Addis Abeba, le 19 octobre 2015 (Net Press). Tout commence par les déclarations d’un envoyé spécial des Etats-Unis au Burundi, Thomas Perriello, qui demande au gouvernement burundais « d’engager un dialogue franc incluant toutes les parties concernées pour représenter tous les citoyens du Burundi afin de revenir à la voie du développement économique et démocratique ». Pour le pays de Barack Obama, ce dialogue est une voie meilleure et qui serait facilitée par la médiation internationale dans un endroit considéré comme sûr et équitable.
Les Etats-Unis estiment que le dialogue devra être accompagné par la cessation de toute forme de violence. Ils condamnent les multiples abus qui sont malheureusement devenus fréquents ainsi que l’insécurité qui règne au Burundi.
Par ailleurs, poursuit l’envoyé des Etats-Unis, les violations des droits de l’homme incluant les limites de droit d’expression, le trafic des êtres humains à l’intérieur comme vers l’extérieur du Burundi inquiètent énormément les Etats-Unis. Due au récent classement du Burundi au niveau 3 dans le Rapport Annuel du Trafic des Personnes de 2014, les États-Unis revoient ses programmes d’aides. Par conséquent, ils s’engagent à fournir un soutien à tous les Burundais faisant face à une crise humanitaire. Cependant, les Etats-Unis comptent réorganiser sa coopération en matière de sécurité pour s’assurer que son soutien soit bénéficié par ceux qui sont vraiment dans le besoin.
Les Etats-Unis restent profondément préoccupés par la situation des médias au Burundi et la sécurité des journalistes. Certaines radios indépendantes ont été réprimées depuis mi-mai et les journalistes continuent d’être harcelés, menacés, maltraités et tués selon les rapports reçus.
L’union africaine se fâche contre le Burundi
Nous l’avions annoncé dans nos dépêches du 17 octobre 2015, le conseil de paix et de sécurité de l’Ua a souhaité le déploiement des soldats africains au Burundi au cas où les violences se poursuivraient. Il a également décidé le lancement d’une enquête sur les violences au Burundi. Les résultats de l’enquête doivent être publiés dans un délai de 45 jours mais aussi il y a possibilité des sanctions ciblées comme la restriction de voyage ainsi que le gel des avoirs des auteurs de ces violences.
Par ailleurs, l’organisation continentale demande qu’il y ait reprise du dialogue de tous les partenaires politiques burundais, à Kampala ou à Addis Abeba, pour que tout le monde puisse participer.
La Belgique salue les décisions de l’Union africaine sur le Burundi
La Belgique, via les services des affaires étrangères, a accueilli favorablement les décisions du conseil de paix et de sécurité de l’union africaine au sujet du Burundi. Pour elle, il s’agit d’un consensus Union africaine – Union européenne sur l’urgence dans ce petit pays de la région des grands lacs secoué depuis fin avril par une grave crise politique émaillée de violences.
Elle est prête à soutenir les efforts régionaux, définissant l’approche préconisée comme un mélange d’engagement et de pression. Ce pays est convaincu que l’annonce par le président Pierre Nkurunziza de sa candidature à un 3ème mandat présidentiel, jugé inconstitutionnel par une large partie de l’opposition, est à l’origine des tensions qui déstabilisent depuis avril le Burundi.
Ce n’est pas une décision émanant de l’instance africaine, dixit Bujumbura
En réaction à ces décisions, le Burundi, via son ministre des affaires étrangères, indique que des efforts ont été menés au sein du pays et au niveau de la région. Le ministre indique en outre que les consultations avec la région n’ont jamais été suspendues, d’où le fait qu’il y ait des tirs à boulets rouges sur le gouvernement pousse à se poser la question de savoir si la décision est venue de cette instance africaine ou d’ailleurs. A voir même les réactions de satisfactions des partenaires (Belgique, Ndlr), la question est de savoir si cette décision n’a pas été dictée d’ailleurs.
Concernant l’endroit où le dialogue peut être tenu (Kampala ou Addis Abeba), le ministre pense que cette requête peut être satisfaite, mais que le choix de la ville doit être négocié, l’important étant l’organisation d’un dialogue ouvert et inclusif.
Burundi – Politique
L’Uprona, tandem Nditije – Ngayimpenda chasse de ses rangs une femme Uproniste
Bujumbura, le 19 octobre 2015 (Net Press). Elle s’appelle Angèle Ciza et originaire de la province de Kirundo. En effet, au regard de la décision de cette formation politique prise également à une date très significative dans la vie de ce parti, le 13 octobre 2015, cette dame est victime de sa « boulimie » politique.
Au départ du conflit, cette tendance de l’Uprona a boycotté les dernières élections qu’il n’a jamais reconnues jusqu’à présent. Or, à cette période, il avait créé une alliance avec une autre aile des Fnl, pilotée par Agathon Rwasa, pour créer une structure dénommée « Mizero y’Abarundi ». Avec le forcing de Pierre Nkurunziza, Agtathon Rwasa, contre toute attente, a intégré les nouvelles institutions issues de ces élections, avec 19 de ses membres.
