Bujumbura, le 18 septembre 2015 (Net Press). Pour le deuxième jour consécutif, les populations de Mutakura n’ont pas pu franchir leur quartier, même pour ceux qui doivent vaquer à leurs activités quotidiennes. Les populations pouvaient sortir de leurs maisons, sans plus et elles commencent à sentir le poids de cette présence policière car elles n’ont même pas le droit de faire le marché.
L’on se souvient que cette situation – qui n’est pas nouvelle par ailleurs dans ce quartier – a été dictée par une attaque à l’endroit des policiers qui étaient sur place dans la soirée d’avant-hier. Celui ou ceux qui ont lancé cette grenade à l’endroit des policiers étaient à bord d’un tricycle dénommé Bajaj ou Tuku tuku. Ce matin, d’autres crépitements d’armes ont été encore une fois entendus dans ce quartier et une personne a été arrêtée. Mais d’après les populations sur place, il semble que cette personne n’y était pour rien d’autant plus qu’il n’est même pas Burundais.
Sur un tout autre chapitre, la police a arrêté une voiture de l’ambassade des Etats-Unis dans le quartier de Cibitoke, non loin de Mutakura, dans la soirée de ce 17 septembre 2015 avec cette intention de la fouiller. Selon des informations en provenance de Cibitoke, la voiture a été libérée ce matin, il n’y avait pas d’armes dedans.
Sur ce même chapitre de sécurité, un corps sans vie a été retrouvé ce matin dans Kibenga rural au sud de la capitale et d’après les informations sur place, il s’agissait d’un chauffeur de taxi qui a été tué par ses « clients ». La voiture avait emprunté l’avenue du Large et une balle d’un fusil avait été entendue dans ce quartier.
Burundi – Politique – Anniversaire
Totalement disloqué que la date ne dit plus rien
Bujumbura, le 18 septembre 2015 (Net Press). Le 18 septembre de chaque année est une date très importante dans la vie politique de l’Uprona d’abord, mais également de tout le pays car elle rappelle la victoire de la formation politique de Rwagasore, le 18 septembre 1961, ce qui devait conduire tout droit le pays vers son indépendance quelques mois plus tard.
Il y a donc quelques années, cette journée était chômée et payée, il y avait des activités organisées au niveau national, surtout quand le parti était encore unique, une forme de parti-Etat à l’instar de plusieurs pays en Afrique et au-delà, comme en Chine et en ex-Urss.
Avec l’arrivée de la troisième République dirigée par Pierre Buyoya, le 3 septembre 1987, sa politique d’équilibrisme entama bien de changements, y compris au niveau du parti Uprona car pour la première fois, cette formation allait travailler aux côtés d’autres qui venaient de voir le jour au début des années 90, entraînant le départ de plusieurs de ses membres car une huitaine de partis ont été créés et tous puisaient leurs militants à l’Uprona.
Malgré la défaite de Pierre Buyoya aux élections de 1993, ce parti restera tout de même influent devant un Frodebu qui a été vite décapité et dont les dirigeants n’avaient aucune expérience en matière de gestion de la chose publique
Les changements à l’Uprona seront beaucoup plus significatifs avec le deuxième putsch de Pierre Buyoya en 1996. En effet, avec son retour au pays, un blocus économique a été imposé à ce pays et Buyoya fut demandé de négocier avec son opposition pour qu’il y ait retour à la paix. C’est à ce moment que le président Buyoya a engagé le parti Uprona à négocier contre le gré du président du parti à l’époque, Charles Mukasi. Pierre Buyoya, ne venait-il pas de réussir deux coups d’Etat contre les institutions du pays ? C’était donc facile d’opérer un autre le 7 octobre 1998 contre Charles Mukasi, entraînant automatiquement une scission au sein du parti. Les pro-Buyoya participeront donc aux négociations d’Arusha et les pro-Mukasi resteront à Bujumbura.
