Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Il existe des tentatives de la communauté internationale de rapprocher des tendances, - celles qui sont favorables au troisième mandat de Pierre Nkurunziza et celles qui sont contre - au Royal Palace, ce que l’opinion considère déjà comme un sommet de dernière chance. Mais tout semble indiquer qu’il n’y a aucune évolution car les deux parties campent chacune sur sa position. Signalons que cette réunion qui a débuté ses activités hier devait prendre fin aujourd’hui, mais les anti-Nkurunziza, au regard de la tournure des échanges, ont jugé bon de bouder les activités.
La partie gouvernementale tend la perche à l’opposition qui ne veut pas la saisir tout simplement parce que la question du troisième mandat de Pierre Nkurunziza est indiscutable, dixit le Dr. Jean Minani, président du Frodebu Nyakuri et un des organisateurs des marches-manifestations qui entrent aujourd’hui dans leur onzième journée. Selon des informations qui parviennent à notre rédaction, certains pays donateurs du Burundi menaceraient de reconsidérer leur assistance à ce pays au cas où la situation ne changerait pas
De leur côté, les Pays de la Loire, une entité autonome française, a déjà suspendu sa coopération avec le Burundi et précise même que ses ressortissants qui travaillaient au Burundi ont déjà regagné leur pays. La curiosité est de savoir ce que cherche finalement Pierre Nkurunziza quand il plonge son pays dans la misère la plus noire. Selon une certaine opinion, le président sortant spécule sur le soutien des populations rurales, des tricheries au niveau des scrutins opérés par la commission électorale nationale indépendante Ceni, mais elle se demande comment Pierre Nkurunziza pourrait régner sur un pays où au moins la moitié de la population le vomit.
Burundi – Médias – Elections
Rpa : dix jours de silence déjà
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Cela fait déjà dix jours que la radio publique africaine, Rpa, et son agence de Ngozi, sont interdites sur tout le territoire national. Cette décision a été prise par le procureur de la République en mairie de Bujumbura, Arcade Nimubona, en lieu et place du Cnc. Ceci fait dire à une certaine opinion que le pouvoir n’apprécie pas ses services à leur juste valeur. Le conseil national de la communication est un organe constitutionnel, il ne devrait donc pas être bousculé par le procureur de la République, fût-il Arcade Nimubona.
Des radios Isanganiro et Bonesha n’émettent plus depuis cette période que dans la seule ville de Bujumbura. Le directeur général de la radio et télévision nationales, Jérôme Nzolirantevye, a décidé d’arrêter le fonctionnement des émetteurs qui servaient de relais pour que les stations privées puissent être entendues dans tout le pays. Le groupe de presse Iwacu est pratiquement dans les mêmes conditions.
Des pourparlers seraient en cours pour qu’il y ait réouverture de la Rpa même si l’on ne fixe pas de délais. De son côté, la maison de la presse du Burundi fonctionne depuis hier mais le studio de l’association burundaise des radiodiffuseurs, Abr, reste frappée par la mesure du procureur Arcade Nimubona.
Burundi – Justice – Elections
La décision de la cour constitutionnelle vue par un spécialiste du droit
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Il s’agit de Me Gabriel Sinarinzi qui indique tout simplement que la décision de la cour constitutionnelle n’en est pas une pour au moins deux raisons. D’une part, cette cour n’est pas compétente pour interpréter les accords d’Arusha car ces derniers doivent être retouchés par ceux-là mêmes qui les ont signés. En outre, a précisé cet avocat chevronné, le siège de la cour constitutionnelle est composé de 7 personnes et ils doivent juger pour donner une réponse à une question posée.
Dans le cas présent, l’on voit que le vice-président Sylvère Nimpagaritse n’a pas apposé sa signature alors qu’il avait siégé. Dans ce contexte, il n’y a pas de décision possible et l’on doit renouveler l’équipe de la cour constitutionnelle, raison pour laquelle Me Gabriel Sinarinzi estime que la décision est nulle et de nul effet.
