Bujumbura, le 17 mars 2015 (Net Press). Ces derniers temps, l’on observe un acharnement particulièrement musclé dirigé envers les dames des leaders politiques, surtout de l’opposition ou de n’importe quelle autorité qui s’oppose à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Les exemples les plus parlants sont ceux de la dame du président des Fnl indépendant, Agathon Rwasa et celui de la femme du général Godefroid Niyombare, ancien patron du service national des renseignements, qui avait donné le topo de la situation poilitico-sécuritaire en cas d’éventuelle candidature de Pierre Nkurunziza pour le troisième mandat.
Une ancienne femme fonctionnaire qui prend actuellement de l’âge se pose la question de savoir pourquoi l’on s’acharne à ces dames alors que parfois, ces femmes des leaders politiques n’envient même pas la politique. Elle fait savoir que même la première dame du pays n’a jamais été inquiétée par qui que ce soit lorsque son mari était au maquis alors qu’elle était fonctionnaire avec un domicile connu.
A l’heure où nous sommes, indique-t-elle, les femmes de ces leaders sont habitées par une peur bleue pour leur sécurité même si les autres Burundais ne sont pas également épargnés. C’est alors regrettable que ces gens qui attentent à la vie de ces femmes ne sont jamais inquiétés alors qu’ils le font en pleine journée avec comme d’aucun le disent, qu’ils sont sous protection de la police, regrette cette sexagénaire.
Elle avoue que de nature l’Etat, a le devoir de protéger les citoyens en général et devait manifester au moins la volonté de mener des enquêtes pour identifier ces bourreaux mais jusqu’à présent, sur ces deux cas, c’est le silence radio chez pratiquement tous les dirigeants politico-sécuritaire de ce pays. Des véhicules à vitres fumées qui roulent en pleine capitale transportant des tueurs alors qu’à chaque rue, il y a la police qui est censée sécuriser la capitale, c’est une honte, précise notre interlocutrice.
Elle demande que les associations de lutte contre les mauvais traitements des femmes sortent elles aussi de leur silence pour soutenir la liberté de leurs condisciples, surtout dans ces moments où le Burundi approchent la période électorale. Elle supplie le chef de l’Etat qui est le garant des institutions d’être un artisan de la sécurité car il en a la capacité immense au lieu de tomber dans des pièges qui seraient en train d’être tendus par ses proches dans ces moments où on parle de son 3ème mandat.
Burundi - Election
L’année électorale la plus incertaine depuis l’indépendance.
Bujumbura, le 17 mars 2015 (Net Press). Lorsque les citoyens burundais furent convoqués pour la première fois pour élire leurs députés à la veille de l’indépendance en 1961, le charisme du prince Louis Rwagasore était tel que, face aux formations politiques anti-indépendantistes, les 58 sièges sur 64 obtenus par son parti Uprona, ne constituèrent guerre une surprise.
La première et la deuxième République de Michel Micombero (1966-1976) et de Jean Baptiste Bagaza (1976-1987) organisèrent elles aussi des élections mais c’était sous le règne du parti unique, et sans surprise, les scores obtenus étaient connus d’avance : 99’99% des suffrages.
La troisième République de Pierre Buyoya se risqua à un scrutin majoritaire et pluripartite le 1er juin 199 3 et sans surprise pour les esprits les plus lucides, Melchior Ndadaye devança nettement son challenge Tutsi avec près de 65% des votants.
Certes, il y eut quelques voix nostalgiques de la minorité ethnique pour croire (et faire croire) que les élections de la majorité ethnique allaient se montrer « reconnaissants » envers « la bienveillance » que le major leur manifesta après les massacres de Ntega et de Marangara d’août 1988 – c e que n’auraient jamais fait ni Micombero ni Bagaza-, mais pour la première fois que les Hutu avaient l’occasion de s’exprimer dans les urnes par le système « un homme une voix », leur cœur n’hésita pas un seul instant à balancer vers un vote ethnique.
