Bujumbura, le 28 juillet 2015 (Net Press). C’est en substance ce qu’a révélé un membre du parti au pouvoir qui s’est entretenu avec un reporter de Net Press quand il réagissait par rapport à l’entrée de Rwasa et les siens à l’assemblée nationale. Selon lui, nous sommes dans un moment où le chômage atteint un niveau record de manière à ce que celui qui obtient un travail rémunérateur ne puisse pas le lâcher et bien sûr, en insistant sur ce poste du président des Fnl.
L’Orateur a bien précisé que ce politicien venait de passer 5 ans sans rien faire et ne pouvait pas continuer à vivre en quémandant et c’est la raison pour laquelle il a préféré aller faire ce travail qui n‘est même pas fatiguant pour avoir quelques millions de Fbu. Il a de ce fait fustigé une rumeur comme quoi il aurait reçu une somme importante pour entrer à la chambre basse comme tout autre partisan du Cndd-Fdd qui se respecte.
Pour lui, il y va de son intérêt pour gagner sa vie. Et ceux qui disent qu’il faut rester accroché à ses fidèles, il dit qu’il ne peut pas les suivre éternellement alors qu’il ne sait pas quand il va diriger ce pays comme il le souhaitait. Comme tout autre membre d’un parti au pouvoir, rien même d’intimidation à son encontre et il avance qu’en politique, tout peut arriver..
Interrogé si ce n’est pas une façon de narguer cet homme, il dit que rien de la sorte mais qu’Agathon Rwasa est allé respecter ceux qui l’ont mis dans cette place avant d’affirmer que ceux qui pensent aux autres élections se trompent. Il appelle d’ailleurs le camp de Nditije de rejoindre leurs amis qui ont déjà siégé une fois.
Tout ce que l’on peut se poser comme question alors est de savoir s’il l’a fait de son propre gré, s’il a été intimidé ou s’il a été approché moyennant de l’argent. Mais mises à part ces trois interrogations, on est en droit de dire que Rwasa a viré trop vite en faisant ce qu’il a fait, ce qui n’exclut pas qu’il y ait un catalyseur et ce que l’on entend ici et là dans ses membres, c’est qu’il les a trahis malgré leurs plusieurs appels l’interdisant de le faire..
Burundi - Elections
Après les messages de félicitation des gouverneurs des provinces, c’est le tour des associations de la société civile.
Bujumbura, le 28 juillet 2015 (Net Press). Après l’élection présidentielle du 21 juillet 2015 qui où le président Nkurunziza est largement arrivé en tête avec un score de 69%, des messages de félicitation ne cessent de tomber pour avoir été élu pour diriger le Burundi.
En effet, nombreuses organisations et associations de la société civile se sont prononcées ce matin pour féliciter le président Nkurunziza. C’est notamment le forum des femmes, le spebu et scb, l’association des transporteurs des bus du Nord, etc.
Signalons que parmi ces associations qui ont adressé au président de la République ce message de soutien, sont des associations dites « nyakurisées », ce qui veut dire que les associations de la société civile ont été dédoublées et celles qui félicitent aujourd’hui sont des associations et organisations proches du pouvoir en place..
Burundi - Politique
Le parti Uprona non reconnu par le ministère de l’intérieur exprime sa position.
Bujumbura, le 28 juillet 2015 (Net Press). A travers une conférence de presse animée ce matin, le professeur Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’Uprona non reconnu par le ministre de l’intérieur et député élu en province Rutana au sein de la coalition « Amizero Y’Abarundi », exprime sa position sur l’entrée dans les institutions de l’Etat.
En effet, il précise que cette coalition est née avec un partenariat entre les deux partis politiques qui sont Fnl et Uprona qui ont connu des difficultés de travail suite aux obligations du ministère de l’intérieur. Il a souligné également que depuis le début des élections jusqu’à la fin, la coalition Amizero y’Abarundi s’est toujours opposée à la tenue de ces élections car, selon lui, elles ne sont ni crédibles ni transparentes.
