Bujumbura, le 29 juillet 2015 (Net Press). C’est ce mardi que le représentant spécial du président Obama dans la région des grands lacs a entamé des contacts avec différents protagonistes à la crise burundaise, à commencer par les cadres étatiques. C’est alors le 1er vice-président de la République qui l’a reçu hier et il a souhaité lui aussi que les pourparlers recommencent pour essayer de trouver une solution durable à la crise. Sur l’agenda, il compte parler avec le président de la République dont le troisième mandat reste controversé.
D’autres acteurs politiques qu’il a reçus se trouvent être les opposants au troisième mandat, y compris Agathon Rwasa, qui a étonné plus d’un en siégeant à l’assemblée nationale issue d’un vote qu’il avait rejeté jusqu’à maintenant. L’honorable Charles Nditije qui a déclaré à la tombée de la soirée de ce mardi, que son camp qui avait fait alliance avec les Fnl ne prendra pas part aux activités de cette assemblée car les voix que la Ceni a octroyées à la coalition sont fantaisistes.
Concernant Agathon Rwasa, qui a fait défection, le Pr. Nditije a fait savoir que celui-ci semble perdu mais qu’il peut encore se ressaisir et se ranger du bon côté, celui qui pourrait sauver la nation. Charles Nditije fait savoir que 30 députés dans cette chambre du parlement ne constituent même pas la minorité de blocage des décisions qui seront prises par l’assemblée et au bon vouloir du Cndd-Fdd. En effet, pour pouvoir contrer les mesures de l’assemblée, il faut un minimum de 41 députés sur un total de 121, d’où cette conception que ceux qui entendent siéger ne feront que percevoir un salaire pour représenter leurs intérêts personnels et non ceux du peuple, a renchéri l’orateur.
Il campe alors sur le respect de l’accord d’Arusha et la constitution et il a d’ailleurs apprécié le discours du président américain au siège de l’Union africaine en Ethiopie où comme d’habitude, Obama a dénoncé les présidents africains qui veulent s’éterniser au pouvoir en changeant les textes réglementaires, ciblant indirectement les deux Congo, tout en n’oubliant pas le cas atypique du Burundi.
Concernant alors l’accueil que le 1er vice-président a réservé à ce diplomate, il a salué la réouverture des pourparlers mais tout ce que l’on peut dire est que celui-là n’a pas de force pour le moment, puisque son camp est tout simplement affaibli et ne pourrait donc pas participer au gouvernement.
Le seul camp qui lui sera difficile à convaincre est celui de Nkurunziza car, malgré les appels répétés d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées, cette partie a décidé d’y aller seule en date du 21 juillet, ce qu’elle a naturellement gagnées, arguant que le pays est souverain.
Burundi – Nations-Unies – Elections
La présidentielle au Burundi n’est pas crédible, dixit l’Onu
New York, le 29 juillet 2015 (Net Press). Pour la huitième fois depuis l’éclatement de la crise au Burundi en avril dernier, le conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni hier. Il s’est penché sur le rapport que lui avait envoyé la mission des Nations Unies pour l’observation des élections, Menub, basée à Bujumbura.
D’emblée, il faut dire que les participants à cette réunion ne voient pas la crise burundaise de la même manière. En effet, trois pays africains, dont notamment l’Angola et le Tchad, estiment que ce qui se passe au Burundi est une crise interne, ce qu’appuient la Russie et la Chine, deux pays ex-communistes qui se sont toujours opposés aux décisions des pays occidentaux depuis les années 1950 dites période de la guerre froide.
Cependant, selon toujours ce rapport, l’élection présidentielle du 21 juillet 2015 s’est déroulée, sur 240 bureaux de vote qu’ils ont supervisé, dans le calme mais l’on ne peut pas dire qu’elle était crédible car il n’y avait pas d’observateurs et surtout la présence de plusieurs membres du Cndd-Fdd dans les bureaux de vote. Egalement, les conditions d’une élection crédible n’étaient pas réunies car les opposants n’ont pas eu le temps de mener la campagne.
Burundi – Nations Unies – Politique
Les opposants au troisième mandat de Pierre Nkurunziza saisissent le président du conseil de sécurité des Nations Unies
Bujumbura, le 29 juillet 2015 (Net Press). Les partis politiques et organisations de l’opposition contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza ont écrit, en date du 25 juillet 2015, au président du conseil de sécurité des Nations Unies. Ils rappellent les péripéties de la crise au Burundi et indiquent que le nœud du problème est le troisième mandat brigué par le président sortant alors que la constitution et l’accord d’Arusha ne le lui autorisent pas.
Signalons que ce document a vu les signatures de tous les partis et organisations de la société civile contre ce mandat, y compris des Indépendants de l’Espoir à l’exception notable d’un certain … Agathon Rwasa, président des Fnl non reconnus par le ministère de l’intérieur.
Burundi – Assemblée nationale
Adoption du règlement d’ordre intérieur
Bujumbura, le 29 juillet 2015 (Net Press). C’est dans l’après-midi d’hier que la nouvelle assemblée nationale burundaise a adopté le règlement d’ordre intérieur qui va régir cette dernière durant les cinq prochaines années. Sur 106 députés présents, 92 ont été pour, 7 contre et 7 abstentions.
Signalons que les députés issus de l’aile uproniste du camp Nditije de la coalition Amizero y’abarundi ont boycotté pour la deuxième fois la séance de l’Assemblée nationale, contrairement à leurs confrères de l’aile du Fnl d’Agathon Rwasa qui ont décidé de rejoindre le parlement.