Bujumbura, le 5 septembre 2015 (Net Press) . La question ne manque pas d’intérêt quand on analyse ce qui s’est passé ce matin à l’avenue de la Victoire, sur la jonction avec le Boulevard de l’Uprona, tout près de la Presse Lavigerie. En effet, une camionnette de la police a poursuivi un motard qui était en plein centre-ville – ce qui est interdit normalement - et ce dernier, qui ne voyait pas du tout comment échapper à cette filature, a jugé bon d’emprunter l’avenue de la Victoire, en passant devant les bureaux d’Ethiopian airlines.
Malgré cette erreur du motard du fait que l’avenue est à sens unique (du Boulevard de l’Uprona vers la Chaussée du Prince Louis Rwagasore d’où est venu le motard), cette camionnette de la police est tombée dans le même en empruntant la même avenue. Arrivé au Boulevard de l’Uprona, le motard en question, qui avait perdu tout contrôle, a percuté une voiture C9775A, blessant celui qui était à son bord. De son côté, le motard a perdu toutes ses dents dans cet accident. Les policiers qui étaient à bord de la camionnette ont vite évacué à l’hôpital cette personne mais ont commis le tort de laisser sur place le pauvre motard qui saignait beaucoup pourtant.
Aux personnes qui demandaient que cette personne soit conduite à l’hôpital, les policiers qui étaient sur place ne répondaient rien, préférant rester aux aguets comme si les populations allaient les attaquer. Ils ont communiqué – certainement à leur chef – pour dire que le motard en question avait connu un accident, sans plus de détails.
Burundi – Sécurité – Droits de l’Homme
Qu’elles sont terribles ces genres de torture…
Bujumbura, le 5 septembre 2015 (Net Press). Les informations sont de plus en plus divulguées par des jeunes qui, par hasard, ont quitté les cachots du service national des renseignements. Selon ces jeunes, l’on procèderait actuellement à l’émasculation des jeunes qui ont participé aux manifestations anti-troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Ces informations corroborent celles contenues dans le dernier rapport d’Amnesty International qui a fait part de violentes tortures appliquées sur les jeunes arrêtés pour manifestations. Ce rapport était tout-à-fait accablant pour les services burundais de la police mais ces derniers n’ont jamais réagi.
Burundi – Politique
Les membres du Cnared toujours dans le collimateur du pouvoir de Bujumbura
Bruxelles, le 5 septembre 2015 (Net Press). Il y a quelques jours, le gouvernement du Burundi, via Interpol, arrête des personnalités qui voyagent à travers le monde. La dernière victime en date est l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, qui s’est vu retirer son passeport diplomatique à l’aéroport de Zaventem en Belgique, pour des raisons de vol de passeport diplomatique.
Du coup, l’ancien président a réagi à travers la presse internationale en indiquant qu’il ne comprend pas comment un ancien chef d’Etat peut être traité de cette manière. La présidence de la République a également réagi et Willy Nyamitwe a déclaré à la radio « mondiale » qu’il s’agissait d’une erreur qui s’est glissée sur la liste noire émise à Interpol. L’opinion de Bujumbura estime que la déclaration du conseiller principal Nyamitwe est mensongère.
Rappelons que l’ancien président Ntibantunganya est la troisième victime après Onésime Nduwimana (en Belgique) et Pasteur Nzeyimana (en France).
Burundi – Médias – Sécurité
Un journaliste violenté à Musaga
Bujumbura, le 5 septembre 2015 (Net Press). Alors qu’il couvrait des événements à Musaga, ceinturé hier par les policiers qui opéraient une fouille-perquisition, un journaliste, qui collaborerait avec France 24 a été battu par barre de fer pendant une dizaine de minutes hier matin, a-t-on appris ce matin. Il a été battu par un officier du service national des renseignements, selon des informations détenues de l’Ong nord-américaine, le comité pour la protection des journalistes, Cpj.
Cette Ong a rappelé le cas du correspondant de Rfi et de l’Afp à Bujumbura, Esdras Ndikumana, qui avait été molesté par le service national des renseignements. Malgré la promesse de Bujumbura de punir les auteurs de ces violences, rien n’a été fait jusqu’à présent voici un mois, déplore le Cpj.
Par ailleurs, un avocat membre de l’Ong Avocat sans frontières, Me Emmanuel Manirakiza, a également été victime de violences verbales et physiques alors qu’il allait assister à une personne arrêtée au bureau spécial de recherche à Bujumbura. Il aurait été giflé et menacé verbalement avant d’être placé en garde à vue pendant plus de 24 heures.