Bujumbura, le 7 août 2015 (Net Press). Cette question en titre est présente dans tous les esprits par le fait qu’il n’y a plus de journalisme d’investigation pour donner des informations vérifiées et vérifiables. Dans ce pays où il y a absence de communication, tout le monde devient journaliste et se fabrique des informations qu’on livre soit par la voie orale, soit par écrit sur les réseaux sociaux.
C’est dans ce contexte que plus d’une semaine après le départ de l’Ombudsman Mohamed Rukara vers l’étranger, l’on a fait circuler un peu partout qu’il a fui le pays, d’autant plus que d’autres gros poissons du Cndd-Fdd avaient également pris le large. Il faudrait rappeler qu’avant de partir, il avait mentionné que les accords d’Arusha sont en train d’être mis à mal et les quotas ethniques ne sont plus respectés puisque ceux qui piloteront ces élections controversées sont presque tous de l’ethnie hutu. Ce qui nécessairement a déplu le camp présidentiel.
Ce n’est pas pourtant de cette façon que les choses se présentent au regard d’un communiqué de presse émanant de l’Ombudsman sur les assassinats lors de la crise en cours. La rédaction le livre intégralement pour que le lecteur puisse interpréter les faits comme il l’entend.
« L’Ombudsman de la République du Burundi présente ses condoléances aux familles et au Peuple Burundais pour l’assassinat de plusieurs citoyens au cours de cette crise déclenchée depuis la fin du mois d’avril jusqu’à nos jours.
« L’Ombudsman souhaite également un prompt rétablissement de tous les blessés au cours de cette période
« L’Ombudsman demande que les auteurs de ces crimes soient rapidement arrêtés et jugés
« Depuis le déclenchement de la crise actuelle, l’Ombudsman a toujours condamné la violence comme solution à la résolution des conflits. Il condamne donc tous ces forfaits barbares qui affectent et perturbent la vie quotidienne de la République
« Encore une fois, l’Ombudsman lance un appel vibrant à toutes les parties en conflits pour qu’elles s’attèlent à résoudre leurs conflits en engageant de nouveau un dialogue franc, honnête et sans faux fuyant pour que le peuple retrouve la paix.
« En outre, il demande à tous les Burundais de rester sereins
« Enfin, l’Ombudsman porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’il continue son périple qui l’a amené en Côte d’Ivoire pour la session de l’Association des Ombudsmans et Médiateurs Africains (AOMA) et qu’il poursuit aujourd’hui au Moyen-Orient en participant à la réunion sur ‘la tolérance religieuse pour le dialogue et l’acceptation de l’autre’
« Après les travaux intensifs effectués avant et pendant cette crise, sur avis de son médecin-conseil, l’Ombudsman sera par après en contrôle médical ».
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Burundi - Incendie
Le marché de Gitega a pris feu cette nuit
Gitega, le 7 août 2015 (Net Press). C’était vers minuit de ce jeudi 6 août 2015 que le marché de Gitega a pris feu. Selon certaines sources, les 3/4 de ce marché sont partis en fumée. Les veilleurs des marchandises stockées dans les boutiques du marché de Gitega ont crié au secours lorsqu’ils ont commencé à voir le feu et les habitants des alentours pensaient à un bandit qui y serait passé.
Selon toujours ces sources, un véhicule des sapeurs-pompiers est arrivé sur le lieu mais n’a rien sauvé. Contrairement à ce marché de Gitega qui a pris feu jeudi, tous les autres marchés, une douzaine au total, ont pris feu les dimanches.
Burundi – Sécurité
L’Olucome contre les violences
Bujumbura, le 7 août 2015 (Net Press). C’est en substance le contenu d’un communiqué de presse émanant de cet observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques. Elle se dit avoir appris avec une grande émotion l’assassinat du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana par les auteurs non encore identifiés. Le lendemain, le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, s’est vu blesser par balles d’une arme d’un malfaiteur jusqu’ici inconnu mais qui roulait à moto.
Pour cela, cet observatoire indique qu’il condamne énergiquement ces assassinats et crimes qui se commettent parfois en plein jour. Il regrette la mort inopinée du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana et celle des autres citoyens burundais et profite de cette occasion pour présenter ses condoléances aux familles éprouvées.