Ainsi, Evariste Ngayimpenda a fait savoir que même si les députés du parti Fnl dirigé par Agathon Rwasa ont pu siéger dans l’hémicycle de Kigobe avec son chef, ceux du parti Uprona ne participeront jamais à ces activités de l’assemblée nationale car, a-t-il expliqué, ils vont maintenir leur position de refus d’entrée dans des institutions illégales qui violent toutes les règles
Burundi - Elections
La position de l’Olucome face aux élections de 2015
Bujumbura, le 28 juillet 2015 (Net Press). A travers son communiqué de presse rendu public ce matin, l’Olucome indique que ces derniers jours, le Burundi a vécu les étapes importantes des élections de 2015. Selon cet observatoire, celles-ci ont été émaillées de beaucoup d’irrégularités, notamment la candidature de l’actuel président de la République, Pierre Nkurunziza, qui viole la constitution du Burundi et les accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, le consensus de tous les partenaires nationaux aux élections relatif à la préparation et au déroulement des élections au Burundi qui a fait défaut, l’insécurité pendant lesdites élections qui n’a pas permis au peuple d’exprimer son vrai choix, etc.
Selon l’Olucome, la Ceni n’a pas respecté les compromis de la réunion qu’elle a tenue avec les partenaires nationaux aux élections à la veuille de la mise en place des commissions électorales provinciales indépendantes (Cepi). A ce sujet et sur les autres étapes du processus électoral, l’Olucome a déploré, à maintes reprises, à l’endroit de la Ceni, l’absence du dialogue et du consensus effectifs qui caractérisait tout le processus électoral de 2015. Cependant, renchérit ce communiqué, la Ceni n’a jamais tenu en compte cette remarque préférant faire la sourde d’oreille et passer à d’autres étapes des élections en ne privilégiant pas le dialogue entre tous les partenaires nationaux aux élections. Or, les présidents des pays membres de la Communauté Est Africaine et ceux de l’Union Africaine avaient recommandé au gouvernement du Burundi de mettre en avant le dialogue dans l’objectif d’avoir des élections crédibles, transparentes et apaisées.
Cet observatoire informe l’opinion tant nationale qu’internationale qu’il joint sa voix à celles des autres pour rejeter les résultats proclamés par la Ceni pour les élections communales, législatives, sénatoriales et présidentielle parce qu’elles n’ont pas rassemblé le consensus de tous les partenaires nationaux et respecté la constitution du Burundi et les accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation au cours du processus électoral.
Après les manifestations contre le troisième mandat qui a débuté le 26 avril 2015, le bilan relève qu’il y a eu plus de 80 morts et beaucoup de blessés. Ces derniers jours, cet observatoire constate que les assassinats continuent à se commettre en plein jour ou même de nuit sans aucune décision effective du gouvernement pour les arrêter et sans faire des enquêtes en vue de déterminer leurs auteurs. Ces actes prouvent que certains services de l’Etat, s’ils ne sont pas auteurs, ils sont au moins complices et que certains citoyens possèdent des armes à feu. D’un autre point de vue, il est à craindre que cet état de fait ne conduise à un trafic des armes que certains observateurs disent exister déjà au Burundi.
Au cours de cette période de conflits, l’Observatoire se rend compte également que la richesse nationale continue à être détournée par une poignée de gens s’enrichissant indument à grande vitesse. Ces détournements appauvrissent toute la population burundaise et handicapent l’économie du Burundi.
Pour ce, l’Olucome recommande au gouvernement de mettre en application les clauses issues du dialogue conduit par les Nations Unies, et acceptées par lui, relatives à la libération inconditionnelle des manifestants, à la réouverture de certaines stations de radios privées, à l’annulation des mandats d’arrêt contre certains leaders de la société civile. Il recommande également de reprendre sans délais le processus de dialogue conduit par son excellence M. le président de la République d’Ouganda afin de vider toutes les questions se trouvant sur la table des négociations.
