Bujumbura, le 1er août 2015(Net Press). Dans la ville de Bujumbura, au cours de la journée, la circulation était presque normale puisque les services tant privés que publics se font normalement. Le secteur privé qui occupe la grande majorité de la population au moment où le chômage bat son plein a été profondément touché. Ceux qui l’exercent disent avoir perdu beaucoup car la clientèle ne répond plus comme avant. Parallèlement à cette situation, l’on constate que même le service étatique connaît également une paralysie même si ceux qui y prestent ne veulent rien dévoiler..
Pendant cette période, les fêtes dites sociales étaient presqu’au point mort car, outre l’insécurité qui régnait, les factures de telles fêtes sont devenues insupportables si bien que des gens préfèrent les organiser chez eux, à l’exception des cérémonies liées directement au décès comme la levée de deuil.
Ceci est une période où des Burundais de la diaspora arrivent en nombre considérable dans notre pays pour y passer des vacances auprès des leurs. Ces derniers fréquentent généralement les buvettes et les boîtes de nuit mais, encore une fois pour des raisons d’insécurité, ils ont préféré rester à la maison. L’on notera cependant que la plupart d’entre eux ne sont pas venus pour leurs vacances pour des raisons évidentes au moment où une autre catégorie de Burundais de la diaspora venaient suite à un décès dans la famille.
Selon toujours nos informations, des spectacles dénommés « Karaokés » qui étaient auparavant organisés dans tous les bistrots de la capitale sont aujourd’hui inexistants. Dans un premier temps, c’est le maire de la ville Juma Saidi qui les a interdits, arguant lui aussi des motifs de sécurité, mais pour le moment, ces activités ont été abandonnées d’elles mêmes. Pour le moment, les gens commencent à rouvrir les portes de leurs maisons, probablement ceux qui viennent de rentrer de l’exil suite à l’insécurité causée par le troisième mandat du président sortant.
Le soir, la ville est quasiment déserte malgré que la journée les gens semblent vaquer à leurs activités. Dans l’esprit des gens, ils s’attendent à des incidents puisqu’en politique, pensent-ils, il n’y a pas d’avancées palpables pour trouver une solution à la crise que connaît le pays depuis l’annonce d’un troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Burundi - Politique
L’opposition burundaise à Addis-Abeba.
Addis Abeba, le 1er août 2015 (Net Press). C’est ce samedi que Léonard Nyangoma, l’opposant en exil, a été élu pour dirger le Conseil national pour le respect des accords d’Arusaha pour la paix et la réconciliation au Burundi et la restauration d’un Etat de Droit (Cnared). Pour l’honorable Léonce Ngendakumana qui a participé à cette rencontre, cette union est un pas important pour une opposition burundaise forte. Au même moment, il a déclaré qu’Agathon Rwasa n’est plus de l’opposition puisqu’il a interrogé sa conscience et a opté pour pactiser avec Nkurunziza dans son projet de violer la constitution et l’accord d’Arusha. Selon cet homme politique, s’il advenait que le président actuel continue à trouver des solutions par voie militaire, il suscitera certainement un jour, des réactions militaires au sein de l’opposition.
Du côté du gouvernement, c’est un non-événement car ce sont des gens illégitimes car ils n’ont pas participé aux élections. Ce sont des gens qui sont habitués à accéder au pouvoir grâce à des négociations. Pour Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la communication à la présidence, même les anciens chefs d’Etat, Domitien Ndayizeye et Sylvestre Ntibantunganya, Ndlr -, ne représentent rien.
Selon une certaine opinion, l’on ne sait pas qui est légitime et celui qui ne l’est pas car même ceux qui ont participé aux élections l’ont fait à huis clos si bien que même le président élu n’a enregistré aucun message de félicitation de la part de l’étranger, mais uniquement ceux des gouverneurs, des associations et de la société civile jusqu’ici inconnue du grand public.
Burundi – Confessions religieuses
1er août 2015 : 75ème anniversaire de la paroisse Kiganda.
Muramvya, le 1er août 2015 (Net Press). La Mission de Kiganda fut fondée par Mgr Antoine Grauls le 6 août 1940 et fut confiée aux révérands pères Delart Janssens et Cettou. Samedi le 1er août 2015, l’Eglise a retrouvé ses couleurs du 3 avril 1945, c’était un mardi de Pâques comme le relate le catéchiste Stefano Banyiyezako dans le journal « Rusiziramarembe » n°8 paru en 1945 (= ancienne appelation du bimensuel catholique « Ndongozi »).
« Je ne dis rien » (c’est l’abbé Simon Ruragaragaza qui écrit) des efforts et des energies dépensés pour rafraichir le monument. Les concélebrants étaient très nombreux et dépassaient légèrement la centaine et la procession était conduite par le Vicaire général de l’Archidiocèse de Bujumbura, Mgr Anatole Rugerinyange.
La messe a débuté après la présentation des invités de marque dont les membres du comité des fêtes. Un des grands notables les plus connus de Kiganda, Jean-Baptiste Simbare, que l’abbé Ruragaragaza qualifie de « self made man » a pris la parole avec plaisir et s’est félicité d’être à la fois Munyamurenge et hériter des pères Delaets et Jansens.