Butare, le 13 avril 2015 (Net Press). Les deux présidents du Burundi et du Rwanda, respectivement Pierre Nkurunziza et Paul Kagame, s’entretiennent ce matin à Butare au Sud du Rwanda. Selon les premières informations reçues de la présidence de la République, les deux hommes d’Etat devraient s’entretenir sur des questions de stabilité de la région.
Il était question que les deux hommes se rencontrent la semaine passée comme le précisent les informations à notre disposition, mais le porte-parole adjoint du président de la République avait indiqué que cette rencontre ne figure pas sur son agenda. Les deux hommes devraient discuter donc sur la sécurité intérieure du Burundi, d’autant plus que des compatriotes, surtout originaires de la province de Kirundo frontalière au Rwanda, fuient massivement les intimidations des jeunes Imbonerakure affiliés au parti politique au pouvoir, le Cndd-Fdd.
La présence des réfugiés au Rwanda gêne énormément le régime de Pierre Nkurunziza au soir de son deuxième mandat car d’une part, il a toujours affiché une image positive de la sécurité intérieure dans son pays, allant jusqu’à exporter ses militaires pour maintenir la paix ici et là en Afrique, cette situation de réfugiés ne venant donc que démentir ses propres affirmations. D’autre part, il n’aura pas le temps de redresser la barre car, sauf cas de forcing comme c’est la tendance aujourd’hui, il ne peut pas briguer un autre mandat au regard de la loi, ce qui le pousserait à quitter le pouvoir avec un sentiment d’un travail inachevé.
Rappelons que l’idée de rencontrer le président de la République rwandaise émane du gouverneur de la province de Kirundo, Révérien Nzigamasabo, qui semblait rougir contre le pays de Paul Kagame, l’accusant de favoriser le départ des Burundais vers ce pays. il avait du coup demandé au président du Burundi, présent en ce moment dans cette province pour tenter de ramener les réfugiés, de discuter de ce cas avec son homologue du Rwanda, ce qui est fait aujourd’hui.
Burundi – Droits de l’Homme
Le commissaire des Nations unies aux droits de l’homme dans nos murs
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, est au Burundi depuis hier pour une visite de travail jusqu’au 15 avril 2015. Ce visiteur de marque ainsi que sa délégation visiteront le centre Humura de Gitega, qui accueille les femmes victimes de différentes violences. Il devrait présider également les assises d’un atelier sur les élections et les droits de l’homme et devrait être reçu par les différentes personnalités, des hommes politiques aussi bien de la mouvance que de l’opposition ainsi que de la société civile.
Une certaine opinion estime que la question du troisième mandat devrait également refaire surface car elle préoccupe beaucoup les Burundais, et même au-delà si l’on considère les différentes visites de hautes personnalités étrangères qui sont venues dans ce pays avec un langage unique, empêcher au président de la République de chercher un mandat supplémentaire, au regard des conséquences que le pays encourt. Evidemment, il va émettre son avis car après tout, c’est Pierre Nkurunziza qui a la dernière décision.
Pour revenir sur les visites que M. Zeid Ra’ad Al Hussein doit effectuer, il y a une qui a été déjà annulée, celle de la rencontre avec le président de l’assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma. Des informations en provenance de cette institution indiquent que cette entrevue aurait été empêchée à la dernière minute car Pie Ntavyohanyuma s’inscrit dans la catégorie de ceux qui contestent la troisième candidature de Pierre Nkurunziza.
Burundi – Politique
Pas de communication, une mauvaise communication
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). Depuis la semaine passée, il circule beaucoup de rumeurs dans ce pays, les unes plus folles que les autres. Cela crée de la panique dans certains esprits et d’autres une méfiance à l’endroit du régime qui, selon toujours ces rumeurs, ne fait que prendre des décisions impopulaires. Tout cela évidemment est dû au fait qu’il n’y a pas de communication objective depuis que l’intention du président Nkurunziza est claire quant au troisième mandat à la présidence de la République.
