Bujumbura, le 12 novembre 2015 (Net Press). Plus d’un se posent cette question puisque l’année 2015 tire à sa fin. On sait même que cette année, le budget de fonctionnement de l’Etat n’était pas suffisant suite à la réticence des bailleurs de fonds de débloquer l’argent promis consécutivement à l’évolution politico-sécuritaire en cours de cette année. Pour les mêmes bailleurs, le Burundi n’a pas respecté ses engagements élémentaires à savoir la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, de la démocratie, etc, d’où les robinets devaient être fermés par les institutions financières de Bretton Woods.
D’habitude, des sessions d’analyse du budget annuel sont tenues à la quatrième trimestre et les différents ministères et leurs services sectoriels doivent déposer leurs requêtes financières au plus tard le 31 octobre de l’année en cours, ce qui n’a pas été le cas cette année. Selon des informations dignes de foi, il semblerait que le budget 2016 serait fixé aléatoirement sans que les services des différents ministères aient présenté leurs plans d’action pour l’année prochaine. Ceci sera évidemment l’une des conséquences de la grave crise politique que le pays traverse, s’étant retrouvé au pied du mur, abandonné par presque l’ensemble de la communauté internationale.
Selon toujours les mêmes sources d’information, il est probable que chaque ministère présente l’état de ses besoins par écrit et qu’il reviendrait au ministère des finances de satisfaire les demandes et ce, au cas par cas, ce qui est une première dans l’histoire économique de ce pays, malgré qu’il ait traversé plusieurs cries politiques et économiques, dont le blocus de 1997 à 1999 imposé par les pays voisins successif au deuxième putsch du président Pierre Buyoya. La question est donc de savoir ce que deviendra l’économie de demain déjà présentée par les analystes comme la plus fragile au monde, selon le récent rapport de la banque mondiale.
Burundi – Médias - Justice
Blaise-Célestin Ndihokubwayo relâché
Bujumbura, le 12 novembre 2015 (Net Press). Notre confrère de la Radio Isanganiro a été libéré hier dans l’après-midi des cachots du Snr où il était emprisonné depuis vendredi le 6 novembre 2015. Celui-ci avait été autorisé à recevoir des visites de ses collègues mais sa famille n’avait pas eu le droit de lui apporter de la nourriture. Le repas proposé par le Snr ne était devenu tout simplement non-comestible pour lui. Il avait été arrêté de retour d’un reportage dans Bujumbura dit rural et c’était pour la deuxième fois que ce journaliste a été mis aux arrêts.
Il avait alors été accusé d’avoir fait un travail illégal d’autant plus que sa radio était fermée. Mais cet argumentaire avait été rejeté par la direction de sa radio qui avait indiqué que seule la radio est fermée et non le site internet d’Isanganiro. Il vient de quitter ce cachot après 7 jours d’incarcération. Rappelons qu’un autre journaliste est emprisonné à l’est de la République démocratique du Congo, en la personne d’Egide Mwemero.
Burundi – Nations Unies – Sécurité
Le conseil de sécurité des Nations unies se réunit de nouveau d’urgence sur le Burundi
New York, le 12 novembre 2015 (Net Press). Selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, le conseil de sécurité des Nations Unies, qui s’était réuni d’urgence lundi dernier, le 9 novembre à New York, se réunit encore une fois ce soir – ce sera pendant la nuit à Bujumbura – et d’urgence pour analyser l’évolution de la situation sécuritaire dans notre pays. Selon les mêmes informations, les membres du conseil de sécurité pourraient analyser le projet de résolution de la France, pays initiateur de cette réunion, pour une éventuelle adoption.
Par ailleurs, les mêmes membres du conseil de sécurité doivent se prononcer sur l’envoi éventuel des casques bleus onusiens au cas où la situation sécuritaire sur terrain l’exigerait, en d’autres termes, si les violences se poursuivent et deviennent incontrôlables.
