Bujumbura, le 8 juin 2015 (Net Press). Certaines informations soulignent qu’à voir l’ampleur des membres du parti au pouvoir qui fuient le pays, on peut se demander si Pierre Nkurunziza, président sortant de la République du Burundi, pourrait se retrouver seul, sans aucun soutien pour briguer un troisième mandat.
En effet, des sources concordantes indiquent que le motif qui a poussé le député Aimé Nkurunziza de quitter le pays pourrait inspirer d’autres membres du parti au pouvoir afin que le président de la République qui cherche à tout prix de briguer un troisième mandat se retrouve dans l’incapacité de mettre en place les institutions de l’Etat qui lui seront favorables.
Ainsi, des informations en provenance des membres du parti Cndd-Fdd précisent que l’une des raisons qui a poussé le député Aimé Nkurunziza de quitter son siège au niveau de la chambre basse du parlement, pourrait tirer son origine dans la gestion des députés de l’Uprona. En effet, le président de l’assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma aurait refusé de remplacer tous les députés de cette formation politique par ceux du camp Concilie Nibigira. Ne s’avouant pas vaincu, le président de la République aurait contacté son « poulain », Aimé Nkurunziza, le gestionnaire de tous les dossiers louches, pour qu’il se penche sr cette question est d’en analyser la faisabilité. Le but ultime est d’avoir des hommes qui facilitent le vote de certaines lois qui n’ont pas encore été jusqu’à présent.
Les mêmes sources précisent que malgré la confiance que Pierre Nkurunziza avait placé en ce député Aimé Nkurunziza, ce dernier, qui était chargé des questions politiques au niveau de l’Assemblée nationale, a préféré de quitter le pays pour ne pas être instrumentalisé par le pouvoir de Bujumbura afin que Pierre Nkurunziza soit réélu
Le cercle des frondeurs s’agrandit
Dans l’entre-temps, nous apprenons que la patronne des femmes Cndd-Fdd au niveau national, Geneviève Kanyange, a décidé elle aussi de quitter le pays, pour des raisons de sécurité personnelle. Selon des sources concordantes, elle aurait refusé une quelconque complicité dans des plans – qui ne sont pas précisés - qu’elle aurait jugés sans issue. Cependant, elle aurait laissé croire qu’au niveau du parti, aucun dirigeant ne peut plus prendre une décision quelconque, voulant insinuer une dictature dans cette formation politique.
Ce qui est curieux dans tout cela, c’est que des intellectuels quittent massivement ce parti politique et préfèrent soit la clandestinité, soit l’exil. De ce fait, l’on se rend compte que le dernier carré des fidèles de Pierre Nkurunziza est composé des gens suffisamment gauches comme Willy Nyamitwe et quelques autres policiers sans scrupule ni formation.
Burundi – Politique - Justice
Le représentant du parti Msd Ngozi incarcéré
Kirundo, le 8 juin 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance de Ngozi, le représentant du Msd dans cette province a été arrêté hier dimanche sur ordre du procureur de la République à Ngozi. Il est accusé d’avoir organisé, au mois d’avril dernier, un sport de masse alors qu’il était interdit à cette époque. Une autre charge est qu’au moment de ce sport de masse, il s’est arrogé le droit d’insulter l’institution présidentielle. Il a été arrêté alors qu’il tentait de franchir la frontière vers le Rwanda.
Cette arrestation qui intervient presque deux mois après les faits risque de porter une couleur semblable à celle d’un montage. En effet, tous les leaders de l’opposition, surtout du Msd, sont souvent accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou d’outrage à chef de l’Etat. Aujourd’hui, en pleines échéances électorales, au moment où aucune autre formation politique outre le Cndd-Fdd n’est présente sur le terrain pour mener campagne, emprisonner un opposant politique est de bonne guerre pour le parti au pouvoir. Mais la pratique est tout sauf démocratique.
Burundi – Sécurité
Punition presque mortelle pour Michel Nurweze dit Rwembe
Bujumbura, le 8 juin 2015 (Net Press). Michel Nurweze alias Rwembe est un policier qui fut commissaire régional adjoint dans les provinces du centre du pays et qui était basé dans la province de Gitega. Il est très connu pour les atrocités qu’il a commises à l’endroit des populations de cette province, surtout les adhérents des membres politiques de l’opposition. Il n’hésitait pas à tuer des gens, voire à les décapiter lorsque ses supérieurs hiérarchiques le voulaient ainsi.
A un certain moment, il a été mis en prison à Gitega même où il a passé plus ou moins 12 mois. Ayant quitté la prison, il a changé de poste et il a été muté sur Bujumbura, certainement où il est moins connu. De temps à autre, il comparaissait à Gitega sur ces dossiers de criminalités car des populations avaient porté plainte contre lui.
Il y a quelques jours, il était en train de prendre un verre dans l’une des communes urbaines de la capitale quand il s’est chamaillé avec des gens sur place. Quelques temps après, il est rentré chez lui et s’est procuré des munitions d’armes pour terroriser les populations présentes dans la buvette. Ayant oublié qu’il n’était plus à Gitega, des personnes l’ont maîtrisé, avant qu’il ne commette des forfaits, l’ont tabassé sérieusement au niveau de la tête et il aurait perdu conscience. Même des rumeurs de sa mort ont circulé mais, les mêmes informations indiquent qu’il est admis dans un des hôpitaux de la capitale.