Il restait alors les élections de 2005 et de 2010. Il y a dix ans, la majorité des électeurs hutu étaient déçus de la collaboration du Frodebu avec l’Uprona après l’assassinat de Melchior Ndadaye, qu’ils se jetèrent dans les bras du duo Radjabu-Nkurunziza et renouvelèrent leur confiance 5 ans plus tard.
Aujourd’hui, l’équation électorale est plus compliquée pour la première fois depuis 54 ans. Elle est compliquée d’abord par les dissensions internes extrêmement graves qui minent le parti présidentiel. D’autre part, comme les électeurs du Frodebu attendirent vainement leur arrivée en « terre promise » il y a une vingtaine d’années, ceux du Cndd-Fdd ont toujours le regard tourné dans les nuages, et au lieu de se trouver dans un pays de lait et de miel, ils vivent chaque jour dans un état dominé par le mensonge, la mauvaise gouvernance la corruption, les assassinats, l’enrichissement illicite……
Est-ce cela que « le conseil national pour la défense de la démocratie et les forces de défense de la démocratie » (Cndd-Fdd) avait promis en 2005 ? C’est ce qui explique que l’issue de ce processus électoral de cette année 2015 est la plus incertaine depuis le charismatique héros de l’indépendance en 1961
Burundi - Politique
Le parti MSD en commune de Gashikanwa sollicite l’intervention des pouvoirs publics pour le respect de ses insignes.
Ngozi, 17 mars 2015 (Net Press). Les responsables du parti Msd en commune de Gashikanwa de la province de Ngozi demandent l’intervention de l’administration et de la police pour faire respecter les insignes de cette organisation aujourd’hui menacés par des personnes jusqu’ici non encore identifiées. Comme l’indique le président du Msd en commune Gashikanwa, Clovis Ndayiragije, beaucoup de cas de dénigrement, vol et destruction des insignes de sa formation politique se sont fait remarquer ces derniers temps dans cette commune.
Il cite le cas de la maison qui allait servir de permanence du Msd sur la colline de Butaganda en Zone de Gatobo qui a été détruite la nuit de vendredi à samedi 14 mars 2015. Cette maison a été démolie par des personnes encore non identifiées .Elle venait de subir les derniers travaux pour être ouverte dimanche comme permanence collinaire du parti Msd. Les murs ont été troués, la charpente partiellement démolie. Des tôles de couverture sont restées suspendues, certaines ont par ailleurs été volées.
Clovis Ndagijimana indique aussi que plus de cinq drapeaux de cette formation politique ont été volés dans cette commune pendant une période ne dépassant pas un mois. Il sollicite l’intervention des pouvoirs judiciaires pour l’identification de ces malfaiteurs et pour leur traduction en justice.
L’administrateur de la commune de Gashikanwa, Jeanne Françoise Ndayiragije, condamne ces actes visant à saper les activités des partis politiques. Elle demande aux responsables des partis politiques d’encadrer leurs militants en vue d’éviter toute action pouvant provoquer la violence ou une mauvaise cohabitation entre les militants des formations politiques.
Signalons que les cas d’intolérance politiques refont ces derniers temps surface en province de Ngozi. L’autorité administrative provinciale promet de réunir les responsables des différentes formations pour les sensibiliser sur certains principes démocratiques de respect mutuel, de tolérance et de bonne conduite surtout en cette période où la fièvre électorale monte chez différents acteurs de la scène politique burundaise.
Burundi – Parti Politique - Sécurité
L’Adc-Ikibiri dénonce la recrudescence de l’insécurité au Burundi
Bujumbura, le 17 mars 2015 (Net Press). L’alliance des démocrates pour le changement, Adc-Ikibiri, vient de déclarer avoir appris avec amertume la tentative d’assassinat de Mme Spès Niyonkuru, épouse de l’ancien patron de la documentation nationale et de Mme Annonciate Haberisoni, épouse d’Agathon Rwasa, leader incontesté du Fnl mais non reconnu par le ministre de l’intérieur.
