Bujumbura, le 7 mars 2015 (Net Press). Le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, s’est exprimé à la Nation dans la soirée de ce 6 mars 2015. A travers ce discours, l’on aura remarqué que pour la première fois, le président sortant a soigneusement évité d’utiliser le terme « insurrection » en lieu et place de manifestation.
Cependant, Pierre Nkurunziza a montré clairement que sa préoccupation est la troisième candidature car d’emblée, il a déclaré que ce mandat serait le dernier. Il a indiqué qu’il soutient la décision de la cour constitutionnelle et qu’au cas où il serait élu pour la troisième fois, il présiderait aux destinées de tous les Burundais, y compris ceux de l’opposition.
Dans ce discours, l’on sentait que Pierre Nkurunziza se voit déjà président de la République et a réaffirmé pour la nième fois que les élections seront mieux organisées que les précédentes. A cette occasion, il a demandé aux manifestants contre sa troisième candidature d’arrêter avant d’ordonner de libérer les enfants de moins de 18 ans qui ont été incarcérés dans ces manifestations. Il a promis qu’il va libérer les adultes dès que les manifestations s’arrêtent.
Burundi – Politique – Elections
Le président Nkurunziza prend en otage plus de 600 personnes, selon un observateur
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). Selon un fidèle lecteur de Net Press, suite au discours du chef de l’Etat, l’on sent que Pierre Nkurunziza est conscient que les personnes détenues pour manifestation n’ont commis aucune infraction. La preuve est qu’il pose des conditions pour qu’il les libère. Faut-il donc constater que l’institution présidentielle prend en otage une partie de la population pour atteindre ses objectifs.
Pour lui, ce n’est pas normal que les services de l’Etat soient mobilisés par une personne qui par ailleurs, n’est plus que candidat à la présidence de la République. Le président de la République devrait donc respecter les lois de la Nation pour concourir dans les mêmes conditions que les autres, au cas où il lui serait permis de concourir.
Burundi – Elections – Sécurité
Quand les ministres de l’Eac sont en insécurité !
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). Dans la soirée de ce 6 mai 2015, alors que les ministres de l’Eac étaient en discussions avec des acteurs politiques de ce pays, des policiers ont fait irruption dans l’hôtel « Le Panoramique » où se trouvaient ces membres de gouvernement.
Ce qui a frappé plus d’un, c’est que les policiers sont arrivés dans la salle et ont violenté un candidat-président, Audifax Ndabitoreye, avec une rare violence devant micros et caméras, mettant de fait les visiteurs de l’Eac qui assistaient à ce spectacle désolant. Celui-ci a été arrêté vers 18 heures et conduit manu militari vers les cachots du service national des renseignements avant d’être libéré tard dans la nuit, vers 21 heures.
Une certaine opinion pense qu’Audifax Ndabitoreye aurait voulu piéger les policiers et le pouvoir pour que les visiteurs se rendent compte de la gaucherie des hommes au pouvoir et au cas où ce serait cela, Audifax Ndabitoreye aurait réussi son coup à 98%.
Burundi – Elections – Politique
Le Palu s’exprime sur le troisième mandat de Pierre Nkurunziza
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). Le vice-président de l’Union panafricaine des juristes (Panafrican Lawyers Union), représentant l’Afrique centrale, Me Gabriel Sinarinzi, a fait une réflexion suite à cette candidature de Pierre Nkurunziza. Pour lui donc, la cour constitutionnelle a pour mission principale de juger de la constitutionnalité des lois et d’interpréter la constitution. Aucune disposition de la constitution ne permet à la cour constitutionnelle de contrôler la constitutionnalité de l’accord d’Arusha ou d’interpréter ce dernier. Me Gabriel Sinarinzi trouve que la modification ou l’interprétation dudit accord n’appartient qu’aux seuls signataires de l’accord qui ont le droit de le dénoncer ou de le renégocier.
Me Gabriel Sinarinzi passe en revue plusieurs disposition de la constitution pour conclure que le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza est contraire à l’accord d’Arusha, à la constitution et à la loi électorale.
Le vice-président du Palu représentant l’Afrique centrale dénonce toutes les manœuvres qui entourent la présentation de la candidature de Pierre NKURUNZIZA à la présidence de la République aux prochaines élections. Il condamne particulièrement la police soutenue par le gouvernement en place pour les exactions dont elle se rend coupable en tirant à bout portant sur de paisibles manifestants, et en torturant les détenus.
Burundi – Elections – Droits de l’Homme
Icj-Kenya et Acat-Burundi contre les agissements du gouvernement du Burundi
Nairobi, le 7 mai 2015 (Net Press). Suite à la nomination de Pierre Nkurunziza comme candidat du parti au pouvoir, les Ongs convention internationale des juristes (Icj-Kenya) et Acat-Burundi, trouvent qu’une série d’événements ont apparu et résultent de graves violations des droits de l’homme. la présentation du président sortant est perçue par beaucoup comme inconstitutionnelle car la constitution prévoit deux mandats pour un président en fonctions.