L’Olucome recommande au gouvernement d’enclencher des enquêtes impartiales pour identifier les auteurs de ces crimes contre l’humanité. Enfin, il demande au gouvernement de prendre des mesures qui s’imposent pour arrêter ces actions des malfaiteurs et d’assurer la sécurité de toute la population sans discrimination aucune.
Burundi – Télécommunications
La direction change de main au groupe Econet Leo
Bujumbura, le 7 août 2015 (Net Press). Le groupe Econet Leo, qui se considère comme le plus grand opérateur de téléphonie mobile au Burundi, a un nouveau directeur général, le Français Emmanuel Hamez. L’on se souviendra que l’ancien directeur général de Econet avait été désigné persona non grata par le pouvoir de Bujumbura, il y a quelque temps.
Dans l’entre-temps, l’entreprise avait été gérée de façon intérimaire depuis mai 2015 par Darlington Mandivenga, qui est maintenant le directeur général-adjoint du groupe des opérations Econet Wireless avec son siège à Johannesburg en Afrique du Sud. La nomination d’Emmanuel Hamez crée une satisfaction du patronat de cette entreprise commerciale car, dès l’annonce de cette nouvelle, le président du conseil d’administration de Econet Leo, M. Hardy Pemhiwa a déclaré : « Nous sommes ravis d’accueillir Emmanuel Hamez comme nouveau directeur général de l’équipe Econet Leo. Il est un excellent choix pour diriger notre croissance et de nouveaux investissements au Burundi. »
Emmanuel Hamez de son côté n’entend pas décevoir car il doit faire en sorte qu’Econet Leo reste numéro un au Burundi, non seulement en termes de part de marché, mais également en tant que leader de l’innovation dans le domaine du développement numérique désormais incontournable.
La passation de pouvoir s’est déroulée dans les locaux de Econet Leo, en présence du directeur général de l’agence de régulation et de contrôle des télécommunications (Arct), Déo Rurimunzu et du personnel de la société. Emmanuel Harmez a plus de 25 ans d’expérience de gestion dans le secteur des télécommunications, dont 20 années en Afrique avec les principaux opérateurs de télécommunication en Rd Congo, au Congo Brazza, au Soudan et au Sénégal.
Burundi – Mouvement terrestre
Les pays de la Cepgl secoués par un tremblement de terre
Bujumbura, le 7 août 2015 (Net Press). Au petit matin de ce vendredi 7 août, un tremblement de terre a été entendu dans les trois pays formant la communauté économiques de pays de la région des grands lacs, c’est-à-dire le Burundi, le Rwanda et l’Est de la Rd Congo.
En effet, vers 3 heures 25 minutes, ce mouvement sismique a occasionné des dégâts énormes, surtout en Rdc, au Sud-Kivu où deux personnes au moins, des enfants, ont été surpris dans leur sommeil. Des maisons ont été également détruites dans cette partie de l’Afrique où ce phénomène est très actif. L’on rappellera qu’une dernière éruption volcanique date de janvier 2002 à Goma, où les larves de Nyiragongo à Goma se sont répandus jusqu’à Gisenyi, au Rwanda voisin
Au Rwanda, ce tremblement de terre a été également ressenti et les informations non encore vérifiées indiquent que dans certaines parties de ce pays, des maisons auraient été également détruites. Seul Bujumbura n’a rien enregistré comme dégât et les spécialistes de la géographie physique indiquent qu’au regard de la composition du sol burundais, des secousses aussi violentes sont rares, mais n’excluent pas que cela peut arriver.
Rectificatif.
Dans notre édition du 5 août 2015, une dépêche avait été diffusée avec ce titre « Mort d’un colonel de la force de défense nationale ». Le porte-parole de cette force, le colonel Gaspard Baratuza, vient de démentir cette information en signalant que l’officier blessé est le lieutenant-colonel Dismas Sindaye. Il a été blessé par balle en provenance d’un groupe de bandits armés qui étaient à bord d’un véhicule de type probox qui était recherché par la police. Lorsqu’ils ont croisé le pickup à l’avenue du large, ils ont ouvert le feu. Le colonel Gaspard Baratuza indique enfin que l’officier en question est en vie, se trouve à l’hôpital de Kamenge où il a été admis et est en train d’être soigné.