Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). L’ambassade des Etats-Unis au Burundi a sorti un communiqué de presse ce 7 mai 2015 où elle indique qu’en date du 5 mai 2015, un groupe de 75 personnes manifestaient devant ses bureaux pour protester contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Selon ce communiqué, les étudiants de l’université qui campent devant ses bureaux ne faisaient pas partie de ces manifestations.
Quelques temps après, un groupe des agents de la police nationale du Burundi est également arrivé sur place avec comme objectif la dispersion de ces manifestants. Cette ambassade mentionne cependant qu’elle n’a pas demande de renforts à la police car la manifestation n’était pas violente et n’était pas dirigée contre l’ambassade. Cette police a lancé des gaz lacrymogènes en l’air alors que l’ambassade n’a pas demandé à disperser la foule et a noté que les manifestants n’ont pas usé de violence.
Pour l’ambassade des Etats-Unis, les manifestants devraient pouvoir communiquer leurs doléances sans qu’ils soient pour autant violentés et réprimés. Le gouvernement devrait permettre des manifestations pacifiques, des marches et les voix dissidentes de s’exprimer. Les Etats-Unis appellent toutes les parties à débuter sérieusement un dialogue quant au futur de ce pays afin de mettre sur pied un cadre permettant un processus électoral crédible et libre.
Le pays de Barack Obama appelle à nouveau le gouvernement du Burundi à respecter les droits de ses citoyens à manifester pacifiquement, afin de permettre la liberté d’expression et la dissidence légitime, et à renoncer à la violence. En de trouver une solution durable aux problèmes politiques actuels, un dialogue doit avoir lieu dans un climat de respect des libertés civiles, notamment le droit à la liberté d’expression et le droit à la liberté de réunion de toutes les parties prenantes.
Burundi – Nations-Unies – Manifestations
Les Nations-Unies de plus en plus inquiètes de la situation au Burundi
Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). C’est ce que l’on constate à la lecture de la déclaration de l’envoyé spécial du secrétaire général, Said Djinnit, à Bujumbura ce 7 mai 2015. Il indique avoir été dépêché au Burundi pour qu’il soit aux côtés de la Menub et de l’équipe pays des Nations- Unies en matière de paix, de stabilité et de développement ainsi que dans la création de conditions propices à la tenue d’élections inclusives, crédibles, apaisées et transparentes.
Pour cet envoyé spécial, l’annonce de la désignation de Pierre Nkurunziza comme candidat du Cndd-Fdd a suscité des manifestations que les forces de sécurité se sont employées à contenir. Pour lui, c’est dans ce contexte que le secrétaire général des Nations-Unies avait fait une déclaration le 28 avril dernier dans laquelle il a condamné les violences consécutives à l’annonce de cette candidature et a appelé tous les Burundais à sauvegarder les acquis du pays.
Said Djinnit a indiqué que c’est avec la plus grande inquiétude qu’il constate une montée des violations des droits de l’homme et des actes de violence dont certains ont entraîné la mort, y compris des mineurs, ainsi que de très nombreux blessés et des personnes arrêtées au nombre desquels des femmes et des enfants. Pour lui, tout doit être fait pour éviter toute escalade qui pourrait nuire à la paix et à la stabilité du pays.
Il a lancé un appel à l’arrêt immédiat de tout acte de violence d’où qu’il vienne. Pour lui, les femmes et les enfants doivent être particulièrement protégés en ces moments difficiles. En aucun cas les enfants ne devraient se retrouver impliqués dans les manifestations. Il conclut en réitérant l’engagement des Nations-Unies à continuer d’accompagner tous les Burundais dans leurs efforts de consolidation de la paix, de la stabilité et du développement qu’ils ont conquis après tant de souffrances, conjointement avec des pays de la région, la communauté de l’Afrique de l’Est, la Cirgl, l’Union africaine et les autres partenaires internationaux.
Burundi – Elections – Sécurité
Le troisième mandat de Pierre Nkurunziza : un danger pour tout le monde
Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). C’est un constat de tout le monde, y compris les honorables députés et sénateurs du Burundi. Il y a une semaine, un policier très impliqué dans le soutien forcé du troisième mandat du président Nkurunziza, surnommé Kazungu, s’est rendu au domicile d’un sénateur Emmanuel Nkengurutse, de l’Uprona. Comme il maîtrisait mal le milieu, il a approché des gens de la place pour leur demander le lieu d’habitation de ce sénateur et ses interlocuteurs, qui l’avaient reconnu, ont répondu qu’ils ne connaissent même pas la personne.
Après son départ, le sénateur Emmanuel Nkengurutse a été prévenu par ses voisins qui l’ont informé que le policier Kazungu est venu identifier son domicile, accompagné des policiers à bord de deux camionnettes Pick-Up, l’un immatriculé C 4980 A et un autre sans plaque. A la question de savoir pourquoi il serait recherché par ce policier, Emmanuel Nkengurutse, que nous avons pu joindre au téléphone, a indiqué que dans une rediffusion d’une émission « Inturire » de la radio Isanganiro, ce sénateur avait indiqué clairement que le troisième mandat de Pierre Nkurunziza est inconstitutionnel.
