Bujumbura, le 4 avril 2015 (Net Press). A cette interrogation pertinente, le gros de nos compatriotes répondent par la négative car d’après des informations qu’ils obtiennent ici et là, rien n’indique que Pierre Nkurunziza est prêt à renoncer à sa propre succession. Par ailleurs, toute personne, surtout du Cndd-Fdd, qui s’oppose à son projet de briguer le troisième mandat est sérieusement « puni » par le numéro un burundais qui ne badine pas en la matière.
Cependant, des informations disponibles à la rédaction font état d’une éventuelle surprise de la part du chef de l’Etat, qui aurait décidé d’abandonner son projet. Mais comme ceci n’est pas un poisson d’avril comme nous l’avions fait la semaine passée, nous préférons dire tout de suite que l’information est à prendre avec des pincettes. En effet, nous détenons l’information d’une source qui est à la fois fiable et douteuse, ce qui est paradoxal.
Fiable, la source l’est effectivement car elle est très proche du président de la République, donc très informée de ses activités au quotidien. Mais, elle est également douteuse car cette source, quand elle le juge nécessaire, n’hésite pas à mentir pour un rien du tout. Ceci pourrait même être fait dans l’objectif de dérouter la rédaction, raison pour laquelle cette dernière invite son lectorat à suivre de près l’évolution de l’affaire.
Cependant, des gens qui connaissent bien le président Nkurunziza le qualifient de jusqu’auboutiste et qu’il ne lâche jamais ce dont il a besoin. En matière de troisième mandat, il a tellement consenti des efforts pour se maintenir qu’il ne peut pas abandonner ce projet suite à des pressions des uns et des autres. Par ailleurs, on sent qu’il en est vacciné et que rien ne peut l’arrêter.
Par ailleurs, des rumeurs folles ont fait savoir depuis hier que le président sortant allait annoncer sa position aujourd’hui. La rédaction a également appris que cette position pourrait être officielle la semaine prochaine. Affaire à suivre !
Burundi – Circulation Routière
Aucune loi n’a été observée face à l’amende des gens qui ont klaxonné.
Bujumbura, le 4 avril 2015 (Net Press). C‘était ce jeudi, les organisations de la société civile qui sont regroupées dans la campagne « Halte au troisième mandat du président Nkurunziza » ont invité la population de la capitale à klaxonner pour manifester la colère qu’ils ont face à ce projet diabolique. Comme nous l’avions mentionné dans nos éditions antérieures, l’appel a été largement suivi par la population urbaine. (voir la dépêche du 3 avril 2015).
Mais ceux qui ont été ciblés parmi de nombreux citadins qui ont effectué cette opération indiquent que c’est une dent contre les sympathisants de l’opposition qui se poursuit ou ce sont des policiers qui voulaient des frais de rafraichissement ou des pots de vins car aucune loi ne prévoit l’amende à de gens qui klaxonnent. Ils déplorent le fait que ce genre de sanctions sont prévues pour des partis de l’opposition ou des activistes des droits humains qui servent de groupes de pression au moment où les membres du Cndd-Fdd, quand ils doivent faire des descentes sur terrain, il y a du tapage, un mauvais chargement de personne, bref, toutes sortes de dérapages au nez et à la barbe de la police qui ne lève pas le petit doigt pour réagir.
C’est donc une politique de deux poids deux mesures que l’on peut imputer à la police en matière de circulation routière. Récemment, la police s’est mise à arrêter les véhicules fumés mais ceux des services publics n’ont pas été inquiétés, comme s’ils sont au-dessus de la loi. Les prostituées se déplacent à bord des voitures à vitres fumées mais ces dernières ne sont jamais arrêtées. L’on dit même qu’il est interdit de circuler avec des voitures sans immatriculation mais l’on connaît une qui le fait au grand jour, le véhicule de la cour suprême qui a déplacé le directeur de la Rpa lors du transfert de Bujumbura à Muramvya. La police devrait quand même être consentante que circuler sans plaque est plus grave que klaxonner en circulant.
L’opinion estime donc qu’il revient à la police de ramener de l’ordre dans le pays mais que la loi devrait être la même pour tout le monde. Elle ne peut pas être appliquée pour les seules personnes qui n’appartiennent pas à la formation politique cnddfddienne. Pourtant, les Pays-Bas ont toujours financé des formations de ces hommes en kaki mais ils n’arrivent pas à travailler professionnellement, ce qui décourage quand on consent des efforts pour financer un élève qui ne réussit jamais.
