Bujumbura, le 4 septembre 2015 (Net Press). Il s’agit du commissaire de police Alain Guillaume Bunyoni qui, à travers une interview accordée à la presse, a indiqué que l’objectif de l’isolement des quartiers Jabe, Nyakabiga et Musaga n’est pas de tuer la population par la fin ou les maladies. Il a poursuivi en précisant que les policiers ne torturent pas les populations qu’ils arrêtent car, pour lui, des personnes arrêtées en pleines hostilités sont des fois blessées quand elles sont appréhendées.
Cependant, tout le monde est au courant que depuis la fin du mois d’avril, quand Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter pour une troisième législature, une centaine de citadins ont trouvé la mort alors qu’ils participaient à des manifestations initialement pacifiques. Le ministre Bunyoni semble avoir oublié qu’il y a eu tentative de parachever des blessés dans des hôpitaux de la capitale, et qu’il y a des Burundais qui ont fui le pays pour éviter justement les bavures des forces de l’ordre.
Par ailleurs, si jamais les policiers ne voudraient pas tuer des populations par la famine, comment pourrait-on expliquer que parallèlement à cette action de ceinturer ces quartiers, il est interdit aux habitants de s’approvisionner car les marchés sont fermés ? Comment expliquer qu’à Musaga, les policiers qui y pullulent empêchent à des personnes malades de se rendre à l’hôpital ? Il aurait été intéressant que le ministre Alain Guillaume Bunyoni fasse plutôt un démenti du dernier rapport d’Amnesty International qui met en relief les atrocités commises par les policiers dans les quartiers jugés contestataires.
Par ailleurs, des organisations des droits de l’homme livrent des informations qui contrarient en bonne et due forme celles du ministre de la sécurité publique. En effet, l’association communautaire pour la promotion et la protection des droits de l’homme, Acpdh, déplore la recrudescence de la violence dans le pays. Pour elle, au moins 25 personnes ont été tuées en un mois, celui d’août 2015 dans les provinces de Bujumbura Mairie, Bujumbura Rural et Cibitoke et que ce bilan reste provisoire. Elle précise enfin que le gros de ces personnes tuées étaient des ressortissants de Bujumbura Mairie.
Burundi – Politique
Bujumbura, trop peur du Cnared ?
Bruxelles, le 4 septembre 2015 (Net Press). Depuis quelques jours, il y a des rumeurs persistantes qui font état des pourparlers entre le gouvernement de Bujumbura et ses partenaires politiques. Les mêmes rumeurs précisent que les rencontres auraient lieu en toute discrétion et qu’elles seraient pilotées par San Egidio. Après vérification de l’information, il s’est avéré que cette information est fausse comme semble l’affirmer le porte-parole-adjoint du Cnared, Pancrace Cimpaye.
Cependant, nous avons appris que le gouvernement Nkurunziza et le Cnared de Nyangoma regardent dans des directions différentes à propos de ce dialogue. Le premier constat est que les deux parties veulent à tout prix rejoindre la table des négociations comme le monde entier ne cesse de le leur demander, mais ne s’entendent pas sur les adversaires politiques à choisir. En effet, le Cnared voudrait que les discussions se passent entre lui et le gouvernement Nkurunziza, qu’il serait en train de chercher un médiateur pour en parler. De son côté, le gouvernement, via ses deux parlementaires Agathon Rwasa et Pascal Nyabenda, font des tournées en Afrique (Ouganda, Tanzanie, Afrique du Sud, etc.) pour d’abord redresser l’image du parti au pouvoir, ensuite pour demander qu’il y ait des négociations entre lui et les partis politiques et non le Cnared.
L’on voit donc que le Cndd-Fdd voudrait engager des pourparlers qui ne feraient que le renforcer davantage car dialoguer avec l’Uprona de Concilie Nibigira et le Fnl de Jacques Bigirimana reviendrait à organiser des discussions monocolores du Cndd-Fdd alors qu’avec le Cnared, ce serait plutôt un choc des idées qui produirait la lumière sur la façon de bien gouverner la chose publique.
