Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). Il s’agit du départ des militaires-formateurs des soldats burundais appelés à se rendre dans d’autres pays d’Afrique avec une mission de ramener la paix, comme en Somalie ou en République centrafricaine. Officiellement, ces formateurs, qui ont quitté Bujumbura la semaine passée, sont partis pour leurs vacances. Mais d’autres sources d’information indépendantes indiquent qu’il s’agirait plutôt d’un départ lié au contexte politique de l’heure.
Pour les mêmes informations, confirmées par ailleurs par le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, si l’évolution politico-sécuritaire actuelle persiste, les Nations unies pourraient envisager le retrait de tout ou partie des troupes burundaises présentes ici et là. Les mêmes informations poursuivent en indiquant que les militaires basés en Rca sont les plus ciblés par cette mesure au cas où elle irait jusqu’à être mise à exécution. Les mêmes informations précisent par ailleurs qu’au cas où le président sortant s’autoproclamerait comme successeur à lui-même, les troupes burundaises en mission en Somalie pourraient être remplacées par celles d’Ethiopie et ou d’Erythrée.
L’on apprend même que la 34ème promotion des militaires devant se rendre en Somalie n’est pas encore partie et que la tendance est d’annuler ce départ. Les mêmes informations indiquent que parmi les recrues, il y aurait des démobilisés et des jeunes Imbonerakure, une catégorie de « militaires » que les bailleurs ne veulent pas financer. Affaire à suivre !
Burundi – Droits de l’Homme - Justice
Les jeunes de la ligue Iteka réclament la libération de ceux qui sont emprisonnés.
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). Après l’arrestation des jeunes gens et des jeunes filles affiliés à certains partis politiques de l’opposition, principalement aux militants du Msd d’Alexis Sinduhije, les représentants de la jeunesse appartenant à la ligue Iteka s’en sont pris vivement au pouvoir du Cndd-Fdd et à sa police d’avoir cherché à imposer le silence à cette catégorie de la population considérée comme « le Burundi de demain ».
Ils ont surtout condamné les violences qui ont accompagné leur arrestation, une injustice accompagnée d’une autre injustice, car rien ne justifie cette manière de faire étant donné que la liberté de se réunir et de manifester est intégralement inscrite dans la loi fondamentale.
Malgré les appels de la communauté internationale, le pouvoir reste sourd et s’entête à faire condamner par sa justice cnddfdienne tous ceux qui pourraient être internés d’un moment à l’autre dans la prison de Muramvya, avec pour certains, le risque d’être emprisonnés à perpétuité pour avoir dit qu’ils sont fatigués du pouvoir de Nkurunziza.
Burundi - Justice
Un mardi noir pour les étudiants de l’Université du Burundi.
Bujumbura, le 20 avril 2015(Net Press). La coalition des délégués de l’université du Burundi ont rendu public un communiqué de presse pour informer l’opinion nationale et internationale que dès ce mardi, ils vont porter des habits noirs afin d’observer le mardi noir, jour d’arrestation de leurs deux collègues qui croupissent pour le moment dans les geôles de Mpimba.
En effet, ces étudiants précisent qu’ils vont leur rendre visite ce mardi à Mpimba, raison pour laquelle ils ne vont pas suivre les cours d’avant-midi. Ils indiquent qu’ils vont toujours porter ces habits noirs tous les mardis jusqu’à ce que les deux collègues emprisonnés soient libérés.
Burundi – Sécurité – Elections
International crisis group demande que l’on suive de près la situation préélectorale au Burundi
Nairobi, le 20 avril 2015 (Net Press). Cette Ong mondialement connue mais qui intervient surtout sur le continent africain s’est prononcée au cours de ce weekend sur la situation qui prévaut dans notre pays. A l’entendre donner son point de vue et ses recommandations, on a le sentiment qu’elle est au courant de tout ce qui se passe chez nous, des déclarations officielles des leaders politiques aux coups de gueule des uns envers les autres, en passant par les sages conseils des confessions religieuses.
