Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). Au cours d’un point de presse animé ce matin, le président de l’observatoire de l’action gouvernementale (Oag), M Godefroid Manirambona, a fait savoir que la tentative du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat n’est qu’une violation de la constitution et des accords d’Arusha d’où il est appelé à renoncer à son troisième mandat.
En effet, M Godefroid Manirambona a souligné que sur le plan légal, le maintien de Pierre Nkurunziza au sommet de l’état après le 26 août 2015 serait synonyme de violation de deux textes fondamentaux qui fondent le socle de la loi fondamentale du pays, à savoir l’accord d’Arusha et la constitution de la République du Burundi. Car, a précisé le président de l’Oag, il convient de rappeler que les institutions qui dirigent le pays depuis plus d’une décennie sont le résultat d’une longue marche vers la paix entamée, depuis les négociations d’Arusha et l’adoption de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, le 28 août 2000.
Sur le plan de la gouvernance, a fait savoir M Manirambona, il y a lieu d’évoquer certains aspects liés à la gouvernance au cours de ces deux mandats du Cndd-Fdd pour se demander, face aux échecs et dérives du pouvoir, pour quel projet le candidat Pierre Nkurunziza briguerait un troisième mandat. En effet, il suffit de relever les nombreux cas d’assassinats et d’exécutions extrajudiciaires restés impunis, les emprisonnements abusifs, la corruption et les malversations économiques et financières qui gangrènent le pays, le dysfonctionnement des institutions et de l’appareil judicaire, l’accroissement de la pauvreté, les dérives autoritaires, etc.
Ainsi, de tout ce qui précède, l’Oag recommande à M. le président de la République, de déclarer publiquement et personnellement qu’il ne prétend pas à un troisième mandat présidentiel, d’arrêter de persécuter tous ceux qui, que ce soit dans son entourage ou ailleurs, lui conseillent d’y renoncer pour son intérêt, celui de sa famille, de son parti et de la Nation.
L’Oag recommande également à la cour constitutionnelle de prendre au sérieux la mesure des enjeux et capitaliser sur l’indépendance que la loi lui accorde, pour éviter une interprétation tendancieuse allant dans le sens de valider la candidature illégale de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat.
Aux corps de défense et de sécurité, il lui recommande d’agir comme des corps républicains en protégeant les institutions légitimes du pays, en s’interdisant de soutenir qui que ce soit dans la violation de la constitution et en mettant en avant la protection de la loi fondamentale, la paix et la sécurité des citoyens burundais.
A la communauté internationale, l’Oag lui demande de rester vigilante et d’appuyer le processus électoral en cours afin que les élections soient libres, démocratiques, transparentes, apaisées et régulières.
Burundi – Malversation Economique
Le commissaire général de la cour anti-corruption s’enfuit au vu du président de l’Olucome
Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). La scène se passe dans la commune urbaine de Bwiza, 10ème avenue n° 21. Le commissaire général de la cour anti-corruption, Liévin Macumi, file un camion à partir de la commune urbaine de Kinindo, qui venait de décharger des sauces tomates. Arrivé à Bwiza vers 21 heures, Macumi est toujours derrière le camion et il croit qu’il vient d’attraper un gros poisson. Voulait-il se faire soudoyer par le chauffeur du camion ? Difficile de le dire mais d’ores et déjà, des attroupements de gens commencent à se percevoir à cet endroit.
Il commence à menacer le chauffeur, l’accusant de l’avoir insulté sans précision cependant. A la question de savoir en qualité de qui il menace le chauffeur, il a brandi son badge qu’il a vite remis dans sa poche de chemise. Et de rajouter qu’il a été insulté mais qu’il peut abandonner cette infraction avant de poursuivre que ce véhicule était recherché. A la question de savoir s’il connaît la plaque d’immatriculation de ce camion, M. Macumi a clairement indiqué qu’il ne la connaît pas. Il a poursuivi en indiquant que le camion doit être sur la chaîne à la police ou alors que les policiers doivent le garder là où il est garé.
Il a vite appelé la police pour renfort et un minibus de type Hiace plein de policier a fait irruption aussitôt. C’est ainsi que la population qui a vu que l’affaire allait se compliquer, a vite appelé le président de l’Olucome pour qu’il fasse lui aussi le constat. Gabriel Rufyiri, toujours aux aguets, n’a pas tardé à venir. Et dès que M. Macumi a perçu le président de l’Olucome, il a abandonné son combat et n’a eu d’autre réflexe que de s’enfuir et de ce fait, se faire huer par la population qui assistait au spectacle désolant qu’offrait le commissaire général. Les policiers étaient médusés et ne comprenaient rien de ce qui venait de se passer.