Burundi - Sécurité
Les habitants de Musaga condamnés toujours à ne pas quitter la maison.
Bujumbura, le 4 septembre 2015 (Net Press). Il s’agit des habitants de Musaga, qui sont depuis hier dans leurs maisons, accusés d’être à la base des tirs qui s’entendent dans ce quartier pendant la nuit. Des informations recueillis sur place ce matin précisent que de nombreux jeunes ont été embarqués par la police à destination inconnue et la suite de leur sort ne fait plus de doute car, comme on l’a souvent entendu, c’est la torture qui les attend. Et là, selon les habitants qui se sont entretenus avec la rédaction, ces jeunes sont arrêtés sans armes puisque même les fouilles-perquisitions effectuées par la police ne trouvent rien comme armes.
Ils ne voient pas alors pourquoi ils sont appréhendés sur simples soupçons de la police. Un autre regret concerne le fait que ces habitants sont privés de tout ce qui est nourriture car peu de gens dans cette crise avaient même de l’argent pour s’approvisionner en vivres étant donné que même les fonctionnaires n’avaient pas encore perçu leurs maigres salaires de la fin du mois. Ceux qui commercialisent les vivres, les boisons ou tout autre chose ne peuvent plus faire quoi que ce soit car cloués par force à l’intérieur de leurs maisons si ce n’est pas les arrestations déplorent toujours ces populations.
Ils disent que leur situation en tant qu’humains ne devrait plus exister et que leurs vies sont en danger. Ils avancent que leurs vies ne sont même plus comparables à celle d’une mouche. Une autre information qui est parvenue à la rédaction est que les fonctionnaires de l’Etat de ces quartiers pourraient subir des sanctions disciplinaires alors que c’est même cet Etat qui a fait qu’ils ne vaquent pas à leurs occupations quotidiennes.
Alors dans tout cela, on peut même imaginer la perte que les pouvoirs publics enregistrent et ceux qui les cherchent pour des services peuvent avoir. Sous d’autres cieux, l’Etat devrait avoir une autre manière de faire ce travail de désarmement en ne privant pas les droits les plus élémentaires aux nouveau-nés, aux vieillards, aux femmes et enfants qui habitent ce quartier.
Car ce sont des crimes qui pourraient être traités comme tel le moment venu comme l’histoire immédiate au monde ne cesse de nous le prouver. Cela alors intervient alors que 4 ministres viennent de se donner un délai de 3 semaines pour que la population remette ses armes sans risques de poursuites judiciaires. Il s’agit de celui de la défense, la justice, de la sécurité publique et celui du ministère de l’intérieur.
Burundi - Association
L’Onelop-Burundi satisfait des élections de 2015
Bujumbura, le 4 septembre 2015 (Net Press). Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin, Gilbert-Bécaud Njangwa, coordinateur général de l’observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop-Burundi), a indiqué que cet observatoire est satisfait du déroulement des élections de 2015.
Selon lui, l’observation des élections a été un exercice fastidieux mais riche d’enseignements. Il a indiqué que depuis l’enrôlement des électeurs jusqu’au déroulement des élections proprement dit, tout s’est passé dans la transparence. Aux yeux de M. Njangwa, les élections de 2015 ont rempli tous les critères, elles étaient sécurisées, libres et transparentes.
Au moment où dans certaines communes de la capitale de Bujumbura il y a de l’insécurité, Njangwa explique qu’il y a des gens qui possèdent des armes. Sur ce, il lance un appel au gouvernement de tout faire pour désarmer la population. Et aussi de renforcer la sécurité des personnes. Parmi les recommandations, il demande aux Nations-Unies de protéger le Burundi et la région des Grands-Lacs contre les pressions de l’Occident et il a donné l’exemple de la Libye qui était prospère et qui jusqu’ici est déchirée par la guerre.