Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). C’est la conviction d’un lecteur de Net Press qui a livré son impression à la rédaction. En effet, selon notre interlocuteur, la formation politique Cndd-Fdd est issue d’un mouvement armé, composé de personnes ramassées ici et là, pour lutter contre le pouvoir mono ethnique tutsi de l’époque. Ce mouvement était alors composé d’aventuriers qui avaient uniquement besoin d’avoir une place au soleil et de ce fait, l’on ne peut pas parler d’idéologie Cndd-Fdd comme on en trouve dans d’autres partis politiques.
Arrivé au pouvoir, cette formation politique était sans expérience aucune en matière de gestion de la chose publique. Subitement, des appétits grandissants se sont fait remarquer si bien que la tendance d’écarter les autres, y compris ceux qui étaient au maquis, a primé chez certains gestionnaires de la République. A titre d’exemple, notre interlocuteur estime que cette histoire de troisième mandat a été pensée depuis belle lurette par Pierre Nkurunziza. En effet, en condamnant Hussein Radjabu pour 13 ans en 2007, l’on doit voir dans ce geste que l’ancien homme fort du Cndd-Fdd devait purger sa peine à la fin du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, en 2020. La seule mauvaise appréciation qu’il a faite est qu’il a vu le danger d’un seul côté, de la part d’Hussein Radjabu et non des autres Bagumyabanga qui pourtant l’attendaient au tournant.
Cette navigation à vue du Cndd-Fdd, mêlée à des mensonges, à des détournements et à des assassinats ciblés de la part d’un groupe, a donc créé des mécontents à l’intérieur même de cette formation politique et l’on voit qu’aujourd’hui, le parti est au bord de l’implosion, une première pour un parti politique encore au pouvoir. C’est donc le troisième mandat du président sortant qui a fait déborder le vase et l’on se demande ce qu’il adviendrait si ce parti passerait à l’opposition, a-t-il conclu.
Concernant le même dossier, Pascal Nyabenda ne pouvait dire autrement sauf en annonçant que ceux qui viennent de signer contre le troisième mandat illégal sont des déviants d’après ce qu’il a dit ce matin lors de sa sortie médiatique. Il a alors indiqué que des sanctions vont être prises à l’endroit de cette liste qui continue à s’allonger, selon nos sources. De toutes les façons, ceux qui ont apposé leurs signatures s’attendaient certainement à une réaction quelconque dont la perte de leurs postes et de leur appartenance à ce parti politique. En politique, nous dit-on, il n’y a pas d’amis, on peut même être en désaccord avec son père, sa mère, sa sœur, etc, surtout quand les intérêts sont divergents.
Malgré cette prise de position de Pascal Nyabenda, président du parti présidentiel, il y a de mauvaises langues qui indiquent que les signataires ont représenté les convictions de plusieurs personnalités, dont celle de Pascal Nyabenda représentée par le gouverneur de Bubanza, Anselme Nyandwi.
Burundi – Sécurité Routière
L’observatoire de la sécurité routière fâchée
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). L’observatoire de la sécurité routière saisit la ministre ayant le transport dans ses attributions pour lui dire qu’il a reçu de nombreux appels de consternation concernant sa mesure relative à la vente « forcée » d’autocollants catadioptriques à tous ceux qui se rendent à l’Otraco pour le contrôle technique des véhicules. Il lui demande poliment de procéder à l’annulation définitive de cette mesure entachée de nombreuses irrégularités. Par ailleurs, poursuit cet observatoire, il s’agit d’une exigence inutile car tous les véhicules sont munis de ce dispositif dès la sortie de l’usine.
Contacté à ce sujet, le représentant légal de cet observatoire, M. Nixon Habonimana, a indiqué que cette mesure vient punir les hommes honnêtes qui vont faire ce contrôle technique. En effet, la plupart des véhicules utilisés dans notre pays ont de faux papiers ou tout simplement n’en ont pas car ils ne veulent pas acheter des produits dont ils n’ont pas besoin.
Burundi - Elections
Comment expliquer la lenteur des retardataires à aller se faire inscrire ?
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). Est-ce la lenteur out tout simplement le refus de la part des citoyens burundais en âge de voter qui n’ont pas eu le temps matériel d’aller se faire inscrire depuis le samedi 21 mars 2015 ? La commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait sollicité et obtenu cette prolongation auprès du gouvernement afin de permettre au plus grand nombre de nos compatriotes d’aller exercer leur droit de vote aux échéances électorales prévues cette année.
Mais le moins que l’on puisse dire est que l’empressement n’est pas du tout celui que l’on attendait. Les chiffres sont là pour le démontrer, et même une ou deux semaines seraient insuffisantes pour atteindre l’afflux que l’on avait observé en 2005 et en 2010.
Nombreux sont ceux qui sont convaincus que la démocratie que nous vivons n’a pas produit le bonheur paradisiaque attendu depuis l’avènement au pouvoir d’un premier président hutu démocratiquement élu. En fait, l’écrasante majorité des citoyens de ce pays sont en train d’être convertis doucement au réalisme en se rendant compte qu’un président hutu ou un gouvernement Tutsi en place au Burundi, tout cela c’est comme « bonnet blanc et blanc bonnet », pour emprunter la célèbre réplique de l’ancien secrétaire général du parti communiste français, M Georges Marchais.
Burundi - Education
La confiscation des résultats du 2ème trimestre tombe au plus mauvais moment.
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). La direction du Conapes (le conseil national du personnel de l’enseignent secondaire) a lancé un appel à ses adhérents depuis hier, pour qu’ils ne remettent pas à qui de droit les résultats des examens du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours.
Si l’on en croit les échos qui parviennent à la rédaction de « Net Press » cette forme inhabituelle de grève sera suivie par la majorité du personnel concerné, d’autant plus que l’objet de la colère des enseignants n’est pas nouveau.
