Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Cela risque d’être une confusion engendrée par la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. En effet, il vient de déclarer que les présidents de l’Eac qui se rencontreront dimanche 31 mai 2015 à Arusha pour discuter du Burundi n’évoqueront pas la question du mandat du président sortant car cela est non négociable.
Pour une certaine opinion, le porte-parole du gouvernement ne connaît pas exactement son rôle car le mandat du président n’est pas une affaire du gouvernement. En d’autres termes, Pierre Nkurunziza est un président de tout le pays et non du gouvernement. Dans ces conditions, Philippe Nzobonariba doit prouver qu’il est porte-parole du peuple burundais pour que l’opinion puisse porter crédit à ses déclarations.
Burundi – Politique – Média
Conception archaïque par Philippe Nzobonariba de notre métier d’informer
Bujumbura, le 27mai 2015 (Net Press). S’exprimant au nom du gouvernement burundais dont il est porte-parole, M. Philippe Nzobonariba s’en est vivement pris à tous ceux qui n’analysent pas la situation actuelle qui prévaut dans le pays avec les mêmes yeux que le Cndd-Fdd.
Il s’est dit surpris que les milieux diplomatiques portent crédit aux affirmations des opposants qui n’ont d’autre objectif que celui de porter atteinte à l’ordre établi. Il s’en est pris particulièrement à « certaines radios » qu’il n’a pas identifiées autrement en voulant parler des radios privées auxquelles on a imposé le silence.
Cette conception du métier d’informer est un retour en arrière et rappelle les terribles années du passé sanglant de notre pays, lorsque des citoyens paisibles et honnêtes étaient conduits à la mort sans regimber, alors que la seule radio qu’il y avait ne faisait que tresser les couronnes à Micombero et chanter les louanges à sa gloire. Est-ce cette conception de l’information dont rêve le porte-parole du gouvernement ? Ce serait très grave.
Burundi – Politique
Tous les éléments sont réunis pour la mise en place d’une dictature monopartite
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Depuis quelque chose comme un mois, toutes les conditions (ou presque) sont en place pour que l’on parle d’une dictature monopartite digne des belles années Micombero et Bagaza. Depuis que le pouvoir du Cndd-Fdd s’est installé en 2005, il a toujours caressé cette intention dans le sens du poil de la bête et ce ne sont pas les éléments qui manquent pour confirmer cette analyse.
Assassinats ciblés, pillages des biens de l’Etat au grand jour et à grande échelle, violations multiformes des droits de l’homme, et on peut même se permettre d’affirmer que par voie comparative, les régimes du passé faisaient preuve d’un peu de « discrétion » au regard de l’ampleur et de l’énormité de la décennie 2005 – 2015.
Désormais, les tenants du pouvoir actuel du Cndd-Fdd vont se sentir pousser les ailes pour continuer à agir dans la même direction, d’autant plus qu’un silence total a été imposé aux radios privées, pour laisser seule la radio gouvernementale dite « Kabondo » diffuser les nouvelles entièrement contrôlées par le pouvoir en place.
On nous rétorquera certes que le multipartisme a été sauvegardé, mais mis à part le Cndd-Fdd, le parti au pouvoir, aucune autre formation politique n’a réellement le champ libre de faire ce que bon lui semble. Quant aux moyens utilisés, le parti présidentiel profite des moyens de l’Etat, et donc des moyens du contribuable, ce qui est une autre façon de frauder dans un système où le Cndd-Fdd est passé maître en la matière.
En définitive, on assiste à un véritable retour au monopartisme des années dictatoriales 1960 – 1990, malgré un habillage trompeur qui voudrait faire croire à une certaine démocratie
Burundi – France – Sécurité
Le ministère français des affaires étrangères condamne des violences meurtrières au Burundi
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Cela émane d’une déclaration du porte-parole du ministère français rédigée à Paris ce 26 mai 2015. La rédaction livre à son lectorat l’intégralité de son contenu.
« La France condamne l’assassinat le 23 mai à Bujumbura de M. Zedi Feruzi, président du parti UPD- Zigamibanga, ainsi que l’attaque à la grenade au marché central qui, la veille, a tué plusieurs personnes et fait plusieurs dizaines de blessés.
« Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes.
« Nous appelons les autorités burundaises à faire toute la lumière sur ces actes ignobles, dont les responsables devront répondre devant la justice.
« La France exhorte toutes les parties à poursuivre le dialogue, afin de pouvoir rapidement reprendre un processus électoral pacifique, dans le respect du cadre constitutionnel et de l’accord d’Arusha. Elle salue les efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs, M. Saïd Djinnit, des représentants de l’Union africaine et des pays de la région, en vue de l’apaisement de la situation. »
Burundi – Confessions Religieuses
Le congé du Lundi de Pentecôte « victime » de l’intolérance religieuse de Jean-Baptiste Bagaza
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Mis à part les citoyens burundais de plus en plus minoritaires qui commencent à prendre de l’âge (allusion faite aux sexagénaires et ceux qui vont au-delà), peu de nos compatriotes se souviennent encore que le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte étaient jours de congé, fériés, chômés et payés.
C’était la tradition chrétienne imposée par l’évangélisation et qui a survécu au Rwanda et en République démocratique du Congo, car les régimes de Juvénal Habyalimana et de Mobutu n’ont pas eu de problèmes avec les églises catholiques de ces deux pays.
L’ancien président de la République, qui considérablement développé le pays sur le plan socio-économique dans un climat de paix et de stabilité, avait néanmoins une conception de la laïcité qu’il confondait facilement avec un anticléricalisme sommaire visant principalement l’Eglise Catholique burundaise.
C’est ainsi que certaines de ses prises de position de 1976 à 1987 peuvent paraître totalement irrationnelles aux yeux des générations actuelles. Ainsi, il était totalement interdit de célébrer les messes en semaine du lundi au vendredi, que ce soit le matin, à midi ou le soir, sauf dans les paroisses de la mairie de Bujumbura. L’explication officielle (ou plutôt le prétexte) est qu’il fallait que les gens aillent au travail.
De même, les cloches suspendues au sommet des églises paroissiales n’étaient plus autorisées à sonner pour appeler les fidèles à la messe, et c’est dans cette logique anticléricale que les congés du lundi de Pâques et de Pentecôte furent abrogés de 1976 à 1987, sans aucun espoir qu’ils seront rétablis un jour.
Burundi - Elections
Poursuite de la campagne électorale par Pierre Nkurunziza.
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Le président sortant se trouvait hier en commune Nyanza-Lac de la province Makamba au Sud du pays où il a poursuivi la campagne électorale pour sa réélection contestée par une large partie de l’opinion nationale et de la communauté internationale dans son entièreté ou presque. En effet, jusqu’à ce jour, on n’a enregistré aucune voie étrangère d’une certaine envergure pour soutenir M. Nkurunziza dans sa volonté de solliciter un 3ème mandat que lui refusent tous les textes fondamentaux régissant le Burundi, qu’il s’agisse de la loi fondamentale ou des accords ayant conduit à la paix d’Arusha.
A Nyanza-Lac, il a fait mobiliser une bonne partie de la population, intéressée, non pas par son programme électoral, mais par les vivres qu’il leur a distribués (10 tonnes de riz), par du matériel aratoire (200 houes) ainsi que la promesse que tous les habitants de cette commune se feront soigner gratuitement pendant deux mois. A y regarder de près, ce sera juste après tout le processus électoral.
Mais vis-à-vis des finances publiques, c’est un détournement qui ne veut pas dire son nom car tous ces vivres, tout ces frais de santé ne seront pas tirés de sa poche, comme ça devrait être, mais du trésor public ou des dons étrangers. Autrement dit, ils seront donnés par le contribuable.
Burundi - Manifestations
L’administrateur de Mugamba s’insurge contre les perturbations des activités de sa commune.
Bururi, le 27 mai 2015 (Net Press ). Il s’appelle Jean-Claude Matunu et se trouve à la tête de cette commune depuis quelques années. Il a entrepris une tournée depuis le début de cette semaine et la poursuit encore, pour s’en prendre à ceux qui répandent de fausses rumeurs totalement imaginaires, selon ses affirmations.
