Bujumbura, le 14 mars 2015 (Net Press). Pierre Nkurunziza doit être dans de mauvais draps ces derniers jours. Depuis qu’il a affiché son intention, via ses proches collaborateurs, de briguer un mandat supplémentaire, il n’a cessé de recevoir des signaux qui lui indiquent en réalité qu’il n’est plus l’homme dont le Cndd-Fdd a encore besoin pour diriger le pays.
Le fait le plus récent est bien sûr la position de la délégation du conseil de sécurité de l’Onu où il lui a été clairement indiqué, dans l’après-midi de ce 13 mars 2015, que le troisième mandat est tout simplement impossible. Pour que Pierre Nkurunziza le comprenne bien, très bien même, il a fallu que Mme Samantha Power, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’Onu, fasse elle-même le déplacement de Bujumbura pour le lui faire comprendre. On se rappellera que cette dame l’avait dit depuis longtemps et elle n’a jamais changé de position, ce qui veut dire que c’est la position de Barack Obama lui-même.
Par ailleurs, l’on se souviendra qu’en août 2014, Pierre Nkurunziza avait été invité à la Maison Blanche, aux côtés d’autres présidents africains à l’exception de certains « irréductibles » comme Robert Mugabe du Zimbabwe et Béchir du Soudan. John Kerry, le secrétaire d’Etat, avait alors ciblé trois présidents qui voulaient prolonger indéfiniment leurs mandats à la tête de leur pays. Il s’agissait de Joseph Kabila de la république démocratique du Congo, de Blaise Compaoré du Burkina Faso et de Pierre Nkurunziza du Burundi.
Celui qui était le plus résistant, le Burkinabè Compaoré, est parti comme un vulgaire vendeur de cacahuète après 27 ans de pouvoir et Dieu seul sait qu’il n’y avait pas de main invisible derrière ces réactions populaires. Plus tard, une délégation du même conseil de sécurité s’est rendue en Rdc et Kabila a avoué publiquement, via son porte-parole, qu’il ne sera plus candidat en 2016. Faut-il croire que le président Nkurunziza fera exception ? Il est permis d’en douter et selon des informations qui sont disponibles à notre rédaction, il semblerait que Pierre Nkurunziza est de plus en plus isolé au sein du Cndd-Fdd.
Burundi - Médias
Le Cnc contre un journalisme militant.
Bujumbura, le 14 mars 2015 (Net Press). Dans un communiqué de presse, le conseil national de la communication (Cnc) indique que ce vendredi 13 mars 2015, il vient de se tenir une réunion d’échanges avec les responsables des médias tant publics que privés, sur l’échange de l’exercice du métier en cette période pré-électorale.
Le Cnc a exprimé des inquiétudes sur le comportement de certains médias qui ont tendance à développer un journalisme militant, déviant ainsi aux principes d’éthique et de déontologie qui doivent guider le métier. Le même constat a été partagé par les responsables des médias ayant participé à la réunion.
Ce communiqué poursuit en indiquant que conscients de leur responsabilité sociale, les responsables des médias se sont engagés au respect rigoureux des principes du métier pour plus de professionnalisme. Tout en déplorant l’absence de certains responsables des médias qui avaient pourtant été invités à la réunion, les participants se sont convenus de se rencontrer une fois les deux semaines et autant de fois que de besoin.
Burundi – Confessions Religieuses - Politique
L’Eglise catholique ne cesse de demander une paix durable et des élections apaisées dans notre pays.
Bujumbura, le 14 mars 2015 (Net Press). C’est hier que dans toutes les Eglises catholiques du Burundi, les chrétiens ont entamé une prière de 9 jours afin de demander la paix durable de notre pays à travers des élections libres, transparentes et apaisées.
L’intention de l’Eglise catholique est celle aussi de convaincre le président de la République d’entendre les conseils prodigués par ses proches et les chrétiens afin qu’il comprenne bien que le troisième mandat ne lui est pas réservé.
Cette intention des églises catholiques se transmet aussi dans les intentions des chrétiens pendant la messe où les chrétiens se penchent sur la venue d’un bon leader démocratiquement élu par son peuple.
Burundi - Sécurité
Quand un couvre-feu est instauré dans certains bistrots de Ngozi
Ngozi, le 14 mars 2015 (Net Press). Dans la ville de Ngozi, il n’y a pas normalement un couvre-feu qui est reconnue par les autorités de cette province. Mais curieusement, certains teneurs des bistrots de ce centre déplorent qu’à 22 heures, des policiers viennent leur dire de fermer leurs maisons alors qu’il y a des cabarets qui continuent à fonctionner jusqu’à ce que le dernier client s’en aille.