Du côté de l’Uprona, l’on décida de ne pas faire partie de ces institutions, ce qui a été réussi malgré de multiples sollicitations, certains noms ayant été même avancés sur les réseaux sociaux comme étant des membres de la nouvelle assemblée nationale. Quelques temps après, deux femmes, l’une de Kirundo et l’autre de Kayanza n’ont pas résisté à ces bonnes « assiettes » qui leur étaient fournies par la Providence et sont entrées. C’est ainsi qu’au regard de ce dérapage et aux statuts de l’Uprona, cette dame ne méritait plus d’en être membre, raison pour laquelle elle a été chassée définitivement du parti. Elle n’a plus le droit d’engager le parti dans quoi que ce soit.
Burundi - Sécurité
Recrudescence de l’insécurité en zone Musaga.
Bujumbura, le 19 octobre 2015 (Net Press). Après une attaque armée du 15 octobre 2015 par des hommes non encore identifiés et qui a emporté la vie d’un policier, selon les déclarations du porte-parole de la police, en commune Musaga, une autre attaque a eu lieu ce samedi vers 22 heures dans le quartier Gasekebuye de la même zone
En effet, des grenades ont été lancées et des crépitements d’armes ont été entendus, selon des informations en provenance de cette localité. Les mêmes sources précisent que cela est arrivé au moment où une voiture non encore identifiée à bord de laquelle se trouvaient des hommes en tenues policières est arrivée à cet endroit. Selon le chef de quartier, une sentinelle du nom de Jean Goyigoyi à trouvé la mort et certaines clôtures des maisons ont été aussi endommagées.
Les habitants de ce même quartier disent que cette attaque est un prétexte des agents des forces de l’ordre qui tirent pour venir chercher des jeunes en les taxant d’en être des auteurs. Toutefois, ils indiquent que cela n’a d’autre conséquence que d’aggraver l’insécurité dans cette zone de Musaga.
Burundi – Sécurité
Les frères dominicains relâchés hier
Bujumbura, le 19 octobre 2015 (Net Press). Deux frères dominicains de nationalité rwandaise, Peace Michael Mushimiyimana et Christian Rudahunga Mihanda, qui avaient été arrêtés par des agents du service national des renseignements, Snr, ont été libérés dans l’après-midi d’hier, après une nuit de détention dans les cachots du Snr. L’on ne connaît pas les motifs de leur arrestation et ils étaient tout près du terrain du parquet d’où ils venaient de jouer au basketball.
Burundi – Sécurité
Toujours des cadavres dans la zone urbaine de Ngagara
Bujumbura, le 19 octobre 2015 (Net Press). Deux cadavres ont été découverts ce matin dans la zone urbaine de Ngagara, quartier 3. Personne n’a pu identifier ces corps et une certaine opinion de la place pense qu’il s’agirait des personnes tuées quelque part ailleurs pour emporter leurs cadavres à cet endroit. Cela paraît plus plausible d’autant plus que les gens sont convaincus que les fauteurs de troubles dans cette zone viennent souvent d’ailleurs.
Cependant, l’on doit mentionner que dans l’après-midi d’hier dimanche, trois personnes ont été tuées dans cette même zone, d’où la police a procédé ce matin à une fouille-perquisition dans certains ménages de Ngagara. Cependant, d’autres natifs de Ngagara estiment que les mêmes personnes, pour la plupart des policiers, sont tuées par d’autres policiers de l’agence de protection des institutions, Api, pour qu’il y ait un prétexte à la police d’aller y embarquer des jeunes.
Burundi – Sécurité Routière
Danger de mort sur la route Rumonge – Bururi
Rumonge, le 19 octobre 2015 (Net Press). La route Rumonge – Bururi est probablement celle qui est l’une des plus dangereuses de l’intérieur du pays et ce, par la faute de l’homme. Certes, il y a des routes qui sont elles-mêmes de plus ne plus en mauvais état, il y a des véhicules de transport rémunéré que l’on laisse circuler alors qu’ils sont complètement usés.
Mais le plus grave est que les conducteurs eux-mêmes accueillent à bord des voitures long châssis dites « Kagongo » jusqu’à huit passagers, alors qu’elles ont été construites pour en transporter quatre.
La faute de l’homme, c’est également celle de l’homme-policier, car ce surplus des passagers s’effectue avec leur complicité. Ils laissent passer les véhicules en contrepartie d’une somme d’argent versée par les conducteurs. Mais comme les sociétés d’assurances sont intraitables en cas de « pépin », ce sont les pauvres passagers sans information qui deviennent les principaux perdants.
Burundi – Intempéries
Quand le ciel se fâche contre Cibitoke et Mwaro
Cibitoke, le 19 octobre 2015 (Net Press). Ce sont les deux provinces qui ont suscité la colère du dieu de la pluie qui, ce dimanche, a déversé sur elles des pluies torrentielles ayant causé d’énormes dégâts.
Les communes qui ont été les plus endommagées sont celles de Murwi en province de Cibitoke et Rusaka en province Mwaro. Mais le plus grave est que les autorités administratives locales jurent la main sur le cœur qu’elles sont totalement démunies, car leurs caisses sont vides et que les populations sinistrées risquent d’en souffrir beaucoup.
C’est la carence alimentaire qui fait peur à tout le monde, car avec elle, aucune autre activité n’est envisageable. Même le ministère de la solidarité s’est dit incapable d’intervenir en faveur de ceux qui sont dépourvus des besoins les plus urgents.
Alors que faire ? Prier le Dieu Tout-Puissant pour que les organisations humanitaires internationales aient le cœur compatissant pour penser au Burundi. Mais il y a tant de personnes qui souffrent de faim en ce bas monde que le Burundi est un cas parmi tant d’autres, qui risque de passer pour quantité négligeable.