Bujumbura, le 5 novembre 2015(Net Press). Dans la nuit d’hier, des affrontements ont été signalés au quartier Mutakura. Un mort sur la 8ème avenue et un autre sur la 12ème avenue du même quartier. Celui qui a été tué sur la 12ème avenue a été amputé de son cœur, ce qui en rappelle un autre de ce quartier qui a subi une similaire atroce mort. L’on signalera que celui tué à la 8ème avenue a été tout simplement décapité. Le problème est que jusqu’à ce matin, les corps jonchaient là où ils ont été exécutés puisque le bras de fer reste une réalité dans ce quartier contestataire du troisième mandat. Les familles essaient de recourir à la Croix-Rouge mais d’habitude, on sait que son secours est possible quand les tirs commencent à cesser.
Selon des informations en provenance de ce quartier, les deux cadavres sont ceux que la population a pu dénombrer sinon, l’on ne connait pas la situation à l’intérieur des maisons puisque les policiers y sont entrés et que ce matin, il y a des voisins qui n’avaient pas encore apparu vers la fin de la matinée, ce qui ne présage rien de bon.
Une autre information est que certains habitants de ce quartier ont commencé à prendre fuite, estimant que les policiers n’ont pas attendu les délais accordés par le président pour mettre à exécution son ultimatum. De ce côté, les populations fugitives ne sont pas au bout de leur peine car elles ont appris que la numéro une de la commune Mukaza entend les traquer. En effet, Mme Marie Suzanne Ndikuriyo a menacé les chefs de zone et de quartiers que si une fois elle entend une détonation d’armes dans sa commune, elle incarcérera d’abord les chefs administratifs de sa circonscription avant de s’en prendre aux fuyards.
L’on signalera enfin qu’un véhicule de l’assurance Jubilée a été brûlé dans la nuit d’hier, vers 1 heure du matin. Son chauffeur a été tué par balles par des policiers qui étaient à bord de deux pickups qui avaient filé le véhicule.
Burundi – Etats – Unis – Sécurité
Les Etats-Unis conseillent à leurs ressortissants de limiter leurs voyages
Washington, le 5 novembre 2015 (Net Press). Le pays de Barack Obama, qui suit de près l’évolution de la situation au Burundi, appelle ses citoyens à plus de prudence quand ils voyagent vers le Burundi. Par ailleurs, il invite les Américains à éviter des voyages non-essentiels.
Les Etats-Unis trouvent que la violence persiste dans tout le Burundi à la suite des élections contestées, une tentative de coup d’Etat et le débat sur le troisième mandat du président. C’est dans ce contexte que des échanges de tirs et des attaques à la grenade sont fréquentes, selon toujours le Département d’Etat, avant de préciser qu’elles ne sont pas dirigées contre des étrangers.
Ce pays croit savoir que l’organisation terroriste, Al-Shabaab, basée en Somalie, a menacé de mener des attaques au Burundi et il craint que ses intérêts soient ciblés. Par ailleurs, trouvent les Etats-Unis, des manifestations, des rassemblements voire des événements sportifs qui sont destinés à être pacifiques peuvent devenir violentes sans avertissement préalable. Pour cela, il est demandé aux citoyens américains de suivre régulièrement les médias locaux et l’internet pour les informations sur les manifestations et des troubles afin d’éviter les rassemblements politiques, les manifestations et des foules de toute nature.
Les citoyens américains ont donc des temps où ils doivent être à la maison et tout mouvement du personnel de l’ambassade en dehors de la ville est interdit de 18 h00 à 7h00 du matin. Les routes nationales sont également à éviter du crépuscule à l’aube. Autant de mesures prises par ce pays pour que ses ressortissants ne tombent dans des embuscades tendues par tel ou tel autre groupe dans ce pays où l’insécurité va de mal en pis.
Burundi – Sécurité
Un Burundais appelle l’Interpol à ne plus servir abusivement le pouvoir de Bujumbura
Paris, le 5 novembre 2015 (Net Press). Depuis qu’une crise politique liée au troisième mandat du président s’est installée au Burundi à partir du mois d’avril dernier, plusieurs personnalités politiques ont été embrouillées dans leurs intentions de voyager car, à l’aéroport, on leur informait que leurs passeports avaient été volés.
Peu à peu, ces Burundais opposés au troisième mandat sont dans le collimateur du régime de Bujumbura, dont une quarantaine qui sont déjà sous mandat d’arrêt international. Plusieurs Burundais de cette catégorie ont eu des ennuis aux différents aéroports en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique car ils apprenaient tout d’un coup que leurs passeports avaient été subtilisés. Cela est arrivé à plusieurs politiciens de l’opposition, à des anciens de la fronde, à l’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya et aujourd’hui à Vital Nshimirimana, l’un des animateurs de la campagne halte au troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Alors qu’il se rendait à Séoul, en Corée du Sud, pour une présentation sur les menaces contre la démocratie dans notre pays à l’occasion de la 8ème assemblée générale du mouvement mondial pour la démocratie, il a été interdit sur le territoire coréen, simplement parce que l’agent de l’immigration avait reçu de la part d’Interpol, la notification selon laquelle son passeport avait été volé. C’est ainsi qu’en date du 2 novembre 2015, Me Vital Nshimirimana, au nom de cette campagne, a écrit à Madame Mireille Bellestrazzi et M. Jürgen Stock, respectivement présidente et secrétaire général d’Interpol, basés à Lyon en France, pour protester « contre le recours abusif aux services d’Interpol par le Gouvernement burundais de fait dirigé par Pierre Nkurunziza ».