Ainsi, depuis samedi 11 avril 2015, il circule dans toute la capitale que le régime de Pierre Nkurunziza a chassé l’ambassadrice des Etats-Unis au Burundi, Mme Dawn Libéri. Or, c’est une dame très appréciée dans ce pays compte tenu de son dynamisme et de sa clairvoyance dans la gestion de l’ambassade dont la direction lui est confiée. Elle est connue pour sa disponibilité envers tout le monde, les hommes politiques, de la mouvance comme de l’opposition, des hommes d’affaires, des hommes des médias, des jeunes, bref, de la place pour celui qui a besoin de son assistance. Une telle information avait donc été mal accueillie par les habitants de la ville et ils n’ont cessé de l’échanger sur les réseaux sociaux.
Mais après vérification de cette rumeur, la rédaction de Net Press a trouvé que c’était une rumeur. Toutefois, elle n’a pas pu en identifier l’origine même si elle soupçonne les détracteurs du régime en place.
Burundi – Commerce
Motivation du conseil d’administration de la Brarudi ou corruption passive ?
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). Dans l’une de ses assemblées générales de l’année 2003, le conseil d’administration de la Brarudi, au sixième point à l’ordre du jour, proposait des émoluments à octroyer aux administrateurs. Ainsi, il a été retenu que l’assemblée nationale approuve à l’unanimité que les émoluments mensuels des administrateurs étaient de Bif 400.000, le jeton de présence était à cette époque de Bif 200.000 et ce que l’on appelle tantièmes, à distribuer aux administrateurs, étaient de 1,5% du résultat annuel, ce qui correspondait à l’époque à Bif 40.000.000 de nos francs. Il avait été également retenu que le président du conseil d’administration continuera à bénéficier du double du tantième par rapport à celui des autres administrateurs.
Selon un des experts de cette boîte, la Brarudi avait un résultat de Bif 10 milliards de nos francs en 2007 et aujourd’hui, il pourrait atteindre 30 milliards de nos francs. De cette manière, si les émoluments mensuels et les jetons de présence ne se modifient pas, les tantièmes par contre augmentent en conséquence.
Signalons que depuis peu, le nouveau président du conseil d’administration est Aloys Ntakarutimana alias Wakenya. L’ancien porte-parole du président de la République, Léonidas Hatungimana, qui était également administrateur, est tombé en disgrâce du pouvoir depuis qu’il a ouvertement déclaré être opposé au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Il a, non seulement perdu son poste à la présidence, mais il a également perdu celui d’administrateur de la Brarudi. Il vient d’être remplacé par le président de la cour constitutionnelle, Charles Ndayiragije, celui-là même qui serait en tractations avec la présidence de la République au sujet du troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Burundi – Union européenne – Politique
Un dialogue politique entre le Burundi et l’Union européenne prévu
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). En vue de mettre en application les recommandations du parlement européen, un dialogue politique, en conformité avec l’article 8 de l’accord de Cotonou, se tiendra ce 14 mars 2015 entre le gouvernement et les représentants de l’Union européenne. La séance aura lieu à l’hôtel Best Outlook de 10 heures à 12 heures.
Au terme du dialogue, les deux parties s’exprimeront sur le contenu de leurs propos et devront répondre aux questions de la presse autour de 12h15 minutes, selon un communiqué émanant de la représentation de l’Union européenne au Burundi.
Burundi – Elections
Le gouvernement lance des ateliers régionaux de sensibilisation civique et électorale
Bubanza, le 13 avril 2015 (Net Press). Ces cérémonies auront lieu à Bubanza ce 14 avril 2015 à 11 heures, sous le haut patronage du premier vice-président de la République, Prosper Bazombanza. C’est le ministère à la présidence chargé de la bonne gouvernance et de la privatisation qui va piloter ces activités, en collaboration avec l’ambassade de France au Burundi. Ces activités devraient s’étendre sur trois jours et prendront fin le 16 du mois en cours et seront destinées aux élus locaux, à l’administration territoriale dans les provinces et les communes, à l’administration électorale provinciale et communale, aux partis politiques, de la société civile, des forces de l’ordre, des confessions religieuses et des médias.
Burundi – Politique - Elections
Un programme de campagne du Mrc bon mais axé sur l’agriculture.
