Bujumbura, le 10 juin 2015 (Net Press). Selon des informations concordantes, le Burundi entend prendre des mesures rigoureuses pour empêcher les Belges qui le désirent de se rendre dans ce pays. Selon toujours les mêmes informations, un postulant au visa burundais devra d’abord présenter son CV qui sera acheminé vers Bujumbura pour analyse, sans exclure que la procédure d’analyse peut être longue.
Ceux qui ont fait un service militaire de par le passé ont très peu de chances d’accéder aux visas et le refus devrait être envoyé dans toutes les ambassades du Burundi en Europe pour éviter une éventuelle tricherie. En outre, il faudra également envoyer l’identité et la photo à la police de l’air pour qu’il n’y ait pas manipulations éventuelles.
Nous revenons à la période de l’après-indépendance avec des notions de « négritude » et de « tigritude ». Ne disait-on pas qu’il vaut mieux mourir dans la dignité qu’être méprisé dans l’opulence ? En ce qui concerne le Burundi, malgré qu’il soit le pays le plus pauvre de la planète, il vient de choisir le renvoi du premier partenaire bilatéral, c’est cela l’honneur ! La Belgique a fâché ! Après tout, le ministre des affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, avait indiqué qu’avant tout, le Burundi est un pays souverain après que le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, eut déclaré que ces personnalités (européennes et américaines, Ndlr) ne savent même pas où se trouve le Burundi. Il faut donc limiter des occasions leur permettant de venir dans notre pays.
Burundi – Recherches Scientifiques
Rentrée timide des étudiants dans les campus universitaires.
Bujumbura, le 10 juin 2015 (Net Press). Après plusieurs appels du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique lancés aux étudiants d’université du Burundi pour qu’ils regagnent leurs homes, le moins que l’on puisse dire est que jusqu’hier, ceux qui ont répondu présents se comptent sur le bout d’une main.
En réalité, l’objectif de tous les appels avait un caractère davantage politique qu’académique, car au-delà de la reprise des cours, si elle avait eu lieu, l’université du Burundi et donc le gouvernement, cherchaient à faire la démonstration que les manifestants avaient échoué dans leur volonté de bloquer totalement les activités de la capitale.
En revanche, la réticence des étudiants à regagner massivement les campus s’explique aisément et objectivement, car dans un milieu (aussi politisé et ethnisé qu’est l’université du Burundi), il est très facile d’allumer le feu et de faire des dégâts humains considérables.
Burundi – Rwanda - Elections
Contestation du 3ème mandat plus calme au Rwanda qu’au Burundi.
Kigali, le 10 juin 2015 (Net Press). Qui a dit que « comparaison n’est pas raison » ? Pour ce qui est du 3ème mandat pour se succéder à lui-même que cherche Pierre Nkurunziza, ceux qui cherchent à confondre sa situation à celle de son homologue du Nord, Paul Kagame, se trompent quelque peu.
S’il est vrai que les deux présidents courent derrière un 3ème mandat – même si le Rwandais ne l’a pas encore exprimé aussi clairement que le Burundais- , il serait surprenant qu’à 58 ans et en parfaite bonne santé, le vainqueur du génocide de 1994 prenne sa retraite dans deux ans.
Mais les deux hommes ne font guère l’unanimité sur leur volonté de jouer aux prolongations au terme de leur deuxième mandat. En effet, au pays où Jean-Paul Harroy prétendait avoir réussi à installer la paix et la stabilité « pour longtemps » (c’était du temps de Grégoire Kayibanda), il s’en est fallu de peu pour que toutes les formations politiques œuvrant au Rwanda, même celles de l’opposition, ne tombent d’accord pour accorder leur confiance au général Kagame afin qu’il pose sa candidature en 2017.
Seul le parti « Vert » a voté contre, alors que tous les autres étaient pour. Cependant, le grand problème pour l’homme fort de Kigali est que la première puissance du monde, les Etats Unis en l’occurrence, s’est opposée à ce que Paul Kagame continue à diriger son pays dans deux ans.
En définitive, son problème se trouve moins à l’intérieur qu’à l’extérieur de son pays, ce qui, pense-t-on sur les rives de la Nyabarongo, est plus facile à gérer que l’inverse.
Burundi - Incendie
Les sinistrés du marché de Kinindo agacés par le comportement du commissaire de ce marché.
Bujumbura, le 10 juin 2015 (Net Press). Ce matin, un conflit d’intérêt a subitement vu le jour car le commissaire du marché partiellement brûlé de Kinindo, qui y possède également une place juste à côté de la partie abîmée, allait commencer à travailler quand les sinistrés ont vite réagi en l’en empêchant.