Burundi – Elections – Sécurité
La sécurité au Burundi : le Rwanda suit de près
Kigali, le 6 mai 2015 (Net Press). C’est ce qu’affirme un communiqué du ministère des affaires étrangères de ce pays qui est très préoccupé par la détérioration plus qu’inquiétante de la situation sécuritaire. Il indique avoir pris au sérieux des informations qui font état de la présence des Fdlr dans notre pays ainsi que des relations rapprochées avec certaines autorités.
Ces informations sont corroborées par l’afflux plus que massif des Burundaises et des Burundais qui fuient le pays en direction de ce pays. Selon les dernières statistiques du Hcr dans ce pays, plus de 20.000 Burundais ont déjà quitté le Burundi en direction de ce pays.
Le pays de Paul Kagame indique respecter l’indépendance du Burundi mais précise que de toutes les manières, il ne croisera pas les bras dès que la guerre sera déclenchée car la sécurité incombe tout le monde, le Burundi comme les pays voisins.
Le ministre burundais des relations extérieures tente d’expliquer qu’il n’y a pas de membres des Fdlr mais la question est de savoir s’il va convaincre.
Burundi – Elections – Sécurité
Les ministres des affaires étrangères de l’Eac dans nos murs …
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Les ministres des affaires étrangères des pays membres de la communauté est-africaine sont dans nos murs et sont en train de discuter avec leur collègue du Burundi, Laurent Kavakure. Après cet entretien, les quatre ministres devraient rencontrer le président de la République. L’on ose croire que la question du troisième mandat de Pierre Nkurunziza sera au centre des débats.
Signalons que le plus grand opposant au régime d’Uhuru Kenyatta, Raila Odinga, a critiqué les gouvernements de l’Eac de n’avoir jamais dit la vérité au président burundais, raison pour laquelle ils doivent prendre une position claire. Au niveau de la rédaction, l’on ne sait pas si la présence de ces ministres est une conséquence de cette observation de l’ancien vice-président kenyan.
Burundi – Manifestations
Les manifestations anti-Nkurunziza prennent une dimension internationale
Ouagadougou, le 6 mai 2015 (Net Press). Au moment où les Burundais de la capitale Bujumbura totalisent aujourd’hui 11 jours de manifestations, nous apprenons que ceux de la diaspora également l’ont fait où l’envisagent. C’est le cas des Burundais qui se trouvent aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada et dans quelques pays de l’Europe. Ceux de Norvège l’envisageaient hier mardi alors que la diaspora de la Suède compte le faire ce jeudi 7 mai 2015.
Mais ce qui est nouveau et qui devrait faire réfléchir Pierre Nkurunziza et les siens est que des Burkinabe, qui ont connu des situations similaires à la nôtre, ont décidé de descendre dans les rues d’Ouagadougou pour soutenir leurs frères burundais. Il revient donc à Willy Nyamitwe de préciser si les Burkinabé sont des Tutsi.
Burundi - Elections – Médias
Un éventuel 3ème de Nkurunziza décortiqué par la presse africaine de ce mercredi
Ouagadougou, le 6 mai 2015 (Net Press). La totalité des journaux africains entendus sur les ondes de Rfi n’avaient sous leurs plumes qu’un nom Nkurunziza et un prénom Pierre. Ainsi, le site de l’hebdomadaire Iwacu explique que le vice-président de la cour constitutionnel a fui son pays « pour ne pas avoir honte » de signer sur un document dont il désapprouve le contenu.
Le quotidien « Le Pays » du Burkina Faso décrit le déchaînement des foules enragées dans les rues de la capitale Burundaise au début de la semaine, contre le troisième mandat déjà annoncé du président sortant. « Ancien professeur en éducation physique et de sports », le confrère estime qu’il aurait tort de « courir » derrière un mandat auquel il n’a pas droit.
De même, écrit le site guinéen, « Guinée Conakry Info », Nkurunziza se tromperait beaucoup s’il croyait que protestataires contre son maintien au pouvoir sont essoufflés par la répression de la police.
Burundi – Elections - Politique
Il ne vaincrait même pas, c’est surtout éduquer les présidents futurs.