Burundi – Politique – Sécurité
Le Cnared s’exprime…
Bruxelles, le 5 novembre 2015 (Net Press). Le cnared a tenu sa réunion extraordinaire du 30 octobre au 1er novembre 2015 où les membres du directoire ont passé en revue la situation politique et sécuritaire prévalant au Burundi. Cette activité a été faite après une évaluation des activités politiques et diplomatiques du conseil depuis sa création le 1er août 2015. C’est à ce moment qu’ils ont analysé une stratégie globale du Cnared pour mettre fin au chaos enregistré par le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
Le Cnared, qui a toujours considéré comme illégal le régime de Pierre Nkurunziza, a émis des recommandations dont celles de regagner la table de négociation ou de dialogue, le soutien des positions de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Nations unies, etc. Il est également prêt à accepter le médiateur que la communauté internationale va désigner pour diriger le dialogue entre tous les protagonistes.
Rappelons ici que la présidente de l’Union africaine, Mme Zuma, a déclaré hier encore une fois être particulièrement préoccupée par l’évolution de la situation au Burundi, notamment suite au discours du président de la République qui est de nature à aggraver la situation, surtout qu’il envisage un dialogue sans opposition.
L’on saura qu’à l’intérieur du pays, des critiques commencent à se faire entendre à l’endroit du Cnared que l’on juge trop mou par rapport à l’évolution sécuritaire du moment. Pour cette opinion, le Cnared devrait avoir agi, surtout lors de l’attaque à la roquette du bus Coaster samedi dernier et elle déplore le fait que les politiciens de ce conseil traînent à arrêter des mesures concrètes, se contentant uniquement des communiqués.
Burundi – Tanzanie – Politique
Investiture du nouveau président tanzanien, information à prendre avec des pincettes
Dar-es-salaam, le 5 novembre 2015 (Net Press). C’est aujourd’hui que le nouveau président de la Tanzanie, John Pombe Magafuli, va prêter serment comme nouveau président de la République, en remplacement de Jakaya Kikwete Mrisho. L’on signalera que le nouveau président est issu lui aussi de la même formation politique que son prédécesseur, Chama Cha Mapinduzi, CCM, ou parti de changement en Kiswahili, au pouvoir depuis plus de 50 ans.
L’on saura qu’une délégation burundaise a pris le chemin hier vers la capitale tanzanienne, sous la présidence de Pascal Nyabenda, président de l’assemblée nationale et toujours président du parti au pouvoir. Mais une information originale nous viendra de l’agence d’information Agnews, très proche du Cndd-Fdd, qui nous renseigne que « Ensembles, - Pascal Nyabenda et sa suite, Ndlr -, ils vont souhaiter, au nom du très populaire Président Africain, S.E. Nkurunziza Pierre, les sincères félicitations de toute la nation des Barundi. » (sic). Au lecteur de juger !
Burundi – Administration
Si ce n’était pas par respect de la constitution… !
Bujumbura, le 5 novembre 2015 (Net Press). Le deuxième vice-président de l’assemblée nationale, Edouard Nduwimana, a présenté hier les papiers indiquant les biens meubles et immeubles en sa possession depuis qu’il occupe les fonctions actuelles, après avoir été ministre de l’intérieur pendant les cinq années écoulées du pouvoir du Cndd-Fdd.
Mais la question qui se pose est celle de savoir si c’était vraiment nécessaire. Sans que l’on sache quels sont les biens que le numéro trois de l’assemblée nationale aurait présentés, on peut tout de même penser qu’un homme politique du Cndd-Fdd, qui se plie à un exercice, certes prévu par la constitution, mais contrôlé par les gens du Cndd-Fdd, avait du souci à se faire.
Pour aller plus loin, on peut se demander quel homme (ou quelle femme) riche ou très riche, serait inquiété par la cour des comptes, parce qu’il figure parmi la catégorie la plus riche de la population.
Quand on voit à quel rythme les personnes protégées par le pouvoir actuel s’enrichissent et ne le cachent pas, pourquoi d’autres le cacheraient-elles, si elles s’enrichissent rapidement, même par des biens mal acquis ?
Burundi – Politique – Sécurité
Une révélation très importante aux allures d’une insolite
Bujumbura, le 5 novembre 2015 (Net Press). C’était hier dans l’après-midi, alors qu’un bus se rendait au parking de l’ancien marché central en provenance de Kamenge, via le boulevard du 28 novembre, les passagers ont entendu subitement, tout près de la nonciature de Bujumbura, un passager crier au chauffeur, l’intimant l’ordre d’arrêter la voiture. Ce dernier a obéi et le passager en question a tourné son regard vers un autre, l’invitant à sortir du bus car il était Rwandais. Celui-ci a protesté, arguant qu’il est Burundais comme lui.