De son côté, Gabriel Rufyiri a filé le commissaire Macumi en compagnie du chauffeur et l’a trouvé tout près du ministère de l’agriculture à Kigobe. Dans l’entre-temps, le commissaire avait appelé une autre personne qui roulait à bord d’un véhicule sans plaque, il a bloqué celui de Gabriel Rufyiri et la personne à bord est sortie avec un fusil kalachnikov bien chargé. Gabriel Rufyiri aurait calmé le jeu en demandant au chauffeur de demander pardon, ce qui fut fait. Gabriel Rufyiri a été obligé de revenir à l’endroit du scandale pour libérer et le véhicule de police et le camion gardés jalousement par la population, tout en lui demandant de rentrer et ce fut la fin de l’affaire.
Contacté à ce sujet, M. Rufyiri a confirmé les faits tout en précisant qu’il ne comprend pas comment une instance judiciaire s’arroge le droit d’arrêter des camions pendant la nuit, établissent des sanctions alors qu’elles doivent se charger des questions de lutte contre la corruption. Selon lui, cette prérogative est de l’office burundais des recettes.
Burundi – Justice
L’évasion d’Hussein Radjabu bouscule les autorités de la prison
Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). Dans nos dépêches antérieures, nous faisions état d’un climat délétère qui existe entre les deux directeurs de la prison, le principal et l’adjoint chargé de la production. En effet, nous indiquions que M. Astère Serusina, directeur principal, veut faire de son adjoint le bouc émissaire de l’évasion de l’ancien homme fort du Cndd-Fdd. D’ailleurs, les deux hommes en compagnie de deux autres responsables, avaient comparu à la police judiciaire pour être entendus tout l’avant-midi de ce 5 mars 2015.
Ce matin, c’était le tour de Déo Suzuguye, directeur général de l’administration pénitentiaire, d’un prénommé Jean Pierre, qui était chef d’escorte lors du transfert de notre confrère Bob Rugurika de Bujumbura vers Muramvya, du directeur des affaires juridiques et administratives, de l’inspectrice des prisons et de la conseillère de Déo Suzuguye, Mme Kidudi, de se rendre à la prison centrale de Mpimba pour s’entretenir avec le directeur de cette maison de détention.
L’on signalera ici que lors de l’évasion d’Hussein Radjabu, des policiers qui ont fait le constat ont tenté de contacter au téléphone le directeur mais en vain. Les informations qui nous parviennent indiquent que dans l’avant-midi du dimanche 1er mars 2015, le directeur Serusina s’était entretenu avec Hussein Radjabu dans sa cellule de l’Infirmerie A.
Enfin, il faudrait dire que l’évasion d’Hussein Radjabu a négativement affecté les détenus car ceux parmi eux qui avaient la liberté de sortir de la prison, - ce qui est une grande promotion pour les détenus condamnés -, ont vu cette liberté retirée par la direction pour la simple raison que l’un parmi les évadés faisait partie de la catégorie de détenus indépendants qui avaient justement cette liberté de sortie.
Burundi – Médias - Anniversaire
Célébration de 14 ans de la Rpa.
Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). C’est hier que le radio publique africaine a célébré le 14ème anniversaire dans une ambiance totalement vibrante avec le soutien immense de la population à l’image du jour où son directeur Bob Rugurika était libéré de la prison de Muramvya. Diverses personnalités comme les membres de la société civile burundaise, les représentants des médias, la diplomatie presque dans toute sa totalité, était présente au cours de ces cérémonies.
Le directeur de la station a remercié d’abord son personnel qui s’acquitte convenablement de leur mission et par après, il a tracé l’histoire de la création de la radio qui n’a pas œuvré dans de moments faciles. Il a évoqué que la Rpa, depuis sa création en 2001, a été toujours aux côtés de la population sans distinction aucune. Elle a donné la parole aux différentes rebellions dont les gens qui gouvernent actuellement et s’étonne que ce sont eux qui insultent malheureusement les médias privés, la société civile et l’opposition politique d’alors. Mais Bob Rugurika remercie les autorités burundaises qui, depuis leur existence dans la diversité, n’ont jamais pensé à fermer les médias.
Le président de l’Ubj quant à lui a abondé dans le même sens en remerciant les députés qui ont enfin reconnu qu’il ne faut pas enterrer le métier de journalisme en revisitant la loi sur la presse dans des articles qui ne favorisent pas la liberté d’informer. Il a argué que pour les autres métiers comme la menuiserie par exemple, ce n’est pas parce que l’on se trompe que l’on s’expose à l’emprisonnement, ce qui devrait également être le cas pour les journalistes. .