Burundi – Politique - Elections
Pourquoi tant de rejet de la personne de Nkurunziza ?
Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). Il faut que Pierre Nkurunziza ait fait quelque chose de profondément mauvais à l’encontre de son peuple pour que sa personne suscite tant de rejet de la part d’une grande partie de la politique burundaise et de la société civile. Sur le continent africain, ou était habitué à ce qu’au moment des échéances électorales, les partis au pouvoir se montrent unis et solidaires, mettant en sourdine leurs éventuelles divergences afin d’inspirer la crainte et le respect à leurs adversaires.
Au Burundi, il n’en est absolument rien et si des sondages fiables existaient comme c’est le cas dans les pays occidentaux, il ne fait guère de doute que même au sein de son parti, le Cndd-Fdd, le chef de l’Etat atteindrait un seuil d’impopularité inimaginable pour un homme qui exerce encore le pouvoir.
Si le cas du 2ème vice-président de la République, du président de l’assemblée nationale, du vice- président de la cour constitutionnel peuvent paraître minoritaires, il est plus que certain que d’autres hautes personnalités silencieuses du parti au pouvoir rejettent la personne de Nkurunziza pour se succéder à lui-même.
Il est tout aussi vrai qu’une partie de l’opposition n’est pas si hostile à la reconduction du Cndd-Fdd en tant que parti au pouvoir, pourvu que l’homme (ou la femme) qui défendrait ses couleurs ne s’appelle pas Pierre Nkurunziza.
Il est vrai que depuis qu’il exerce les plus hautes fonctions du pays en 2005, ce dernier n’a pas fait montre d’une grande assiduité au travail. Il joue au football au lieu de présider aux conseils des ministres, il roule à vélo au lieu de recevoir les dignitaires étrangers de passage dans notre pays, fabrique des briques et construit des maisons de ses propres mains en compagnie des paysans au lieu d’étudier les dossiers dans son cabinet de travail….
Un tel homme pour exercer un 3ème mandat auquel il n’a pas droit ! Non, trois fois non. Tout le monde, même du Cndd-Fdd, sauf Pierre Nkurunziza.
Burundi – Politique - Elections
Comment l’Uprona de Concilie peut être contre le troisième mandat.
Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). C’est hier qu’on a appris que l’Uprona reconnu par le pouvoir de Bujumbura déclarer qu’il est contre le troisième mandat illégal de Pierre Nkurunziza et que la constitution et les accords d’Arusha ont été violés. Par rapport aux élections, ce parti indique qu’il va y participer et invite les formations politiques de ne pas laisser la chance au parti au pouvoir de participer seul aux élections comme en 2010. Il est à signaler que par rapport aux élections, des informations que la rédaction détient indiquent que Gerard Nduwayo et Pierre Nkurunziza ont déjà versé chacun la caution de 15 millions. Et pour le second même, des bulletins de vote seraient en train d’être distribués à l’intérieur du pays, d’où les gens indiquent que Pierre Nkurunziza a déjà terminé ses élections, raison pour laquelle il y tient mordicus.
Concernant les manifestations qui se font contre le 3ème mandat, ce parti appelle à ne pas user de la violence que ce soit des deux côtés. Mais on peut alors se demander comment l’Uprona de Mme Nibigira peut être contre ce courant alors qu’il y a quelques jours que Gaston Sindimwo tentait d’appeler ses jeunes pour marcher dans la ville scandant que les manifestations s’arrêtent, ce qui est une situation contraire à ce qui s’est dit hier. On retiendra qu’au niveau de l’entente sportive, des policiers ont violemment dispersés les manifestants de Gaston Sindimwo par erreur, ce qu’ils ont constaté plus tard, préférant parler de confusion.
Burundi – Politique - Manifestations
Au 13ème jour, malgré la pluie les manifestations continuent.
Bujumbura, le 8 mai 2015 (Net Press). Au Sud de la capitale, dans Kinindo, dans Kanyosha, les routes entrant dans les quartiers étaient sérieusement barrées et des jeunes sont restés à côté pour contrôler ceux qui entrent et fouillent dans les véhicules pour bien se rassurer de ce qu’il y a dedans. Les véhicules de la Croix Rouge et des journalistes passent à l’aise et ce sont ces jeunes qui ouvrent gentiment. Après le passage, ils referment. A Kanyosha, le matin, 8 jeunes Imbonerakure ont tenté d’ouvrir les allées mais ils se sont heurtés à la vigilance des jeunes qui assurent la garde et ils se sont repliés en lançant deux grenades sans faire de dégâts.
A Musaga les manifestations se sont déroulées sans problème malgré la pluie. A Nyakabiga aussi, les manifestants n’ont pas attendu que la pluie tarisse et il y avait beaucoup de policiers et les informations que détenaient les habitants indiquaient que des gens devaient être arrêtés après qu’un Imbonerakure ait été brulé. Raison pour laquelle, ils sont restés vigilants sur les allées menant vers le quartier. A Mutakura, les manifestations ont eu lieu et 6 Imborakure ont été appréhendés par ceux là avec des grenades et couteaux dans les sacs à dos. Ils ont été conduits par les militaires à la Bsr. A Buterere aussi les manifestations se sont déroulées sans problème.