Bujumbura, le 8 août 2015 (Net Press). Selon le centre neuropsychiatrique de Kamenge, l’effectif des malades mentaux augmente beaucoup depuis le début de la crise socio-politique et sécuritaire de la fin du mois d’avril, a déclaré Hippolyte Manirakiza, directeur général du centre.
Dans un message télévisé hier, il a évoqué une étrange ressemblance entre cette évolution de l’effectif et celle de la crise car il estime que presque tous les patients reviennent sur les multiples dimensions de la crise, comme notamment la sécurité et la politique.
Même s’il n’a pas voulu dire un mot sur le taux d’occupation de son hôpital, il est clair qu’il doit avoir des difficultés de gestion des places ainsi que l’obtention des médicaments. Ces derniers coûtent cher et avec un budget arrêté dès le début de l’année, il y aura des difficultés de gestion de ces médicaments, ne fût-ce que pour l’année en cours car la crise actuelle a éclaté en plein milieu de 2015.
Burundi – Sécurité
Il faut protéger tous les défenseurs des droits de l’homme, dixit l’Onu
New York, le 8 août 2015 (Net Press). Le rapporteur spécial des Nations unies pour les des droits de l’homme, Michel Forst, a demandé hier au gouvernement du Burundi à protéger tous les militants des droits de l’homme. Ce vœu a été exprimé après que Pierre-Claver Mbonimpa, célèbre défenseur des droits de l’homme dans ce pays, eût échappé à une tentative d’assassinat dans la soirée du 3 août 2015 dans la commune urbaine de Kinama, alors qu’il rentrait chez lui à Carama.
Signalons que Pierre-Claver Mbonimpa avait été hospitalisé dans la même soirée, mais sa famille a toujours craint pour sa sécurité, estimant que les mêmes escadrons de la mort pouvaient l’achever sur son lit d’hôpital, comme cela avait été fait par le passé dans quelques hôpitaux de la capitale comme Bumerec et Roi Khaled. C’est la raison qui a fait que ses conseils ont demandé aux autorités judiciaires d’autoriser son voyage à l’étranger pour des soins plus intensifs et en toute sécurité.
Ses avocats-conseils croyaient que du côté de la justice, les choses allaient se compliquer d’autant plus que ce défenseur des droits de l’homme n’avait pas jusqu’ici le droit de quitter même la capitale Bujumbura depuis sa dernière libération de prison. Mais contre toute attente, l’autorisation a été accordée sans beaucoup de peine et pour le moment, Pierre-Claver Mbonimpa peut voyager de temps à autre. Selon des informations en provenance de ses proches, la Belgique aurait demandé à le soigner.
Burundi – Incendie
Bilan plutôt lourd suite à l’incendie du marché de Gitega
Gitega, le 8 août 2015 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous faisions état d’un incendie qui s’est déclaré dans la nuit de ce jeudi à vendredi au marché de Gitega. Nous indiquions qu’au moins ¾ de cet espace avaient pris feu dans cet accident dont l’origine est toujours inconnue.
Nous apprenons que 323 commerçants n’ont rien sauvé comme marchandises et sont devenus depuis hier de véritables sinistrés. Ces trois dernières années, une dizaine de marchés ont pris feu, à Bujumbura, à Ngozi, Kayanza, Makamba, … et Gitega, sans que les enquêtes entamées directement après l’incendie n’aboutissent jamais.
L’on se souviendra que dans la nuit du 27 janvier 2013, le marché central de Bujumbura venait de prendre feu avant d’être totalement calciné. Plus tard, d’autres marchés sont partis en fumée, ce qui a suscité trop de rumeurs dans le pays car, non seulement les enquêtes ne révélaient rien, mais également tous ces accidents arrivaient dans la nuit des dimanches. En outre, l’un des responsables de ce pays avait indiqué que le marché central de Bujumbura a brûlé suite à la volonté divine, une déclaration qui avait plutôt mis en embarras les autorités de Bujumbura qui passaient, dans l’opinion, pour des auteurs de cet incendie, surtout que ce dernier venait de créer 5.000 chômeurs parmi les commerçants.
Burundi - Sécurité
Encore une camionnette incendiée à Jabe.
Bujumbura, le 8 août 2015 (Net Press). C’est au tour de 23 heures que ce véhicule a été brûlé et à bord, deux policiers qui se sont sauvés après le lancement des grenades à leur encontre. Cet incident a eu lieu sur le pont séparant le quartier Jabe et Nyakabiga tout près de l’Eglise Mukizamweranda. Rappelons que dans ce quartier de Jabe, les heures des va-et-vient des habitants sont très limitées car les ruelles menant à l’intérieur sont bloquées. Cette rigueur est d’autant plus respectée quand la personne qui s’y rend n’est pas connu. Il s’agit alors d’une deuxième camionnette de même type incendiée après celle de Musaga. Au sein de la police, l’on dit que cet engin appartient à la famille Melchior Ndadaye et rentrait à la maison.
Burundi - Politique
Célébration de la journée des communes.
Ngozi, le 8 août 2015 (Net Press). C’est dans la commune de Mwumba que le président Nkurunziza a célébré cette fête créée par son pouvoir. Il a alors dit qu’un miracle va se produire dans ce pays car les chiffres de l’année tous font huit. C’est-à-dire le 8/8/2015. Même 2015 quand on additionne les chiffres le composant ça fait 8 avant de renchérir que la période des sourds est révolu « Intumva ». Un développement miraculeux va se produire dans ce pays, a-t-il poursuivi.
Et sans trop vraiment dire beaucoup de choses, le développement, c’est le désir ardent des Burundais car il n’est pas rare de constater qu’on se chamaille pour avoir quoi mettre sous la dent étant donné que visiblement, les Burundais sont pauvres actuellement. On attend impatiemment ce miracle présidentiel et s’il pouvait ne pas tarder afin qu’on puisse pousser un ouf de soulagement après tous ces événements endurés.