Ces deux Ong’s dénoncent le fait que pour mâter ces manifestations, le gouvernement utilisent une force excessive en tirant sur des gens et en arrêtant un nombre de manifestants, de juristes et des activités des droits de l’homme. L’intimidation des manifestants par le gouvernement est le fait de la police, des miliciens Imbonerakure, ce qui a fait au moins 12 morts alors que des centaines de citoyens étaient détenus.
Burundi – Elections
L’Ippd inquiet
Paris, le 7 mai 2015 (Net Press). L’initiative africain pour la défense de la démocratie, Ippd en sigle, se dit préoccupé par la situation sécuritaire suite à la montée des violences. Il indique sans faux fuyant que le président Pierre Nkurunziza porte l’entière responsabilité de la crise que traverse le Burundi « en raison de son antipatriotique et antidémocratique choix de voir coûte que coûte se réaliser son coup d’Etat constitutionnel avec l’appui des forces antinationales et antirépublicaines en place dans les institutions du pays et dans la police ».
Il interpelle l’Union africaine, l’Union européenne, l’Onu et le reste de la communauté internationale sur le caractère dangereux de toutes ces velléités de changement de constitution en Afrique au seul profit des chefs d’Etat en place. Lesdites constitutions ne devraient pas changer pour l’intérêt supérieur des peuples au bon déroulement des alternances.
Burundi – Elections - Manifestations
Amina félicite la Fdn pendant ces moments durs.
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). A travers un communiqué de presse de cette association, l’on indique qu’en date du 15 avril 2015, Amina avait lancé un message invitant le peuple burundais et à tous les habitants à garder la sérénité à cause de son assurance sur le comportement positif du corps des forces de défense et la sécurité, mais rappelant aussi à tous les membres des forces de défense et de sécurité la relation qui les lie aux citoyens contribuables. Il précise que c’étaient leurs parents, qu’ils n’avaient donc aucun droit, sous aucun prétexte, à tourner les canons des armes sur ceux qui leur ont acheté ces outils de travail et qui leur donnent à manger.
Amina déplore la situation et lance un message de compassion aux victimes blessés et aux familles qui ont perdu les leurs. Il remercie les membres des forces de défense et de sécurité par leur comportement et particulièrement le ministre de la défense national et des anciens combattants et le chef d’Etat-major général de la force de défense nationale pour leurs récents messages adressés à leurs subalternes et à la nation.
Cette amicale condamne fermement le silence du ministre de la sécurité publique et du directeur général de la police nationale face aux atrocités jusqu’à la mort commise par quelques hauts cadres de la police et certains agents égarés de ce corps sans parler du silence de ces mêmes autorités sur la présence des miliciens Imbonerakure aux côtés de la police nationale. Il rappelle aux responsables de la sécurité du pays qu’une neutralité trop longue risque de faire jouer une légitime défense peu contrôlable. Amina demande à la population burundaise toute entière malgré la mort de nos enfants, nos frères et sœurs, à rester soudée main dans la main.
Burundi – Manifestation.
Au 12 ème jour des manifestations, des vies humaines emportés et des engins brûlés.
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). Comme les jours antérieurs, les manifestations se sont intensifiées dans presque tous les quartiers de la capitale de Bujumbura. A Kinindo ces actions contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza ont fait que deux véhicules soient brulés, l’un à côté de l’Université Lumière et qui transportait des pains. Un autre véhicule incendié était de type Hiace faisant le transport en commun.
Dans le quartier de Cibitoke, une grenade a été lancée dans les manifestants et deux vies humaines ont été emportées. Ceux qui l’ont fait sont des Imbonerakure de Kinama et ils ont été poursuivis et un a été attrapé et tabassé. Sa maison a été fouillée et des habits militaires, cartes d’identité vierges et des photos ont été découverts. Sa maison a été détruite. A Nyakabiga, les manifestations ont fait qu’un homme Imbonerakure soit attrapé et brûlé à l’aide d’un pneu. Dans les quartiers de Musaga, de Kanyosha, de Buterere, de Mutakura et beaucoup d’autres, les routes étaient barrées et les objets inflammables étaient sous feu. Les manifestants disent que malgré tout, ils cesseront quand Pierre Nkurunziza renoncera à son troisième mandat.
Burundi – Manifestations
Les manifestations contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza s’observent toujours au sud de la capitale.
Bujumbura, le 7 mai 2015 (Net Press). Comme d’habitude, les manifestants au sud de Bujumbura, précisément dans la commune urbaine de Musaga, se sont levés très tôt le matin et ont barricadé les routes et les rues de cette commune. Dans le quartier Gasekebuye, ces manifestants deviennent de plus en plus stricts d’autant plus qu’aucun véhicule n’est autorisé à circuler dans le quartier. Ils ont même empêché le véhicule de la ministre de la santé, Mme Sabine Ntakarutimana, d’y passer pour se rendre au lieu de travail.
Ces manifestants indiquent qu’ils ne comprennent pas comment les gens continuent à vaquer à leurs activités alors qu’un combat contre le troisième mandat n’épargne personne, même les membres du parti au pouvoir. Ils soulignent qu’ils sont là pour défendre l’honneur de la patrie car comme cela s’observent dans leur pancartes affichés à différents rues de ce même quartier, les accords d’Arusha sont inviolables d’où il n’y pas question à Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat.