Bujumbura, le 22 juin 2015 (Net Press). Depuis hier, une fouille-perquisition a été opérée par la police dans différents quartiers de la capitale Bujumbura, précisément dans les quartiers contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Selon le porte-parole de la police nationale, M Nkurikiye, des armes comme des fusils dits « Mugobore », une machette et des billes ont été trouvés notamment à Kanyosha, quartier Kajiji et dans le quartier Jabe.
Toutefois, les gens s’interrogent sur le type des armes trouvés car à voir ces dernières, elles sont de loin inférieures à celles qui, souvent, sont utilisées pendant la nuit afin de semer la terreur à la population. Ils demandent alors au porte-parole de la police de continuer cette activité pour que tout le monde soit désarmé afin que la paix et la sécurité règnent dans notre pays et plus précisément, dans la capitale Bujumbura.
Même ce matin, des crépitements d’armes automatiques ont été entendus dans certains quartiers de la capitale, ce qui inquiète beaucoup la population car, les corps chargés de défense et de sécurité accusent la société civile et les organisateurs des manifestations contre le président Nkurunziza, ce que rejettent ces derniers qui semblent plutôt pointer du doigt les Imbonerakure ainsi que certains policiers.
Burundi – Politique
Le Burundi a officiellement un autre facilitateur
Bujumbura, le 22 juin 2015 (Net Press). Dans son édition du 20 juin 2015, la rédaction avait appris que le pays était sur le point d’avoir un nouveau facilitateur, en remplacement de l’Algérien Said Djinnit.
C’est aujourd’hui une chose faite car le nouveau facilitateur s’appelle Abdoulaye Bathily, un Sénégalais d’origine âgé de 68 ans, un éminent professeur d’université Sheik Anta Diop de Dakar. Il a été plusieurs fois ministre et député dans son pays et sous plusieurs régimes. Il avait été désigné comme représentant du secrétaire général en Afrique centrale.
Rappelons que son prédécesseur, Said Djinnit, a été récusé par l’opposition et la société civile qui l’accusaient d’être trop penchant envers le régime en place. Mais dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de la « Radio mondiale », il a exprimé sa surprise et sa déception suite à cette récusation car, avait-il expliqué, il croyait qu’elle devait venir du pouvoir et non de l’opposition et de la société civile, au regard des positions qu’il prenait à l’endroit même du président Nkurunziza.
Burundi - Politique – Sécurité
Assassinat de Jacques Bigirimana : une comédie politico-sécuritaire, selon le camp Rwasa
Bujumbura, le 22 juin 2015 (Net Press). Selon des informations tirées de l’agence Bujumbura.be, Jacques Bigirimana, président du Fnl reconnu par le ministre de l’intérieur était en campagne dans la commune urbaine de Musaga ce 21 juin 2015 quand soudain, 15 personnes lourdement armées de pistolets et de grenades ont tenté d’éliminer physiquement le président du Fnl, Jacques Bigirimana.
Selon toujours les mêmes informations, cela faisait une semaine que les militants sillonnent proches d’Agathon Rwasa les collines pour terroriser les militants proches de Jacques Bigirimana. Des tracts ont également été déposés devant leurs portes, rappelant que s’ils se rendent dans les meetings du Fnl, ils seront décapités. D’après les mêmes sources d’informations, le président du Fnl devait mourir suite à une fusillade organisée durant le meeting.
La rédaction a contacté l’un des porte-parole d’Agathon Rwasa, François Bizimana, à ce sujet qui a indiqué que le président Rwasa n’a aucun intérêt à vouloir tuer Jacques Bigirimana. Ce sont des amalgames que l’on fait probablement pour deux objectifs. D’une part, c’est pour que le régime traque l’opposition et d’autre part, pour montrer que Jacques Bigirimana est un homme politique important dans le pays. Pour cette deuxième hypothèse, quand l’on est important dans une société, l’on ne doit pas l’annoncer car l’entourage le voit immédiatement, a-t-il fait savoir.
La rédaction a profité de cette occasion pour lui demander si les Indépendants de l’Espoir sont en campagne électorale comme cela revient souvent lors des informations de la radio et télévision nationales. A cette question, il a répondu par une autre de savoir pourquoi son camp n’accède jamais au micro de la Rtnb. Quand il s’agit de l’Uprona de Concilie Nibigira, il a la parole, même chose pour Jacques Bigirimana et Jean-de-Dieu Mutabazi avec sa coalition Copa. Alors, l’on ne peut pas comprendre pourquoi quand il s’agit d’Agathon Rwasa, les journalistes parlent à sa place alors qu’il peut le faire lui-même.
Pour François Bizimana, cela est une preuve supplémentaire que les élections telles qu’elles sont organisées, ne sont pas équitables, ce qui ne fait que donner raison à toute personne qui s’inquiète de la tenue presque de force de ces élections.
Burundi - Sécurité
Attaque à la grenade dans le nord du pays
Bujumbura, le 22 juin 2015 (Net Press). Dans la nuit d’hier, des grenades ont été lancées dans les deux provinces du Nord du pays à savoir la province de Kirundo et celle de Ngozi. Selon des informations en provenance de ces deux localités, une grenade a été lancée à Ngozi dans un bar et 30 personnes ont grièvement blessées et 3 ont trouvé la mort sur le champ pour la province Ngozi. Les blessés ont été vite évacués dans les hôpitaux de la place
En province Kirundo, seul une personne a été blessée et la police l’a dépêchée immédiatement à l’hôpital. Signalons que le gouverneur de Ngozi, ainsi que les responsables de la sécurité dans cette province se sont réunis afin de prendre des mesures pour restaurer la sécurité dans leur province.
Soulignons qu’à propos de cette attaque la police et l’administration locale disent qu’elle a pour but d’empêcher la population de répondre massivement aux élections prévues ce lundi le 29 juin 2015 et de fuir le pays.
Burundi - Administration
La pafe a repris ses activités.
Bujumbura, le 22 juin 2015 (Net Press). C’est ce lundi que la police de l’air, des frontières et des étrangers ont repris ses activités d’octroi des documents de voyages aux gens qui le souhaitent. Rappelons que ce service avait fermé ses portes le vendredi 19 juin 2015, ce qui avait suscité une peur-panique chez ceux qui voulaient entreprendre des voyages à l’étranger.
Cette inquiétude était liée en grande partie à la présence du ministre de ‘intérieur qui n’a pas du bonne mine, surtout dans la capitale Bujumbura. Tout le monde était convaincu qu’il venait arrêter l’octroi des documents de voyages pour des raisons d’élections législatives et municipales qui sont prévues le lundi 29 juin 2015, une inquiétude somme toute fondée.
Mais si cela avait été le calcul du pouvoir, cela aurait été tout simplement incompréhensible au regard des fonds que cette police fait entrer ces derniers jours, suite à une très forte demande de ces papiers qui par ailleurs coûtent les yeux de la tête. .La thèse de panne était donc plausible car le gouvernement, qui est pratiquement en désaccord avec tous les partenaires suite à cette crise politique, ne peut pas se payer le luxe d’abandonner cette manne qui vient de la Providence.