Bujumbura, le 23 juin 2015 (Net Press). Dans les conditions normales, à 8 jours de la célébration de l’indépendance de notre pays, des préparatifs visibles seraient en train de se dérouler ici dans la capitale Bujumbura. C’est comme l’entrainement au défilé des militaires et policiers qui prenait en moyenne deux semaines, des élèves qui se préparaient dans leurs écoles respectives et bien d’autres activités qui montraient qu’il s’agissait d’une fête d’envergure nationale. Mais pour cette année, rien de tout cela ne se fait dans les rues de la capitale, ce pourrait insinuer qu’actuellement, il y a des questions plus préoccupantes que d’autres, qui sont mises en avant par rapport à cette fête : les élections et le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Par ailleurs, des polémiques ont été observées à propos de la question liée à la sécurité du pays. Pour certains, ceux de la mouvance présidentielle, il s’agit des attaques perpétrées par les opposants et organisateurs des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Mais pour ces derniers, l’insécurité est causée principalement par les Imbonerakure aidés par les policiers.
Les analystes de la question de notre indépendance estiment qu’il pourrait y avoir des discours de quelques minutes accompagnés de quelques exercices militaires car, pour la première fois, un avion militaire a décollé ce matin.
Burundi – Politique
Le Cndd-Fdd et le gouvernement boycottent le dialogue politique
Bujumbura, le 23 juin 2015 (Net Press). Alors que le dialogue politique prôné par la communauté internationale et les pays de l’Eac devait reprendre aujourd’hui en fin de matinée, l’on a appris que le Cndd-Fdd, parti au pouvoir, et le gouvernement ont décidé de ne pas participer à la première séance. Ils ont indiqué que pour eux, la priorité est l’organisation des élections en vue, d’où il faut plutôt se concentrer sur la campagne électorale.
Un autre argument avancé est que la clé du dialogue est dans les mains de l’Eac. Or, selon Pascal Nyabenda, cette séance est organisée à l’insu de la communauté est-africaine, donc un agenda caché. Ce refus présage une réaction de récusation du nouveau médiateur de la part du parti au pouvoir, un exercice qui pourrait conduire le pays à un jeu de cache-cache entre les politiciens qui n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente.
Cependant, l’on aura remarqué que l’Ua esst le complément de l’Eac dans ses conclusions et que les deux institutions, dont la tendance est de sauver le Burundi de sa crise politique, à savoir que les élections soient reportées au profit d’un dialogue inclusif.
Burundi - Politique
Plus arrogant que Gaston Sindimwo, tu meurs.
Bujumbura, le 23 juin 2015 (Net Press). Le Pr Ibrahim Fall, représentant spécial de la présidente de la commission de l’union africaine pour la région des grands Lacs et chef du bureau de l’union africaine à Bujumbura, avait demandé à toute la classe politique burundaise de débuter le dialogue sous la médiation des Nations-Unies. Mais pour le secrétaire général du parti Uprona, l’aile en campagne électorale, c’est pour distraire les gens que ceux-ci appellent à ce rendez-vous. Le pays a sa constitution et est indépendant, s’ils ont besoin de nous, ils n’ont qu’à attendre la fin des élections et nous dire ce qu’ils veulent dire sinon le Menub a ses missions claires dans le pays, a-t-il tenu à souligné.
Le parti Uprona, tendance Cndd-Fdd, sait très bien que sans son mentor, il ne peut même pas rassembler 1% de voix exprimées sur tout le territoire national, raison pour laquelle il a opté de devenir une caisse de résonnance de ce parti présidentiel. En d’autres termes, Gaston Sindimwo sait très bien le pourcentage des voix qu’il aura, celui qui sera attribué à Jacques Bigirimana et à Copa de Jean-de-Dieu Mutabazi.
Burundi – Politique – Sécurité
Le conseil de l’Union européenne s’exprime sur le Burundi
Bruxelles, le 23 juin 2015 (Net Press). Le conseil de l’Union européenne s’est réuni ce 22 juin et a adopté des conclusions sur le Burundi. A travers ses conclusions rédigées en 7 points, ce conseil revient essentiellement sur les décisions des sommets de l’Ua et de la communauté de l’Afrique de l’Est. Il demande au Burundi de respecter les conditions posées par ces deux sommets et l’Union européenne s’engage, dans ces conditions, à intervenir pour qu’il y ait un processus électoral crédible.
En cas de non-respect de ces conditions, l’Union européenne, déjà préoccupée par les violations des droits de l’homme imputables aux forces de sécurité et aux Immbonerakure, entend renforcer les sanctions contre le Burundi, y compris la mise en application de l’accord de Cotonou. L’intégralité de ce texte se trouve sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
Burundi – Rwanda – Grande-Bretagne - Justice
Réaction outrée du Rwanda après l’arrestation du général Emmanuel Karenzi Kareke.
Londres, le 23 juin 2015 (Net Press). Ce nom est celui d’un grand officier rwandais qui exerça les fonctions de chef des renseignements militaires après le génocide de 1994. Il a été arrêté hier à Londres par la police britannique, accusé d’avoir perpétré des assassinats pendant et après le génocide. C’est parce que des citoyens espagnols figurent parmi les victimes (trois humanitaires de ce pays) en plus des ressortissants rwandais que Madrid a transmis le dossier aux autorités judiciaires de Grande-Bretagne où le général Karenzi était de passage.
Il faisait partie du cercle rapproché de Paul Kagame, mais la ministre rwandaise des affaires étrangères a réagi très vivement ce mardi matin, en dénonçant « la solidarité occidentale » qui se met en place lorsqu’il faut avilir les dirigeants africains.
Ce général est aujourd’hui âgé de 54 ans et son dossier risque de rendre encore plus compliquées les relations entre deux grandes nations européennes (l’Espagne et la Grande-Bretagne).