Makamba, le 7 mars 2015 (Net Press). C’est l’avis d’un ressortissant de Makamba qui dit que leur gouverneur a bien fait de suspendre les actions du redoutable Sérapion Bambonanire avec des risques de créer des conflits fonciers dans cette province. Selon lui, les décisions de ce président de la commission terres et autres bien ne sont pas de nature à réconcilier les rapatriés et les résidents, comme l’ont déclaré des populations sur place. Ce ressortissant indique que les habitants de Makamba avaient su résoudre eux-mêmes les difficulttés relatives à des terres car ils avaient suivi les instructions de feu l’Abbé Astère Kana et les choses étaient rentrées dans l’ordre.
Il dit que même les rapatriés souhaitent que les terres soient divisées et partagées pour ne pas créer d’autres tensions qui les pousseraient à une mauvaise cohabitation. Les Makambiens ne comprennent pas donc pourquoi cet homme à la tête de la Cntb voudrait remettre en cause des solutions qui avaient satisfait tout le monde. Cependant, poursuit-il, Bambonanire ne peut pas profiter d’une lacune qui se trouve dans les accords d’Arusha – des fonds avaient été prévus pour assister à ceux qui ne trouveraient pas de terres n’ont pas été recherchés par les différents gouvernements qui se sont succédé – pour déstabiliser toute une province.
Il s’insurge également contre le langage de Sérapion Bambonanire à l’endroit du gouverneur et des députés du Cndd-Fdd originaires de Makamba. Pour lui, ce n’est pas parce qu’il sait insulter les gens qu’il a nécessairement raison, encore que ce langage ne l’honore pas du tout. En effet, parmi les gens qui ont eu des terres, certains les ont reçues de bonne foi et les autres de la part de l’Etat et selon le principe de la continuité de l’Etat, Sérapion Bambonanire devrait logiquement chercher ailleurs d’autres pour distribuer à ses poulains qu’il veut nourrir à tout prix. Alors pour lui, il faudrait un autre visage et un autre esprit à la tête de la Cntb qui viserait la réconciliation tant recherchée par l’accord d’Arusha et non résoudre des problèmes en créant d’autres.
Pour conclure, il remercie vivement la décision du gouverneur de Makamba, n’en déplaise à Sérapion Bambonanire. Notons en passant que celui-ci avait déclaré sur les ondes que le gouverneur de cette entité territoriale constitue le barrière de ses actions.
Burundi – Confessions religieuses - Elections
Les Evêques de l’Eglise catholique du Burundi s’expriment sur le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Bujumbura, le 7 mars 2015 (Net Press). Le conseil des Evêques Catholiques du Burundi ont rendu public un communiqué selon lequel ce dernier ne cache pas sa position sur la fameuse question du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. En effet, le communiqué précise que l’Eglise Catholique ne rêve que la paix dans notre pays et par que conséquent, elle veut des élections libres, transparentes et apaisées.
Ainsi, ces évêques précisent que c’est pourquoi les accords d’Arusha et la constitution doivent être mis en avant afin que le futur président soit élu dans la légalité. Ces évêques soulignent alors que d’après les accords d’Arusha qui ont permis à tous les Burundais de retrouver la paix, aucun président élu au Burundi ne peut pas dépasser deux mandats de 5 ans à la tête du pays.
Par le même communiqué, ces évêques indiquent que l’Eglise Catholique est prête à collaborer avec n’importe quel président de n’importe quelle secte religieuse et de n’importe quelle ethnie, d’où personne ne peut se cacher derrière l’Eglise catholique pour faire du n’importe quoi.
Burundi – Sécurité – Anniversaire
Le 8 mars 2015 : 1er anniversaire de triste mémoire
Bujumbura, le 7 mars 2015 (Net Press). Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la femme. Outre que cette journée sera fêtée le 27 mars dans notre pays, le 8 mars 2015 rappellera les attaques policières à la permanence du parti Msd avec l’objectif d’éliminer physiquement son président, Alexis Sinduhije, qui était à l’intérieur du bâtiment. Il sortit indemne de cette attaque musclée de la police et quelques jours plus tard, il indiqua par voie de presse qu’il avait pu être sauvée grâce à l’action de certains policiers, sans plus de précisions.
Plusieurs blessés ont été enregistrés mais au lieu de les dépêcher à l’hôpital pour des soins, ce fut la prison qui a été privilégiée par les autorités tant politiques que policières. 70 personnes au total avaient été jetées en prison et au bout de quelques mois, certains parmi eux furent condamnés à de lourdes peines, jusqu’à la condamnation à perpétuité. C’est dans ce contexte que les femmes incarcérées vont fêter leur premier anniversaire en prison demain le 8 mars 2015. Bonne fête quand même mesdames, le manque de liberté commence un jour et il se termine un jour.
