Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Plus de 500 jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd ont écrit au président sortant pour l’informer qu’ils rejettent catégoriquement son projet de briguer un troisième mandat. L’on se rend compte finalement que Pierre Nkurunziza est en opposition avec toute sa formation politique car, si les premiers à avoir claqué la porte, étaient des membres influents des différentes institutions du pays, ceux qui ont réagi aujourd’hui sont surtout des jeunes sur qui le président comptait beaucoup dans son intention de se maintenir au pouvoir.
Selon une certaine opinion, Pierre Nkurunziza n’a rien compris car, comme le disait son ancien porte-parole, Léonidas Hatungimana, plus il chasse des membres de cette formation politique, plus il devient politiquement « antipathique » chez ceux qui sont encore adhérents car ils ne sont pas sûr de ce que leur réserve le lendemain. Par ailleurs, le fait que tout ce qui est entrepris est dévoilé à la minute même est un signe éloquent qu’il n’y a plus de secret au sein du Cndd-Fdd et probablement que l’on attend le départ du président pour que le parti s’assemble de nouveau.
Burundi – Sécurité
Un tract appelle les militaires au professionnalisme
Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Il s’agit d’un tract, qui n’a aucune signature il est vrai, mais qui contient des informations confirmées par des sources concordantes. D’emblée, le tract aurait pour origine les services militaires. Il met en garde les militaires qui se comportent de façon indisciplinée et cible surtout les premières et troisièmes régions militaires. Il indique que le Burundi est sur le point d’être rayé de la liste des pays qui fournissent des troupes pour des missions de paix ici et là dans le monde, ce qui avait été confirmé un jour par quelques diplomates en poste à Bujumbura. Nous y reviendrons.
Burundi – Education
Rentrée scolaire plus enthousiaste que le début des vacances de Pâques
Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Le début des activités du troisième trimestre de l’année scolaire 2014 – 2015 a eu lieu hier et le moins que l’on puisse dire est qu’elle est s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de joie chez les élèves si on la compare au climat qui avait accompagné leur départ en vacances.
En effet, ils étaient partis sans avoir obtenu les résultats des examens du 2ème trimestre à l’appel des syndicats des enseignants, très fâchés contre le gouvernement, qui ne manifestait guère la moindre volonté de commencer la réduction des disparités salariales promise depuis belle lurette.
Or, dans l’esprit des élèves, les résultats du 2ème trimestre sont les plus stratégiques de tous ceux de l’année scolaire, car ils permettent de mesurer les chances de réussite selon le pourcentage obtenu ajouté à celui du 1er trimestre.
Comme les syndicats des enseignants ont perçu un début d’une certaine bonne volonté du gouvernement, ils ont levé le blocage imposé à la remise des résultats dès le dernier weekend, de telle manière que la joie et le bonheur pouvaient se lire sur tous les visages des apprenants et de leurs parents toute la journée d’hier 13 avril 2015.
Burundi – Justice
Quand la justice s’acharne contre de paisibles citoyens
Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Cinq jeunes hommes ont été appréhendés ce 12 avril 2015 dans l’avant-midi par des policiers en tenue civile. Parmi les personnes arrêtées, deux universitaires, dont l’un a été appréhendés au niveau de la librairie Saint Paul et l’autre au centre ville, à au niveau de l’institut français de Bujumbura ou ancien centre culturel français de Bujumbura.
Celui qui était au centre ville a vu l’intervention d’un taximan qui a son parking tout près du même centre culturel français et le policier l’a également arrêté pour « complicité ». Au total, ils étaient cinq à être arrêtés et ils étaient accusés de vol. Plus tard, l’infraction a changé comme nous avons l’habitude de le voir dans ce pays, pour devenir « outrage » à chef d’Etat. Aujourd’hui, les cinq pauvres ont été présentés devant le procureur de la République en mairie de Bujumbura qui les a tout simplement transférés à la prison centrale de Mpimba.
Burundi – Norvège – Elections
La diaspora burundaise établie en Norvège saisit le premier ministre de ce pays
Oslo, le 14 avril 2015 (Net Press). Les Burundais vivant en Norvège suivent de près ce qui se passe dans leur pays natal, à tel point qu’ils viennent d’adresser une correspondance officielle au premier ministre de ce pays scandinave, afin qu’il prenne conscience des principaux maux qui gangrènent le Burundi et c’était hier le 13 avril 2015.
