Bujumbura, le 15 juin 2015 (Net Press). Au moment où le Burundi se trouve dans une période électorale traversée par une crise que certains ne veulent pas affronter, les Burundais devaient eux-mêmes être maitres de leur destinée. Apparemment, dans pas mal de pays africains, les habitants sont quelques fois aveugles quand il s’agit de voter car, en toute logique, au cours de 5 ans voire 10, ils peuvent voir qui choisir en fonction des réalisations faites et ou en cours.
Nul ne peut douter que ce qui hante la population burundaise est la pauvreté et la plupart des dirigeants qui sont au pouvoir n’hésitent pas à dresser des bilans positifs en lieu et place des échecs subis juste pour spéculer sur des intérêts économiques personnels avant ceux de la nation. Qui ne peut pas voir comment au cours de cette crise, le dollar a sensiblement augmenté et que cela a un impact négatif sur tout le monde, indépendamment de son parti politique, de son ethnie ou de sa région ? Maintenant pendant ces deux mois, les marchés, les boutiques, tout le circuit commercial s’est fermé et toutes les Ong sont presque absentes, ce qui certes a fait que le dollar grimpe de façon exponentielle.
Certains dirigeants indiquent que ce ne sont pas les étrangers qui vont résoudre nos problèmes. Oui d’une part et non de l’autre car s’ils ferment leurs robinets, le Burundi, malgré sa souveraineté, verra son économie s’effondrer de façon irrécupérable, et de là, devenir tout simplement ingouvernable. Pourtant, les donateurs n’exigent pas beaucoup de choses pour qu’ils débloquent leurs fonds, ce sont des notions simples de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme, de lutte contre la corruption, etc. Peut-on croire une seconde que les Burundais sont incapables de tels exercices ? Dans tous les cas, ces notions seraient difficilement assimilables chez certains politiciens qui fondent leur pouvoir sur base de ces éléments bannis par les donateurs, et non du côté de la société civile à titre d’exemple.
Forte donc de ces contradictions qu’elle vit au quotidien, la population devrait être mûre, aguerrie, et exiger des comptes aux élus qu’elle a mis en place, ce qui pourrait balayer des institutions de l’Etat des charlatans qui ne veulent vivre que sur la sueur des fronts d’autrui.
Burundi - Manifestation
Une autre forme de manifestation a vu le jour en commune urbaine de Musaga.
Bujumbura, le 15 juin 2015 (Net Press). Il s’agit des enfants de moins de 10 ns qui se rassemblent et font des marches-manifestations en chantant des slogans contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ces derniers manifestent souvent dans les heures de midi.
Toutefois, les habitants de la commune urbaine de Musaga s’inquiètent de cette manifestation et pensent que d’autres mobiles peuvent être derrière cette manifestation car ils demandent de temps en temps de l’argent aux passants. Signalons que ces enfants sont jusqu’à présent autour de 60.
Les habitants de la commune urbaine de Musaga demandent à tout un chacun de garder un œil vigilant à ces enfants d’autant plus que leurs actions ne sont pas si claires, surtout qu’ils sont encore très petits pour organiser les mouvements de ce genre.
Burundi – Sécurité – Droits de l’homme
Un membre d’une association retrouvé mort la nuit dernière.
Bujumbura, le 15 juin 2015 (Net Press). Il s’appelait Vincent Ndikuriyo, ancien président de Jeunesse consciente nouvelle Afrique (Jcna). Son corps a été retrouvé hier dans la matinée dans la vallée derrière la prison de Mpimba. Les informations recueillies sur place indiquent qu’il avait été enlevé chez lui il y a 5 jours par des gens inconnus qui seraient des jeunes affiliés au parti au pouvoir. Visiblement, il avait été torturé avant d’être exécuté car il avait des traces datant de plusieurs jours sur ses jambes, sur le coup et sur les bras.
Les mêmes informations précisent qu’il avait été recherché dans le passé pour être un des leaders des associations qui luttaient contre l’utilisation aveugle des jeunes dans des actions à caractère politique. Il prônait au sein de ces associations de ne pas s’enrôler en se laissant manipuler mais surtout demander à ces politiques des actions concrètes réservées au développement des jeunes. Selon ses paires, il aimait dire aux politiciens que certains voulaient utiliser les jeunes pour arriver à leurs intérêts personnels.
Nos sources indiquent également que ce n’est pas pour la première fois que les dirigeants de cette association soient dans le collimateur de leurs bourreaux car en 2012, certains des responsables de Jcna ont quitté même le pays sans connaître la destination de leur fuite. Signalons qu’au moment où le cadavre a été découvert, aucune autorité de la localité n’était là.
Burundi - Sécurité
Des tirs nourris dans la nuit de ce dimanche dans la capitale Bujumbura.
Bujumbura, le 15 juin 2015 (Net Press). C’est à partir de 22 h que des coups de fusils ont été entendus dans la capitale Bujumbura, précisément dans le quartier Kabondo. Pierre -Claver Nkurukiye, porte-parole du ministère de la sécurité publique, a indiqué que ces coups ont été entendus parce qu’un policier qui montait la garde a tiré en l’air suite à une mauvaise appréciation de l’insécurité.
Ainsi ; a expliqué le porte-parole de la police, des agents de l’ordre qui se trouvaient dans les enceintes de la radio et télévision nationales ont répliqué, entraînant une peur-panique chez les populations citadines.
Burundi – Politique - Eac
Une délégation du sommet des chefs d’Etat de l’Eac dans nos mûrs.
Bujumbura, le 15 juin 2015 (Net Press). Selon des informations qui nous sont parvenues, deux ministres de la communauté est-africaine sont ici pour transmettre les conclusions du sommet du 31 mai 2015 qui s’est tenu à Dar-Es-Salam. Ils ont déjà rencontré le ministre de l’intérieur et celle de l’Eac. Ils comptent s’entretenir avec le président de la République dans l’après-midi. Selon d’autres sources, une délégation venue de l’Afrique du Sud est également attendue ce soir et cela dans la logique d’aider le Burundi à sortir de la crise actuelle.
Signalons que le 25ème sommet de l’Union africaine s’est penché sur le Burundi avec moins d’attention par rapport au programme initialement prévu. En effet, la présence d’El Béchir, président soudanais en Afrique du Sud, a soulevé pratiquement des « bagarres » au sein de plusieurs délégations présentes à Johannesburg. Pour cause, la cour pénale internationale, Cpi, voudrait mettre la main sur le président soudanais qui est sous mandat d’arrêt international depuis quelques années, ce que certains présidents africains n’entendaient pas de cette oreille. La polémique a été soumise à la cour suprême de l’Afrique du Sud pour qu’elle se prononce. Selon des informations en provenance du pays de Madiba, cette dernière aurait décidé qu’il soit arrêté et transféré.
Quant au Burundi, une série de recommandations ont été émises comme par exemple l’envoi prochainement – probablement la semaine prochaine – des équipes de médiations, des experts militaires pour désarmement ainsi que des experts devant suivre le processus électoral en cours. Ce sommet n’a cependant rien dit sur le troisième mandat du président sortant.