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press) . C’est là les paroles du président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, s’exprimant sur la décision de la cour constitutionnelle qui a bien validé la candidature de Nkurunziza. Il dit que ce n’est pas vraiment une surprise puisqu’il avait entendu que des intimidations se profilaient à l’endroit des membres de cette cour depuis vendredi, le 1er mai 2015. Le président de cette cour est un ancien Imbonerakure qui a vite été gradé d’échelon en échelon et c’est lui qui avait le dossier d’Hussein Radjabu, a fait savoir M. Mbonimpa.
Il a ajouté que même des contacts en tête à tête avaient eu lieu avec le président de la République à Muyinga pour que cette cour statue en sa faveur. Ce n’est pas donc une surprise car les membres de cette cour l’ont fait pour se sauver et sauver leurs familles même s’ils pouvaient avoir un cœur dur comme le vice-président de cette institution qui n’a pas ratifié sur ça, a expliqué ce défenseur des droits de l’homme. Il ajoute en plus que c’est une façon de vouloir éduquer les candidats à venir pour respecter les lois car même si les Pierre Nkurunziza se porter candidat, il ne pourrait pas gagner les élections.
Burundi – Politique – Manifestations
Et ce Gaston !
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). L’on risque de croire que Gaston Sindimwo, s’il n’a pas fait l’école primaire buissonnière, a suivi des théories de montage qui ne font qu’arrêter toute avancée d’une entreprise, voir d’un pays même aussi développé que les Etats-Unis d’Amérique.
Selon des informations qui nous parviennent au moment où nous mettons sous presse, Gaaston Sindimwo serait en train de chercher des jeunes, probablement des Imbonerakure, de les placer à la place de l’Indépendance et de manifestant en déclarant qu’ils se retirent des manifestations, qu’ils ont été dupés et qu’ils demandent pardon, certainement au pouvoir actuel, afin de mettre en application les desideratas du premier vice-président de la République. Est-ce que ce n’est pas un effet des pressions de la communauté internationale ? Pauvre Bazombanza, le vin es tiré, il faut le boire.
Burundi – Elections - Manifestations
Au 11ème jour de son déroulement, les manifestations s’intensifient.
Bujumbura, le 6mai 2015 (Net Press ). Que ce soit à Ngagara, à Mutakura, à Cibitoke, à Nyakabiga, à Musaga, à Kinindo et à Kanyosha, ces manifestations ont commencé très tôt. Dans tous ces quartiers, les routes menant vers l’intérieur des quartiers étaient fermées et sur les axes vers la ville, les pneus et d’autres objets inflammables étaient en flammes, des troncs d’arbres coupés et la circulation était pratiquement impossible, surtout à Nyakabiga, à Jabe, à Musaga, à Kanyosha et une à partie de Kinindo. Il y a eu 3 blessés dans Kanyosha suite à des grenades lancées par les Imbonerakure de cette localité, neuf au total dans la seule matinée de ce 6 mai..
A Muyira, 7 Imbonerakure dont 6 hommes et une femme ont été sérieusement frappés par les manifestants. A Rweza, une maison d’un « Imbonerakure » a été brûlée. Les routes de cette localité étaient bloquées par des tables du marché de Muyira. Ces manifestants disent ne pas lâcher de faire ce travail jusqu’à ce que le président Nkurunziza accepte de cesser de torpiller les accords d’Arusha et la constitution, encore moins en disant quec’est une question ethnique car cela est révolu, à entendre les propos de ces manifestants. Signalons que les manifestations se sont poursuivies dans Mugongomanga, dans Rusaka et la province Muramvya a été contaminée.
Burundi – Elections – Confessions Religieuses
Le Conseil des évêques catholiques conseille encore une fois le pouvoir de Bujumbura.
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Mgr Gervais Bashimiyubusa, qui a lu le communiqué, indique que même si certains ont une bonne lecture de leurs devoirs, ils se sentent interpellés par la puissance divine pour conseiller comme ils l’ont toujours fait pour que le Burundi ne retombe pas dans le gouffre. Il précise qu’au moment où ce Conseil a prodigué des conseils du genre, c’était pour que les choses n’arrivent pas là où elles sont mais malheureusement c’est le cas.