De fil en aiguille, le parti s’est divisé avec des spéculations des uns et des autres, des coups bas entre Upronistes, les intérêts personnels primant sur ceux de la Nation chez la plupart des militants de cette formation politique. Ces divisions se sont poursuivies jusqu’aujourd’hui et l’on peut affirmer sans risque de se tromper que le parti de Rwagasore l’a rejoint dans sa tombe de Vugizo car, ce qui reste aujourd’hui, c’est l’Uprona qui a pris la teinture politique du Cndd-Fdd, sous la houlette de Concilie Nibigira, de Gaston Sindimwo et de Gérard Nduwayo alias Kissinger.
Burundi - Politique
L’Olucome s’inquiète du refus de dialogue par le gouvernement en place et les prenantes.
Bujumbura, le 18 septembre 2015 (Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public, l’observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) indique qu’il est tellement préoccupé par le contenu de messages prononcés par différents dirigeants du gouvernement en place. Ainsi, précise le communiqué, il est évident que le dialogue tant attendu par beaucoup de Burundais et ses partenaires risque de ne pas avoir lieu car le gouvernement en place n’accepterait pas de s’asseoir avec certains politiciens burundais se trouvant à l’étranger.
En effet, souligne le communiqué, le refus du dialogue dans un passé récent a entrainé une guerre civile qui a duré plus de dix ans, occasionnant les dégâts matériels et humains énormes comme le savent les dirigeants du parti Cndd-Fdd.
Par le même communiqué, l’Olucome fait savoir que le conflit actuel né d’une mésentente sur l’interprétation de certains articles de la constitution et des accords d’Arusha a conduit aux manifestations de la population contre la candidature de Pierre Nkurunziza.
Cet Observatoire condamne les assassinats qui continuent à se commettre ces derniers jours sans aucune décision effective du gouvernement en place pour les arrêter. Il indique que ces actes prouvent que certains services de l’Etat, s’ils ne sont pas auteurs, sont au moins complices et que certains citoyens possèdent des armes à feu.
L’Olucome déplore également qu’au cours de cette période de conflit, la richesse nationale continue à être détournée par une poignée de gens, s’enrichissant indument à grande vitesse. Il se dit aussi très préoccupé par le rapport d’enquête judiciaire sur ce que le gouvernement en place appelle « insurrection » qui vient d’être rendu public par le procureur général de la République ce 17 septembre 2015.
De tout ce qui précède, l’Olucome recommande au gouvernement en place d’utiliser tous les moyens pour arrêter les violences qui s’observent ces jours-ci, de mettre en application les clauses issues du dialogue conduit par les Nations Unies, et acceptées par lui, relatives à la libération inconditionnelle des manifestants, à la réouverture de certaines stations de radios privées, à l’annulation des mandats d’arrêts contre certains leaders burundais. Aux acteurs politiques, il leur est recommandé de faire preuve de souplesse et privilégier toutes les voies pacifiques notamment le dialogue en vue de trouver ensemble la solution aux questions qui hantent actuellement le pays.
Cet Observatoire recommande aussi à la société civile de continuer à joindre leurs efforts à ceux des autres Burundais comme partenaires internationaux ou régionaux le respect des valeurs fondamentales de notre pays et du monde civilisé en luttant contre le non-respect des droits fondamentaux de la personne par qui que ce soit, contre la dilapidation des deniers publics, la discrimination en tout domaine et la détention illégale des armes à feu.
A la communauté internationale, il lui est recommandé de peser lourd sur les parties en conflits pour qu’elles se ressaisissent et prennent la voie du dialogue en vue de la paix et la sécurité dans le pays, de contraindre le gouvernement en place à respecter ses engagements internationaux en matière de respect des droits de la personne humaine en initiant des enquêtes relatives aux exactions qui ont été commises et suivre de très près les arrestations et disparitions signalées partout dans la capitale Bujumbura et dans certains coins du pays.
Burundi - Santé
Attention, le choléra est dans nos murs surtout à Cibitoke !
