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Bujumbura, le 25 juin 2015 (Net Press). A travers un communiqué rendu public, l’association de lutte contre le génocide Ac-Génocide –Cirimoso constate que tous les crimes commis au Burundi sont restés impunis jusqu’à ce jour et que le risque est grand qu’ils se répètent si les instances judicaires compétentes n’interviennent pas pour établir la vérité, sanctionner les coupables, barrer la route au négationnisme, à la globalisation et au confusionnisme, et enfin réconcilier la nation divisée.
Par le même communiqué, « Ac.Génocide-Cirimoso constate l’existence d’une crise sociopolitique majeure liée au mouvement de contestation pacifique du troisième mandat brigué par le président Nkurunziza qui est réprimé dans le sang par des éléments de la police nationale du Burundi (Pnb), des forces de défense nationale (FDN), du service national des renseignements (Snr) avec la complicité des milices Imbonerakure de la ligue des jeunes du Cndd-Fdd soupçonnés de collaborer avec les milices rwandaises Interahamwe (alias Fdlr)
Ainsi, l’Ac Génbocide souligne qu’elle craint que la crise ne dégénère pas en une guerre civile et même en génocide car, le parti Cndd-Fdd au pouvoir mène depuis un certain temps une campagne sournoise d’ethnisation des antagonismes sociaux et politiques. En effet, précise-t-elle, parmi les conséquences de la crise, plus de cent mille compatriotes ont déjà pris le chemin de l’exil vers les pays voisins les plus proches (Rwanda, Tanzanie, Rd Congo, Zambie) tandis que les ressortissants étrangers ont pris des mesures qui s’imposent face à la violence annoncée, imminente ou déjà manifeste sur terrain.
L’Ac Génocide-Cirimoso demande alors au gouvernement burundais d’assurer la paix et la sécurité des citoyens, de procéder d’urgence à un désarmement vérifiable de tous les individus et groupes organisés qui détiennent illégalement toutes sortes d’armes de guerre qui constituent une menace pour la paix et la sécurité. Elle lui demande de libérer sans conditions tous les détenus qui ont été enlevés ou arrêtés au cours des manifestations pacifiques
Ac Génocide demande à la communauté internationale de fournir au Burundi dans un délai utile l’assistance nécessaire à un désarmement vérifiable et crédible de la population civile et à la protection physique des déplacés, d’appuyer le Burundi dans un processus de réforme crédible et vérifiable des corps de défense et de sécurité (Fdn, Pnb, Snr), de mettre sur pied une commission internationale d’enquête judiciaire mandatée pour mener des investigations et un tribunal pénal international pour qualifier et juger les crimes les plus graves commis au Burundi depuis l’indépendance jusqu’en octobre 1993, etc.
Burundi - Sécurité
La famille de Vincent Ndikuriyo inquiète de la poursuite des enquêtes.
Bujumbura, le 25 juin 2015 (Net Press). Dans son édition du 15 juin 2015, la rédaction évoquait un cas d’une personne retrouvée mort derrière la prison de Mpimba la veille. Sa famille donc maintenant s’est confiée aux autorités de la place, c’est-à-dire à la commune urbaine de Musaga, mais jusqu’à maintenant, elle n’a pas bénéficié d’aucune écoute, peut-être parce que dans ces moments, il y a l’insécurité généralisée. Selon les informations que la rédaction détient, les autorités de la place indiquent qu’elles vont entamer des enquêtes mais on est habitué dans ce pays à des enquêtes annoncées sans jamais aboutir comme le regrette cette famille. Elle dit qu’elle va se rabattre aux associations des droits de l’homme pour la poursuite de ce dossier.
Il sied de signaler que suite aux différentes campagnes que la Jcna avait entamées en 2012 et en 2013 qui visait la sensibilisation des jeunes universitaires pour qu’ils soient vigilants face aux hommes politiques qui mentent, les menaces et intimidations de la part de certains dirigeants qui s’en est suivi ont fait que certains leaders de cette association ont dû prendre le chemin de l’exil. Comme nos informations le révèlent, il s’agit notamment de Norbert Nzigamasabo, d’Olivier Arakaza et de Jean-Paul Nindereye qui sont actuellement en clandestinité.