En effet, les locataires de la place endommagée veulent réhabiliter leurs stands eux-mêmes, ce que ne veut pas entendre le commissaire du marché qui estime que c’est la mairie qui s’en occupe. L’inquiétude tire son origine de l’attribution des places au nouveau marché dit Cotebu, quand les propriétaires des stands à l’ancien marché central se sont retrouvés sans places, distribuées à d’autres mains.
Une autre inquiétude est que les travaux réalisés par la mairie de Bujumbura prennent un temps anormalement long alors qu’ils sont à mesure de les réparer très rapidement. Pour eux, la préoccupation des politiciens actuellement n’est pas le bien-être de petites gens qui trouvent difficilement quoi donner à leurs enfants. Malgré les assurances du commissaire de marché, il n’a pas convaincu et ce matin, il y avait trop de cafouillage au bureau de la commune Kinindo.
Burundi - Transport
Que c’est ridicule les agissements des motards.
Bujumbura, le 10 juin 2015 (Net Press). Nous l’avions mentionné dans notre édition d’hier, les motards dans ces temps de « crise » avaient repris le transport jusqu’au centre-ville, ce qui ne l’était pas avant. Hier dans la soirée, ils circulaient en ville à toute allure, les phares allumés exprimer leur ras-le-bol à l’endroit des policiers qui avaient réquisitionné une bonne partie des motos en circulation dans la ville de Bujumbura. Du coup, ils ont été pourchassés par la police et se sont vus refuser encore une fois l’accès au centre-ville de Bujumbura. Au moment où nous mettons sous presse, les motards circulent un à un, comme pour tester la vigilance des policiers qui les empêchent d’accéder au centre-ville.
Burundi - Manifestations
Manifestation déguisée dans la commune Kibago.
Makamba, le 10 juin 2015 (Net Press). C’est plus précisément en province Makamba, commune Kibago où un représentant du Msd, un enseignant et un petit commerçant avaient été appréhendés et emprisonnés. Cette action de la police a alors poussé les élèves et d’autres habitants à opérer une sorte de manifestation visant à demander que ces gens soient libérés. Ils ont alors brûlé des objets inflammables et des barricades ont été érigées sur différents axes menant dans cette commune. En plus de ces trois personnes mises aux arrêts, la police en a rajouté encore 4, ce qui totalise 7 personnes incarcérées.
Dans le même ordre d’idées, à Mutakura, des tirs ont retenti presque tout l’après-midi visant à protéger un Imbonerakure qui voulait quitter ce quartier. Les habitants de cette localité précisent alors que ceux qui disent que la police ne travaille pas avec ces jeunes du Cndd-Fdd mentent car c’est un signe de plus qu’ils sont de mèche.
Aujourd’hui, les manifestations s’effectuent dans les communes de Cibitoke, de Ngagara et de Buterre et les informations en provenance de ces localités précisent que beaucoup de policiers se remarquent et des coups de feu sont toujours entendus au moment où nous mettons sous presse. Hier, deux personnes ont été blessées à Cibitoke et actuellement, on ne connait pas de bilan. Il semble que des personnes à bord d’une ambulance ont tiré sur un militaire qui aurait trouvé la mort. Selon des informations à notre disposition, des militaires seraient en train de chercher activement ce véhicule. Dans la ville de Bujumbura, la circulation y est normale mais à la tombée de la soirée, les gens se vident précipitamment. A Musaga, les manifestations s’opèrent à l’intérieur des quartiers suite à l’effectif important des policiers et la route menant vers l’intérieur ne passe pas.
Dans la commune urbaine de Buyenzi, des policiers ont tué une personne, ce qui a provoqué la colère des populations qui ont par la suite agressé lesdits policiers. L’un d’entre eux a été plutôt dépêché à l’hôpital.
Dans l’entre-temps, la situation politique reste bloquée, le pouvoir et l’opposition ne parvenant pas à trouver un terrain d’entente. L’opposition estime que pour engager un dialogue politique, le président sortant doit préalablement retirer sa candidature, alors que ce dernier trouve que cette exigence est tout simplement non-négociable.
De son côté, l’office des Nations Unies pour les droits de l’homme estime que les miliciens Imbonerakure sont à l’origine du départ de plusieurs Burundais vers les pays voisins. Il demande encore une fois au pouvoir de Bujumbura de se désolidariser d’avec ces jeunes qui risque de faire éclater la guerre civile au Burundi.