Les responsables policiers de la ville de Ngozi eux précisent que c’est pour des raisons de sécurité que cela est ainsi alors que les détenteurs de ces bistrots eux demandent que tout les détaillants des boissons de la Brarudi soient traités de la même manière sans distinction aucune. Mais ce qui est étonnant, c’est que quelques fois, les buveurs des heures avancées se retrouvent parmi les policiers qui se trouvent surpris par leurs chef hiérarchiques, comme l’a constaté un reporter de Net Press en déplacement dans la ville de Ngozi.
Burundi – Confessions religieuses
A trois semaines de Pâques, les chrétiens du Burundi invités à un « examen de rattrapage ».
Bujumbura, le 14 mars 2015 (Net Press). Ce ne sont pas exactement ces termes scolaires qui ont été utilisés par Mgr. Bonaventure Nahimana, mais c’était comme si… En effet, l’Evêque du diocèse de Rutana était l’invité de l’émission dominicale de Radio Maria Burundi « Duhimbaze umunsi w’Imana » = « Célébrons le jour du Seigneur ». Il a été prié par nos confrères de donner des éclaircissements sur la prière, et plus précisément sur la signification de la prière en cette période de Carême.
Il faut rappeler d’emblée que la grande fête de la Résurrection du Christ est fixée cette année par le calendrier liturgique au 5 avril 2015, après que le Carême eût commencé le 18 février dernier. L’Evêque de Rutana a donc lancé un appel pressant aux fidèles de l’Eglise catholique à procéder à un examen de conscience, un examen d’étape en quelque sorte, conformément à un dicton français bien connu selon lequel « il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
Ce grand dignitaire ecclésiastique du Sud-Est du pays a naturellement parlé de la paix, de la concorde des cœurs et des esprits de tous les fidèles burundais, afin que le Christ ressuscité les trouve dans une ambiance de joie et de bonheur, la Fête de Pâques étant par définition celle du « vivre ensemble », anticipant déjà celle où, à la fin du monde, tous ceux qui auront manifesté leur amour envers le prochain par des actes concrets, goûteront à la récompense céleste.
Burundi – Culture
Les habitants de Mutanga Sud très heureux d’une salle de spectacle à leur disposition
Bujumbura, le 14 mars 2015 (Net Press). « Bwenge Nyabwo », c’est l’appellation d’une bien jolie salle nouvellement construite au quartier Mutanga – Sud, qui jouxte l’Eglise paroissiale locale baptisée « paroisse Esprit de Sagesse » dont le curé et fondateur n’est personne d’autre que le Mushingantahe Abbé Adrien Ntabona.
Regroupés au sein de l’Ademu (association de développement de Mutanga Sud), les habitants de ce quartier se sont dits très heureux dans un entretien qu’ils ont accordé à bâtons rompus à un rédacteur de Net Press hier vendredi 13 mars 2015.
Ils lui ont décrit combien ils avaient beaucoup de peine pour organiser les fêtes à caractère social tel que les mariages, les dots, les levées de deuil partielles ou définitives, etc., étant donné qu’ils devaient effectuer des allers retours éprouvants.
« Bwenge Nyabwo » sera également à la disposition des étudiants des différentes universités et des différents campus, celui de Mutanga étant sans conteste le plus intéressé, en raison de sa proximité. Tout le monde rend hommage à l’Abbé Adrien Ntabona, qui n’a pas souhaité se contenter de la construction d’une paroisse, car il est bien placé pour savoir que le culturel peut compléter utilement le religieux.
Burundi – Côte d’Ivoire – Justice
Simone Gbagbo à la « une » du dernier numéro de « Jeune Afrique »
Abidjan, le 14 mars 2014 (Net Press). Après avoir occupé presque toute seule une grande partie des quotidiens africains de la semaine, l’épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Mme Simone Gbagbo, concentre les principaux commentaires de l’hebdomadaire « Jeune Afrique ».
Le magazine fondé par Béchir Ben Yahmed en octobre 1960 s’étonne et condamne la rapidité avec laquelle son procès a été « bâclé », et y voit la main du pouvoir d’Alassane Drahmann Ouattara.
Certes, l’hebdomadaire est loin d’absoudre le camp de l’ancien président Laurent Gbagbo, responsable de la mort de 3.000 victimes entre octobre 2010 et avril 2011. Mais cette responsabilité est partagée avec le camp des vainqueurs. Par conséquent, cette responsabilité être traduite dans les faits devant les cours et les tribunaux, ce qui n’est pas encore le cas et donne la fâcheuse impression d’une justice des vainqueurs au pays de Félix Houphouët Boigny.