Burundi – Union européenne – Politique
L’Union européenne s’exprime sur l’impasse politique de ce pays
Bruxelles, le 8 juin 2015 (Net Press). Suite à une situation politique des plus douteuses qui s’observe actuellement dans ce pays, l’Union européenne, service d’action extérieure, par le biais de sa porte-parole, a sorti une déclaration que nous livrons intégralement à notre lectorat.
« L’impasse politique au Burundi, ainsi que la dégradation de la situation économique comportent des risques graves pour la population burundaise. Tous les acteurs politiques doivent prendre la mesure du danger qu’encourt le pays.
« Seul un dialogue inclusif et transparent permettra de trouver une issue à la crise actuelle. L’Union européenne appuie pleinement le rôle de facilitateur de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies Said Djinnit. Elle appelle toutes les parties à travailler avec lui et les envoyés de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) afin de parvenir à un consensus sur la voie à suivre.
« Il importe en premier lieu que la violence cesse et qu’un climat de confiance s’installe. Tous doivent faire preuve de retenue. Les autorités burundaises doivent agir dans le plein respect de leurs engagements internationaux en matière de droits de l’homme et garantir les libertés fondamentales.
« L’UE soutient l’appel du Sommet de la CAE demandant un report des élections, le temps de pouvoir mettre en place les conditions nécessaires pour des élections pacifiques, inclusives et crédibles.
« L’adoption de mesures concrètes par les autorités burundaises s’avère nécessaire afin de rétablir la confiance des parties prenantes dans le processus électoral. L’Union européenne appelle également la région à mettre en œuvre rapidement toutes les mesures nécessaires à cette fin. L’UE est prête à y contribuer, y compris par le déploiement de la mission d’observation électorale si les conditions sont réunies. Elle continuera à travailler étroitement avec ses partenaires de l’UA et la CAE dans la perspective du prochain Sommet de l’Union Africaine. »
Burundi – France - Politique
La France accusée d’être apathique vis-à-vis du Burundi.
Paris, le 8 juin 2015 (Net Press). « Appels sur l’actualité » est une émission qui passe quotidiennement du lundi au vendredi sur les ondes de la radio France internationale. Elle recueille les points de vue des auditeurs de la « Radio Mondiale » sur divers sujets choisis par eux-mêmes ou par Rfi. Hier Lundi, un des auditeurs a voulu savoir pourquoi sur le 3ème mandat controversé de Pierre Nkurunziza, la France se montre mesurée ; (Trop mesurée même) et apathique à l’égard du gouvernement du Burundi, en comparaison avec la Belgique qui a annoncé la rupture de sa coopération militaire avec Bujumbura si Nkurunziza se représente et qu’il est réélu.
La réponse de Rfi est que cela est exact, la diplomatie de France est un peu mollé vis-à-vis du 3ème mandat par rapport, non seulement de l’ancienne puissance de tutelle, mais aussi par rapport à un grand pays comme les Etats-Unis d’Amérique, ou une grande communauté comme l’Union Européenne, la plus grande pourvoyeuse de l’aide multilatérale à côté de la Belgique en matière d’aide étrangère bilatérale. C’est son choix, a-t-il ajouté et l’on peut s’imaginer que ne faisant pas partie des anciennes colonies françaises, le Burundi n’est pas au cœur des préoccupations de l’Elysée et du Quay d’Orsay. A Paris, on utilise souvent le terme de « pré-carré » pour désigner les pays francophones qui ont des liens très étroits avec la France dont ne fait pas partie le Burundi.
François Hollande a fait allusion, il n’y a pas longtemps, à notre pays en accueillant le président burkinabé et en souhaitant publiquement que le Burundi se mette sur les traces du Burkina-Faso dont les citoyens ont chassé du pouvoir Blaisé Compaoré vers la fin de l’année dernière, parce qu’il voulait s’éterniser à la tête de son pays qu’il venait de diriger pendant plus de 27 ans.
Burundi - Incendie
Encore un dimanche, le marché de Kinindo prend feu.
Bujumbura, le 8 juin 2015 (Net Press). Le jour de dimanche est connu dans notre pays comme un jour où les marchés de notre pays prennent feu. Aux environ de minuit, une partie où on vend l’huile de palme, des restaurants ou des boissons locales et modernes, a pris feu. N’eût été le mur qui sépare cette partie et le marché proprement dit, tout le marché allait être attaqué. Mais les camions extincteurs eux aussi se sont précipités pour éteindre le feu et ils étaient à 3. Ce que le commissaire de ce marché apprécie. Jusqu’ici, on ne connait pas l’origine de cet incendie car il n’y avait pas de courant allumé dans cette partie. L’administrateur de la commune Kinindo, qui était sur place quand la rédaction était sur les lieux, n’a pas voulu parler sur les micros et on ne connait pas encore les dégâts mais toute cette partie a été abîmée. Sur place, les informations de quelques uns précisent que ceux qui l’ont fait veulent que le nouveau marché de Cotebu qui a été construit quand le principal de Bujumbura a pris feu, soit occupé car jusqu’à maintenant, il n’est pas largement fréquenté.