Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). Cela s’est remarqué hier lorsque l’envoyé de ce pays dans la région d’Afrique centrale, l’ambassadeur Stuart Symington, a eu plusieurs entretiens avec bien d’autorités du gouvernement actuel issu des élections décriées presque partout. Il a souhaité que le Burundi entame un dialogue franc et inclusif car c’est un pays qui est venu de loin et c’était à l’occasion de sa rencontre avec le président de l’assemblée national Pascal Nyabenda. Il a bien précisé que ce dialogue se fasse avec ceux qui sont restés à l’intérieur du pays et ceux qui sont à l’extérieur.
Du côté gouvernemental, le numéro un de l’assemblée nationale a apprécié la rencontre en affirmant que le dialogue va être entamé à l’intérieur du pays et il a remercié le soutien que les Etats-Unis ont toujours manifesté pour le Burundi. Comme les élections sont terminées, il va y avoir cette occasion de dialogue, a indiqué le président du parti au pouvoir.
Mais cela étant, il a bien montré aux yeux de celui qui veut l’entendre que les acquis des élections sont intouchables alors que l’opposition ne reconnaît pas l’issue de ces élections et en même temps que, selon le porte-parole du Cnared, il faut négocier le départ de Nkurunziza. Ce qui laisse imaginer que ce dialogue n’est pas facile à mener quand le pouvoir ne cesse de dire que celui-ci va être entrepris eu sein du Forum des partis politiques qui est un organe crée par l’Etat burundais.
Il faudra alors voir comment le mener d’autant plus que chaque jour compte ses morts dans ce pays et où beaucoup de gens commencent à se plaindre comme quoi le monde est en train d’assister impuissamment à des tortures, des morts et des disparus dans notre pays.
Burundi – Politique - Sécurité
Et les « Imbonerakure » M. le président ----- !!
Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). Le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a reçu dans son cabinet de travail l’envoyé spécial des Etats-Unis d’Amérique dans la région des Grands Lacs.
Celui-ci voulait s’enquérir auprès du président du perchoir de la situation qui prévaut dans le pays après la série d’élections qui se sont déroulées dans le pays depuis le mois de mai 2015. Sa réponse à « la Pangloss » de Voltaire est que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » et que le Burundi, si l’on peut dire, est un paradis sur terre.
Cette réponse a été celle d’un haut dirigeant du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir, qui ne pouvait s’exprimer autrement. Mais on peut s’imaginer, s’agissant d’un diplomate américain, dont le pays s’était opposé clairement à ce que Pierre Nkurunziza sollicite un 3ème mandat, qu’un autre son de musique serait sorti de la bouche de l’hôte de M. Nyabenda. Mais comme il n’y a pratiquement qu’une seule radio comme au temps de la Ière et de la IIème République pour livrer les informations, on peut penser qu’on aurait pu entendre autre chose.
Burundi – Politique
Ils s’accusent mutuellement par voie de presse interposée
Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). Il s’agit des politiciens burundais divisés en deux camps, à savoir le parti Cndd-Fdd d’un côté et le Cnared de l’autre. Même s’ils le disent à demi-mot, le Cndd-Fdd accuse les partis politiques de l’opposition, la société civile, les frondeurs et les militaires putschistes d’être à l’origine de la tentative du coup d’Etat du 13 mai 2015 et qui visait à renverser le président Nkurunziza.
De son côté, le Cnared accuse le président Nkurunziza d’être l’auteur de tous les problèmes politiques que connaît actuellement le Burundi, notamment en cherchant la troisième législature. Pour ce conseil, il faut que la communauté internationale pousse Pierre Nkurunziza à dialoguer sur sa façon de quitter le pouvoir. Dans le cas contraire, il demande à la même communauté de prendre des sanctions à l’encontre du président Pierre Nkurunziza et de ses proches collaborateurs.
Le Cndd-Fdd quant à lui demande à son gouvernement de solliciter le concours de l’interpol pour arrêter les criminels. Il lui demande également à mener des enquêtes pour que ces criminels soient arrêtés et amenés devant les juridictions compétentes. Il fait allusion ici au meurtre du général major Adolphe Nshimirimana et de Zedi Feruzi, président assassiné de l’Upd Zigamibanga. Il ne dit rien à propos du colonel Jean Bikomagu et de Patrice Gahungu Ndimubandi de l’Upd récemment tués eux aussi alors qu’ils rentraient à leurs domiciles respectifs.
Burundi – Politique – Confessions religieuses
Echanges très aimables entre le 1er vice-président de la République et l’Evêque de Ngozi.
Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). Le 1er vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo, s’est entretenu avec l’évêque de Ngozi, Mgr Gervais Banshimiyubusa, qui est en même temps le président en exercice de la conférence épiscopale des Evêques catholiques du Burundi.