Burundi – Sécurité
Un officier supérieur de l’armée régulière tire sur un paisible citoyen
Bujumbura, le 12 novembre 2015 (Net Press). Le jeune qui a connu cet incident très tôt ce matin se prénomme Jean-Bosco et il a eu le malheur de rencontrer un militaire du grade de major, surnommé Kinyamahanga. En effet, le jeune se rendait très tôt le matin à Carama pour récupérer son véhicule de service, un bus de transport en commun, quand il a croisé le militaire qui l’a arrêté. Après de brefs échanges entre les deux hommes, le militaire a tiré sur le jeune homme et lui a soutiré 20.000 Fbu que convoyeur de bus avait dans sa poche. Les informations recueillies sur place n’indiquent pas l’évolution de l’état de santé de la victime. Cependant, des hommes qui ont assisté à la scène macabre ont indiqué aux reporters que ce n’est pas la première fois que ce militaire tire sur des populations. Pour elles, c’est la quatrième fois que ce major tue des gens et elles demandent qu’il soit transféré vers des lieux autres que Carama.
Par ailleurs, des tirs à l’arme automatique ont été entendus hier soir dans la zone de Musaga, au sud de la capitale et des informations en provenance de cette contrée administrative précisent qu’une personne aurait été blessée lors de ces hostilités. Dans la zone de Buyenzi, des tirs à l’arme automatique ont convergé, toujours dans la soirée d’hier, vers un certain Djamal, qui serait le capitaine de l’équipe Alléluia FC du président de la République, Pierre Nkurunziza.
Nous apprenons qu’une grenade vient d’exploser vers 14 heures dans la zone de Ngagara, au quartier III, celui-là même qui est pour le moment encerclé par les forces de défense et de sécurité pour des raisons de fouilles-perquisition. L’on ne connaît pas encore le bilan des dégâts causés par cette explosion.
Burundi – Belgique – Sécurité
« La Belgique ne soutient pas l’opposition burundaise », dixit Didier Reynders
Bruxelles, le 12 novembre 2015 (Net Press). Après l’attaque verbale particulièrement virulente du Cndd-Fdd à l’endroit de la Belgique et de Louis Michel, député européen très connu au Burundi, qui sont accusés de préparer un génocide au Burundi et un néocolonialisme, dans une récente déclaration du parti Cndd-Fdd au pouvoir, ce pays avait longtemps gardé le silence sur les différentes attaques du Burundi mais cette fois-ci, le patron de la diplomatie belge, Didiers Reyenders, a démenti hier, niant tout armement de la Belgique à l’endroit de l’opposition burundaise. Pour lui, ces accusations sont absurdes, indiquant que son pays n’a fait qu’appeler à la fin des violences, au calme et au dialogue, un message aussi bien au pouvoir qu’à l’opposition.
Pour le ministre Reynders, son pays avait attiré l’attention du président Pierre Nkurunziza sur les conséquences fâcheuses émanant de sa volonté de briguer un troisième mandat et le ministre belge trouve que la situation redoutée se vérifie aujourd’hui. Au constat que la violence s’accentue ces dernières semaines et qu’on dénombre plus de 200 morts, le ministre Reynders conseille de revenir à l’accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile.
Par ailleurs, Didier Reynders trouve qu’il n’y a pas d’indice actuellement de conflit ethnique. Pour lui, le conflit se situe à l’intérieur du pouvoir, du parti dominant, ainsi qu’au sein de l’armée, a-t-il conclu par voie de presse.
Burundi - Sport
Vive réaction des amateurs du ballon rond à Bujumbura.
Bujumbura, le 12 novembre 2015 (Net Press). C’est vers 15 heures, heure de Bujumbura, que l’équipe nationale de football burundais Intamba-Murugamba va croiser le fer avec l’équipe de la Rdc. Le match sera comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde qui aura lieu en Russie en 2018. Les amateurs du ballon rond étaient donc nombreux dans la ville de Bujumbura pour acheter des tickets d’entrée. Au palais des arts de Bujumbura, ils étaient derrière la clôture et devaient acheter chez les vendeurs de l’intérieur. Les tickets ont manqué alors que les gens qui désiraient s’en procurer étaient donc nombreux. La plupart d’entre eux étaient des gens de maigres moyens mais qui ont tout fait pour se procurer de ce ticket dans le souci de soutenir l’équipe nationale dans son combat.
A l’ambassade de la Rdc, les fans qui venaient soutenir leur équipe étaient en nombre impressionnant à l’entrée de cette mission diplomatique. Ils criaient comme s’ils étaient déjà à l’intérieur pour assister à ce rendez-vous. Certains avaient même mis à leur visage des masques, une pratique qui plutôt courante dans de telles occasions de rencontres sportives.. Signalons qu’un joueur burundais Fidèle Bigirimana qui évolue en Angleterre est venu renforcer l’équipe d’Intamba-Murugamba.