Le premier d’entre eux est de nature politique et est relatif au 3ème mandat que voudrait solliciter le président de la République, Pierre Nkurunziza, afin de jouer aux prolongations à la tête du pays pour 5 années supplémentaires, ce dont nos compatriotes ne veulent pas du tout entendre parler.
L’autre mal est à caractère sécuritaire et a trait aux miliciens du parti présidentiel, les fameux Imbonerakure, qui sèment la haine, la désolation et la mort sur l’ensemble du territoire national.
Les signataires de la lettre demandent, par conséquent, que soit envoyée au Burundi une force internationale de prévention du conflit afin de prémunir le pays contre une guerre civile terrible, qui serait générée par la volonté du président sortant de se maintenir au pouvoir contre la volonté de la population et ce, en violation flagrante des accords d’Arusha.
Cependant, l’envoi d’une force internationale va très certainement se heurter au veto des autorités burundaises, car tous les pouvoirs qui se sont succédé dans ce pays, qu’ils soient hutu ou tutsi, qu’ils soient putschistes ou démocratiques, qu’ils soient mono ethniques ou pluriethniques, se sont toujours opposés à ce que la sécurité du pays soit assurée par des gens venus de l’extérieur, sauf lorsque les éléments de la police sud-africaine ont été dépêchés pour assurer la protection des dignitaires hutu faisant partie des institutions.
Burundi - Elections
Après le soutien du troisième mandat du président de la République, c’est le tour des opposants.
Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Quatre partis politiques de l’opposition ainsi que deux frondeurs du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza se sont dits prêts à organiser une marche manifestation à partir de demain dans la capitale afin d’exprimer leur opposition au troisième mandat qu’il veut briguer à tout prix. A la différence du Cndd-Fdd, ces manifestations sont envisagées dans tout le pays.
En effet, Jean Minani, président du Frodebu Nyakuri qui est parmi les organisateurs de cette manifestation, a fait savoir que les Burundais ne vont pas accepter que les accords d’Arusha soient sacrifiés par la volonté d’un individu, fût-il Pierre Nkurunziza.
Il a alors appelé aux forces de l’ordre de sécuriser les manifestants comme ils l’ont fait samedi dernier, le 11 avril 2015, lorsque les membres du parti au pouvoir venus de tous les coins du pays se sont rassemblés dans la capitale Bujumbura pour le soutien du troisième mandat du président de la République.
Signalons que cette idée de Jean Minani est partagée par le président de l’Adc-Ikibiri, Léonce Ngendakumana, le parti Msd ainsi qu’Onésime Nduwimana ancien porte parole du parti au pouvoir.
Pour ce dernier, Les burundais devraient combattre un groupe d’hommes mafieux qui cause la paralysie politique et qui ont fait des actes ignobles entre autres l’assassinat des trois religieuses italiennes. Parmi ceux-là, Onesime Nduwimana a cité notamment les généraux Adolphe Nshimirimana, Alain Guillaume Bunyoni ainsi que Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika.
Burundi - Sécurité
Le gouverneur de la province Kirundo compte rapatrier d’autres citoyens.
Bujumbura, le 14 avril 2015 (Net Press). Révérien Nzigamasabo, gouverneur de la province Kirundo, a souligné que 50 personnes qui s’étaient réfugiées au Rwanda sont déjà rentrées et que c’est demain, en collaboration avec les leaders religieux, qu’il va effectuer une visite aux autres citoyens qui restent dans le camp de déplacés pour qu’eux aussi puissent retourner dans leurs ménages.
A la question de savoir pourquoi l’administration, en collaboration avec les forces de l’ordre, ont barré les chemins qui lient cette province du Nord du pays avec le Rwanda, Révérien Nzigamasabo a indiqué que cela a été fait dans le but d’éviter le désordre afin que tous les passants utilisent la frontière commune.
Rectificatif : Dans notre édition de ce 13 avril 2015, nous avons évoqué le nom du président de la cour constitutionnelle comme étant Charles Ndayiragije. Après vérification de nos sources, nous avons trouvé qu’il s’appelle plutôt Charles Ndagijimana.
La date du dialogue politique entre le gouvernement et l’Union européenne est fixée au 14 avril et non au 14 mars 2015. La rédaction présente ses excuses auprès de son aimable lectorat ainsi qu’aux concernés.