Bujumbura, le 19 juin 2015 (Net Press). Ce matin, les services de la police de l’air, des frontières et des étrangers, Pafe, étaient tout simplement fermés au public. Comme d’habitude, il y avait beaucoup de monde qui cherchait les papiers leur permettant de voyager pour diverses raisons, y compris la fuite de ce pays suite à l’insécurité que d’aucuns jugent qu’elle prend une ampleur inquiétante. La raison de cette fermeture, selon les dirigeants de ce service, c’est que les machines, d’ores et déjà plus que sollicitées pour servir un nombre important de personnes, sont dépassées par cette surexploitation et que l’on doit transférer certaines données dans d’autres machines.
Mais ceux qui étaient là-bas indiquent que c’est un moyen pour bloquer l’afflux des réfugiés qui se dirigent vers les pays voisins afin de permettre le déroulement des élections. Ils sont d’autant plus convaincus que le pouvoir du Cndd-Fdd doit être mal à l’aise quand il est tout le temps démenti par les faits. En réalité, il dit à celui qui veut l’entendre que les Burundais qui avaient fui le pays retournent en masse car il y a actuellement la paix et la sécurité sur tout le territoire national.
Une inquiétude plane donc sur les visages des uns et des autres puisqu’en plus de ceux qui fuient le pays pour des raisons de sécurité, il y a d’autres qui veulent poursuivre leurs études dans la sous-région, voire en Europe ou ailleurs. Les responsables de la Pafe semblent cependant calmer le jeu en indiquant qu’aussitôt que le problème technique est résolu, le travail va reprendre. Cet argument des responsables de la Pafe n’a pas convaincu pour la simple raison qu’ils ont vu la présence à cet endroit du ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, ministre de tutelle.
Burundi – Médias - Sécurité
Pas question de travailler en synergie à la Maison de la Presse.
Bujumbura, le 19 juin 2015 (Net Press). Le gouvernement vient d’inviter les médias privés à la fois endommagés et interdits de travailler en synergie à la Maison de la Presse en attendant la réouverture des organes de presse. Faux, rétorque le président de l’Ubj à partir de Kigali où il est en exil. Il faut plutôt ouvrir chaque médium puisque la synergie c’est une mise en commun du personnel de chaque média pour traiter un thème donné. Pour lui, c’est une façon d’interpeller les médias qui ont été envahis par les services étatiques pour qu’ils diffusent des informations en rapport avec ces élections qui ne sont pas même inclusives.
La même idée d’ouvrir chaque média est soutenu également par Innocent Muhozi, directeur de la Radio-Télé Renaissance qui n’est pas n’importe qui dans le métier d’informer car il dirige même l’observatoire de la presse burundaise. Ce dernier estime qu’une synergie des médias n’est pas une fusion des stations de presse. Il faut qu’il y ait réouverture de chaque médium et ils sauront comment travailler en synergie. Rappelons que les mêmes médias viennent d’écrire au secrétaire général de l’Onu Ban-Ki-Moon pour lui demander de faire un plaidoyer pour la réouverture de ces médias privés.
Burundi - Sécurité
Une peur panique au sein de la population burundaise.
Bujumbura, le 19 juin 2015(Net Press). Depuis ces derniers jours, des rumeurs circulent presque jour et nuit faisant état d’une attaque qui sera opérée dans la capitale Bujumbura tout au long de ce Weekend.
En effet, certains disent que ce sont les jeunes du parti au pouvoir qui vont opérer cette attaque afin d’en endosser la responsabilité aux contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. D’autres disent que ce sont ces derniers qui vont effectuer cette attaque afin de perturber les élections prévues le 29 juin 2015.
Ainsi, colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la force de défense nationale, dément toutes ces informations en indiquant qu’aucun signe avant-coureur ne présage une éventuelle attaque.
Le colonel Gaspard Baratuza dément aussi des rumeurs qui disent que le chef d’Etat-major le général Prime Niyongabo aurait été remplacé par le général Adolphe Nshimirimana. Il indique que ces rumeurs peuvent être les vœux des uns et des autres mais que jusqu’à présent, c’est une information fausse.
Burundi – Sécurité – Politique
Manifestations : un bilan macabre
Bujumbura, le 19 juin 2015 (Net Press). L’association pour la promotion des droits humains et des détenus, Aprodh, vient de rendre public son premier bilan des manifestations en termes des droits humains bafoués. En effet, pendant le mois et demie que les manifestations ont eu lieu dans les différentes communes urbaines, l’Aprodh aurait compté près de 70 personnes tuées, plus de 600 blessés et entre 800.000 et un million de personnes détenues.
Initialement, l’on parlait de plus ou moins 50 personnes tuées, plus de 300 blessés et plus ou moins 600 détenus. C’était des effectifs de la Croix-Rouge du Burundi qui comptait presqu’au quotidien des personnes ayant été blessées par la police. La correction de l’Aprodh tient du fait que cette association a compté les morts et blessés aussi bien chez les manifestants que chez les forces de défense et de sécurité.
Burundi – Société – Sécurité
Le ministère de la défense nationale apporte des précisions à un article de Net Press
Bujumbura, le 19 juin 2015 (Net Press). Dans ses éditions antérieures, la rédaction faisait part d’une personne en tenue de combat, tuée le 13 mai 2015, le jour de la tentative de putsch. (voir la dépêche de ce 18 juin 2015). Le porte-parole de l’armée avait reconnu les faits en expliquant qu’on a pris tout le temps pour que les siens se présentent car elle n’avait pas été reconnue, faute d’avoir été trop défigurée.
Ce matin, le même porte-parole du ministère de la défense nationale et des anciens combattants a contacté la rédaction pour l’informer que finalement, le militaire en question a été reconnu par les services de ce ministère. D’après le colonel Gaspard Baratuza, c’est un militaire de l’armée régulière, la Fdn, un caporal-chef du nom Ngomirakiza. A la question de savoir si les militaires sont autorisés à porter des tenues de combat et des souplesses en lieu et place des bottes, le porte-parole Baratuza a indiqué que ces dernières lui auraient été volées après son assassinat.