Burundi - Administration
La première fois que l’on vit des ministres femmes au Burundi !!!
Bujumbura, le 7 mars 2015 ( Net Press). Ce dimanche 8 mars 2015, le monde entier commémore la journée internationale de la femme, comme est commémorée chaque année la journée internationale de l’arbre, rétorquent dédaigneusement les esprits misogynes. D’autres en revanche, à commencer par les organisations nationales et internationales des femmes, apprécient beaucoup cette journée qui donnent une occasion rêvée à nos mamans, à nos sœurs et à nos filles de faire valoir leurs droits, ce qui sous-entend que c’était loin d’être évident.
Dans l’histoire de notre pays, les femmes devraient garder en mémoire une date qui se situe à l’automne 1982 sous Jean Baptiste Bagaza, lorsque pour la première fois, deux femmes furent nommées au gouvernement.
C’était après les élections législatives organisées six ans après l’avènement de la II ème République, et Euphrasie Kandeke reçut le portefeuille des affaires féminines et Caritas Mategeko celui des affaires sociales.
Une révolution extraordinaire et inimaginable sous Micombero qui poussa de nombreux curieux à se ruer nombreux tout près du Grand Bureau pour voir à quoi ressemblaient les deux dames, comment était leurs sourires et comment elles sortaient de leurs voitures ministérielles. Aujourd’hui, 33 ans après, une femme ministre, quelle banalité quotidienne !
Burundi – Société
12 nouveaux Bashingantahe prêtent serment
Bujumbura, le 7 mars 2015 (Net Press). Ce matin, le conseil national des Bashingantahe a procédé à la promotion de nouveaux bashingantahe. Les cérémonies se sont déroulées au lycée international avec quelques minutes de retard car il était prévu qu’elles commencent à 10h30 mais elles ont débuté vers 11 heures 30.
Les candidats bashingantahe, pour la plupart des habitants de la commune urbaine de Kinindo, étaient accompagnés par leurs épouses et leurs parrains. Ils ont commencé par une manifestation très courte mais très significative, de l’hôtel Remhôtel à l’intérieur du lycée international. Ils marchaient sans se presser, ils discutaient, rigolaient, se saluaient avec joie car ils donnaient l’impression que tout le monde connaît tout le monde. Arrivés à l’endroit aménagé pour cette activité, ils ont chanté l’hymne national que certains maîtrisent mal ainsi que celui des Bashingantahe et c’était beaucoup plus compliqué pour le gros des participants.
Les temps forts de cette activité étaient notamment la prestation de serment desdits candidats bashingantahe. Le serment est fait de mots qui pèsent lourd, ce qui pousse tout Mushingantahe à respecter la parole donnée le restant de sa vie sur terre. Même lors des discours de circonstance, tout le monde revenait sur le serment pour dire que l’engagement est très sérieux. Mais à voir l’âge de ceux qui ont prêté serment ce matin, il y a lieu d’espérer qu’ils y parviendront car le plus jeune d’entre eux a facilement 55 ans.
Burundi - Administration
Pour qu’on ne parle plus de Bururi ni de Bururiens !
Bujumbura, le 7 mars 2015 (Net Press). Il y a quelques jours, l’assemblée nationale et le sénat votaient un projet de loi de changement du statut de la commune portuaire de Rumonge qui va devenir bientôt une province. Cette décision n’a pas du tout fait plaisir au reste de la province, qui amputée de cette commune qui était de loin la plus riche, va voir ses recettes financières connaître une chute vertigineuse.
Bien plus, les milieux humoristiques de la capitale burundaise qui ne manquent pas d’imagination affirment que non seulement cette entité administrative doit perdre Rumonge, mais aussi qu’elle doit perdre son nom, afin qu’elle soit « punie » pour son arrogance de près de 50 ans qui date de l’ère Micombero en 1966.
Cette « sanction » consisterait à ce que cette province soit remplacée par celle de Matana avec comme chef-lieu la commune Matana.
Quant à la commune Bururi, elle serait transférée à Kiremba et porterait le même nom de cette paroisse protestante du Sud du pays. De cette manière, plus de Bururi ni de Bururiens ni de bururisme, jusqu’à ce qu’un autre putch militaire semblable à celui du 28 novembre 1966 vienne chasser la République de Nkurunziza dont le bilan, selon certaines voix même du Cndd-Fdd, est catastrophico-cataclysmo-luciféro-infernal.