Bruxelles, le 17 juin 2015 (Net Press). Deux porte-parole, l’une d’action extérieure de l’Union européenne, Federica Mogherini et l’autre, du commissaire à la coopération internationale et au développement, Neven Mimica, indiquent que les décisions sur la situation au Burundi adoptées par le sommet de l’Union africaine tenue à Johannesburg en Afrique du Sud, constituent, à leurs yeux, une feuille de route indispensable pour une sortie de crise dans le pays.
Pour ces deux porte-parole, seule une solution politique consensuelle peut tirer le pays du gouffre dans lequel il est plongé et préserver la sécurité et la démocratie pour tous au Burundi. L’Union européenne appuie bien entendu cet appel de l’Union africaine et de la communauté est-africaine visant à relancer le dialogue entre tous les acteurs politiques dès que possible. Elle demande donc à tous les acteurs de se conformer aux conditions formulées dans l’appel.
De sa part, l’Union européenne se dit prête à mobiliser tous les moyens nécessaires et mécanismes prévus à cette fin à travers l’accord de Cotonou.
Cependant, malgré cette déclaration de l’Union européenne, le président Nkurunziza et ses proches semblent avoir fermé la porte aux recommandations de l’Union africaine et la réponse n’avait pas tardé à se faire entendre. Le président sortant et son parti Cndd-Fdd, tout comme ses partis satellites comme l’Uprona « concilien » et le Fnl « jacquéen » ne cherchent qu’une chose : la participation aux élections, que l’on danse sur la tête ou sur le dos. Et à voir combien il y tient, l’on peut se dire sans risque de se tromper qu’il les a déjà gagnées même si elles n’ont pas encore débuté.
Cette même communauté internationale est de plus en plus à l’épreuve de certains pays qui, pour des raisons de souveraineté, ne considèrent plus les remarques venues de l’Occident pour organiser les affaires de leurs propres pays. Des fois même, ils veulent démontrer à leurs maîtres d’hier que la « bonne » démocratie n’est pas le monopole de l’Europe ni de l’Amérique du Nord et qu’elle n’est pas uniquement bonne quand elle se limite à deux mandats. La démocratie est « bonne » même à plus de deux mandats, ce que tentent de démontrer Pierre Nkurunziza du Burundi, Paul Kagame du Rwanda, Joseph Kabila de la Rd Congo, Denis Sassou Ngueso du Congo Brazza, même Blaise Commpaoré, avant qu’il ne devienne cadavre politique, bref, la plupart des présidents africains jusqu’à … Robert Mugabe.
C’est le grand défi de la communauté internationale et les sanctions souvent brandies par cette dernière ne pèsent plus lourd car l’on peut toujours toquer vers les pays émergents du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui sont moins regardants sur la qualité et la quantité des mandats présidentiels. Si donc cette communauté internationale échoue au Burundi, même les autres démocraties africaines emboîteront le pas à Pierre Nkurunziza.
Burundi – Droits de l’Enfant
25 ans après l’adoption de la charte africaine et du bien être de l’enfant : quel bilan ?
Bujumbura, le 17 juin 2015 (Net Press). Hier, c’était la célébration de 25 ans de l’adoption de cet instrument juridique panafricain mais dans notre pays, les organisations regroupées au sein de la Fenadeb indiquent qu’à l’heure où nous sommes, l’enfant burundais n’est pas protégé. Au moment où nous traversons une crise politique depuis l’annonce de la 3ème candidature du président Nkurunziza, 6 enfants ont été tués, 10 blessés, 94 mineurs arrêtés et emprisonnés. Certains ont été libellés mais 18 restent dans les cachots dont 13 à Mpimba et 5 à la prison de Gitega comme le démontre la Fenadeb.
Cette organisation regroupant les associations œuvrant pour le bien-être de l’enfant précise également que bon nombre d’enfants ont fui vers les pays limitrophes et d’autres sont séparés de leurs parents. Les âgés de 12 à 16 ans ont été des gardiens des barrières pendant les rondes nocturnes et après c’est la consommation de l’alcool et du tabac pour enfin chanter des chansons qui dévalorisent la culture burundaise.
Comme le démontre cette fédération, le respect des adultes n’est plus de mise après cet état des lieux et ce ne sont pas les enfants de la rue qui n’avaient même pas d’éducateurs qui ont été épargnés, ce qui est très grave pour l’avenir du pays. Les spécialistes des questions d’éducation indiquent qu’actuellement, les enfants n’ont plus de référence puisque ce sont les politiciens qui les enrôlent dans des actions louches en visant leurs intérêts, les enfants ne servant de tremplin (Ndlr).
Face à tout cela, la Fenadeb demande au gouvernement de libérer les mineurs incarcérés à Mpimba et à Gitega d’autant plus que le président de la République, dans son discours du 6 mai 2015, avait déclaré qu’aucun mineur ne sera plus emprisonné. Elle demande au procureur général de la République d’établir des responsabilités sur les enfants tués et blessés au cours des manifestations qui ont commencé vers la fin du mois d’Avril. Aux organisations de lutte contre les droits des enfants d’être vigilants et continuer leur combat.
