New York, le 28 septembre 2015 (Net Press). Lors d’une entrevue accordée au deuxième vice-président de la République, Joseph Butore, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban-Ki-Moon, lui a fait savoir que la reprise d’un dialogue inclusif entre les Burundais est très urgente. Selon lui, au regard de la situation sécuritaire qui se détériore du jour le jour, un dialogue franc, sincère et inclusif est la seule voix pourrait restaurer la paix au Burundi. Mais pourtant, les autorités burundaises ne cessent de clamer haut et fort que la sécurité règne sur plus de 99% du territoire national malgré les cadavres trouvés chaque jour dans différents coins du pays.
Du côté du gouvernement burundais, le ministre des relations extérieures, Aimé Nyamitwe, a indiqué qu’une commission pour la reprise d’un dialogue est déjà mise en place. Mais, il reste à connaître les acteurs politiques et ceux de la société civile qui vont prendre part à ce dialogue. Car, le gouvernement semble tirer la ficelle de son côté. Il a nommé une commission nationale chargée d’organiser ce dialogue qui ne verra jamais la participation de l’opposition. Ceci est d’autant vrai que le gouvernement lui a imposé des conditions indigestes aux défenseurs du respect de la constitution et de l’accord d’Arusha qui reste jusqu’à présent la pomme de discorde entre Pierre Nkurunziza et sa clique, d’une part et les partis de l’opposition et la société civile, de l’autre. Le fossé est d’autant plus grand que l’intolérance politique envers tous ceux qui sont contre le troisième mandat bat son plein à telle enseigne que le jour où ils mettront les pieds dans leur patrie, ils risqueraient leur vie à tour de rôle comme le sont leurs membres à la base. Ce dialogue à la Nkurunziza ne sera qu’un véritable fiasco politique.
Burundi – Genre – Médias.
Les femmes journalistes ne participent pas dans les instances de prise de décisions
Bujumbura, le 28 septembre 2015 (Ne Press). Cela a été déclaré ce matin par Mme Agathonique Barakukuza, présidente de l’association des femmes journalistes (Afjo), au cours d’une réunion de réflexion sur les enjeux communs des femmes journalistes de la région des Grands Lacs.
Selon lui, le fait que les femmes ne participent pas dans les instances de prise de décisions est l’un des défis communs pour les cinq organisations membres du réseau des femmes des médias des grands lacs. Elle a fait savoir que le réseau des femmes des médias s’est assigné comme objectif de promouvoir les droits des femmes à travers les medias. Pour Mme Barakukuza, il ne peut pas atteindre cet objectif du moment que les femmes ne participent pas à la prise de décisions qui concernent les informations à traiter ou les sources d’information à contacter.
A ses yeux, il faut que les responsables des médias soient sensibles aux questions des femmes et veuillent systématiquement à ce que les informations qui sont traitées par les medias aient comme personnes ressources, des hommes et des femmes intègres d’une part et d’autre part il faut que les responsables des médias au plus haut sommet associent des femmes dans la prise de décisions en ce qui concerne le choix des sujets à traiter pendant la réunion de rédaction et le rapportage sur terrain. Elle estime que cela va contribuer à ce que la voix de la femme soit entendue au même titre que celle de l’homme.
Burundi – Administration
Les autorités de Giharo invitées à être plus vigilante dans la non-comptabilisation des personnes décédées
Rutana, le 28 septembre 2015 (Net Pess). Selon les chiffres publiés par les autorités habilitées, la province de Rutana serait celle où la population n’est pas suffisamment sensibilisée pour faire enregistrer les nouveaux-nés et surtout les personnes décédées. Cela s’impose dans tous ces cas diamétralement opposés, car ils permettent aux autorités administratives, tant au niveau local que national, d’avoir la maîtrise de la diminution et surtout de l’augmentation de la population.
Sur l’ensemble du pays, le gouvernement est ainsi en mesure de décider, à court, moyen et long terme, quelle est l’ampleur des projets à implanter ici et là, au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest de son pays.
Pour revenir en province Rutana, la commune Giharo serait la plus arriérée dans ce domaine, et les autorités administratives ne font aucun effort pour inciter les chefs de collines et de villages de faire enregistrer les personnes qui sont passées de vie à trépas.
Burundi – Education – Genre
Une bonne nouvelle pour les jeunes filles scolarisées en province Makamba
Makamba, le 28 septembre 2015 (Net Press). Cela n’arrive pas tous les jours d’apprendre de bonnes nouvelles dans le domaine de la sexualité chez les jeunes filles scolarisées ici et là sur tout le territoire national. Et pourtant, c’est ce qui vient d’arriver en province Makamba où les enquêtes qui viennent d’y être menées, indiquent qu’il y a une nette diminution des cas de grossesses chez les jeunes filles inscrites dans les établissements primaires et secondaires.
D’habitude, après les grandes vacances d’été – et c’est bien le cas en cette deuxième semaine après le début de la nouvelle année scolaire 2015-2016 – les statistiques ad hoc donnent des chiffres proprement scandaleux et ahurissants. Où l’on apprend par exemple que des dizaines de fillettes en début du secondaire et même en fin du primaire âgées entre 12 et 14 ans ont été poussées à l’abandon pour de grossesses non désirées.
Ces statistiques positives sont dues en province Makamba, à une nouvelle organisation internationale de protection et de sensibilisation des jeunes filles mineures qui a réalisé un travail considérable. Il est quasi-certain que le rôle qu’elle a mené devrait s’étendre sur toutes les provinces du pays, afin que le fléau des grossesses non désirées frappe le moins possible les jeunes filles en bas âge.