Si l’on en croit le conseiller principal à la première vice-présidence de la République, M. Anicet Mahoro, le numéro deux de l’exécutif burundais aurait rassuré le grand homme d’Eglise qu’après la longue période qu’ont connue les élections, la confiance de la population dans les nouveaux dirigeants (ou les dirigeants reconduits) est totale.
C’est ce qui explique que la paix règne dans tout le pays, contrairement à ce que souhaitent les fauteurs de troubles qui cherchent à ce que la déstabilisation des institutions s’installe sur tout le territoire national.
Burundi – Sécurité
Le porte-parole de l’armée pas du tout inquiet de la marche des militaires
Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait état de la peur de la population citadine qui a vu des militaires se déplacer à pieds tout près du parquet sans parler mot. (Net Press de ce 15 septembre 2015). La rédaction avait également contacté le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, pour avoir de plus amples détails. Comme il n’en était pas au courant, il a été obligé de s’enquérir de la situation avant de préciser qu’il s’agissait d’une simple relève de ces militaires. Des gens n’étaient pas tout simplement habitués à des militaires qui procèdent à la relève à pieds.
Le colonel Gaspard Baratuza constate par ailleurs qu’il y a actuellement trop de rumeurs ces derniers jours. En effet, ce matin, beaucoup de militaires étaient présents devant l’état-major général, ce qui a fait dire à des gens, par réseaux sociaux interposés, que des militaires ont encerclé très tôt le matin l’état-major pour tenter d’attraper le chef d’Etat-major général. Le colonel Baratuza a indiqué qu’il a lui-même vu le message mais qu’en réalité, il y a une réunion des militaires qui, avant le début de la rencontre, ont préféré ne pas s’attrouper à l’intérieur du ministère.
Burundi - Enseignement
La date de la prochaine rentrée scolaire est enfin connue
Bujumbura, le 16 septembre 2015 (Net Press). La date de la rentrée scolaire 2015-2016 a été annoncée hier par la nouvelle ministre ayant en charge l’enseignement fondamental et secondaire, Mme Janvière Ndirahisha. Elle a été fixée au début de la semaine prochaine, soit le lundi 21 septembre 2015.
C’est la toute première fois que les parents et les écoliers en sont informés aussi tardivement par rapport à la reprise effective des activités, car d’habitude, elle leur était annoncée lors du départ pour les grandes vacances d’été, soit au début du mois de juillet.
Il est vrai que la profonde réforme introduite récemment concernant l’école fondamentale explique en grande partie ce retard, une reforme consistant à accueillir un nombre très élevé d’enfants dans les ex-écoles primaires tel qu’elles étaient organisées.
La rentrée scolaire concerne également les écoles secondaires publiques et la nouveauté là aussi est la suppression progressive des internats, là où c’est déjà possible, avec comme exception unique, même à long terme, de l’école technique secondaire de Kamenge. L’Ets Kamenge est en effet le seul établissement technique qui possède des sections propres à lui qui n’existent nulle part au Burundi. Elles sont donc ouvertes à tous les élèves de ce pays, y compris à tous les candidats des provinces aussi éloignées de la capitale que celles de Cankuzo, de Muyinga ou de Rutana.
Burundi – Rd Congo -Elections
Des manifestations contre le report des élections en Rdc.
Kinshasa, le 16 septembre 2015 (Net Press). C’est hier qu’en République démocratique du Congo ( Rdc) a débuté des marche-manifestations pour dire non au report des élections dans ce vaste pays prévu au mois de novembre. En effet, les opposants au pouvoir de Joseph Kabila jugent ce report demandé par la cour constitutionnelle en Rdc comme une façon de maintenir le président de la Rdc au pouvoir.
Signalons qu’au mois de janvier 2015, des manifestations pour dire non au changement de la constitution ont été organisées par les mêmes opposants de Joseph Kabila et à couté la vie à 36 personnes. Ils disent que la constitution souligne bien qu’aucun président ne peut pas dépasser deux mandats en Rdc.
A en croire ces informations de la Rdc, il est nécessaire qu’en général en Afrique et en particulier dans la sous région, des mécanismes de la bonne gouvernance soient mis en avant pour que les élections ne causent plus de problèmes aux peuples. Il faudra signaler que les perceptives politiques de la Rdc ont beaucoup de chances d’être similaires à celles du Burundi car Joseph Kabila veut suivre les traces de son homologue burundais en briguant un mandat de trop. Plusieurs manifestations ont déjà marqué des morts et emprisonnements des opposants et des acteurs de la société civile ont été signalés dans ce pays.