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). C’est hier que le colonel Epitace Bayaganakandi, président du Mrc, a annoncé sa candidature aux élections de 2015 et a profité de l’occasion pour annoncer son programme qu’il envisage pour le pays. En réalité, dans tous les domaines, il a fait savoir ce qu’il va réaliser avec un accent particulier sur l’agriculture pratiquée par le gros des nos compatriotes car il entend élever le budget y relatif à 20% pour que les nationaux aient à manger et le surplus à vendre, sans oublier la mécanisation de l’agriculture. D’autres domaines auxquels M Bayaganakandi va intervenir c’est notamment la santé et population, éducation et emploi, justice et sécurité, bonne gouvernance et décentralisation, et enfin, finances, industries et infrastructures.
En ce qui est des délais des élections, il a bien souligné que les élections seront conditionnées par le départ du président de la République. Car selon lui, la Ceni qui travaille à la solde du parti au pouvoir pourra bien orienter ce processus sans cette candidature qui peut même être à la base de l’insécurité dans notre pays.
Concernant la plante de Stévia, le Colonel Bayaganakandi a fait savoir que cette plante a été combattue par le pouvoir mais la population a su être vigilante pour la maintenir et encore une fois, cela a été une occasion de faire sa publicité. Il a alors annoncé que le pouvoir a intérêt à ce que la stévia soit cultivée pour sauver la population de sa misère.
Burundi – Elections - Sécurité
Mise en garde de Pierre Buyoya contre la violation de l’Esprit d’Arusha.
Bujumbura, le 13 avril 2015 (Net Press). L’ancien président de la République, Pierre Buyoya, a abordé hier dimanche un sujet qu’il maîtrise parfaitement et mieux que quiconque, les accords de paix d’Arusha et l’esprit qui les entoure, pour les avoir signés sous le regard et la contrainte de la communauté internationale.
Il est intervenu au moment où les débats de la politique intérieure burundaise sont largement dominés par un éventuel 3ème mandat que Pierre Nkurunziza s’apprêterait à solliciter si l’on en croit son entourage.
L’ancien chef d’Etat a soutenu ceux qui s’y réfèrent pour dire haut et fort que ces accords dont la constitution est issue, lui interdisent formellement d’aller au-delà des dix ans de pouvoir qu’il va bientôt terminer – ce sera en août de l’année en cours - , car le faire serait une traîtrise à la nation et aux engagement pris antérieurement. D’autant plus que la violation de ces engagements risquerait de replonger le pays dans une guerre civile aux conséquences néfastes que le Burundi a connue dans le passé.
Aux yeux de Pierre Buyoya, il n’est pas nécessaire d’être « un grand stratège » pour faire ce constat, et le monde entier a les yeux rivés sur la décision que prendra le numéro un burundais. L’on saura alors s’il aura été un modèle des chefs d’Etat sur le continent à féliciter durant de longues années ou alors un va-t-en guerre qui sera accompagné de l’opprobre et du déshonneur jusqu’à la fin de ses jours, affirment tous ceux qui le déconseillent à emprunter le chemin de la honte.
Pierre Buyoya, outre qu’il connaît parfaitement les accords d’Arusha, a également tenté de contourner la décision prise sur les deux périodes de transition qu’il a partagé avec le président Domitien Ndayizeye. Il ne peut pas donc accepter qu’il y ait putsch contre la constitution, en d’autres termes, que l’on ait une expérience comme la sienne en matière de coups de force.
Burundi – Vatican – Confessions Religieuses
Les violences au Burundi évoquées hier par le pape François.
Vatican City, le 13 avril 2015 (Net Press). La Basilique Saint Pierre de Rome était noire de monde hier comprenant surtout de nombreux pèlerins venus du monde entier à l’occasion du 2ème dimanche de Pâques dite aussi « le dimanche divine Miséricorde »
Le Saint Père a profité de cet auditoire nombreux pour délivrer un message de paix et de miséricorde. C’était au cours de son homélie dominicale et il a regretté que, paradoxalement, le monde se sent écrasé par la violence, principalement dans les parties du monde où il n’y a pas la paix.
Il les a évoquées une à une, en y incluant le Burundi et aussi le Rwanda, deux pays dans lesquels les chrétiens souffrent de la violence, deux pays généralement présentés par les statistiques comme les plus catholiques de l’Afrique et même de toute la planète.
« Les plaies de Jésus ouvertes lors de la passion sur le chemin de la croix », a dit le Pape argentin, « doivent être ressenties comme les plaies de la miséricorde », a conclu le successeur de Saint Pierre sur le Trône de Rome.