Alors, il ajoute que ce n’est pas bon de s’accrocher à quelque chose qui peut faire mal en usant la force et piétiner sur ton adversaire du fait que tu es plus fort que lui. Et même si quelqu’un est dans la bonne cause et qu’il voit que le chemin peut envenimer les choses, il vaut mieux de laisser ce chemin. Il conseille que le Burundi ne soit pas dépourvu des dirigeants élus en bonne et due forme puisque d’autres voies n’arrivent pas.
Burundi – Manifestations – Droits des enfants
La sojpae contre l’enrôlement des enfants dans les manifestations.
Bujumbura, le 6 mai 2015 (Net Press). Cette Ong locale s’indigne que les enfants soient mis en avant dans les manifestations qui sont en cours et les manifestants se disent que la police ne peut pas tirer sur eux alors que des victimes se font remarquer pendant ces actions. Jacques Nshimirimana, représentant légal de cette Ong, indique que des actions sont en train d’être menées pour empêcher ces enfants de se présenter dans ces manifestations et dans ce sens, des haut parleurs seront disponibles pour dire aux parents pendant les manifestations de ne plus enrôler ces moins de 18 ans dans ce genre de choses.
Selon lui, la police elle photographie ces mineurs et va présenter que de ce premier côté, il y a eu des lois dépassées et le souci de la Sojpae est de faire à ce que les enfants ne subissent pas des retombées néfastesl de tous les côtés, d’autant plus qu’elle est autorisée de circuler ainsi que la Croix Rouge pour faire son mieux. M. Nshimirimana précise également que son organisation a déjà fait sortir de la prison depuis ce lundi une quarantaine et compte également poursuivre ce travail car il y a des mineurs qui restent introuvables.
La tactique de la police étant de ne plus les amener à la Psr et d’augmenter l’âge dans les registres comme l’orateur le dit. Il ajoute que l’Ong va entrer à l’intérieur des cachots pour faire sortir en travaillant avec la police ceux qui ont juste 18 ans.
Burundi – Manifestations - Médias
La décision de Nkurunziza vue par les auditeurs africains de Rfi.
Paris, le 6mai2015 (Net Press). Sept auditeurs africains de Rfi, dont 4 du Burundi, ont donné leurs points de vue sur le 3ème mandat que cherche à obtenir le président sortant du Burundi. C’était ce matin en direct au téléphone avec Juan Gomez dans sa célèbre émission « Appels sur l’actualité ».
Ainsi, Jean-Claude qui appelait de Bujumbura pense que l’attitude de Nkurunziza est, non seulement anti-constitutionnelle, mais aussi suicidaire. La situation peut même dégénérer, ajoute-t-il, si la police continue à tirer à balles réelles sur les manifestants.
Une dame prénommée Belyse a déclaré réagir via les réseaux sociaux à partir de Bujumbura pour dénoncer vivement les actes violents des Imbonerakure, les miliciens du parti au pouvoir qui ont les mains tachées de sang.
Jean, qui lui aussi a appelé à partir de la capitale burundaise condamne les répressions policières. Enfin, en ce qui concerne les auditeurs burundais, Francis fait constater que les manifestations qui, au départ, étaient circonscrites sur 2 ou 3 quartiers tutsi de la capitale, s’étendent de plus en plus sur l’ensemble de la ville de Bujumbura.
Sur le reste du continent africain, Alpha qui a téléphoné d’Ouagadougou au Burkina Faso, encourage le peuple burundais et lui demande de ne pas reculer.
Michel, qui a appelé à partir de la Guinée Conakry, pense que la cour constitutionnelle burundaise est à la solde du pouvoir du Cndd-Fdd.
Un autre prénommé Jean, mais qui a appelé de la ville de Port-Gentil au Gabon, en appelle à la sagesse supposée de Nkurunziza de retirer sa candidature car les gens meurent dans la capitale burundaise.
Enfin, en ce qui concerne les auditeurs européens, Valence, qui a téléphoné de Lille au Nord de la France, estime que le peuple burundais est soutenu par la communauté internationale et surtout par les Etats-Unis d’Amérique, via la Voix de John Kerry, qui n’est pas n’importe qui sur la scène internationale.