La plus grande inquiétude de l’Icg est que le risque est grand et réel qu’il y ait confrontation dans les rues, après avoir appris que certaines formations politiques distribuent les armes à feu à la jeunesse – le Cndd-Fdd n’a pas été cité mais c’était tout comme -. Cette organisation insiste beaucoup sur le respect inconditionnel des accords d’Arusha et la recherche constante d’un esprit consensuel, surtout sur les principaux points controversés. On sait que l’interdiction d’un troisième mandat, violé ce dernier weekend par le Cndd-Fdd qui s’est prononcé pour la candidature de Nkurunziza, fait partie de ce que cherchent à tout paix l’opposition et les organisations de la société civile.
Burundi – Elections
Domitien Ndayizeye, candidat du Ranac à la présidentielle
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). C’est hier que le Ranac, une coalition regroupant trois formations politiques de l’opposition, a désigné l’ancien président de la République Domitien Ndayizeye, pour défendre ses couleurs lors de l’élection présidentielle du mois de juin de l’année en cours.
Ce dernier a immédiatement réagi avec la joie et le bonheur qui caractérisent son tempérament habituel, en affirmant haut et fort que si les Burundaises et les Burundais lui faisaient confiance pour qu’il les dirige de nouveau, il s’inspirerait en tous lieux et en toutes circonstances des accords d’Arusha du 28 août 2000.
Ils sont incontournables pour quiconque veut réussir la réconciliation nationale, parce qu’ils ont été signés après de nombreuses années d’affrontements extrêmement sanglants à caractère ethnique qui ont fait des centaines de milliers de victimes innocentes. Signalons que c’est bien lui, Domitien Ndayizeye, qui avait suivi de près les accords d’Arusha pour avoir pris part à toutes les discussions finales. Il deviendra par ailleurs vice-président de la première tranche de la transition de 18 mois pilotée par le major Buyoya jusqu’au 30 avril 2003. Il deviendra plus tard président full de la deuxième tranche de transition pour quitter la direction du pays le 26 août 2005.
Burundi – Justice – Droits de l’homme
Un citoyen burundais demande à l’Etat de le rétablir dans ses droits
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). Il s’agit de M. Expert Bihumugani, un citoyen burundais qui a passé 5 ans derrière les verrous pour une affaire de meurtre d’un ancien diplomate représentant de l’Oms au Burundi, Kassy Manlan. Après cette longue période de détention, il a été acquitté, en plus des 4 de ses coaccusés. Comme ces derniers étaient tous des fonctionnaires de l’Etat, ils ont été vite réintégrés dans leurs emplois respectifs.
De son côté, Expert Bihumugani, qui travaillait pour le compte d’un privé, a perdu plutôt son emploi car il avait été emprisonné par l’Etat injustement par l’action de ses agents Gérard Ngendabanka et Léonard Gacuko, raison pour laquelle il aurait aimé être dédommagé comme les autres car l’article 23 de la constitution prévoit que « …l’Etat a l’obligation d’indemniser toute personne victime du traitement arbitraire de son fait ou du fait de ses organes ». Pourtant, l’article 65 du code de l’organisation judiciaire prévoit que toute personne qui se sent lésée par l’action de l’Etat porte l’affaire devant la cour administrative.
Pourtant, l’avocat de l’Etat estime que le gouvernement n’est pas responsable de la situation vécue par Expert Bihumugani sans toutefois se prononcer sur les cinq années de prison arbitraire. C’est donc dans ce contexte que le dossier a été ce matin entendu à la cour administrative. L’affaire sera acheminée devant le procureur général pour avis.
Burundi - Santé
Le paludisme reste toujours la cause de morbi-mortalité dans notre pays.
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). C’est ce qu’affirme le directeur du programme national intégré de lutte contre le paludisme (Pnlp) lors d’un atelier média que ce service a organisé ce matin. Dr Helménegilde Nzimenya indique que 5 personnes meurent chaque semaine à cause de cette maladie. Il conseille alors aux gens de ne plus négliger la moustiquaire et de se rendre à temps à l’hôpital quand ils sentent les premiers signes de cette maladie. Selon ce médecin, les agents communautaires sont éparpillés dans le pays pour éduquer les gens sur comment cette maladie attaque. Il a insisté surtout sur l’utilisation de la moustiquaire puisque même si le produit qui se trouve dans celle-ci se termine, si elle n’est pas trouée, elle protège contre la malaria. Signalons que cette rencontre avec les professionnels des médias a été organisée dans le cadre de la 8ème journée de célébration de la journée internationale de lutte contre le paludisme qui est prévu ce vendredi 24 avril 2015 à Karuzi, plus précisément dans la commune de Buhiga et le thème est « investir dans l’avenir », vaincre le paludisme ».
