Bujumbura, le 31 mars 2015 (Net Press). Après que le directeur de la Rpa eut écopé d’un mois d’emprisonnement pour avoir révélé une trace jusque là inconnue de l’assassinat des trois Italiennes de la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge, une synergie des médias privée a choisi de revenir sur ce dossier après la découverte d’un autre témoin du nom de Juvent Nduwimana qui a bien accepté de donner son témoignage.
En effet, Juvent Nduwimana qui travaille pour le compte du service national des renseignements (police présidentielle) mais qui est pour le moment en mission de l’Amissom en Somalie, a fait savoir qu’il a exécuté cette mission avec d’autres personnes dont Mwarabu qui est le 1er témoin sur ce dossier.
Juvent Nduwimana a ajouté aux révélations du premier témoin que le directeur du centre jeunes Kamenge, Claudio Marano, n’est pas lui aussi étranger à ce dossier puisqu’il s’est présenté dans la réunion le jour de cet ignoble assassinat.
Toutefois, la police burundaise qui s’est précipitée de faire des enquêtes a fait savoir que celui qui a tué ces trois sœurs italiennes est le nommé Christian Claude Butoyi de la commune Kamenge. Celui-ci a été directement conduit à la prison centrale de Mpimba même si la population environnante la connait comme un malade mental. Ce dernier est pour le moment hospitalisé au centre neuropsychiatrique de Kamenge.
Signalons que les hauts cadres cités dans ce meurtre comme Adolphe Nshimirimana, le commissaire Ayubu, et Guillaume Harushimana ne trouvent pas à dire pour toutes ces accusations.
Ainsi, les organisations de la société civile ainsi que les professionnels des médias regroupés dans la campagne « mardi vert » demandent au président de la République de travailler en étroite collaboration avec la justice et la police pour que les vrais commanditaires de cet assassinat soit connues et que la justice soit totalement rendue pour Bob Rugurika et Pierre-Claver Mbonimpa.
L’Eglise catholique apprécie positivement le travail jusqu’ici abattu par les médias privés burundais dans la recherche de la vérité sur cet ignoble assassinat. Mais elle demande à la justice de ne pas faire sourde oreille et travailler sur ces pistes pour que la vérité soit connue au grand jour. Au niveau de la justice, la porte-parole de la cour suprême Agnès Bangiricenge n’a pas elle aussi à dire beaucoup sur ce dossier car selon elle, il est déjà ouvert.
Mais tout ce que l’on peut savoir c’est que ce n’est pas la 1ère fois que les mêmes gens hauts gradés de la police soient cités dans des dossiers d’assassinats. Cependant, ils n’ont jamais été inquiétés par la justice, ne fut-ce que les convoquer à la barre pour s’expliquer avec des risques de rééditer d’autres crimes. Pour eux, ils s’estiment intouchables et manipulent la justice qui n’attend que leurs diktats pour les mettre en application.
Burundi – Elections
Les politiciens demandent des facilitations à la Ceni à Ngozi
Ngozi, le 31 mars 2015 (Net Press). Les responsables des partis politiques de l’opposition œuvrant en province de Ngozi demandent des facilitations dans la confection des dossiers des candidats aux élections communales du 26 mai 2015. Les représentants provinciaux sont unanimes pour dire que le dossier requis pour prétendre au siège de conseiller communal est très lourd pour être apprêté avant le 8 avril comme exigé par la Ceni.
Honoré Nzohabonayo, représentant du Fnl d’Agathon Rwasa dans la région de Buyenzi et de Bugesera, trouve que les documents exigés pour remplir les dossiers demandés aux candidats voulant se faire élire aux postes de conseillers communaux sont très difficiles à rassembler. Il cible surtout l’attestation d’aptitude physique qui est très difficile à obtenir pour les habitants des coins éloignés des hôpitaux. Il demande que ce papier soit ignoré pour être rempli plus tard par ceux qui auront la chance d’être élus.
Au parti Sahwanya Frodebu, Déo Nibashaka, représentant provincial de cette formation politique propose une annulation pure et simple de l’attestation d’aptitude physique et celle de bonne conduite, vie et mœurs. Pour le premier papier, il est délivré par un médecin du gouvernement qui ne peut être trouvé que dans un hôpital de l’Etat. Or, ce dernier reste inaccessible à la quasi-totalité des habitants de l’intérieur des communes. Pour le second, il n’est délivré que par le gouverneur de province seulement.
Enfin, Déo Gasamagera qui dirige le parti Msd parle d’un dossier extrêmement cher car il évalue son coup à environ 15.000 FBu, une enveloppe difficile à obtenir vu les maigres moyens financiers dont disposent les candidats aux élections. Tous ces responsables demandent à la Ceni d’alléger le contenu des dossiers surtout pour les candidats aux élections des conseillers communaux. Pour eux, même si ces papiers restent maintenus, il est possible de les déposer après avoir été élus.
Ils proposent ensuite que les délais de dépôt soient prolongés car, disent-ils, le temps imparti au dépôt des dossiers restent insuffisant. Signalons que 135 conseillers communaux seront élus dans les neufs communes que compte la province de Ngozi à raison de 15 par commune. Les listes bloquées exigées par la Ceni pour chaque parti politique, coalition de partis ou chaque indépendant est d’au moins 15 candidats et 30 au plus. Les 15 derniers sont ici des suppléants.
Burundi - Commerce
Timidement, l’essence recommence à se raréfier sur certaines stations-service.
Bujumbura, le 31 mars 2015 (Net Press). Après moins d’une semaine d’accalmie en ce qui concerne la crise de carence de l’essence dans la capitale Bujumbura, sur certaines stations, le même scénario recommence à refaire surface. Quand on se rend sur ces derrières pour s’approvisionner, les pompistes indiquent que ce produit n’y est pas. Pourtant, la ministre du commerce avait annoncé à la fin de la semaine passée que désormais, l’essence allait être servie sans problème.
Elle l’avait dit après une rencontre avec les importateurs de ce produit et les organisations de la société civile regroupées dans la campagne contre la vie chère qui avaient menacé de descendre dans la rue. La question de tout citoyen est de savoir si l’Etat a finalement la capacité de contrôler le mouvement des pétroliers qui, parmi eux, se trouvent des dignitaires de ce pays, ce qui complique les choses car politiciens et commerçants sont confondus dans ce pays.
Burundi - Commerce
Les commerçants ambulants connaissent relativement une accalmie.
Bujumbura, le 31 mars 2015 (Net Press). Quand on passe en ville, on voit que ces gens sont relativement dans une tranquillité puisque la police passe et laisse ces gens faire leur travail comparativement aux autres moments où ils étaient même tabassés même si parfois ils se déchaînaient eux aussi sur les policiers. Ils indiquent que cela fait un petit moment qu’ils ne sont pas perturbés dans leurs activités et la sécurité ne se trouve pas troublée, contrairement aux déclarations des autorités administratives.
Des analystes de la situation estiment que chaque fois que les élections approchent, la police fait les beaux yeux ou feint d’oublier de les traquer dans l’objectif que ces populations élisent tel ou tel autre politicien. Mais la plupart d’entre eux indiquent que les dirigeants actuels sont responsables des malheurs qu’ils connaissent compte tenu de la pauvreté et du manque d’espace pour vendre leurs produits et que par conséquent, ils ne sont pas pour le troisième mandat de Nkurunziza pour le simple fait que le président. Ils indiquent qu’ils veulent d’autres qui peuvent reconstruire le marché central emporté par le feu au lieu de vouloir vendre même la place de ce marché qui les faisait vivre.