Bruxelles, le 6 juillet 2015 (Net Press). Deux poids lourds de la fronde, à savoir Gervais Rufyikiri, 2ème vice-président de la République et Pie Ntavyohanyuma, président de l’assemblée nationale du Burundi, tous les deux en exil en Belgique, ont saisi en date du 4 juillet 2015 les chefs d’Etat de la communauté est-africaine, qui se réunissent dans un troisième sommet sur le Burundi à Dar-es-Salam en Tanzanie, pour leur demander d’user de leur pouvoir afin d’arrêter la crise sociopolitique qui sévit au Burundi.
En effet, les deux personnalités reviennent sur l’origine de la crise : la troisième candidature de Pierre Nkurunziza à la tête du pays. Ils estiment que ni la constitution ni les accords d’Arusha ne l’autorisent à briguer ce mandat. Les experts en droit de la communauté est – africaine ont pu démontrer qu’au regard de la constitution burundaise, le président Pierre Nkurunziza n’a plus le droit de se faire élire. Par ailleurs, les voies intérieures et extérieures ont conseillé le chef de l’Etat sortant dans le sens d’abandonner ce mandat mais en vain et il continue à préparer des élections controversées comme si de rien n’était.
Pour cela, les deux personnalités demandent aux chefs d’Etats de la communauté est-africaine de ne pas reconnaître les résultats des élections du 29 juin 2015 car elles n’étaient ni crédibles, ni libres, ni inclusives. Ils leur demandent également d’exiger du président Nkurunziza de se conformer aux décisions du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Ils demandent enfin aux chefs d’Etat de la communauté est-africaine d’exiger du président Nkurunziza de retirer sa candidature aux présidentielles de 2015 parce qu’elle est inconstitutionnelle et non conforme à l’accord d’Arusha pour la réconciliation.
Burundi - Médiation
Le nouveau médiateur onusien rejeté par le parti au pouvoir.
Bujumbura, le 6 juillet 2015 (Net Press). Va-t-on parler de la loi du talion dans la politique burundaise ? Cela risque d’être vérifié au regard d’un communiqué émanant du Cndd-Fdd qui invite le nouveau médiateur Abdoulaye Batilly à rendre tout simplement le tablier. Il est accusé de n’avoir pas rencontré les autorités politiques du pays avant d’entamer son travail, une preuve, selon le Cndd-Fdd, qu’il n’a pas respecté la souveraineté du pays. Gélase Ndabirabe évoque que ce diplomate a choisi de rencontrer les partis de l’opposition en premier lieu, raison pour laquelle cette formation politique lui a retiré toute sa confiance. Le Cndd-Fdd demande alors que ce médiateur démissionne pour qu’un autre soit introduit.
En refusant le nouveau médiateur, le parti au pouvoir voudrait emboîter le pas à l’opposition pour que la crise politique continue à tourner autour du pot, sans trouver de solution durable au problème burundais. De cette manière, selon certains analystes, le Cndd-Fdd, pourrait garder ce jeu de refus des médiateurs et en même temps poursuivre son processus électoral quitte à ce que plus tard, les médiateurs tout comme l’opposition se retrouvent devant un fait accompli, cette formation politique ayant mis en place toutes les structures, même controversées. Ce sont donc ces instances nouvellement mises en places par le Cndd-Fdd qui devraient donc entamer des négociations avec qui que ce soit.
Mais au-delà de toute spéculation, l’Onu est très embarrassée par les positions des uns et des autres car elle ne parviendra jamais à trouver une personne qui puisse réconcilier les deux tendances d’autant plus que la pomme de discorde est clairement définie : le troisième mandat du président sortant. Et on se demande alors la couleur, la nationalité, la gabarie d’un médiateur qui peut faire objet d’unanimité pour que les deux parties acceptent de s’asseoir ensemble. En d’autres termes, c’est comme si l’on demandait à l’Onu de chercher un médiateur entre un terroriste djihadiste qui veut se faire exploser et un paisible citoyen qui tient absolument à la vie.
Burundi – Commerce - Sécurité
Répit chez les petits commerçants de la capitale ?
Bujumbura, le 6 juillet 2015 (Net Press). Au moment où depuis un certain temps, toute la capitale était plongée dans une crise due à un troisième mandat contesté, les petits détaillants et commerçants qui œuvrent aux alentours du marché central et dans d’autres places de la capitale disent que sauf manque de clients, ils ne sont plus inquiétés par la police. Ils disent que néanmoins, la sécurité n’est pas garantie du moment où des explosions de grenades sont toujours entendues dans certains coins du centre-ville.
Certains disent que malgré qu’ils ne soient pas inquiétés, l’essentiel est que cette crise cesse puisque les clients qui devaient acheter les biens n’ont pas de moyens pour le faire et la plupart de ceux ou celles qui ont une poche garnie ont justement fui cette insécurité. D’autres commerçants indiquent que les politiciens devraient transcender leurs différends pour ramener la paix dans notre pays qui en a tant besoin.
Malheureusement, tout au long de la propagande en cours, il n’y a pas un seul mot sur le redressement économique du pays, spécialement la réhabilitation de la place de l’ancien marché qui a failli être octroyée à une entreprise chinoise. Ils disent que la situation économique des commerçants devait préoccuper bon nombre de compatriotes lors de leurs propagandes.
Burundi – Sécurité
Le mouvement des populations mis à mal par la police
Bujumbura, le 6 juillet 2015 (Net Press). Selon des informations en provenance des milieux ruraux, les jeunes qui montent à l’intérieur du pays, surtout dans la province de Mwaro, sont interpellés par la police et sont souvent accusés de subvertir les populations à l’intérieur des provinces. Cette réalité s’observe même dans Bujumbura rural, voire dans la mairie de Bujumbura où, une personne qui se déplace avec une carte d’identité doit prouver qu’il est originaire de cette commune.