Bujumbura, le 2 mai 2015 (Net Press). Le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, le général major Pontien Gaciyubwenge, a rendu public un communiqué de presse afin de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que les accords d’Arusha et la constitution doivent être sauvegardés.
En effet, dans ce communiqué, le général major Pontien Gaciyubwenge a fait savoir que les institutions actuelles du Burundi, dont la force de défense nationale (Fdn), qui est le rempart de la nation, émanent des accords d’Arusha et de la constitution du Burundi.
Par le même communiqué, le général major Pontien Gaciyubwenge interpelle tous les acteurs politiques de garder à l’esprit l’avenir et la pérennité de la nation burundaise en évitant tout comportement indigne et action de nature à replonger dans un passé sombre que le pays a vécu.
Le numéro un de la Fdn a également signalé que les auteurs de l’assassinat du militaire en répondront avant de remercier le corps des militaires qui a fait preuve de retenue pendant que leur collègue venait de trouver une mort causée par de agents de la police.
Ce communiqué précise qu’il est donc demandé à la Fdn d’adopter des comportements, des attitudes et des conduites conformes à l’esprit et au contenu des accords d’Arusha et de la constitution. Pr cela, souligne le même communiqué, le Mdnac exhorte tous les acteurs politiques de respecter ces instruments juridiques précieux émanant des efforts conjugués du peuple burundais et de la communauté internationale.
Burundi – Médias
La presse en difficultés à la veille de sa journée mondiale
Bujumbura, le 2 mai 2015 (Net Press). La presse burundaise, surtout privée est en total désaccord avec le gouvernement sur sa façon d’informer. Tout vient du troisième mandat que veut briguer le président sortant, Pierre Nkurnziza, qui ne veut pas que les conséquences néfastes que cause sa décision ne soient pas rapportées en temps réel.
Cependant, des membres de la société civile, les organisations féminines ainsi que des partis d’opposition avaient indiqué qu’ils allaient manifester contre cette intention de Pierre Nkurunziza. C’est dans ce contexte que la radio Rpa et sa branche de Ngozi ont été fermées par une décision mi judiciaire, mi policière, en réalité une mesure politique parce que cette radio, qui émettait pratiquement sur tout le territoire national, gênait beaucoup le pouvoir. En réalité, cette radio n’a émis sur les mêmes longueurs d’ondes avec le Cndd-Fdd que quand il était encore un mouvement armé au maquis, qui avait encore besoin d’une visibilité.
Deux autres radios, Bonesha Fm et Isanganiro, n’émettent plus que dans la seule capitale, la radio et télévision nationale s’étant arrogé le droit de fermer leurs émetteurs vers l’intérieur du pays. Lors du discours à l’occasion de la journée mondiale du travail et des travailleurs, les journalistes des radios Isanganiro, Bonesha et du groupe de presse Iwacu n’ont pas eu l’accès à la salle pour suivre en direct ce discours.
Un peu avant, la maison de la presse, où il y avait une synergie de cinq radios sur la situation des manifestations dans la ville, a été fermée en plus de l’arrestation de l’émission en cours. Les responsables de cet endroit ont été malmenés par la police, ainsi que des journalistes en pleins reportages dans plusieurs coins de la ville de Bujumbura.
Voilà l’ambiance qui règne à la veille de la journée internationale de la liberté de presse qui devait être célébrée pendant toute une semaine jusqu’au dimanche le trois mai 2015. Ce jour-là, il sera organisé des matchs de football et de basketball, une remise d’un prix à un € journaliste victime de la liberté de la presse ainsi qu’une marche de soutien à la liberté de la presse.
Burundi – Elections - Manifestations
La population urbaine satisfaite de la trêve.
Bujumbura, le 2 mai 2015 (Net Press). Les organisateurs de la marche – manifestation ont décidé une trève de deux jours. Deux objectifs sont visés par cette mesure. Il s’agit d’une part de permettre au initiateurs de se réorganiser et aux citadins d’ajuster en fonction de la manifestation de la semaine prochaine. En outre, c’était une façon de donner un temps de réflexion au président de la République pour qu’il revoie sa décision. En général, la population urbaine se dit satisfaite de cette trêve qui vient à point nommé car une semaine est un temps, selon elle, longue et chacun doit s’organiser en achetant des vivres d’autant plus que les chances de voir un magasin ouvert sont très minimes. Sur les guichets de banques, les gens étaient nombreux tout au long de cet avant-midi et beaucoup disaient qu’ils n’ont pas été servis et le dimanche pour ceux-là est un autre jour pour le faire. La population remercie donc ces organisateurs pour cette occasion et soutient la continuation du programme pour dire non au piétinement de la constitution.
Mais dans l’entre-temps, même si la population a peur, on peut également la remarquer dans le camp Nkurunziza car ses serviteurs zélés ne dorment plus non plus chez eux. L’exemple le plus cité est celui de Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, a fui Kinanira pour regagner Carama et sa maison a failli être détruite par les jeunes de la commune urbaine de Musaga, n’eût été l’intervention énergique de Jean Minani, président d’un parti politique farouchement opposé au troisième mandat de Pierre Nkurunziza et qui fait partie des organisateurs de la marche-manifestation. Ironie du sort, dit-on, c’est un opposant qui sauve une fauteur de trouble !