Bruxelles, le 4 mars 2015 (Net Press). Il s’appelle Pancrace Cimpaye, un citoyen burundais vivant en Belgique, qui a écrit ce 3 mars 2015, une lettre ouverte au chef d’Etat major général, général Prime Niyongago, lui demandant de rendre le tablier. En effet, ce compatriote l’accuse d’avoir organisé deux réunions, le samedi 21 février 2015 et le 23 février 2015 respectivement au café Iwabowabantu et à Gahahe, non loin de Carama, pour tenter de soutenir le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
En effet, ce 21 février 2015, il avait réuni certains commandants de région et chef d’état-major de région, tous issus de l’ancien mouvement politique armé, Cndd-Fdd, leur demandant de soutenir le mandat de Pierre Nkurunziza, a mentionné Pancrace Cimpaye. Cette pratique est une division de l’armée qui est pourtant issue de longs pourparlers des négociations d’Arusha, donc à protéger à tout prix. Il dénonce l’abus du chef d’Etat-major aux militaires conviés à la réunion, ses fausses promesses en cas de soutien à Pierre Nkurunziza, la garantie de la victoire car il y a le soutien de la Ceni, etc.
Pancrace Cimpaye lui demande donc de se ressaisir, de considérer l’évasion d’Hussein Radjabu et présenter sa démission. Voir l’intégralité de cette lettre ouverte sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
Burundi - Travail
Appel à un arrêt de travail
Bujumbura, le 4 mars 2015 (Net Press). Les confédérations Cosybu-Csb et les syndicats non confédérés appellent tous les travailleurs et travailleuses du Burundi et toute la population à répondre massivement à un arrêt de travail fixé pour ce jeudi le 5 mars 2015.
Au cours d’une conférence de presse animée conjointement par la Cosybu, la Csb, l’Abuco-Ti et la Fédération nationale des travailleurs des transports, du social et de l’informel (Fntt-si), M. Célestin Nsavyimana, vice-président de la Cosybu, a demandé à la population de rester à la maison toute la journée de ce jeudi sauf ceux qui font le service minimum comme convenu notamment dans les hôpitaux. Il a fait savoir que cette grève concerne tous les secteurs privés et publics, y compris les étrangers qui vivent au Burundi.
Pour rappel, leurs revendications portent sur la suppression de la nouvelle taxe de 42 fbu par minute sur les appels téléphoniques locaux pour revenir aux tarifs d’avant le 31 décembre 2014. L’ajustement du prix du carburant à la pompe pour qu’il soit de 1700 fbu par litre au vu de la baisse du prix du baril sur le marché international.
Si le gouvernement ne donne pas une réponse satisfaisante à ces deux revendications, les confédérations Cosybu-Csb et les syndicats non-confédérés informeront des dispositions à prendre conformément à la loi. Toutefois, M. Nsavyimana souligne qu’une fois répondue favorablement à leur revendication, la grève de demain sera suspendue. Quant à l’intervention médiatique du porte-parole du président de la République, M. Gilbert Nyawakira, président de la Csb estime que le porte-parole a donné un communiqué car dans son message, il n’y avait pas de réponse satisfaisante.
Me David Dusabe de la Fntt-si, a, lors de son intervention, appelé tous ceux qui sont dans le secteur de transport (taxi vélo, taxi moto, chauffeurs des bus, chauffeurs des camions, etc.), à répondre massivement à cette grève générale. Toute la population est appelée à s’approvisionner ce mercredi 4 mars 2015 puisque aucun marché n’ouvrira ses portes.
Burundi - Politique
Ranac Dushayure Uburundi s’exprime suite à l’interruption brutale de sa conférence de presse
Bujumbura, le 4 mars 2015 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous parlions d’une conférence de presse de la coalition Ranac dushayure uburundi, qui a été suspendu par les agents de l’ordre. Suite à l’interruption brutale de sa conférence de presse, cette coalition a rendu publique ce matin une déclaration pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que ce mardi, 3 mars 2015, une dizaine de policiers conduits par le conseiller chargé de la sécurité en mairie de Bujumbura, M. Léopold Hategekimana, ont fait irruption dans la salle où se tenait une conférence de presse organisée par la coalition Ranac Dushayure Uburundi et ont brutalement interrompu les travaux de cette conférence.
