Montréal, le 24 avril 2015 (Net Press). « De toutes les conséquences que s’imagine l’opposition au cas où le président sortant solliciterait et obtiendrait un 3ème mandat pour diriger le pays, des conséquences les unes plus mauvaises que les autres, il en est une qui serait synonyme de « véritable catastrophe nationale », celle où la tentation serait encore plus grande pour lui de se maintenir au pouvoir jusqu’au retour de Jésus.
« Personne ou presque n’en a encore parlé, du moins selon les informations qui me parviennent jusqu’ici à partir de la capitale de mon pays mais cette hypothèse correspond à la réalité. Car si la violation de la constitution et des accords d’Arusha est imposée (ou tolérée) une première fois, qu’est-ce qui empêcherait qu’elle le soit une 2ème, une 3ème, une 4ème, une 5ème, fois et…, et ce jusqu’à ce que Pierre Nkurunziza atteigne l’âge de Robert Mugabe, c’est-à-dire 91 ans et meure dans son lit 5 ou 10 ans plus tard.
« C’est pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour que l’année 2015 soit la dernière de sa très mauvaise gouvernance, quitte à lui promettre un amendement constitutionnel qui prévoirait la possibilité pour lui de se présenter à un autre mandat en 2025 ou en 2030, s’il peut nourrir l’illusion que d’ici là, les électeurs auront oublié le « nkurunzizisme » de 2005-2015, synonyme de gabegie et de désorganisation en tout dans ce pays maudit par le Dieu Tout Puissant et le Diable qui ne l’est pas moins.
« Les experts en psychologie sociale indiquent que si une faute aux dimensions abyssales est tolérée une première fois, il est plus facile que la tolérance se poursuive les fois suivantes. D’autant plus facilement qu’en ce qui concerne les mandats supplémentaires et anticonstitutionnels de Nkurunziza, ses partisans et ses inconditionnels seraient multipliés par 10 ou 100 grâce au système cnddfddien cataclysmique pour le peuple burundais.
« C’est pourquoi, il faut implorer le Très Haut pour que le fauteuil présidentiel soit occupé par un autre à partir du 26 août 2015, afin qu’il aille s’adonner à ses occupations favorites 24 heures sur 24, c’est-à-dire jouer au football, rouler à vélo, construire les écoles et les hôpitaux de ses propres mains et s’il devait en être ainsi, nul doute que les électeurs lui trouveraient un successeur pour se concentrer sur les dossiers à la présidence de la République sans se préoccuper constamment si c’est Barcelone qui a battu le Paris-Saint Germain ou l’inverse en quart de finale de la ligue des Champions la veille »
Burundi – Elections - Sécurité
Le fameux 3ème mandat de Nkurunziza restera gravé dans la mémoire des Burundais.
Bujumbura, le 24 avril 2015 (Net Press). Même si le président Pierre Nkurunziza n’a pas encore confirmé sa candidature, qu’il soit présenté comme candidat ou pas, les Burundais seront marqués par une psychose de peur si bien que personne n’oubliera cette période d’avril 2015 à l’approche de la date de proclamation du candidat du Cndd-Fdd. Quand on circule dans les marchés, des gens courent ici et là pour faire des achats car ils soupçonnent qu’une guerre peut éclater d’un moment à l’autre. Des vivres comme le riz et le haricot s’achètent en grande quantité jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse et cela, malgré la pauvreté qui frappe pratiquement tous les ménages burundais.
Les départs qui se remarquent à destination du Rwanda jusqu’aujourd’hui se comptent à plusieurs dizaines de gens et des informations en provenance de notre voisin du Nord, précisent que les hôtels dans ce pays sont déjà pleins. D’autres ont acheté des documents de voyage comme des passeports et attendent le moment de la déclaration de ce samedi pour quitter dare-dare le pays. A l’Aéroport, Rwandair lui aussi fait beaucoup de tours Kigali-Bujumbura. Des informations qui nous parviennent indiquent également que les taxis-motos à trois roues appelés communément Tuku Tuku sont en train d’embarquer les Congolais vivant au Burundi vers Gatumba dans Bujumbura rural.
En tout cas de cause, ce mandat de plus de notre président laissera des traces indélébiles car les ménages se cassent les nerfs cherchant de l’argent pour fouir une éventuelle insécurité une fois que le président Nkurunziza se portera candidat à la présidentielle et des signes montrent jusqu’à présent qu’il le veut bien. A quelque chose malheur et bon, les services de la police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe) et le Rwanda enregistrent des gains en matière d’argent. Cette situation alors discrédite la pouvoir de Nkurunziza car il ne va plus vanter la sécurité dans son pays avec l’envoi des militaires pour le maintien de la paix ailleurs en Afrique alors que sa population fuit massivement une insécurité causée par son éventuel 3ème mandat soutenu par des Imbonerakure que l’on vient d’ailleurs qualifier de milices.