Presqu’à la même période, cette alliance dresse toute une liste de persones tuées à Rumonge, à Bukemba (Rutana), des enlèvements dans Gihanga dans Bubanza, des journalistes de la raio Bonesha Fm qui échappent de justesse à la mort, des listes confectionnées des leaders des partis politiques de l’opposition et de la société civile à tuer, et.
Elle condamne fermement cette insécurité qui monte d’un cran dans notre pays et indique que de toutes les manières, même dans ces conditions, les membres de cette coalition n’accepteront jamais un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ils s’apprêtent par contre à mobiliser les foules au cas où le président sortant évoquerait son intention de se faire élire.
Par ailleurs, elle exige le retrait des armes qui pullulent au sein des populations civiles, de bien gérer la question de la sécurité, d’identifier les auteurs de l’insécurité afin de les punir avant la période des élections et de rassurer la population.
Elle demande à la communauté internationale de suivre de près ce qui se passe dans notre pays, de tout faire pour éviter la catastrophe dans ce pays et d’nvisager une unité de protection des Nations unies.
Burundi - Elections
Les militants des partis politiques œuvrant en province de Ngozi appelés à vérifier la régularité de leurs inscriptions sur les centres d’affichage
Ngozi, le 17 mars 2015 (Net Press). Les responsables des partis politiques œuvrant en province de Ngozi appellent leurs militants à se rendre aux différents centres d’affichage pour vérifier les inscriptions au rôle sur les listes électorales. Elles sont affichées depuis ce lundi 16 mars 2015. Pour le responsable provincial du parti Fnl, il est du devoir de chaque citoyen d’exercer son rôle électoral. Cela passe par l’inscription au rôle qui n’est garantie que par la vérification de l’inscription correcte sur les listes et sur les centres d’inscription.
Aux partis Upd Zigamibanga, Uprona et Msd, le langage est le même. Tous les inscrits doivent se rendre dans les centres d’affichage avant vendredi pour vérifier s’il n’y a pas d’erreurs ou des omissions qui se sont glissées dans les listes. Ils demandent en outre à leurs militants qui ne sont pas encore inscrits au premier tour à répondre à la réouverture partielle de l’enrôlement des électeurs.
Sur terrain, le travail de vérification se poursuit sans problèmes majeurs. Les électeurs viennent à compte-goutte. Les responsables des centres d’affichage ne sont pas cependant inquiétés. Ils trouvent que cela est normal dans les premiers jours mais s’attendent à de longues files d’attente les deux derniers jours.
Les observateurs électoraux ne sont pas visibles sur les centres d’affichage. Les responsables des partis politiques contactés disent qu’ils s’apprêtent à donner les listes de leurs mandataires surtout pendant la deuxième phase de l’enrôlement.
Signalons que la province de Ngozi dispose de 259 centres d’affichage sur lesquels prestent 518 agents d’affichage à raison de 2 par centre d’affichage. Elle a été la première province du pays qui a aligné beaucoup d’observateurs électoraux durant la première phase d’enrôlement. Elle a enregistré 1811 observateurs issus des partis politiques, de la société civile et des confessions religieuses.
Burundi – Elections
De belles paroles du ministre de l’intérieur qui devraient d’abord être adressées au Cndd-Fdd.
Bujumbura, le 17 mars 2015 (Net Press). Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a énuméré hier toute une série de conduites qui devraient caractériser les formations politiques de ce pays ainsi que les hommes et les femmes qui les dirigent, à quelques mois du lancement du processus électoral
Il faut dire qu’il jouait parfaitement son rôle et que cet ancien gouverneur de la province de Kayanza sera un des membres du gouvernement qui, jusqu’au terme de tous les scrutins, qui se tiendront cette année, sera le plus sollicité.