Burundi – Terres et autres biens
Sérapion Bambonanire désormais ex
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). L’on parlera désormais d’ex-président de la Cntb, Mgr Sérapion Bambonanire, cet homme qui faisait la pluie et le beau temps, sous la bénédiction de Pierre Nkurunziza et de son Cndd-Fdd, dans la gestion des terres et autres biens.
Même s’il est difficile de comprendre ce désamour entre l’ancien aumônier du Cndd-Fdd encore au maquis et le président actuel issus de cette formation politique, quelques signaux expliquent la tendance. C’est notamment la déclaration ouverte faite par Mgr. Bambonanire à Makamba, s’en prenant au gouverneur de la place, quand il a affirmé haut et fort par voie de presse, que les députés du Cndd-Fdd n’ont pas valu beaucoup pour assister à la population.
Pierre Nkurunziza, sans dire mot, avait annulé cependant la décision de Mgr. Bambonanire à la satisfaction des populations de la place. Un autre point de désaccord est que Mgr. Bambonanire aurait abondé dans le même sens de refuser le troisième mandat du président sortant, un conseil qui aurait été également à la base de ce « divorce » entre les deux hommes.
Dans l’exercice de son métier, même chez le personnel, il n’était pas en odeur de sainteté avec ses employés pour la plupart comme le précisent ces informations. Son départ ne cause pas beaucoup d’insomnie à la plupart des populations qui avaient vu leurs terres spoliées. Dans tout les cas, ce n’est pas Justin Nyakabeto qui dirait le contraire. Pauvre Mgr !
Burundi – Lexique
Quand Willy Nyamitwe affiche la faiblesse lexicale d’Hussein Radjabu
Bujumbura, le 20 avril 2015 (Net Press). La réaction du porte-parole du président contre les accusations d’Hussein Radjabu au pouvoir de Bujumbura comme quoi il serait en train de préparer un génocide ne s’est pas fait attendre. En effet, Willy Nyamitwe a indiqué sans rire qu’Hussein Radjabu n’a aucune notion du terme génocide, raison pour laquelle il ne sait même pas de qui il parle.
Sans toutefois défendre Hussein Radjabu, mais force est de constater que ni ce dernier, ni Willy Nyamitwe, personne des deux n’a fait la faculté de philologie romane ou des cours de Gréco-latin pour bien expliquer l’étymologie du terme génocide. En d’autres termes, Willy Nyamitwe n’est pas mieux placé non plus pour donner des explications exactes et fouillées de ce lexique. Car, si l’un a suivi les cours de techniques agricoles, l’autre a fait l’école technique secondaire et dans les deux cas, il n’y avait pas de cours de littérature française ne de philosophie, ce qui devrait pousser Willy Nyamitwe à rester humble malgré la place qu’il occupe aujourd’hui.
Burundi – France – Algérie - Sécurité
Hommage de la France aux victimes algériennes de Sétif.
Paris, le 20 avril 2015(Net Press). Sétif es une ville de l’Est de l’Algérie peuplée de 250.000 habitants avec une superficie de 6.648km². Du 8 au 10 mai 1945, au moment où l’Allemagne signait sa capitulation après la seconde guerre mondiale, la ville fut bombardée sur ordre du gouvernement français faisant de très nombreuses victimes.
Jusqu’ici, aucun officiel français ne s’était rendu sur le lieu du drame et c’est ce qu’à fait hier le ministre des anciens combattants de l’ancienne puissance coloniale pour rendre hommage aux morts causés par l’aviation française.
Un événement « historique » salué par le gouvernement algérien de voir ainsi la France effectuer un geste de reconnaissance de ses torts, ressenti comme une demande de pardon. Cependant, une partie de la droite française proche de l’extrême-droite de Maryne Le Pen, la fille de Jean-Marie Le Pen, a réagi négativement en déclarant que la France n’avait pas à demander pardon, parce que la colonisation de l’Algérie fait partie de l’histoire « glorieuse » de ce pays et de sa fierté et surtout elle a permis au peuple colonisé de sortir de son obscurantisme et d’accéder au développement intellectuel et économique.