Bubanza, le 31 octobre 2015 (Net Press). Selon des sources concordantes, une roquette de la police a été lancée contre un minibus Coaster en début d’après-midi, alors que ce véhicule transportait des personnes qui venaient de l’enterrement. Outre ce minibus, d’autres voitures qui le suivaient auraient été atteintes par ces tirs.
Les premières informations font état d’une attaque diligentée par la chef de la brigade anti-émeute, le colonel Désiré Uwamahoro, qui était sur place lors de l’attaque policière. Selon les premières estimations, entre 10 et 16 personnes ont trouvé la mort dans cette attaque meurtrière.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le porte-parole adjoint de la police, Pierre Nkurukiye, aurait déclaré qu’une personne a trouvé la mort dans ces affrontements. Aussi, il précise qu’il s’agit d’une personne à bord de ce minibus qui a tiré la première sur les policiers qui ont réagi, une version contraire à celle des habitants sur place et témoins oculaires de ce drame.
Burundi – Eac – Coopération
Le Cnared condamne des actes commis par le gouvernement de facto de Bujumbura
Bruxelles, le 31 octobre 2015 (Net Press). A travers un communiqué, le Cnared fait savoir qu’en date du 28 octobre 2015, le secrétaire général de la Cea, le Dr. Richard Sezibera, a été agressé par le protocole et la sécurité du pouvoir de facto de Bujumbura alors qu’il faisait partie d’une délégation de la médiation des pays de la Cea conduite par Crispus Kiyonga, ministre ougandais de la défense.
Ce conseil condamne donc vigoureusement l’agression délibérée contre le secrétaire général de la Cea et il lui exprime toute sa sympathie. Cette agression « honteuse » qui s’ajoute aux crimes de sang au quotidien fait suite à une succession de provocations anti-diplomatiques contre des pays comme le Rwanda et la Belgique, ce qui, aux yeux du Cnared, prouve que Bujumbura est en train de mettre en place la loi de la jungle dont les conséquences sont difficilement contrôlables.
Pour le conseil, c’est une preuve de plus du refus de dialogue et de l’hostilité à l’égard de la médiation. Il attire pour cela l’attention de la communauté internationale en général et de l’Union africaine en particulier sur les conséquences dramatiques « de cette culture de la barbarie qui, au Burundi, rappelle malheureusement les actes haineux des régimes basés sur la haine ethnique… ».
Il demande en outre la présidence de la Cea et celle de l’Union africaine de se concerter afin d’engager rapidement des consultations préliminaires avec les protagonistes burundais sur les modalités d’organisation et du déroulement des négociations inter-burundaises. Il réitère enfin sa disponibilité à contribuer à résoudre pacifiquement la crise burundaise et remercie par la même occasion toutes ces institutions de la communauté internationale pour les efforts qu’ils consentent en vue de trouver une solution négociée.
Signalons enfin que certains analystes de la crise burundaise indiquent que Pierre Nkurunziza, sur le plan diplomatique, a été battue à plate couture par l’opposition. N’eût-été cela, il aurait dirigé ce mandat mais que malheureusement, ses proches, à l’instar de Gélase Ndabirabe et Pascal Nyabenda, font des sorties médiatiques maladroites, si pas pitoyables.
Burundi – Politique
L’Uprona non-gouvernemental s’en prend au dernier communiqué du Cndd-Fdd
Bujumbura, le 31 octobre 2015 (Net Press). La direction de l’Uprona non-gouvernemental semble ne pas comprendre comment un communiqué de presse n° 038 d’une formation politique au pouvoir, puisse s’en prendre à toute la communauté internationale. Pour le professeur Evariste Ngayimpenda, vice-président de ce parti de Rwagasore, la solution à la crise burundaise est la table des négociations.
Pour ce parti, l’on est frappé par le nombre de cibles que le parti Cndd-Fdd incrimine dans ce communiqué comme étant à l’origine de l’instabilité du Burundi. C’est notamment l’Union européenne qui a pourtant toujours assisté matériellement et financièrement le pays, la Belgique qui est notre partenaire privilégié de l’Union européenne, l’Union africaine qui est toujours à nos côtés et enfin le Rwanda, notre voisin. Le professeur Ngayimpenda s’interroge alors de savoir comment on peut attaquer toutes ces cibles. Il estime que ces cibles sont des boucs émissairesà qui le parti au pouvoir veut faire porter le chapeau de tous les malheurs qui frappent le Burundi au lieu d’affronter la réalité des choses.
S’exprimant sur la mise en place de la Cndi, le professeur trouve tout simplement que cette commission est unilatérale et a été créée par le gouvernement et pour le gouvernement. Il n’y a pas de grandes choses à espérer car l’Uprona n’a pas été consulté pour sa mise en place. Il demande plutôt un dialogue entre tous les acteurs de la crise sociopolitique du Burundi où toutes les questions doivent être mises sur la table, évidemment en dehors du Burundi pour permettre à ceux qui ont fui le pays pour plusieurs raisons d’y prendre part.
Cette formation politique est enfin inquiète par l’insécurité grandissante dans le pays. Elle estime qu’elle est pacifiste, qu’elle veut que la paix revienne car chaque jour il y a des morts.
Burundi – Etats-Uni- Commerce – Coopération.
Le président américain retire au Burundi son statut de partenaire privilégié
Washington, le 31 octobre 2015 (Net Press ). En date du 30 octobre 2015, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a saisi le tout puissant congrès américain pour lui proposer de retirer au Burundi son statut de partenaire privilégié à partir du 1er janvier 2016. Pour justifier ce retrait de la liste du programme Agoa (African Growth and Opportunity Act), le président américain met en avant la répression continue contre les membres de l’opposition. Il met également en avant l’acharnement du président Pierre Nkurunziza – au pouvoir depuis 2005 – de conquérir un troisième mandat, malgré les critiques de l’opposition, de la société civile et de la communauté internationale, ce qui a plongé le pays dans une grave crise politique, émaillée de violences meurtrières.
Il cite également les assassinats, détentions arbitraires et des cas de tortures durant la campagne électorale ayant abouti à la réélection du président Nkurunziza. En outre, il a empêché les partis d’opposition de mener campagne tout au long du processus électoral car la police et les milices armées ayant des liens avec le Cndd-Fdd ont intimidé l’opposition, contribuant à pousser près de 200.000 personnes à fuir le pays depuis avril dernier.
L’Agoa établit une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Il facilite les exportations africaines vers les Etats-Unis pour soutenir le développement économique, mais aussi les réformes en Afrique subsaharienne.