Cibitoke, le 18 septembre 2015 (Net Press). C’est ce jeudi que la nouvelle ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida a annoncé que dans le district de Mabayi, l’épidémie de choléra a déjà atteint 86 personnes, mais toutes ont été admises à l’hôpital et il reste une personne sur le lit de l’hôpital. Elle a signalé qu’aucun décès n’a été enregistré. Elle en appelle aux gens de cette localité de suivre les mesures d’hygiène et l’administration doit jouer un rôle important dans cette action en empêchant surtout le commerce des produits à consommer. C’est dans ce sens que la ministre a déclaré l’existence de l’épidémie de choléra dans ce district et les mesures d’hygiène doivent être appliquées dans tous le pays pour empêcher sa propagation. On se souvient que cette épidémie a l’habitude d’apparaître après les premières goûtes de pluies et elle a duré longtemps l’année dernière à la même période. Elle l’a dit pendant l’ouverture d’une réunion des médecins qui sont en train d’adopter d’autres outils de lutte contre la tuberculose qui s’achève aujourd’hui.
Burundi - Santé
« Une jeune fille responsable et autonome prend des décisions rationnelles en matière de sa santé »
Bujumbura, le 18 septembre 2015 (Net Press). Tel sera le thème de la campagne de communication pour contribuer à la responsabilisation et autonomisation de la jeune fille en vue de la maîtrise de sa santé en général et de sa santé sexuelle et reproductive en particulier.
Dr Epitace Kubwimana, chef de ce projet financé par Cordaid à la Swaa-Burundi, a fait savoir que La campagne sera organisée concomitamment dans les six provinces d’intervention à savoir Karusi, Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Makamba et Bururi ainsi qu’une partie de la province de Rumonge ( district sanitaire Rumonge) du 23 au 25/09/2015 après le lancement prévue le 22/09/2015 à Rumonge au centre Buruhukiro.
A entendre le Dr Kubwimana, l’objectif de cette campagne est de Contribuer à la responsabilisation et autonomisation de la jeune fille en vue de la maîtrise de sa santé en général et de sa santé sexuelle et reproductive en particulier. Il a indiqué qu’après le lancement, la campagne continue dans les six provinces ci-haut citées et 3 lieux sont choisis par province.
La coordination générale de la campagne est faite par une commission constituée essentiellement par les cadres du programme national de santé de la reproduction (Pnsr) et de l’Iec santé qui ont été nommés pour travailler ensemble avec l’équipe technique Cordaid et Partenaires locaux afin de bien coordonner le déroulement de la campagne. Signalons que ce matin, un atelier media a été organisé par le Pnsr pour informer les journalistes sur cette campagne.
Burundi – Insolites
A rire ou à pleurer ce qui se passe à l’hôpital prince régent Charles
Bujumbura, le 18 septembre 2015 (Net Press). Dans la soirée d’hier, un médecin qui preste à l’hôpital prince régent Charles et qui était à bord de son véhicule a percuté une personne qui n’est pas morte heureusement. Il a poursuivi son chemin et a garé sa voiture dans les enceintes de cet hôpital avant de rentrer. Quelques minutes plus tard, un policier a quitté sa position et est entré avec son arme, accompagné d’un autre policier qui dit qu’il travaille pour le service national des renseignements.
Les deux ont tellement dérangé tout le monde si bien que le médecin qui était de garde est intervenu pour leur dire de ne pas faire trop de tapages à l’intérieur d’un hôpital. Peine perdue. Les policiers ont continué à demander la présence du médecin qui a fait un accident pour qu’ils l’arrêtent, et l’autre a répondu poliment qu’il est le médecin de garde et qu’il les prie de vider les lieux. Le policier armé a rétorqué qu’il est lui aussi le policier de garde dans cet hôpital !!!. Même le policier de garde à la Psr est entré pour voir ce qui se passe mais le tapage n’a pas cessé pour autant. Quand notre reporter a quitté les lieux, il y avait toujours ce cafouillage.
Toujours à cet hôpital, une femme a accouché de deux jumeaux dans la même soirée d’hier. Dans sa chambre, il y avait une fillette, une garde malade, qui était là et tout le monde a été surpris ce matin de voir que les jumeaux étaient gardés par la fillette et que la mère, qui avait bien fait le lit, avait disparu. Les informations de ce matin indiquaient que ceux qui connaissent cette dame affirment qu’elle serait une femme publique, d’où elle aurait abandonné ses deux enfants. A en rire ou en pleurer !