Bujumbura, le 11 août 2015 (Net Press). En date du 9 août 2015, soit une semaine jour pour jour après l’assassinat du bras droit de Pierre Nkurunziza en matière de sécurité, le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, a annoncé par voie de presse que les assassins d’Adolphe Nshimirimana étaient déjà identifiés par le ministère public et que certains d’entre eux étaient mis aux arrêts. Il a en outre informé que le reste des exécutants, tout comme les planificateurs du crime sont activement recherchés.
Cette sortie médiatique, était-elle une mise à exécution de la recommandation du président de la République qui, dans la soirée du 2 août 2015, avait recommandé une enquête qui ne dépasserait pas une semaine ? Au cas où ce « rapport » serait uniquement le fait de montrer au chef de l’Etat qu’endéans une semaine, le parquet général peut identifier des malfaiteurs, ce serait un manque de professionnalisme dans le traitement de ce dossier.
Mais comme le doute profite toujours au prévenu en matière judiciaire, l’on peut espérer que les enquêtes menées par le procureur général sont justes et impartiales. Dans ces conditions, il aurait été préférable que l’on fournisse l’identité des criminels pour qu’à l’avenir, tout le monde les évite. Car, en indiquant que le reste des exécutants ainsi que les planificateurs du crime sont activement recherchés, Valentin Bagorikunda a toutes les informations et de surcroît, avérées.
Au cas où les choses resteraient au stade où elles sont, ce serait une pure répétition du dossier Cibitoke où des gens ont été arrêtés, jugés et condamnés alors qu’aucun nom n’avait été avancé par les autorités judiciaires.
Burundi - Sécurité
Un quartier victime de la situation de plus en plus dégradante des droits de l’homme.
Bujumbura, le 11 août 2015 (Net Press). C’est hier que le quartier de Jabe a été la cible d’une fouille-perquisition qui n’était pas normale compte tenu des autres fouilles qu’on avait l’habitude de voir car personne ne pouvait bouger de son domicile et cela durant plus de 24 heures. Les enfants qui avaient faim, les autres qui devaient d’habitude se nourrir dans Bwiza puisque selon eux, ils ne peuvent pas avoir plus pour cuisiner à domicile. Des malades qui étaient là et qui avaient des rendez-vous médicaux et bien d’autres qui devaient effectuer des décentes multiples n’ont pas pu le faire. Bref, une fouille-perquisition que personne ne pouvait imaginer durant toutes cette période n’ont pas été effectués.
Les habitants de ce quartier indiquent alors que même les pays qui sont plongés dans la guerre comme le nôtre même si les autorités ne le déclarent pas, ont quand même des droits qu’ils doivent bénéficier et cela doit même être écrit quelque part. Ils regrettent alors qu’aucun droit à la vie n’est plus respecté dans notre pays et ils affirment avoir été victimes de cette fouille qui n’a même pas abouti car il n’y a pas d’armes saisis dans ce quartier.
Ils regrettent en plus qu’ils se voient assiéger par la police alors qu’ils ne connaissent pas ceux qui tirent pendant la nuit. Ils disent qu’ils ne sont pas contre une fouille qui respecte les normes mais qu’être pris en otage est un crime comme les autres car même un bébé qui vient de naître ou des mamans qui devaient accoucher ont été privées de ce droit.
Le moment venu tôt ou tard ces habitants disent qu’ils se coaliseront pour porter plainte car ils ont été privés des droits à la vie. Signalons qu’au petit matin, les policiers ont quitté ce quartier au moment où les populations qui ont pu dormir venaient de se réveiller..
Burundi - Commerce
Les producteurs de la boisson « kanyanga » réclament d’avoir les mêmes droits que les autres.
Bujumbura, le 11 août 2015 (Net Press). Nous sommes dans la commune urbaine de Kanyosha au sud de la capitale Bujumbura et un vieux débat a refait surface hier, à savoir l’interdiction de la production et de la vente de boisson Kanyanga. Les commerçants de ce produit ont du mal à se faire une place dans la société car ses consommateurs sont considérés avec mépris comme des « sous-gens ».
D’autre part, comme boire du « kanyanga » est fortement enivrant, ceux qui sont attrapés en état d’ébriété sont emprisonnés sans autre forme de procès. En fait, c’est l’état hygiénique de la boisson qui cause problème, car si tel n’était pas le cas, ses inconditionnels comme ceux de Kanyosha auraient la possibilité de créer des associations de défense du « kanyanga » qui seraient reconnues par la législation burundaise, a affirmé hier soir un homme de loi en conversation avec un rédacteur de « Net Press ».
Après tout, a-t-il poursuivi son argumentation, la seule différence avec les boissons très alcoolisées importées d’Europe tel que les Whisky est le côté hygiénique. Sinon, où est la différence entre un homme qui s’écroule dans un trou avec une tête pleine du « kanyanga » et un autre qui se casse contre un mur en béton parce qu’il est saturé de Wisky ?
Burundi – Congo Brazza - Elections
Denis Sasso Ngueso sur les traces de son homologue burundais.
Brazzaville, le 11 août 2015 (Net Press). C’est un président du Congo Brazzaville qui lui aussi a l’ambition de Briguer un mandat de plus que la constitution ne lui autorise pas. Et c’est hier que cet homme fort de l’autre Congo a limogé deux ministres frondeurs qui ne sont pas en odeur de sympathie avec lui puisqu’ils sont contre la candidature du président Ngueso. Il s’agit alors du ministre de l’énergie et des mines et celle de la fonction publique qui sont des premiers à être limogés suite à leur opposition.
On se souvient bien que le président burundais Pierre Nkurunziza lui aussi a limogé beaucoup de gens de son parti qui étaient des frondeurs contre son troisième mandat qui jusqu’ici a provoqué une crise dans le pays. Les Africains se posent alors la question de savoir à quand va finir cette maladie des présidents africains qui veulent s’accrocher au pouvoir en effaçant les textes convenus.
Burundi - Sécurité
Certains Africains sont persuadés que la sécurité est loin d’être établie dans notre pays.
Bujumbura, le 11 août 2015 (Net Press). Malgré les assurances entendues ici et là de la part de certaines autorités burundaises, à commencer par le numéro un du pays, Pierre Nkurunziza lui-même, que la sécurité est belle et bien là, certains de nos confrères du continent africains sont loin d’en être convaincus.
Ainsi, le site « Algérie .com » écrit dans son édition de ce mardi que le meurtre du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana le dimanche de la semaine dernière ainsi que la tentative d’assassinat du président de l’Aprodh, une des associations les plus respectées dans ce pays autrefois que la paix et la sérénité font encore partie des rêves burundais.
De même, le quotidien « Aujourd’hui » du Burkina Faso, citant le général Godefroid Niyombare, l’auteur de la tentative manquée de renversement des institutions qui est entré en clandestinité, écrit qu’il existe bel et bien une rébellion au Burundi, et que l’heure d’arriver à ses buts sonnera un jour.