Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press). Ce qui se disait tout bas est désormais officiel, le congrès du Cndd-Fdd aura bel et bien lieu ce samedi 25 avril 2015, nonpas à Buga comme on le disait hier, mais bel et bie à la permanence nationale de cette formation politique, située à Bujumbura, dans la commune urbaine de Ngagara. Cependant, à entendre le porte-parole du Cndd-Fdd, M. Gélase Ndabirabe, il ne connaît pas lui-même le programme de cette activité très importante pour son parti. On est en droit de penser qu’il n’a pas voulu révéler ce programme sans autorisation de peur probablement d’être mis à tabacs comme le représentant de ce parti en mairie de Bujumbura car aujourd’hui, l’on doit tourner la langue sept fois avant de s’exprimer car l’on est actuellement trop sévère…
M. Gélase Ndabirabe a donc nié savoir quelque chose de ce programme car rien n’avait pas été porté à sa connaissance au moment où il répondait aux journalistes. Concernant ceux qui seront invités dans cette session, il a répondu que celui qui va être invité le saura suivant l’ordre du parti.
A la question de savoir s’il y a des candidatures à la présidence de la République, le nouveau porte-parole d’après la division du parti n’a pas voulu encore une fois répondre à cette question. A l’entendre répondre aux questions, il a encore une fois été prudent pour ne pas trébucher comme il l’avait quand il a révélé le genre de sanctions qu’on administrait quand le parti était encore au maquis. Mais malgré cette réserve, les informations disponibles à la rédaction indiquent que Pierre Nkurunziza est le candidat unique de cette formation politique.
Burundi - Elections
Que Pierre Nkurunziza ne soit pas candidat aux présidentielles du 26 juin 2015, dixit Denis Ndayishemeze.
Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press). A l’approche d’un congrès du parti au pouvoir qui aura lieu samedi le 25 avril 2015, les organisations de la société civile engagées dans la campagne « Halte au troisième mandat de Pierre Nkurunziza » appellent tous les Bagumyabanga qui vont participer à ce congrès de ne pas avancer le nom de Pierre Nkurunziza comme le candidat présidentiel au 26 juin 2015.
En effet, le vice-président du forum pour le renforcement de la société civile (Forsc), M Denis Ndayishemeze, a fait savoir que la société civile ne va pas accepter que les accords d’Arusha soient violés. Au cas contraire, Denis Ndayishemeze appelle tous les citoyens burundais de descendre dans les rues pour dire non au troisième mandat dès le dimanche 27 avril 2015.
Il appelle également les forces de l’ordre à se comporter comme des gens qui assurent la sécurité de tous les citoyens afin de sécuriser les manifestants car cette manifestation sera pacifique. Même son de cloche au niveau de l’institution des Bashingantahe puisque le représentant de cette institution, l’ambassadeur Balthazar Habonimana, a souligné que durant cette période, c’est le président de la République qui doit lui-même déclarer qu’il va être candidat ou pas car les esprits sont surchauffés.
Il en appelle également à la Ceni d’y jouer son rôle car c’est dans ses missions. A la police, ce notable a insisté pour que cette dernière applique le même règlement aux partis qui manifestent du moment où dans les jours passées, il y a ceux qui ont bénéficié de la sécurité de la police et d’autres qui en ont souffert jusqu’à présent.
Tout ce que l’on peut dire par rapport à cet appel à la Ceni, c’est qu’il est fort probable que cette dernière ne va pas accepter de la jouer car son président a même nié avoir entendu une chanson du Cndd-Fdd qui entonnée quand on passe tout près de la permanence de ce parti. Il a indiqué qu’il va réagir réagir après avoir vérifié comme si les enquêtes pour le savoir sont difficiles. C’était à la question de savoir si le meeting du Cndd-Fdd a déjà commencé.
Burundi – Etats-Unis – Sécurité
“L’ambassade des Etats-Unis n’a pas rapatrié son personnel pour des raisons politiques ou sécuritaires », précise un communiqué
Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press ). Il y a quelques jours, des militaires américains ont quitté le sol burundais à destination de chez eux. Des informations ou des rumeurs ont alors circulé, faisant croire qu’ils sont partis pour des raisons politiques, surtout en fonction de l’éventuel troisième mandat du président de la République à la tête du pays. L’ambassade des Etats-Unis, sentant le besoin d’éclairer l’opinion, a rédigé un communiqué de presse où elle indique que le gouvernement des Etats-Unis est engagé dans un partenariat de sécurité solide et mutuellement bénéfique avec le gouvernement du Burundi et la force de défense nationale (Fdn). Il y a donc des formations militaires organisées chaque année par la marine américaine en collaboration avec la Fdn et aussi à travers le département d’Etat, ce qu’on appelle Acota.
Actuellement, poursuit l’ambassade américaine, le personnel d’Acota a temporairement quitté le Burundi parce qu’une loi américaine exige que les noms des candidats pour de similaires formations passent d’abord à travers une procédure de vérification de probables violations des droits de l’homme commises antérieurement et cette vérification est faite avant le début de la formation. Cette équipe du personnel sera donc de retour dès que ce processus de vérification est terminé. Sinon, l’ambassade des Etats-Unis au Burundi affirme n’avoir pas décidé de rapatrier son personnel hors du Burundi pour des raisons politiques ou sécuritaires.
