Bujumbura, le 20 juillet 2014 (Net Press). C’est ce samedi le 18 juillet 2015 que les négociations entre les acteurs politiques burundais ainsi que les membres de la société civile ont pris fin sous la médiation du ministre de la défense ougandais Crispus Kiyonga.
En effet, après trois jours de négociation, et après avoir vu le document portant création d’un conseil national pour la restauration des accords d’Arusha, le camp présidentiel a boudé la séance. Aucune conclusion n’a été donnée sur le point étudié notamment en ce qui concerne la sécurité du pays et le retour des refugiés.
Ainsi, avant d’aborder d’autres questions sensibles comme le troisième mandat du président Nkurunziza ainsi que le passage en revue du calendrier électoral, la partie gouvernementale s’est retirée de ces négociations. L’argument avancé est qu’elle était en possession d’un document des membres de l’opposition soutenant la création d’un conseil national pour la restauration des accords d’Arusha et d’un état de droit. Lon comptait que les négociations allaient se poursuivre dimanche, ce qui n’a pas été le cas.
Le dimanche 19 juillet 2015, seule l’opposition était présente et la partie gouvernementale représentée par le ministre de l’intérieur, M Edouard Nduwimana, n’est pas venue et la médiation a tenté des la contacter mais en vain. Le médiateur a alors choisi de reporter sine die les négociations avant de prendre son avion à destination de son pays, ayant estimé que son travail n’avançait plus. Cependant, il a quand même précisé que les pourparlers doivent se poursuivre malgré tout pour essayer de trouver une solution.
On peut alors s’imaginer que la seule préoccupation était centrée sur le rendez-vous de ce 21 juillet 2015 pour la présidentielle et comme la partie gouvernementale l’a toujours dit, les négociations pourront continuer au cas où Nkurunziza serait élu à un score brejnévien. Mais au sein de l’opposition, ils disent que tout ce qui adviendra de ces élections controversée qui violent la loi, ne la regarde pas. On attend alors ce qui va se passer après la course électorale quand celui qui était occupé à faire la propagande sera en quelque sorte au repos pour avoir le temps de retourner dans son laboratoire afin de voir comment gérer vaille que vaille son mandat de toute évidence controversé.
Burundi - Elections
Les préparatifs de l’élection présidentielle vont bon train
Bujumbura, le 20 juillet 2015 (Net Press). Cela a été dit ce matin par Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la Ceni. Il a fait savoir que les matériels vont être acheminés cet après-midi dans tous les bureaux de vote au niveau national. Et d’ajouter que les structures décentraliséss au niveau des Cepi et des Ceci sont en train d’instruire sur la manière dont les élections vont se dérouler.
Quant à Edouard Nduwimana, ministre de l’intérieur, il appelle la population burundaise à répondre massivement à cette élection présidentielle prévue ce mardi et rassure que la sécurité sera garantie sur tous les bureaux de vote.
Burundi – Elections - Sécurité
Afflux massif des refugiés à la veille de la présidentielle.
Mugunga, le 20 juillet 2015 (Net Press). Alors que le gouvernement a annoncé que les réfugiés qui fuient le pays suite à un climat malsain qui règne au Burundi sont rentrés ces derniers jours, les informations en provenance surtout du Sud du pays indiquent que sur 70.000 qui étaient dans le camp de Nyaruguru en Tanzanie, 5.000 de plus sont signalés dans ce camp. Ils sont logés dans des conditions qui ne permettent pas de dire que leur santé est assurée et le risque de voir le choléra par exemple attaquer ces réfugiés est très grand comme le Hcr l’annonce.
C’est alors un problème qui hante la région et face à cela, l’union africaine dit qu’il faut se préoccuper dans l’urgence à amener une mission de militaires qui va désarmer ceux qui possèdent des armes, ce qui est la principale cause de l’émergence des réfugiés dans les pays voisins.
On se souvient que la société civile burundaise a pas mal de fois écrit au représentant des Nations-Unies pour prévenir un risque d’une guerre civile, ce qui fait toujours croire à un risque éventuel de retomber dans une guerre civile. La plupart des gens se demandent alors pourquoi face à de tels cas, les instances habilitées à agir trainent les pieds quand on sait que dans pas mal de pays, les gens meurent en grand nombre et les regrets viennent juste après des tragédies.
Burundi – Nations Unies – Sécurité
Les Nations unies inquiètes de l’évolution de la situation sécuritaire dans notre pays
New York, le 20 juillet 2015 (Net Press). Des experts de l’Onu appellent le conseil de sécurité à prendre des mesures immédiates pour empêcher notre pays à sombrer dans une violence avant l’élection présidentielle prévue le 21 juillet 2015. Dans leur requête, ils se basent sur le cycle de violences qu’a connues ce pays dans son histoire récente.
Pour eux, la communauté internationale ne devrait plus se mettre à l’écart et attendre qu’il y ait des atrocités de masse au risque de générer un conflit majeur ayant une dimension régionale.
Selon toujours ces experts, la situation actuelle au Burundi a déjà été marquée par des violations graves des droits de l’homme et que cela peut dégénérer en un conflit majeur avec la répression et l’intimidation de la population, l’instrumentalisation de la police, la fermeture de médias indépendants, et la détention de dirigeants de l’opposition et de la société civile.