Il s’agit de protester pour la énième fois contre les énormes disparités salariales à la fonction publique qui défavorisent considérablement les fonctionnaires de l’Etat qui ont choisi le métier d’enseigner.
Et pourtant, chaque fois que ces derniers font grève, le gouvernement fait des promesses qui n’ont jamais connu, ne fût-ce qu’un début de concrétisation. Il convient de souligner que cette fois-ci, le moment choisi par le syndicat tombe à un très mauvais moment. La fin du 2ème trimestre est en effet, pour les élèves, le moment idéal pour mettre en place les stratégies déterminantes pour réussir, à la fin de l’année scolaire, le contraire étant l’échec et le renvoi définitif.
L’intention du Conapes est donc de peser de tout son poids pour que le gouvernement fasse enfin « quelque chose » en faveur des 75 % des fonctionnaires les plus misérables et les plus miséreux de la fonction publique.
Burundi - Agricuture
Quand prendra fin l’opacité autour de la culture stévia ?
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). Près de 2 hectares de la culture stévia arrachés en commune Musigati de la province Bubanza au cours du dernier weekend, l’allergie qui obsède certaines autorités administratives (et agricoles) de ce pays contre cette culture relativement nouvelle est totalement difficile à comprendre.
En fait, deux hypothèses circulent depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La première qui est de nature politique, est qu’elle aurait été initiée par un des leaders de l’opposition de l’Alliance des démocrates pour le changement (L’Adc-Ikibiri), Epitace Bayaganakandi en l’occurrence, le président-fondateur du Mrc Rurenzangemero.
La seconde qui est complémentaire et qui est la plus plausible est que la ministre de l’agriculture et de l’élevage aurait créé une société concurrente à celle du président du Mrc et qu’elle entend anéantir cette dernière de manière déloyale afin d’exercer le monopole en la matière. C’est pourquoi il importe que le gouvernement se montre transparent ad hoc et dise clairement pourquoi au moment où la réglementation internationale interdit tout monopole qui serait exercé par l’Etat au détriment des entreprises privées, Bujumbura se montre « mauvais » élève sur ce point.
Et l’opinion de se poser un certain nombre de questions. Faut-il combattre un projet pour le développement du pays parce qu’il est initié par un homme politique de l’opposition ? Ne devrait-il pas être plutôt soutenu par le pouvoir, parce qu’il l’épaule dans le travail qui est le sien, celui de créer des emplois qui permettent à la population d’avoir de quoi manger, de quoi nourrir les familles, soigner les enfants et les envoyer à l’école, tout cela parallèlement à ses activités politiques ?
Burundi - Environnement
Célébration de la semaine sans pesticides, édition 2O15.
Bujumbura, le 24mars 2015 (Net Press). La semaine pour les initiatives aux pesticides a été initiée en 2006 par les membres de l’Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides (Acap) et par l’association génératrices futures, anciens du mouvement pour les droits et le respect des générations futures (Mdrgf).
Selon Jean-Donatien Nshimirimana, président et représentant légal de l’association, propriété, environnement et santé (Pes) et président et représentant légal de Pesticides action Net Work (Pan-Afrique) membre du réseau international d’élimination des pesticides (Ipen), tout le monde devait agir pendant cette semaine.
Que ce soient les organisations, les Ong, les agriculteurs, les collectivités locales, les entreprises, ils peuvent organiser des manifestations à leur échelle comme des conférence-débats, stands, projections des films, visites de terrains, etc., pour montrer les méfaits des pesticides. Le succès de cet événement qui débute du 20 au 30 mars dépend alors grandement de la mobilisation de structures partenaires qui contribuent à la promotion de l’événement dans leurs réseaux et l’extérieur comme le dit M. Nshimirimana.
Signalons que les pesticides peuvent être nuisibles pour tous les organismes vivants et les risques sont immenses, selon les chercheurs. Ils les définissent comme des produits chimiques toxiques à la santé humaine. Le représentant légal de Pes invite alors tous les concernés, à commencer par l’Etat, de combattre pendant la semaine les risques émanant des pesticides et mener des activités de communication.
Burundi - Agriculture
Une nouvelle stratégie pour relancer la filière café au Burundi.
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). C’est ce matin que l’Intercafé, l’Arfic, la banque mondiale, les associations des agriculteurs du café ont signé un accord de la nouvelle stratégie de relance de la filière café du Burundi. Un secteur qui connaît beaucoup de difficultés après la privatisation de celle-ci. Marius Bucumi, directeur technique de l’Arfic qui a présenté la stratégie, a indiqué qu’elle vient pour relever ce secteur dans toutes ses difficultés qu’il a connues et le bénéficiaire sera l’agriculteur car notre café se trouve être un café de qualité qui bénéficie d’un marché expansif. Signalons que le coût total pour relever ce secteur s’évalue à 81, 2 millions de dollars.
Burundi – Recherche Scientifique – Sécurité
Ouverture de l’année académique à l’Iscam
Bujumbura, le 24 mars 2015 (Net Press). Selon des services de communication de la présidence de la République, Pierre Nkurunziza procède ce 24 mars 2015 à l’ouverture de l’année académique à L’Iscam. Cette activité a eu lieu à partir de 9 heures. Par ailleurs, il est prévu que le chef de l’Etat se rende demain à Dar Es Salaam pour participer au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sur le corridor centre. Il devrait être à l’aise à l’Iscam car d’une part, il y a son fils qu’il serait heureux de serrer la main et d’autre part, il n’y a pas en principe d’opposants chez les militaires. Par contre en Tanzanie, il pourrait avoir des visites désagréables de Manassé Nzobonimpa et du redoutable de tous les temps, Hussein Radjabu.