Ces demandes sont bien fondées mais ce qui se voit sur le terrain, ce n’est pas seulement le domaine de l’enfance qui est oublié, mais plutôt les efforts sont surtout orientés vers la course électorale dont personne n’y voit clair mais gagner à tout prix le pari de ce mandat contesté.
Burundi – Droits de l’Enfant
Créer un monde meilleur pour les enfants au Burundi.
Bujumbura, le 17 juin 2015 (Net Press). A l’occasion de la journée de l’enfant africain 2015, l’Unicef lance un appel pour la protection, le bien-être et le développement du plein potentiel de chaque enfant.
En effet à travers un communiqué rendu public, Johannes Wedenig, Représentant de l’Unicef au Burundi, précise que le Burundi a fait des progrès de taille en matière de droits de l’enfant ces dernières années, et que maintenant, « Nous entrons dans un moment critique : le moment où il faut préserver les gains durement acquis et ne pas rechuter », indique le communiqué.
Car, a-t-il expliqué, au Burundi, près de 95% des enfants burundais vont à l’école primaire, plus de 4 enfants sur 5 sont complètement vaccinés, l’eau potable est accessible à 74% de la population et des comités de protection de l’enfant existent dans 11 provinces – et dans les autres, ils sont en cours de création.
Cependant, ce communiqué souligne que depuis la fin du mois d’avril, de nombreux cas de violations de droits d’enfants ont été constatés. Cinq enfants ont été tués et de nombreux autres blessés, certains par balle. D’autres ont été exposés à la violence de par leur simple présence lors d’affrontements. Suite à ce constat, l’Unicef a lancé un appel à toutes les parties, y compris le gouvernement, les forces de l’ordre, les familles et les communautés, d’assurer la protection de tous les enfants.
Par le même communiqué, M Wedenig explique que le fait d’être exposé à la violence à un jeune âge a des conséquences de longue durée sur le développement de l’enfant, et cela conditionne en grande partie la réaction de l’enfant à la violence et ses capacités de résilience en tant qu’adulte. Cette exposition peut priver toute une génération d’enfants du développement de leur plein potentiel.
Il ajoute que la protection de l’enfant contre toutes formes de violence est critique non seulement pour l’enfant, mais pour les générations futures. M Wedenig demande qu’en ce moment critique, il faut consolider nos acquis et créer un monde meilleur pour les enfants, où la protection, le bien-être et la réalisation du plein potentiel de tous les enfants sont réalisés.
Burundi – Sécurité - Elections
Apparemment le retour des refugiés n’est pas pour demain.
Bujumbura, le 17 juin 2015 (Net Press). Au fur et à mesure qu’on approche la date annoncée par le gouvernement du 29 juin 2015, la panique prend de plus en plus une allure vive au sein des habitants de la capitale. Dans la soirée, des grenades sont lancées, parfois n’explosent pas et sont trouvées par terre le lendemain. La même peur fait que les citadins rentrent très tôt actuellement. Autour de 18 heures, chacun se trouve dans son quartier..
Ici et là, ce sont des rumeurs d’attaque et ceux qui se trouvent refugiés dans nos pays limitrophes l’apprennent via les médias étrangers et ils n’ont plus l’envie de revenir. Par ailleurs, quand on bouge vers la police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe), ce sont encore de gens qui sont en chaîne pour chercher des papiers pour quitter Bujumbura.
Des tous petits sont amenés chez des photographes et en nombre suffisant pour leur chercher des papiers afin de déguerpir. Dans de telles conditions, comment alors penser à rester dans ce pays ou inciter les gens à revenir quand la capitale, poumon du pays, reste dans un tel climat. C’est vrai que l’intérieur est un peu sécurisé jusqu’à maintenant, comme le disent les propagandistes mais avec la capitale, centre de gravité de tout, n’a pas la sécurité comme le souhaiteraient les citadins, d’où l’on ne peut pas envisager des retours des réfugiés éparpillés dans nos pays limitrophes.
Burundi – Education
Début du test de 10ème ce mercredi 17 juin 2015.
Bujumbura, le 17 juin 2015 Net Press). C’est ce mercredi 17 juin 2015 que 85.050 élèves des classes de 10 èmes en fin du cycle inférieur des humanités, ont débuté le test d’évaluation de leurs connaissances, dont les résultats permettront aux autorités habilitées de les orienter dans différentes sections du cycle supérieur des humanités générales et techniques qui existent dans le pays.
Mais ce test n’est pas aussi stressant que l’épreuve du concours national des élèves de sixième année primaire, car en cas d’échec, l’accès à l’enseignement secondaire, est impossible, alors que les résultats du test de 10ème sont considérés comme ceux du troisième trimestre d’une année scolaire normale à ajouter à ceux d u 1er et du 2ème trimestre.
Ce test va s’étendre sur trois jours et prendra fin à la veille du week-end prochain. Les premières informations recueillies aujourd’hui vers la fin de la matinée par un rédacteur de Net Press au centre de l’IPA est que tout se passait relativement bien sauf que les absences étaient plus nombreuses par rapport aux années antérieures « normales » , l’anomalie de cette année 2015 étant l’instabilité politique et l’incertitude du lendemain que connaît le Burundi.