Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Selon un communiqué de presse de la Menub, une délégation du conseil de sécurité des Nations unies est attendue au Burundi le vendredi 13 mars 2015 pour des discussions avec le chef de l’Etat et les principaux acteurs sur des questions liées à la paix et à la sécurité, en particulier le processus électoral en cours.
En plus du président Nkurunziza, les membres de la délégation devront rencontrer également les membres du gouvernement, des représentants des partis politiques et organisations de jeunes affiliées aux formations politiques ainsi que des diplomates, des représentants de la mission d’observation électorale de l’Onu au Burundi (Menub) et l’équipe de pays des Nations unies. Une conférence de presse sera animée après toutes ces visites.
Selon toujours le communiqué, la visite au Burundi a lieu alors que le pays s’apprête à organiser 5 élections : députés et des conseils communaux (26 mai), présidentielle (premier tour les 23 juin et éventuel second tour le 27 juillet), sénateurs (17 juillet) et conseils de colline et de quartier (24 août).
Burundi – Politique
Willy Nyamitwe vu par un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Un lecteur assidu de Net Press, qui a requis l’anonymat, indique que d’après ses analyses, Willy Nyamitwe, conseiller principal à la présidence chargé de la communication, n’est qu’un élément qui a été mis en place uniquement pour distraire les Burundais. Quand il fait une sortie médiatique sur le nombre de mandats du chef de l’Etat, le constat est que ses déclarations sont de nul effet car il s’amuse à défendre l’indéfendable, qu’il appelle, à tort mais à dessein, deuxième mandat populaire de Pierre Nkurunziza.
Pour ce lecteur, quand il s’agit des choses sérieuses, c’est plutôt le porte-parole du chef de l’Etat, Léonidas Hatungimana, qui intervient, donc une personne autorisée. On l’a vu sur le cas où le chef de l’Etat a décidé de suspendre la concession de l’ancien marché central à une société chinoise. Il a également fait une intervention médiatique à propos des décisions très controversées de Sérapion Bambonanire et sa Cntb. Il faudrait alors que même pour le troisième mandat éventuel, le chef de l’Etat délègue son porte-parole, à défaut de le déclarer lui-même, pour qu’il donne une version autorisée sur la position du chef de l’Etat, a-t-il conclu.
Burundi – Somalie – Sécurité
Deux militaires – voleurs rentrent manu militari de Mogadiscio
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Des sources d’information concordantes indiquent que deux militaires burundais en mission en Somalie doivent rentrer ce 13 mars 2015 pour des raisons de détournement de la ration des troupes basées dans ce pays. Il s’agit du colonel Edouard Simbizi, ex-Fab, qui est accusé d’avoir mal géré le service ration. Quant à son adjoint, le major Bosco Bukuru, de l’ex-rébellion, il est reproché d’avoir mal géré le service ration lorsqu’il assurait l’intérim, l’insubordination, d’injures et propagation des rumeurs. Le colonel Ndorarigonya, de l’ex-Fab, qui est déjà sur place, est proposé pour le remplacer. Il n’y a rien qui est prévu pour l’adjoint.
Par ailleurs, la rédaction a appris qu’au niveau de la justice, six mandats d’arrêt sont déjà apprêtés. Mais ils ne portent pas encore de noms et l’on ignore que les deux militaires sont concernés. Toutefois, ces mandats d’arrêt n’ont pas été apprêtés à l’auditorat militaire, ce qui pourrait faire croire à des poursuites judiciaires contre des civils.
Par ailleurs, les informations en provenance de la prison centrale de Mpimba précisent qu’il y aurait l’intention de loger les policiers dans certains bureaux des administratifs. Ce réflexe s’observe après le départ d’Hussein Radjabu, le détenu que les autorités de Bujumbura craignaient le plus, a fui la prison. Selon une certaine opinion, soit c’est pour renforcer la garde à la prison, soit il y a des éventuelles incarcérations à caractère politique. Il semblerait que même des policiers du Gemir (un groupe d’intervention rapide) ont été affectés à Mpimba quelques jours après le départ de l’ancien président du Cndd-Fdd.
Burundi – Sécurité
Des Congolais seraient sur le point d’entrer massivement au Burundi
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance du Congo, il y aurait plusieurs Congolais Mai Mai, Babembe et Bafulero qui seraient sur le point d’entrer au Burundi sous le commandement de plusieurs militaires haut gradés de l’armée burundaise. La rédaction ne connaît pas encore les mobiles de cette « visite » des ressortissants de notre grand voisin de l’Ouest.
Burundi - Société
La coordination de la campagne contre la vie chère menace de porter plainte contre le gouvernement du Burundi.
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Célestin Nsavyimana, vice-président de la confédération syndicale du Burundi (Cosybu), a indiqué que les organisations engagées dans la campagne contre la vie chère va porter plainte contre le gouvernement du Burundi suite au harcèlement et intimidation subis par certains fonctionnaires de l’Etat après la grève générale du 5 mars 2015.
En effet, a fait savoir M. Nsavyimana, la ministre de la fonction publique a adressé une correspondance à la Cosybu et à la Csb pour porter à leurs connaissances que ceux qui ont suivi l’appel de la grève générale du jeudi 5 mars 2014 ont violé la loi. Pour cela, a expliqué le vice président de la Cosybu, certains chefs de service ont fait un excès de zèle en livrant des demandes d’explication aux fonctionnaires de l’Etat qui ne sont pas présentés à leur travail le même jour.
