New York, le 20 juin 2015 (Net Press). Selon des informations non encore confirmées, le Burundi serait sur le point d’avoir un autre médiateur, lui aussi africain comme Said Djinnit. D’après toujours des informations à notre disposition, le nouveau médiateur pourrait être de nationalité sénégalaise. Les mêmes sources d’informations ne précisent pas cependant quand est-ce qu’il entrera en fonctions.
Il a cependant une lourde tache de ramener à la raison les politiciens burundais qui campent chacun sur sa position. Dans le camp présidentiel, l’on indique tout le temps qu’on est ouvert au dialogue, à condition que deux questions ne reviennent pas lors des discussions : la question du troisième mandat de Pierre Nkurunziza et celle de reculer encore les échéances électorales. Or, l’opposition et la société civile cherchent justement à faire comprendre au président sortant qu’il est inéligible et que les dates des élections soient fixes de façon consensuelle. Réussira-t-il là où l’Algérien a échoué ?
Burundi - Sécurité
Des crépitements d’armes dans pratiquement toute la capitale
Bujumbura, le 20 juin 2015 (Net Press). Des crépitements d’armes automatiques et des bruits de grenades ont été entendus dans la soirée d’hier, entre 20 heures et 21 heures. Ces tirs ont été entendus dans pratiquement toutes les communes urbaines de la ville de Bujumbura, spécialement dans les communes qui ont connu des manifestations ces derniers jours.
Dans un pays où des rumeurs servent d’informations, certaines d’entre elles ont indiqué qu’il s’agit des actes des milices Imbonerakure qui cherchaient à provoquer les autres jeunes de la capitale, pour qu’ils sachent où se trouvent les armes afin de les retirer des populations civiles. D’autres informations indiquent qu’il s’agit des policiers qui se sont rentrés dedans et qu’il y aurait en tout et pour tout 11 blessés parmi les policiers.
Du côté de la police, l’on ne dit rien sur ces tirs d’hier soir. Les sources d’informations en provenance de ce corps indiquent qu’il y a une enquête en cours pour avoir une idée claire de ce qui s’est passé. Mais l’opinion est convaincue que la question a été évitée de justesse car dans ce pays, les enquêtes sont toujours entamées mais elles n’aboutissent jamais.
Burundi – Politique - Anniversaire
25ème anniversaire d’une injonction mitterrandienne à laquelle Bagaza ne serait jamais incliné.
Biarritz, le 20 juin 2015 (Net Press). Le 20 juin 1990, au sommet de La Baule, François Mitterrand enjoignit aux chefs d’Etat présents à cette rencontre franco-africaine, d’introduire « tout de suite » des élections multipartites avec le système « un homme une voix », sans quoi la France interromprait son aide avec les pays concernés.
Présent à ce sommet trois ans après avoir renversé le colonel Jean-Baptiste Bagaza, le major Pierre Buyoya s’engouffra dans cette véritable « aventure », sans avoir mesuré tous les risques qui pouvaient en découler.
Il s’y lança le 1er juin 1993 et tout « naturellement », la majorité ethnique hutu porta ses voix sur un des siens, Melchior Ndadaye. Mais en réaction à ce choix dont elle ne voulait pas, l’armée tutsi envahit le palais présidentiel trois mois après l’investiture du nouveau président, l’enleva et le conduit au camp para-commando de Bujumbura où elle l’exécuta sans se poser aucune question.
Quoi qu’il en soit, au cas où il n’aurait pas été destitué le 3 septembre 1987, Bagaza n’aurait jamais accepté de se soumettre aux ordres de Mitterrand, car ce n’était pas dans son tempérament. Il aurait préféré se faire « couper les vivres » par Paris, en se débrouillant pour chercher et trouver (peut-être ) les aides chez d’autres pays amis étrangers.
Burundi – Confessions Religieuses
L’Eglise Catholique honore ce dimanche les Saints Martyrs de l’Ouganda.
