Bujumbura, le 10 juillet 2015 (Net Press). Zeid Ra’ad Hussein, un haut responsable de l’Onu en matière des droits de l’homme, a exhorté hier le gouvernement burundais à désarmer immédiatement la milice des Imbonerakure. Il a affirmé que ses services avaient constaté des dizaines de meurtre depuis deux mois, pour la plupart des manifestants et des défenseurs des droits de l’homme par les membres des Imbonerakure et des forces de sécurité.
Pour ce responsable, à quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 15 juillet 2015, les Burundais semblent se préparer à une explosion de violences meurtrières similaires à celles qui ont toujours ravagé le pays. Rappelons que ces violences font suite à la volonté de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé.
Malgré la mise en doute des élections du 29 juin 2015 par l’Onu, l’ambassadeur du Burundi auprès de cette instance mondiale, Albert Shingiro, a affirmé devant le conseil que « le peuple burundais a parlé et on devrait respecter sa décision »
En ce qui concerne la présidentielle, il a indiqué que la constitution burundaise prévoit que le président doit être élu avant le 26 juillet et qu’un glissement du calendrier n’était pas à exclure. Cependant, la Ceni vient de révéler que le report de cette élection est tout simplement impossible. Après cette déclaration, le conseil a entamé des consultations à huis clos.
Burundi – Belgique – Politique
Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères belge toujours préoccupé
Bruxelles, le 10 juillet 2015 (Net Press). Devant la Chambre, Didier Reynders a exprimé aujourd’hui sa vive préoccupation quant à la situation au Burundi, qui est tendue depuis quelques semaines.
Se référant à l’appel de l’Union africaine et de la mission d’observation électorale des Nations unies, cette autorité belge constate que l’environnement n’est pas propice pour la tenue d’élections libres, crédibles et inclusives. Son pays condamne les atteintes aux droits et libertés, en particulier les restrictions à la liberté de presse, ainsi que des violences.
Didier Reynders indique également avoir reçu aujourd’hui une délégation de personnalités opposées au troisième mandat du président. Il entend continuer à œuvrer, tant sur le plan bilatéral que multilatéral, pour encourager les autorités et les autres parties à trouver une solution pacifique respectueuse de l’état de droit, des principes démocratiques et de l’esprit de l’accord d’Arusha.
Burundi - Société
Le Favoritisme et le Népotisme un mal qui perdure et désormais à combattre.
Bujumbura, le 10 juillet 2015 (Net Press). Selon la Force de lutte contre le népotisme et le favoritisme (Folucon.f), depuis que le Burundi est dirigé, ces deux maux ont toujours existé dans les pratiques des dirigeants jusqu’à maintenant. A en croire Jérémie Ndayisenga, président de cette association, après la réalité de ces deux concepts quand le pays était dirigé par des tutsi de Bururi et deMuramvya, on croyait qu’un léger mieux allait venir mais rien de la sorte pendant les 10 ans du Cndd-Fdd puisque des faveurs sont réparties en tenant compte de l’appartenance au sein de ce parti. Aucun pouvoir alors, selon l’orateur, n’a jamais mis comme objectif d’intéresser toute la nation alors que tout parti, dans les slogans qu’il met en avant, il y a toujours la justice, la paix, le développement, le progrès, l’unité et bien d’autres devises.
Des membres du parti au pouvoir se dotent d’une possibilité des limites individuelles et monopolisent tout pour gérer à leurs propres profits, indique M. Ndayisenga. Il précise que ce qui vient de se passer où pendant ces élections, le Cndd-Fdd a usé toutes les stratégies possibles en persécutant tous les politiciens en opposition ainsi que leurs membres jusqu’à arriver à participer aux élections tout en étant seul, ce qui est un exemple supplémentaire que les deux vocables font toujours parler d’eux.
Les preuves de ces nuisibles pratiques commencent se poursuivent quand par exemple une société d’extraction du sable dans la rivière de Gikoma (commune Mutimbuzi) où aucun autre individu sauf celui appartenant au parti au pouvoir ne peut être membre de cette société et extraire le sable comme le dit cette association. Un autre exemple plus parlant est que le 25 avril 2015, le président du parti au pouvoir a dit que prochainement, celui qui aura un emploi dans notre pays devra passer à la permanence nationale de ce parti pour prêter serment de ne plus dévier de cette formation politique pour dire qu’on va servir uniquement les intérêts du parti et non à la nation, déplore l’interlocuteur au cours d’une conférence de presse.
Alors face à tout cela, il a dit que son association va intensifier un combat contre tout cela mais un combat pacifique qui passe par la conscientisation des idéaux de transparence. En dénonçant les cas qui se remarqueront et en portant même plainte au sein de la justice sur ces cas. Il a alors évoqué que c’est un combat de longue à haleine mais qu’il ne faut pas laisser.
Burundi - Sécurité
Deux personnes trouvent la mort tout près du supermarché dénommé T2000.
Bujumbura, le 15 juillet 2015 (Net Press). Cet acte ignoble a été commis par des gens non encore connus à l’entrée de l’avenue de l’amitié tout près du supermarché T2000. Sur le champ, un homme qui était en possession d’une somme d’argent non encore connue prénommé Innocent dit Tjo, un changeur de monnaie, a trouvé la mort sur le champ et un policier qui assurait sa garde a été grièvement blessé. Une troisième personne a trouvé la mort à l’hôpital.
Les témoins de ce massacre ont indiqué que Bujumbura devient Benghazi, cette ville libyenne où la criminalité devient incontrôlable ces derniers jours. Les mauvaises langues indiquaient cependant qu’il s’agirait d’un coup du service national des renseignements, ce qui a été vite démenti par d’autres sources plus crédibles.
A en croire les sources sur place, cette somme d’argent a été volée par ces gens en possession des armes qui se trouvaient à bord d’un véhicule.
L’administrateur de la commune Rohero à quant à lui signifié que des enquêtes sont en train d’être menées afin que ces criminels soient appréhendés.
Rectificatif. Dans notre livraison d’hier 9 juillet 2015, nous évoquions dans une dépêche intitulée « Pour que Pierre Nkurunziza soit traité comme Moussa Dadis Camara », que lors des massacres du 28 septembre 2009 au stade de Guinée Conakry, 1580 personnes avaient trouvé la mort. Il s’agit plutôt de 157 morts et la rédaction présente ses excuses auprès de son lectorat.