Bien plus, il les accuse, non seulement de perturber les activités de sa commune, mais aussi de susciter des mouvements insurrectionnels dans les communes voisines de Mukike et de Mugongomanga. Ces insurgés vont jusqu’à détruire ou endommager les infrastructures étatiques tel que les tribunaux de résidence ou les bureaux communaux.
Ils ne s’en arrêtent pas là, car ils pénètrent dans les établissements primaires et secondaires pour en déloger les élèves, avec comme arguments que toutes les activités scolaires se sont arrêtées partout, pour se joindre aux autres manifestants qui veulent empêcher Pierre Nkurunziza de solliciter un 3ème mandat.
Burundi - Politique
Le gouvernement burundais fâché contre le secrétariat exécutif de la Cirgl.
Luanda, le 27 mai 2015 (Net Press. Une réunion regroupant les pays membres de la conférence internationale de la région des Grands Lacs (Cirgl) dont fait partie le Burundi, s’est tenue à Luanda, la capitale de l’Angola.
Elle a pris une décision défavorable à notre pays, puisqu’elle a opté pour la délocalisation provisoire de son siège qui se trouve à Bujumbura en temps normal. C’est le secrétaire exécutif qui a adressé la demande aux membres présents dont ne faisait pas partie le Burundi.
La raison de cette absence était la tentative du putsch manqué du 13 mai 2015 qui a été suivi de la fermeture de toutes les frontières aériennes, terrestres et maritimes du Burundi avec l’étranger.
Une autre anomalie entourant cette décision, c’est que le Burundi n’a pas eu la chance de se justifier pour la raison que l’on vient de présenter. C’est pourquoi le ministère des affaires étrangères vient d’affirmer que la sécurité est réelle sur 99,999% de son territoire et que rien n’empêche que les organismes internationaux et régionaux fonctionnent normalement.
Burundi - Manifestations
Des manifestations moins violentes.
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). C’est surtout en commune de Ngagara que les manifestants ont effectué leur marche, accompagnés des forces de l’ordre qui ne tiraient pas comme les autres jours. Les chemins menant vers l’intérieur du quartier étaient tous fermés. Dans d’autres quartiers comme Kinindo, Musaga, Kanyosha, les routes sont pleines de cailloux, des troncs d’arbres et les gens ne se sont pas rendus au service normalement. C’est alors à Mutakura que les routes sont hermétiquement fermées et sur ces objets s’y trouvent des matières nauséabondes qui puent, qui ressemblent à des matières fécales. Les jeunes manifestants de ce quartier de Cibitoke et de Mutakura font face à leurs ennemis de toujours, les Imbonerakure du parti au pouvoir qui proviennent de Kamenge et de Kinama et hier soir, des affrontements entre ceux-ci ont eu lieu. Jusqu’ici, les dégâts certes y ont été mais on ne connaît pas exactement le nombre de blessés ou de morts.
Burundi- Sécurité
Des étrangers préfèrent quitter Bujumbura.
Bujumbura, le 27 mai 2015 (Net Press ). Il s’agit des membres du personnel de l’Union européenne qui ont jugé bon de quitter la capitale et se comptent à une vingtaine suite à l’insécurité qui prévaut dans ce pays. L’Ue compte également geler ses aides suite aux conditions politiques de notre pays comme les mêmes informations nous parviennent. La France a également signalé son retrait prochain dans le soutien des militaires burundais qu’elle avait enclenché.
Il faut alors préciser que les bailleurs de Fonds ont annoncé la suspension de toute aide aux élections au Burundi, raison pour laquelle le président sortant a fait appel à un « effort de guerre » et un compte pour les élections a été créé à la Brb pour celui qui aurait du sou pour la tenue des élections. Mais ce qui est sûr, les Burundais sont frappés par une extrême pauvreté. Il faudra signaler qu’un dollar américain se change à presque 2000Fbu car c’est 1970Fbu. Signalons enfin que selon des informations qui nous parviennent, les fonctionnaires de l’Etat doivent contribuer, de gré ou de force à la préparation des élections. Il y aura un retrait d’un certain montant à la source avant de payer les mêmes agents de l’Etat.