Bujumbura, le 20 juin 2015 (Net Press). Les chrétiens africains qui ont sacrifié leur vie pour le christ et reconnus comme Saints par le Vatican sont si rares que cela vaut la peine que la rédaction de Ne Press leur consacre quelques lignes.
En réalité, le calendrier romain a fixé au 3 juin de chaque année, mais pour des raisons pratiques, l’Eglise Catholique burundaise (et peut être rwandaise) la célèbre le dimanche qui suit directement la commémoration de la fête du Sacré-Cœur.
Pour des raisons pratiques en effet, parce que le 3 juin tombe toujours au milieu des dernières fêtes dominicales qui suivent la fête de Pâques et qui ne peuvent pas être supprimées.
Les Martyrs de l’Ouganda est le nom donné à 22 Ougandais dont Charles Luanga et Kizito et qui furent martyrisés peu après leur baptême après leur conversion au catholicisme à Namugongo en 1886. Ils ont été canonisés en 1964 lors du Concile Vatican II par le Pape Paul VI.
Burundi – Confessions Religieuses
Honorera-t-on un jour les martyrs dans notre pays ?
Gitega, le 20 juin 2015 (Net Press). La question se pose encore une fois chez les fidèles catholiques du Burundi, qui se demandent s’il n’y aurait des personnes qui auraient délibérément accepté de se faire tuer, plutôt que de renier leur foi.
La réponse de l’Archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana, invité ce week-end par Radio Maria Burundi, est certainement oui, mais il existe des préalables prévus par l’Eglise catholique Romaine pour que ces chrétiens exemplaires soient proclamés « Saints ».
Interrogé pour savoir s’il pourrait dire lesquels, le prélat n’a pas voulu prononcer des noms, sans doute pour éviter de soulever des polémiques, mais l’on peut se permettre d’évoquer ceux qui ont déjà été suggérés par les dignitaires ecclésiastiques de notre pays : les 40 jeunes séminaristes de Buta massacrés à l’aube du 30 avril 1997 ainsi que l’ancien Archevêque de Gitega, Mgr Joachin Ruhuna, assassiné le 9 septembre 1996.
Pour ce qui est des 40 jeunes adolescents, c’est Mgr Bernard Bududira, l’ancien Evêque de Bururi à l’époque des faits, qui a introduit le dossier de béatification au Vatican avant sa mort. Et pour ce qui est de Mgr Ruhuna, c’est son successeur qui a évoqué l’intention de la conférence épiscopale du Burundi, d’entamer la procédure ad hoc.
L’annonce en a été faite au moment de la messe du 17ème anniversaire de son assassinat célébrée à la Cathédrale Christ-Roi de Gitega, lorsqu’il a demandé à quiconque serait l’objet ou le témoin d’un miracle pour avoir évoqué son nom le fasse savoir officiellement pour que cet éventuel miracle soit inclus dans le dossier.
Bref, s’il est quasi-certain qu’il existe au paradis céleste, des martyrs burundais assis quelque part entre Saint Pierre et Saint Paul, il reste que l’on attende la très, très, très, très longue procédure du Vatican pour qu’il en soit ainsi, si cela devait intervenir un jour.
Rectificatif.
Dans notre édition d’hier, une erreur malencontreuse s’est glissée dans notre publication. En effet, dans une dépêche intitulée « Burundi – Sécurité – Politique : Manifestations : un bilan macabre », la rédaction, citant l’information en provenance de l’Aprodh, a indiqué que « … l’Aprodh aurait compté près de 70 personnes tuées, plus de 600 blessés et entre 800.000 et un million de personnes détenues ».
L’agence est au regret d’avoir fourni par erreur un chiffre aussi gonflé et porte à la connaissance de son aimable lectorat que l’effectif des personnes détenues oscille entre 800 et 1.000 et non l’inverse. La rédaction présente ses excuses auprès de son lectorat ainsi qu’à l’Aprodh.