Bujumbura, le 13 juin 2015 (Net Press). Les manifestions se sont poursuivies surtout dans les quartiers du Nord comme nous l’avions annoncé dans nos éditions mais les organisateurs de ces actions contre la candidature de Nkurunziza ont annoncé qu’une trêve de 2 jours va être observée. C’est le moment comme d’habitude de s’occuper des gens qui ont été blessés, de s’approvisionner en vivres et évidemment un repos pour pouvoir récupérer la force de poursuivre les manifestations comme le disent les organisateurs.
Dans les rues de la capitale ce samedi, les gens étaient nombreux et des boutiques et alimentations qui n’avaient pas l’habitude d’ouvrir ont fonctionné même si au cours de la semaine, la vie semblait reprendre peu à peu puisque les gens osaient sortir pour s’approvisionner et à d’autres pour travailler un peu après plus de 2 mois de crise. C’est aussi le moment de se donner un peu les informations en échangeant sur la problématique qui hante le Burundi et l’information à la une a été le remplacement de 2 femmes de la Ceni qui ont fui le pays, au regard de la partialité de cette commission qui semble travailler pour le compte du parti présidentiel comme le disent clairement les opposants au pouvoir.
Selon eux, par ailleurs ce remplacent ne tranquillise pas puisque ces deux dames qui viennent d’être élues sont du même rang que le pouvoir. Ils disent que ces élections ne seront pas transparentes du tout. Les organisations internationales comme l’union européenne et l’union africaine ont déjà annoncé qu’elles ne vont pas observer ces élections. Les opposants eux émettent des préalables pour que les élections aient lieu mais le pouvoir lui a peur d’une transition politique. Voilà en gros sur quoi les informations portaient au moment de cette trêve par rapport à la nomination de ces deux dames.
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Vers le boycott des élections de 2015 ?
Bujumbura, le 13 juin 2015 (Net Press). Cela semble être la position de l’opposition radicale au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. E tout et pour tous, 17 partis politiques ont estimé hier que dans les conditions actuelles de préparations des échéances électorales, ce ne sera pas nécessaire de participer à cette course électorale. Ces formations politiques vont jusqu’à demander à la communauté internationale de les rejeter et d’isoler toute institution qui en sera issue.
Entre autres arguments avancés, l’on se souvient que les chefs d’Etat de la région est-africaine avaient demandé un report des élections pendant une période minimale d’un mois et demie, pour qu’ils aient le temps d’approfondir la question du Burundi. Les opposants regrettent alors que Pierre Nkurunziza aient procédé à fabriquer un calendrier en solo, sans consulter même les partenaires politiques.
Cependant, ce n’est pas toute l’opposition qui voit les choses de cette façon-là. il y en a qui espèrent encore que Pierre Nkurunziza et son gouvernement reverront leurs copies et dialoguer avec l’opposition. En cas de refus total des conditions que ces opposants posent, il y a risque de blocage total, ce qui risque d’ouvrir la voie à une guerre civile comme semble le craindre une partie de la communauté internationale, notamment des institutions onusiennes qui s’occupent notamment des réfugiés, ainsi que des organisations internationales des droits de l’homme.
Bref, l’impasse politique reste entière d’autant plus que chaque partie campe sur sa position, ce qui a engendré des manifestations de plus d’un mois dans la capitale Bujumbura ainsi que dans quelques régions de l’intérieur du pays. L’on apprend que des jeeps pickup des policiers se rendent régulièrement dans ces régions où ils arrêtent des jeunes qu’ils emportent vers une destination inconnue de leurs familles respectives.
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Quand des hommes politiques évitent de fâcher Bujumbura
Bujumbura, le 13 juin 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance de Johannesburg, les chefs d’Etats présents au 25ème sommet de l’Union africaine auraient l’intention de ne pas aborder la question du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, lui-même absent, comme l’avaient fait les chefs d’Etat de la communauté est-africaine à Dar es Salam en Tanzanie.
Par ailleurs, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui devrait se réunie dans l’après-midi a vu la plupart de ses membres s’absenter en Afrique du Sud. Les résolutions qui seront prises risquent de ne pas affecter le pouvoir de Bujumbura qui ne fait que campagne pour les élections qu’il a programmées en dates des 29 juin pour les législatives et les communales, le 15 juillet pour les présidentielles ainsi que le 24 juillet de la même année pour les sénatoriales. Il semble qu’il y a l’intention à Pretoria d’envoyer une délégation de quelques ministres africains à Bujumbura, pourquoi faire ? On le saura plus tard.