quant à la question de l’inclusivité des élections et la persécution des militants du parti Fnl, Agathon Rwasa a souligné que malgré les recommandations émises de partout pour l’organisation des élections inclusives, les partis Fnl et Uprona restent interdits de réunion de leurs organes et de leurs militants à cause des décisions illégales du ministre de l’intérieur mandaté par le pouvoir du Cndd-Fdd.
Le président du Ranac-DushayureuburundiBwogorore a indiqué que pour la question de la Cntb, il interpelle son président pour qu’il entende les expressions des citoyens et en tant que prêtre, aide plutôt les Burundais à se réconcilier comme prescrit à travers l’accord d’Arusha pour la réconciliation
A la question du marché central de Bujumbura, le Ranac dushyureUburundibwogorore affirme que toute opération concernant la place du marché central doit se mener en toute transparence et doit associer les représentants des commerçants qui ont subi des pertes énormes lors de l’incendie de ce marché.
Enfin, pour la question de la taxe sur les communications téléphoniques et du prix du carburant, M Agathon Rwasa a souligné que la taxe sur les communications téléphoniques doit être supprimée parce qu’elle est injustifiée au regard des conditions de vie des citoyens pour lesquels le téléphone n’est pas un luxe. Il indique également que le gouvernement doit apporter la transparence nécessaire sur le prix du carburant au regard de la chute du cours mondial du pétrole et justifier le prix actuel qui, selon nombre d’indices, doit être rabaissé.
Signalons que pendant cette conférence, les agents de l’ordre ont fait irruption dans la salle de conférences intimant l’ordre aux membres du Ranac d’arrêter cette animation. Après une longue discussion, sur qui a dirigé ces policiers d’empêcher cette conférence et de l’exiger de présenter un papier attestant que cette conférence a eu lieu en dehors de la loi, main en vain, le Professeur Charles Nditije a précisé que tout ce qu’ils ont fait n’est qu’une violation des droits et des devoirs des citoyens burundais.
Burundi – Médias – Justice
Première manifestation de mardi vert après la libération provisoire de Bob Rugurika
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). C’est ce matin que les professionnels des médias et des organisations de la société civile se sont rencontrés encore une fois dans le cadre de mardi vert, une première rencontre depuis la libération de Bob Rugurika le 19 février dernier. A titre de rappel, ces deux groupes entendent poursuivre la manifestation car Bob Rugurika, Pierre Claver Mbonimpa doivent être libéré définitivement. En outre, des enquêtes indépendantes et neutres devraient être organisées pour identifier les auteurs des trois sœurs italiennes de la paroisse de Kamenge. Enfin, il faut libérer Christian Claude Butoyi, celui-là même qui a été avancé par la police qu’il est le meurtrier des trois religieuses. Plus tard, il s’avérera qu’il présente des signes de déficience mentale.
Ce matin, les professionnels des médias et les membres de la société civile se sont rencontrés au siège de l’Aprodh avec comme objectif de distribuer des correspondances à trois endroits dont le ministère de la justice, à la nonciature et au clergé. Les policiers, qui étaient habitués à trouver les manifestants au terrain du parquet, étaient entassés à cet endroitmais n’ojt trouvé aucun manifestant.
Burundi - Anniversaire
Les femmes de l’Ufb souhaitent un joyeux anniversaire à toutes les femmes Burundaises.
Bujumbura, le 3 mars 2015 (Net Press). A l’occasion de la célébration du 48 ème anniversaire de l’Ufb, la secrétaire générale de l’Union des femmes Burundais, (Ufb), Dr Christine Mbonyingingo, a rendu publique une déclaration pour souhaiter un joyeux anniversaire à toutes les femmes burundaises militantes de l’Ufb. Cette déclaration souligne que l’année 2015 s’ouvre comme une année de célébration des acquis aussi nombreux que stratégique pour lesquels l’Ufb s’est battue avec détermination et qui constituent sa plus grande fierté. Elle indique que la prise de parole et la participation politique de la femme, l’égalité entre l’homme et la femme au niveau de l’éducation et dans le droit du travail, etc. Cette déclaration souligne également que l’année 2015 sera aussi un grand test de maturité politique et d’engagement citoyen à la cause de la paix et de la démocratie pour les femmes de l’Ufb.
En effet, cette déclaration interpelle les femmes militantes de l’Ufb d’aller voter et voter pour le changement qui vise une meilleure sécurité, le respect inconditionnel des droits humains en général, ceux de nos enfants en particulier, d’un développement communautaire véritable, de la bonne santé pour tous, une loi sur les successions et libéralités ; l’impunité et la corruption zéro, de l’emploi des jeunes, des femmes aux postes de responsabilité et un leadership citoyen et républicain à tous les niveaux.