Bujumbura, le 24 juin 2015 (Net Press). Depuis la nuit dernière, à une période que l’on situe entre 1 heure et deux heures du matin, les forces de l’ordre ont ceinturé la commune urbaine de Musaga, avec pour objectif d’y opérer une fouille-perquisition aujourd’hui. Les habitants de ce quartier, qui deviennent de plus en plus aguerris suite aux plusieurs affrontements avec la police, se sont organisés de sorte que les policiers n’ont pas pu entrer dans les quartiers.
Ce matin, vers 8 heures du matin, des tirs à l’arme automatique étaient entendus sur la deuxième avenue. L’on ne connaît pas pour le moment le bilan des dégâts qui auraient été causés par ce nouvel affrontement.
Burundi – Sécurité
La représentante de la Maison Shalom de Ruyigi anime une conférence de presse
Bruxelles, le 24 juin 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance de la capitale belge, la représentante légale de la Maison Shalom, Marguerite Barankitse, appelée affectueusement Maggy, préconise d’animer une conférence de presse, non pas à Bujumbura, mais à Bruxelles.
Maggy, très active des défenseurs des droits de l’homme, a été obligée de quitter son pays suite à des menaces dont elle était victime. Cette conférence de presse aura pour titre « Quand le Burundi sombre dans le chaos ». Elle compte fournir la situation sur le terrain ainsi que les violences massives que les médias du Burundi ne savent plus reporter, faute de la liberté de la presse.
Burundi – Politique
Le gouvernement prend part finalement au dialogue
Bujumbura, le 24 juin 2015 (Net Press). L’on apprend que le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a finalement participé au dialogue sous la facilitation d’Abdoulaye Bathily, celui-là même que l’on qualifiait hier de « Sénégalais venu nous donner des leçons ».
Hier dans l’après-midi, le même ministre de l’intérieur avait accueilli dans son cabinet le représentant de l’Union africaine au Burundi. Pour une certaine opinion, il aurait été finalement obligé de participer, suite à des pressions tous azimuts. Si ce serait comme cela, il aurait agi comme cet autre universitaire qui est obligé de faire ce qu’il ne veut pas.
Burundi – Sécurité
Des pressions sur les étudiants se poursuivent
Bujumbura, le 24 juin 2015 (Net Press). De sources concordantes, le corps de sécurité aurait demandé encore une fois aux étudiants basés devant les bureaux de l’ambassade des Etats-Unis de quitter cet endroit. Une telle demande avait été faite par le passé mais les autorités concernées s’étaient heurtées à une fin de non-recevoir.
Les mêmes étudiants avaient indiqué que le motif de leur départ des campus universitaires était toujours d’actualité, à savoir leur sécurité. Selon certains d’entre eux contactés par la rédaction, il semblerait que les étudiants ont peur de se voir « ramasser » comme des mouches dans les campus par des policiers connus comme tortionnaires de la population.
C’est pour cela que l’on devra mettre beaucoup de temps pour convaincre ces étudiants d’autant plus que parmi eux, il y en a qui ont participé à des manifestations contre le troisième mandat du président sortant Pierre Nkurunziza, une raison de se faire menacer actuellement.
Burundi – Recherches Scientifiques
Une logique absurde du recteur de l’Université.
Bujumbura, le 24 juin 2015 (Net Press). Après l’appel lancé aux étudiants de l’université du Burundi de regagner les campus, le comptage de ceux qui avaient déjà répondu présents était de 616 ce mardi 23 juin 2015, un nombre encore insuffisant pour que les cours reprennent effectivement.
Ainsi, les journalistes qui se sont rendus sur les lieux ont noté que certaines classes comptaient 5 étudiants présents sur un total de 300 et la classe supposée être celle qui en comptait beaucoup ne dépassait guère 18 têtes sur 600 attendues.
Ce qui n’a pas du tout empêché le recteur d’ordonner la reprise « immédiate » des enseignements, convaincu qu’à l’annonce de la nouvelle, les autres regagneraient rapidement les bancs vides.
Mais les professeurs ne l’entendent pas du tout de cette oreille, estimant qu’il serait totalement absurde et même « un peu fou » d’enseigner une classe où plus de 90% d’étudiants manquent. De toutes les manières, a expliqué en substance un parmi eux, ce serait une pure perte de temps, car toute la matière sera reprise dans son intégralité, lorsque les effectifs auront atteint à nouveau un niveau normal.