Après cette séance, le passager a indiqué à haute voix qu’en réalité il ne veut du mal à personne, mais qu’il veut que tout le monde vive en paix. Il a poursuivi en indiquant que dans la plupart des bus, il y a deux ou trois militaires en civil qui sont chargés de repérer les Rwandais afin de les faire sortir des bus et de les dénoncer. En outre, ce n’est pas tout parce que le même passager a indiqué que les mêmes militaires sont chargés d’écouter des gens qui font des commentaires contre le troisième mandat du président de la République.
Vrai ou faux ? C’est une déclaration entendue par une quinzaine de passagers qui étaient à bord de ce bus et qui ont tiré une conclusion que désormais, il ne faut plus dire du n’importe quoi dans un bus de transport, de peur de s’attirer des foudres du pouvoir à son insu.
Burundi – Politique
Gaston Sindimwo sur les traces de Pierre Nkurunziza et de Révérien Ndikuriyo
Bujumbura, le 5 novembre 2015(Net Press). Lors d’une rencontre effectuée au chef-lieu de la commune Muha, le premier vice-président de la République, M Gaston Sindimwo, accompagné de 4 ministres à savoir celui de la sécurité publique, celui de la force de défense nationale et des anciens combattants, celui de l’intérieur et celle de la justice, il n’a pas mâché les mots en indiquant qu’il n’y aura pas à se plaindre après le 7 novembre 2015 si ceux qui détiennent encore des armes soient dépouillés de force par les agents de la sécurité.
En effet, le 1er vice-président de la République a même poussé plus loin son cynisme et son zèle en indiquant que le président a exagéré en accordant le délai supplémentaire de 5 jours pour remettre des armes détenues illégalement car les délais donnés étaient déjà suffisants d’où les institutions habilitées devraient passer à l’action de désarmement avant cette dernière échéance. Ainsi, il a signifié que la récréation est terminée, qu’il est temps d’user de tous les moyens pour désarmer la population, y copris l’aviation.
Ainsi, tous les ministres présents ont signifié qu’il faut à tout prix ramener la paix et la sécurité dans le pays et que ces « terroristes » ne vont pas résister contre 9 millions de la population burundaise.
Burundi - Sécurité
Comment peut-on évoquer la sécurité en commune Muha sans parler des Imbonerakure ?
Bujumbura, le 5 novembre 2015(Net Press). Le 1er vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo, était hier en commune Muha, où il a longuement évoqué le problème de la sécurité, un sujet plus que d’actualité, quand on observe ce qui se passe ces derniers jours dans la capitale burundaise. L’insécurité en effet s’est installée durablement dans le pays, et il est rare qu’une journée se passe sans que des morts ici et là soient enregistrés.
Mais pour le plus grand malheur de ce pays, sans que l’on innocente officiellement les autres mouvements des jeunes, affiliés notamment à la société civile ou aux formations politiques de l’opposition, ce sont souvent les tristement célèbres jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir, le Cndd-fdd, qui sont responsables des actes de violence.
On ne peut néanmoins pas affirmer clairement que ce qui s’est passé hier à Muha est le fait des Imbonerakure, car il s’agit d’une affirmation à caractère général et le premier vice-président ne les a pas mis en accusation de façon explicite.
Mais il aurait dû faire allusion à eux ainsi qu’à d’autres mouvements de jeunes – à ceux de la Jrr, de la Gedebu, des Fnl, pourquoi pas – afin que l’opinion publique soit conscientisée sur le danger d’instrumentaliser notre jeunesse à de tels desseins. Mais c’est la jeunesse affiliée au parti au pouvoir qui devrait être la plus interpellée, car sa position la met dans une situation où elle devrait prêcher par l’exemple, ce qui n’est malheureusement pas le cas.
Burundi – Catastrophe Naturelle
Des infrastructures endommagées dans la zone Nyakabiga.
Bujumbura, le 5 novembre 2015(Net Press). C’est dans l’après-midi d’hier vers 14 heures qu’une pluie torrentielle mêlée de vents violents a endommagé les maisons de la zone Nyakabiga de la commune Mukaza.
Les informations en provenance de cette localité précisent que les maisons qui ont été les plus touchées sont celles du quartier Nyakabiga I aux avenues 4, 5 et 6 car, précisent les mêmes informations, des charpentes de ces maisons ont été emportées par le vent. Les mêmes informations indiquent également que des poteaux électriques ont été aussi touchés dans le quartier Jabe et Bwiza de la même commune.
Les habitants du quartier Nyakabiga I ne savent pas à quel saint se vouer et demandent aux autorités de les aider d’autant plus que nombreux parmi eux n’ont pas de moyens pour reconstruire leurs maisons.