Me Vital Nshimirimana, délégué général du Forsc, a quant à lui tracé les bienfaits de cette radio qui, suite à son rapprochement du peuple, a limité des cas d’injustices commis car des fois, le petit peuple a des fois gain de cause contre l’Etat. Il a donné l’exemple de l’emprisonnement du président Domitien Ndayizeye et d’Alphonse-Marie Kadege qui ont bénéficié de l’investigation de la Rpa pour trouver que le fameux coup d’Etat dont parlaient les autorités était un montage. Les femmes vendeuses de fruit dans la capitale qui sont toujours malmenées n’ont pas été oubliées par cet activiste des droits de l’homme. Signalons que le ministre en charge de la communication était là et a félicité la station de son effort. Il a remercié la Rpa de l’avoir invité dans ces cérémonies. Signalons tout de même qu’au moment où il a été invité à prononcer un discours, les Upronistes proches de Charles Nditije à savoir Charles Nditije, Bernard Busokoza et Tatien Sibommana se sont levés et partis pour ne pas écouter son discours.
Burundi - Justice
Le cas de parcelles Kinyankonge dépasse l’entendement.
Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). C’est ce qu’indiquent les avocats de la succession d’Edouard Rwayongwe qui ont vu leurs terrains octroyés par le ministre ayant les terres dans ses attributions alors que cette famille avait gagné le procès. Me Vincent Ndikumasabo précise que ces parcelles ont été spoliées par des gens qui sont de hauts gradés dans ce pays.
Les avocats de la succession Rwayongwe avaient pourtant tout essayé et tout réussi dans différentes instances judiciaires et ils ne comprennent pas comment les mêmes spoliateurs d’hier bénéficient de cette faveur d’un ministère autre que la justice. Cette famille ne coprend pas donc qui pourrait l’aider à rentrer dans ses droits car l’on ne sait plus qui fait quoi dans ce pays. Il a alors souligné que cette affaire peut être attaquée à la cour administrative ou que le président de la République peut se saisir d’office pour régulariser cette affaire, étant donné que ces usurpateurs n’ont rien comme papier attestant que ces parcelles leur appartiennent.
Burundi – Education - Evaluation
Un pèlerinage heureux encore dans toutes les mémoires
Bujumbura, le 6 mars 2015 (Net Press). C’est hier jeudi en début de soirée qu’une quinzaine d’anciens élèves du petit séminaire de Mugera exerçant leurs activités en mairie de Bujumbura se sont retrouvés dans un bar-restaurant du Nord de la capitale, afin de faire une évaluation d’un pèlerinage très agréable qu’ils avaient effectué ensemble avec d’autres anciens condisciples au petit séminaire de Mugera au cours du dernier week-end.
Ils se sont réjouis de la réussite totale de cet heureux déplacement effectué le dimanche 1er mars 2015, le jour du seigneur s’il en fut, parce qu’ils avaient tous envie de revoir les terres de leur enfance et de leur adolescence lorsqu’ils espéraient encore devenir un jour prêtres du Seigneur quand le moment serait venu.
Ils ont chaleureusement remercié les prêtres et les éducateurs des jeunes séminaristes de ce début de l’année 2015 et particulièrement l’abbé Barnabé Ntahoyama, le recteur, pour l’accueil amical et fraternel qu’ils leur ont réservé.
Mais surtout, le moment le plus émouvant intervint lorsqu’ils redécouvrirent les lieux qu’ils avaient fréquentés chaque jour et chaque nuit qui n’avaient guère changé (dortoirs Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean dont les murs n’avaient pas changé, réfectoire où ils ont partagé le repas avec les séminaristes, échange de paroles aimables dominées par l’humour du doyen d’âge qui se trouvait en 7ème année en 1963, etc-----).
Une très belle salle des fêtes et des spectacles que les plus anciens n’avaient pas connue, et enfin le souhait exprimé par le recteur que la toiture du dortoir Saint Jean soit renouvelé car elle se trouve en mauvais état. Ce qui, aux yeux de ceux qui étaient présents, sera possible, grâce au concours des hautes personnalités qui sont passées par là, à commencer par celles qui ont été empêchées à la dernière minute, Sylvestre Ntibantunganya, l’ancien président de la république et Fréderic Bamvuginyumvira, l’ancien premier vice-président qui ont été applaudis malgré leur absence.