Selon cette déclaration, cette coalition condamne sans réserve le verrouillage de l’espace politique pour l’opposition par une police et une administration territoriales instrumentalisées par le pouvoir Cndd-Fdd. Cette déclaration indique que l’interruption de la conférence de presse est purement et simplement une violation flagrante de la constitution de la République du Burundi en ses articles 31 et 32 qui garantissent la liberté d’expression et de réunion. Le Ranc Dushayure Uburundi exige le traitement équitable de tous les Burundais en matière d’exercice des libertés politiques, particulièrement en cette période où le Burundi est à quelques mois des premiers scrutins prévus au cours de cette année 2015. Pour ceux qui en auraient besoin, cette coalition rappelle que tous les citoyens sont égaux devant la loi qui leur assure une protection.
Pour ce, le Ranac Dushayure Uburundi recommande à ses membres de se mobiliser et de serrer les rangs autour de ses leaders pour résister ensemble à la volonté du pouvoir Cndd-Fdd de verrouiller drastiquement l’espace politique pour l’opposition. Il recommande également aux forces vives de la Nation de rejeter énergiquement les sirènes de la division ethnique pour faire triompher, toutes les composantes de la nation confondues, la cause de la démocratie. Et aux membres du corps de sécurité, il leur est demandé de refuser d’exécuter tout ordre d’interrompre et/ou d’interdire des réunions des gens qui exercent pacifiquement leurs droits.
Burundi - Economie
Parcem interpelle les leaders des partis politiques de prendre en main la question des défis budgétaires.
Bujumbura, le 4 mars 2015 (Net Press). Lors d’une conférence de presse animée ce matin, le représentant légal de l’association « Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) a fait savoir que les organisations de la société civile du groupe sectoriel Bonne gouvernance ont adressé une correspondance aux présidents des partis politiques et des coalitions politiques pour leur faire part des différents défis budgétaires qui s’entrevoient au Burundi.
En effet, a expliqué le président de la Parcem, les défis budgétaires qui hantent les Burundais sont entre autre la dépendance de l’aide alors que la stratégie de la mobiliser est faible pour dire qu’elle n’existe pas, l’incapacité de couvrir les charges de fonctionnement par les ressources intérieures, la faible stratégie d’élargir l’assiette fiscale, le faible alignement du budget aux priorités et aux programmes suite à l’absence d’application du principe « Budget programme »
Ainsi, a souligné M Faustin Ndkumana, les conséquences liées aux défis budgétaires commencent à se manifester car, a-t-il précisé, actuellement, certains syndicats réclament l’harmonisation des salaires avec ce que cela comporte comme répercussion sur les dépenses publiques. Les mêmes syndicats ne veulent pas entendre parler d’augmentation de certaines taxes et de la rigidité des prix du carburant vers la baisse et cela risque de provoquer des tensions sociales.
Il indique que la société leur demande de l’éclairer sur des solutions à ces problèmes, surtout au parti au pouvoir de ne pas faire la politique de l’Autriche.
Burundi – Egypte - Coopération
L’Ombudsman du Burundi reçu en audience par le président Egyptien
Bujumbura, le 4 mars 2015 (Net Press). Par son communiqué de presse rendu public, le bureau de l’Ombudsman indique que ce mardi 03 mars 2015, le président de la République Egyptien, Abdel Fattah Al-Sisi a reçu en audience l’Ombudsman du Burundi, Dr. Mohamed Rukara, en présence du ministre des affaires étrangères, Sameh Choukri et l’ambassadeur du Burundi au Caire.
Selon ce communiqué de presse, l’Ombudsman du Burundi a transmis au président Egyptien un message de son homologue burundais, Pierre Nkurunziza, exprimant le souci de son pays à renforcer les relations bilatérales distinguées et les promouvoir à un nouvel élan. Le président Sisi a souligné que l’Egypte tient à promouvoir ses relations avec le Burundi dans le cadre de sa politique menée avec les pays africains frères. Ce genre de partenariat vise à réaliser un développement et une prospérité pour tous les peuples du continent, lit-on dans ce communiqué.
Le président Egyptien a réaffirmé son ferme soutien au gouvernement burundais et en a profité pour préciser que son gouvernement compte augmenter son appui logistique à l’armée burundaise, le nombre de bourses octroyées aux soldats burundais et aux professionnels des médias. Enfin, l’Ombudsman du Burundi a saisi cette opportunité pour exprimer les condoléances les plus attristées au gouvernement, au peuple Egyptien ainsi qu’aux familles éprouvées qui ont dernièrement perdu les leurs en Libye.