Rien que de belles paroles en effet comme il sait si bien le faire en direction des principaux concernés, mais comme il est au courant que dans les écoles les remarques et les rappels à l’ordre s’adressent prioritairement aux élèves indisciplinés, il aurait dû les réserver d’abord au parti « Cndd-Fdd, car c’est bien d’abord ce dernier qui se moque de la loi et de la réglementation comme de sa dernière culotte.
Qu’il suffise de rappeler simplement que les « Imbonerakure », les fameux miliciens du parti au pouvoir, ont été créés pour les besoins de la cause, celle indéfendable de mettre les bâtons dans les roues des partis qui ne roulent pas pour le Cndd-Fdd.
Le bon comportement, la tolérance, le respect de l’autre, l’esprit civique recommandés par le ministre, doivent être prêchés avant tout chez les agents de ce grand parti au pouvoir depuis dix ans, à commencer par ses miliciens, car ils sont les seuls à être « autorisés » si l’on peut dire, à se comporter comme ils le font aujourd’hui.
Burundi – Justice
Le dossier « Gasihiri » en appel mis en délibéré
Bururi, le 17 mars 2015 (Net Press). Le dossier « Gasihiri » n’est pas du tout nouveau dans les colonnes de l’agence Net Press. En effet, il date du mois de mars 2013 quand ce jeune homme âgé aujourd’hui de 88 ans, a été attaqué par un groupe de bandits armés chez lui à Ndago, en commune Songa de la province Bururi.
Il avait été laissé pour mort et les assaillants avaient volé un fusil qu’il détenait légalement et une somme de 600.000 Fbu. Quelques jours plus tard, des suspects ont été arrêtés et conduits en prison à Bururi. Au bout de quelques audiences, la sentence est tombée, des condamnations à 15 ans de servitude pénale principale contre trois des prévenus, 7 ans pour un d’eux et un acquittement. Ils avaient également été condamnés à un paiement d’amende mais la partie civile n’y attache pas beaucoup d’importance car elle trouve que les prévenus sont des va-nu-pieds.
Non contents de ce jugement, les prévenus ont interjeté appel sauf un, celui condamné à 7 ans, qui était satisfait du jugement. D’ailleurs, d’après les informations recueillies sur place, ce prisonnier aurait été libéré suite à la grâce présidentielle. La cour d’appel de Bururi a eu du mal à fixer cette audience car elle avait été reportée à trois reprises et ce n’est qu’hier que toutes les parties étaient présentes, en présence des témoins et des preuves à conviction
Cette séance, qui a duré 7 heures d’affilé, de midi à 19 heures, devaient entrer dans le fond. Comme la partie civile avait gagné la cause, il revenait aux condamné au premier degré de prouver leur innocence, ce qui n’a pas été facile au regard des contradictions qui étaient dans la salle d’audience, entre les prisonniers eux-mêmes, et entre les prisonniers et leurs témoins à décharge.
Parmi les témoins à charge, il y avait un jeune homme qui avait reconnu une chaussure d’une des assaillants laissée au lieu du crime. Ses parents sont des voisins immédiats des criminels présumés et ils ont été embarrassés de voir qu’ils étaient dénoncés par un voisin. Cela a poussé sa mère de venir en chair et en os pour comme témoin à décharge. Elle a indiqué que son fils avait menti et qu’elle demande pardon pour lui. Le siège lui a fait comprendre qu’en cas pareil, son fils allait être emprisonné s’il a menti mais qu’en aucun cas c’est sa mère qui doit le dire car le garçon est majeur. Elle a donné sa version des faits mais vite démentie par un élément sonore de son fils qui semble avoir tout vu dans cette affaire et qui avait témoigné au tribunal de grande instance, avant de faire une déposition.
L’affaire a été mise en délibéré et le siège a informé l’assistance que le jugement sera rendu au plus tard dans 30 jours et non dans 60 comme cela était avant. L’on devait également remarquer la présence de beaucoup de monde venu suivre le procès, ce qui a fait dire à certains que le procès était ni plus ni moins politique.