Burundi - Sécurité
L’insécurité augmente d’un cran à Bujumbura
Bujumbura, le 25 juin 2015 (Net Press). Deux grenades ont explosé en fin d’avant-midi en plein centre-ville. L’une a été entendue à côté de la microfinance dénommée Mutec, derrière l’ancien marché central de Bujumbura tandis que l’autre a détonné en face de la banque Interbank Burundi, place de l’Indépendance, tout près de la station d’essence Engen communément appelée « chez Katikati »
Ces deux explosions ont fait 7 victimes mais la police n’a pas pu identifier les auteurs de ces forfaits. Des rumeurs ont vite circulé, indiquant qu’aujourd’hui il faudra faire attention, que cela est lié aux élections qui sont toujours législatives et communales qui sont toujours prévues pour ce lundi 29 juin 2015.
Burundi - Politique
Un frondeur du Cndd-Fdd et pas n’importe laquelle.
Bujumbura, le 25 juin 2015 (Net Press). Il s’agit de Gervais Rufyikiri, jusqu’ici deuxième vice-président de la République, donc n° 3 du pays. Le départ en soi de cette autorité n’a pas étonné car il était un secret de polichinelle que les deu poids lourds du Cndd-Fdd, Gervais et Pierre, ne portent pas les mêmes lunettes quand à la direction des affaires du pays. Mais c’est plutôt sa réaction aussitôt atterri en Belgique, dans son pays d’adoption.
Préférant se joindre aux autres frondeurs, il a indiqué à nos confrères de France 24 qu’il est opposé au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. C’est un homme d’une grande influence qui vient de quitter le pays après des députés et des anciens membres du gouvernement. Il semblerait même que le président de l’assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma, serait parti pour la même destination. Il a préféré alors se joindre à beaucoup d’autres membres très influents de ce parti qui ont même dit qu’ils se rangent dans un mouvement Arusha pour défendre la légalité et non le forcing et bon nombre d’entre eux sont des intellectuels du parti Cndd-Fdd.
Dans une lettre que le 2ème vice-président a écrite au président sortant, il a rappelé que celui-ci n’a voulu suivre aucun conseil que pas mal d’hommes de l’extérieur et de l’intérieur lui ont prodigué et voilà que le pays est encore une fois plongé dans l’impasse politique. Comme c’est lui qui a en charge des questions économiques, il n’a pas oublié de faire remarquer que ce mandat est à la base de l’isolement du Burundi au sein de toutes les instances qui financent l’économie burundaise.
Burundi - Sécurité
Une consœur qui échappe à une grenade à Jabe.
Bujumbura, le 25 juin 2015 (Net Press). Il s’agit de Diane Nininahazwe qui travaillait pour le compte de Bonesha Fm mais après les incidents arrivés à quatre radios privées dont la sienne, elle est la correspondante de la Voix de l’Amérique au Burundi. Hier, aux environs de 7 heures 30 minutes du soir, son domicile a été attaqué par grenade alors qu’elle venait de rentrer, mais sans faire de dégâts.
D’après les analystes de la situation des médias, il ne se passe aucun jour sans que l’on apprenne qu’un ou une journaliste a été agressé par les policiers, spécialement les journalistes des radios privées. Ils vont jusqu’à soupçonner que l’agence de régulation et de contrôle des télécommunications, Arct, brouille régulièrement la radio Voix de l’Amérique, surtout quand elle accorde la parole aux opposants politiques.
Signalons que la Voix de l’Amérique et BBC Afrique, en Kirundi-kinyarwanda et en français, ainsi que Rfi ou la radio mondiale sont les radios les plus écoutées au Burundi depuis la destruction des radios privées de la place, Rpa, Bonesha Fm, Isanganiro et radio et télévision Renaissance, en date du 14 mai 2015.