D’autres disent en effet que des véhicules fumés circulent la nuit pour commettre généralement des crimes, mais la police est supposée être en tout cas dans la rue à cette période pour des raisons de sécurité, mais rien n’est fait même en cas de demande de secours et ce n’est pas Bob Rugurika qui dirait le contraire. Ils demandent alors que même si l’ordre semble être en congé ces derniers temps, que des gens ne soient plus sanctionnés pour avoir klaxonné et de suivre au moins la loi en matière de circulation.
Burundi – Sécurité
Plus de 800 Burundais chez le voisin du Nord pour des raisons d’insécurité.
Bugesera, le 4 avril 2015 (Net Press). Ils proviennent des communes de la province Kirundo et ces derniers temps, dans le district de Nyanza, ils avoisinent 898 burundais. Ils disent qu’ils craignent une insécurité qui peut provenir de la déclaration de Pierre Nkurunziza pour sa candidature aux élections de 2015. En effet, ces gens indiquent que les Imbonerakure font des entrainements militaires et intimident en même temps la population qui estime que les choses peuvent tourner au vinaigre, raison pour laquelle ils ont préféré fuir à temps vers le Rwanda.
Une délégation du gouvernement burundais conduite par le ministre Edouard Nduwimana s’est rendue aujourd’hui vers le Rwanda pour tranquilliser ces Burundais afin de leur demander de rentrer au pays. Le ministre burundais argue que ce sont des rumeurs qui sont relatives à cette période préélectorale car c’est un moment où tout se dit. Signalons que les autorités rwandaises ont accepté d’accueillir ces Burundais et même ceux qui vont préférer rester dans ce site vont être considérés comme des réfugiés.
Burundi - Sécurité
Des déclarations du président du Cndd-Fdd difficiles à interpréter.
Bujumbura, le 4 avril 2015 (Net Press). Celui-ci vient d’annoncer que les organisations de la société civile, dont l’Aprodh, sont à l’origine de la distribution d’armes qui se dit actuellement sur le territoire burundais. Ces informations de plus en plus avérées aujourd’hui sont en train de se diffuser un peu partout mais aucune autorité n’a encore bien ciblé qui est responsable de cet état des lieux. Pascal Nyabenda est allé plus loin en damandant que la justice poursuive Pierre-Claver Mbonimpa.
Mais quand on entend des gens dire que c’est telle qui est à l’origine de la distribution de ces armes, on est en droit de croire que les enquêtes sont déjà terminées en la matière. Or, quand on considère les victimes que ces armes font et ont fait parmi nos concitoyens, on peut penser qu’il y a une légèreté notoire dans le traitement de certaines questions pourtant cruciales.
Une personnalité comme un président du parti qui est aux affaires doit d’abord exiger que des enquêtes soient menées pour savoir qui fait quoi dans cette affaire et exiger ou tout au moins demander en premier lieu que le retrait des armes de la population par les corps de sécurité soit urgent. Car, en tout cas se lancer des mots n’est pas rassurant dans des choses qui peuvent nuire à la sécurité et à la vie des gens mais dans tous les cas, on sait que tout le monde doit bénéficier de la sécurité cherchée par tout le monde, le pouvoir et l’opposition, la société civile et la population, les nationaux et les étrangers vivant au pays.
Burundi – Politiques - Elections
Les « Imbonerakure » face aux enjeux électoraux à Kiganda.
Muramvya, le 4 avril 2015 (Net Press). Face aux échéances électorales, ces jeunes du parti au pouvoir empêchent 4 membres du parti d’Agathon Rwasa de la colline Nyagisozi de la commune Kiganda, province Muramvya de chercher à se faire élire. Ces 4 membres ont été appréhendés pendant la nuit dernière par les Imbonerakure et la police et la cause de cette arrestation est que ces hommes de Rwasa veulent se faire élire conseillers communaux dans Kiganda. Maintenant, ils sont retenus à Muramvya. Les responsables de ce parti dans cette province s’insurgent contre ce comportement qui a tant caractérisé ces jeunes du parti au pouvoir. Les autorités policières de Muramvya n’ont pas voulu réagir face à cet état des lieux.