Burundi – Politique - Opinion
« Tout est désormais à l’envers dans ce pays », dixit un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press). C’est un lecteur assidu de Net Press qui vient de souffler ses 62 bougies. Il dit avoir vu beaucoup de régimes, de la monarchie à la république, en passant par des putschs jusqu’aux régimes démocratiques. Dans tous ces régimes, il y a des ressemblances, a-t-il dit, car la gestion de la chose publique respectait une certaine logique d’organisation administrative qui faisait que mine de rien, la société burundaise, malgré ses turbulences politiques et sociales, observait une certaine dynamique comparable aux autres monopartismes et démocraties africains.
Mais depuis peu, il y a une tendance qui se dégage et qui devient difficilement saisissable. Selon notre interlocuteur, les choses, surtout dans l’administration, marche à l’envers. Et de donner l’exemple d’un membre du Msd à Ngozi qui a comparu hier devant le parquet de cette entité administrative, pour avoir fait du sport, sur plainte du gouverneur de province. Il est accusé d’avoir tenu des propos injurieux entendus lors du sport collectif transformé en manifestations publiques. Sous d’autres cieux, le gouverneur ne devrait pas passer par la justice pour régler ce cas, il devrait tout simplement prendre une mesure administrative au cas où l’accusation serait avérée. Par ailleurs, si l’infraction était établie, le ministère public pouvait s’autosaisir sans devoir passer par le cabinet du gouverneur de province. Ceci veut dire que ce responsable, par le biais de la justice, voudrait que ce représentant d’un parti politique soit incarcéré.
Par ailleurs, le gouverneur semble se plaindre que des journalistes étaient au courant de cette activité de dimanche dernier, le 19 avril 2015, alors que l’administration et les forces de sécurité n’étaient au courant de rien. Pour notre interlocuteur, le gouverneur de Ngozi devrait faire attention car il pourrait démontrer sans le savoir que son administration est incompétente. Quant aux journalistes, ils cherchent des informations et ne sont pas obligés d’en informer les responsables administratifs et sécuritaires pour leurs reportages.
Notre informateur a indiqué que cette situation rappelle une autre où les policiers sont devenus les véritables patrons de la magistrature burundaise. Des personnes qui sont actuellement appréhendés par des forces de défense et de sécurité sont automatiquement condamnées par les magistrats qui leur collent des infractions qu’ils ne savent pas défendre lors des séances publiques. Ceci s’observe ces derniers jours où l’on observe des tensions d’ordre politique relatives au troisième mandat du président sortant.
Même dans l’histoire récente de ce régime, l’on se souvient qu’à un certain moment, le ministre des travaux publics et de l’équipement a porté plainte contre son directeur général sur un litige né du traitement d’un dossier audit ministère. Ce fut le ministre qui a sauté car le directeur général était plus militant que le ministre. Ceci ne devrait pas non plus faire oublier le bras de fer Nduwimana – Busokoza où, contre toute attente, c’est le premier vice-président qui a été éjecté des sphères de décision au profit du ministre de l’intérieur, a-t-il conclu.
Burundi – Elections – Sécurité
Que signifie le sport matinal des policiers ?
Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press). Depuis deux jours, des policiers en groupe font du sport dans les rues de la capitale Bujumbura, du Sud au Nord et de l’Ouest à l’Est. Dans leurs chansons, il n’y a rien de propos politiques qui sortent de leurs chansons quand ils sont en train d’animer comme ils disent.
Malgré cela, l’opinion tente de lier ce sport à des périodes actuelles que le Burundi traverse et estime qu’ils font des échauffements pour mater les éventuelles manifestations des anti-troisième mandat de Pierre Nkurunziza car, comme annoncé dans une autre dépêche, le congrès aura bel et bien à Bujumbura et tout indique que Pierre Nkurunziza sera candidat à sa propre succession.
Par ailleurs, il y a lieu de constater également que ces derniers jours, il y a eu beaucoup de mutations des éléments de la police, ceux de Bujumbura vers l’intérieur et ceux des provinces vers Bujumbura. Une certaine opinion pense que de telles mutations auraient été ainsi faites car des policiers qui étaient à Bujumbura pourraient avoir des familiarités avec les citadins et, de cette manière, ne pas être efficaces.
Burundi - Commerce
Un petit ouf de soulagement mais…
Bujumbura, le 23 avril 2015 (Net Press). Une certaine accalmie est perceptible pour les usagers des automobiles à essence après plusieurs jours de pénurie réelle ou supposée. En effet, depuis hier soir, ce produit est distribué dans plusieurs localités où se trouvent des stations – services et contrairement aux jours précédents, il n’y a pas de chaines de voitures à la recherche de l’essence.
Mais on ne peut pas être tranquille car aucune autorité, ni les importateurs de carburant, n’a voulu s’exprimer sur cette nouvelle carence et l’on a eu l’impression que tout se règle d’elle-même. Dans ces conditions, rien n’indique que la situation ne peut pas se rééditer dans le calme et le silence des concernés. L’on a donc le droit de penser que la compétence du ministère du commerce est limitée quelque part d’autant plus que l’on apprend qu’il y a des camions citernes qui sont à la gare routière avec autant de litres d’essence mais qui ne peuvent pas les décharger dans les entrepôts de la Sep, toujours pour des raisons inconnues de l’opinion.
De toutes les manières, avec ce vocable de 3ème mandat qui hante les Burundais jusqu’aux plus hautes autorités de ce pays, tout est laissé de côté pour se résoudre par la volonté divine. Mais la question si pas la curiosité est savoir comment à quoi ressemblera la république de demain si sa gestion au quotidien devrait être celle que l’on voit aujourd’hui.