Ces organisations soulignent alors qu’elles vont à tout prix défendre leur droit car, ce harcèlement et ces intimidations sont contre les normes de l’organisation internationale du travail (Oit) car cette dernière considère que les grèves visant la politique économique et sociale du gouvernement sont légitimes, y compris lorsqu’il s’agit de grèves générales, et qu’elles ne devraient pas être assimilées aux grèves purement politiques.
Burundi - Sécurité
Prévenir à tout prix la guerre civile au Burundi.
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Cette alerte conjointe est à la fois celle de Léonce Ngendakumana et d’Agathon Rwasa, respectivement leader de l’alliance des démocrates pour le changement (Adc Ikibiri) et numéro un du rassemblement national pour le changement (Ranac).
Elle est contenue dans une correspondance adressée au secrétaire général des Nations-Unis, M Ban-Ki-Moon, qui le met en garde que si rien n’est fait par l’instance mondiale pour empêcher Pierre Nkurunziza de se présenter à un troisième mandat, le Burundi court de grands risques de connaître une guerre civile très meurtrière.
Sur ce sujet qui passionne les esprits dans la capitale burundaise, le ministre de l’intérieur a une toute autre logique purement cnddfddienne, loin, très loin d’être convaincante. Dans son esprit, il n’appartient ni à l’Eglise Catholique burundaise, ni aux organisations de la société civile de se prononcer sur la légalité ou pas d’un 3 ème mandat, mais à la cour constitutionnelle ou à un autre organe qui en tient lieu.
Ce grand plénipotentiaire du Cndd-Fdd aurait parfaitement raison si on ne se trouvait pas dans un pays soumis à un système politique issu des élections de 2005 et de 2010. La cour constitutionnelle ou tout autre organe qui serait appelé à se prononcer sur la validité d’un 3ème mandat auquel le président sortant n’a pas droit, lui accorderait inévitablement le feu vert, car en dehors de la logique du part présidentiel, point de salut !
Burundi - Politique
Alexis Sinduhije, devrait-il croire au Père Noël-Edouard Nduwimana ?
Bujumbura, le 11 mars 2015 (Net Press). Près de trois mois après la célébration de la grande fête de la Nativité du Seigneur, l’authentique Père Noël vient de s’inviter dans les débats de la politique intérieure burundaise, en donnant l’occasion à la rédaction de l’agence « Net Press » de coller au ministre de l’intérieur le nom de ce vieux patriarche imaginaire censé apporter des jouets aux enfants pendant la nuit de Noël alors qu’il n’en est rien.
Edouard Nduwimana vient en effet d’inviter tous les opposants en exil à l’étranger de regagner leur pays natal, car rien ne leur sera fait, à moins qu’ils n’aient déjà subi une condamnation définitive par la justice burundaise. Or, s’il est un leader politique au pouvoir actuel du Cndd-Fdd qui compte parmi les plus virulents, c’est bel et bien Alexis Sinduhije, le président fondateur du Msd.
Recherché par la police burundaise depuis un bon moment, jusqu’à ce qu’on tente de l’extrader à partir de la Tanzanie, mais en vain, il serait surprenant qu’on le laisse en liberté au cas où il se hasarderait à mettre fin à son exil belge. Les assurances de M Nduwimana sont donc comparables aux promesses du Père Noël faites aux enfants dans la nuit du 24 au 25 décembre de chaque année et il serait surprenant qu’Alexis Sinduhije pousse sa naïveté jusqu’à rentrer au pays de ses ancêtres.
La seule hypothèse où cela serait possible serait la défaite du Cndd-Fdd aux prochaines échéances électorales, mais cela est une autre histoire.
Burundi – Côte d’Ivoire - Justice
Réaction de la presse africaine au lendemain de la condamnation de Simone Gbagbo.
Abidjan, le 11 mars 2015 (Net Press). Vingt ans de réclusion écopés par l’épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, tel est le grand sujet de l’actualité africaine évoqué depuis hier par les médias, y compris dans les colonnes de l’agence Net Press.
Ce mercredi, notre rédaction se fait l’écho des réactions dans les journaux du continent, à commencer par deux de Cote d’Ivoire qui réagissent de façon diamétralement opposée. Pour le quotidien « L’Intelligent » proche du pouvoir en place d’Allassane Drahmane Ouattara, « les jusqu’auboutistes » du Front Patriotique Ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo, n’ont exprimé aucun remords sur les exactions imputées à son épouse durant la guerre civile post électorale (Novembre - avril 2011) qui a fait au bas mot 3000 victimes.
En revanche, « le Nouveau Courrier », journal favorable au camp de l’ancien président déchu et emprisonné à La Haye, la justice actuelle est celle des vainqueurs car elle est soumise aux ordres du pouvoir en place.
Enfin, aux yeux de la presse de la sous-région de l’Afrique Occidentale dont « L’Observateur Palga », il n’ y a qu’une seule victime à déplorer dans ce pitoyable imbroglio ivoiro-ivoirien, la réconciliation nationale totalement manquée. Ce qui fait se retourner dans sa tombe feu Félix Houphoet- Boigny, le père de l’indépendance, décédé le 6 décembre 1993, le jour où le Burundi enterrait son premier président « démocratiquement élu », Melchior Ndadaye.