Burundi - Sécurité Routière
La police burundaise vue par Nixon Habonimana
Bujumbura, le 24 avril 2015 (Net Press). Depuis quelques jours, des éléments de la police burundaise font des exercices physiques dans les rues de la capitale. Hier, ils se sont arrêtés sur la route dénommée Rdc où ils ont paralysé toutes les activités qui s’y déroulent. Sur cette avenue, il y a des écoles, des banques, un hôpital, des magasins divers et les parents n’ont récupéré leurs enfants qu’après le départ de ces policiers.
Même ce matin, un autre groupe de policiers étaient en jogging devant la mairie de Bujumbura, ce qui angoisse la population de la capitale qui lie, comme nous l’avions mentionné, cette activité à des échéances politiques en cours.
Nixon Habonimana, représentant légal d’une association chargée d’assurer la sécurité routière, a indiqué à la rédaction que la police burundaise est une police de dernière qualité au regard de son comportement d’hier. Pour lui, elle se croit toujours au maquis, ce qui fait qu’elle a toujours un comportement rebelle.
Burundi – Santé – Droits de l’Homme
Le Synapa demande à l’Etat de privilégier toujours le dialogue.
Bujumbura, le 24 avril 2015 (Net Press). C’est ce matin que le syndicat national du personnel paramédical et aide-soignant (Synapa) a organisé son 6ème congrès ordinaire pour retoucher quelques dispositions de ses statuts internes, diagnostiquer l’état de santé de ses organes afin de dresser des recommandations aux autorités comme l’a dit son président, Mélance Hakizimana. C’est ainsi qu’il a déclaré que les réclamations que ce syndicat avait obtenues de la part de l’Etat ont été satisfaites à la hauteur de 75%. M. Hakizimana a alors déploré comment le gouvernement tarde à mettre à exécution des accords qu’il signe avec le personnel alors que tout est écrit noir sur blanc.
Il demande alors que l’Etat n’attende plus qu’il y ait grèves pour honorer les engagements car dans ces circonstances, il y énormément de pertes de part et d’autre. En tout pour tout, ce syndicaliste recommande à l’Etat de traiter un employé d’une manière efficace et de toujours être ouvert au dialogue sans recourir à des médiations comme cela a été le cas lorsque le Synapa était en grève. On se souvient que le président Ntibantunganya qui était d’ailleurs invité d’honneur et Jean-Marie Vianney Kavumbagu ont été des médiateurs entre le ministère de la santé et ce syndicat et les choses ont marché en faveur du personnel comme l’a su le dire Mélance Hakizimana.
Burundi - Société
Campagne baptisée « Justice et liberté pour les jeunes ».
Bujumbura, le 24avril 2015 (Net Press). C’est ce matin que 8 associations de jeunes de la société civile ont animé une conférence de presse afin de porter connaissance à l’opinion nationale qu’elles vont commencer une campagne baptisée « Justice et liberté pour les jeunes ».
En effet, Arsène Arakaza président de l’une de ces associations, à savoir le centre pour le renforcement de l’éducation et du développement de la jeunesse (Credej), a indiqué que certains jeunes ont été malmenés et emprisonnés suite à leur opinion politique alors que d’autres, notamment ceux du parti au pouvoir, font une marche-manifestation tout en étant sécurisés par les forces de l’ordre.
Il regrette alors les propos du président de la République, M Pierre Nkurunziza, qui a dit qu’il a développé le secteur de l’éducation alors que ce sont les enfants burundais qui abandonnent les écoles à cause de son troisième mandat qu’il veut briguer à tout prix.
A cette question, Arsène Arakaza interpelle alors tous les jeunes de ces associations ainsi que ceux qui aiment le pays à descendre dans la rue pour contester le troisième mandat de Pierre Nkurunziza si une fois il sera désigné par son parti lors du congrès qui se tiendra demain à la permanence nationale du parti Cndd-Fdd.
Ces associations invitent alors Pierre Nkurunziza à respecter les accords d’Arusha et la constitution qui limitent à deux les mandats qu’il vient lui-même de terminer. Le président de Credej a également souligné que ces associations vont faire une marche-manifestation devant toutes les permanences des partis politiques afin de s’ériger contre l’instrumentalisation de la jeunesse par les politiciens qui ne visent que leurs intérêts égoïstes.